Les événements du calendrier – Quelques réflexions sur ‘Hanouka N°1 « Le Miracle et le naturel »
Miracle et naturel
Dans la même série :
- Les événements du calendrier – Quelques réflexions sur ‘Hanouka N°1 « Le Miracle et le naturel » (Ce cours)
- Les événements du calendrier – Quelques réflexions sur ‘Hanouka N°2 « ‘Hanouka : la fête du ‘Hinoukh (éducation) »
- Les événements du calendrier – Quelques réflexions sur ‘Hanouka N°3 « ‘Hanouka : LE ou LES miracles ? »
- Les événements du calendrier – Quelques réflexions sur ‘Hanouka N°4 « ‘Hanouka, de notre temps et dans les temps futurs »
- Les événements du calendrier – Quelques réflexions sur ‘Hanouka N°5 « Les lumières de ‘Hanouka et la Mézouza : les deux sentinelles du foyer juif »
- Les événements du calendrier – Quelques réflexions sur ‘Hanouka N°6 « ‘Hanouka : la crédibilité des décrets de nos maitres »
*
Dans son livre Darké Moussar, Rabbi Ya’akov NEYMANN z.ts.l nous rappelle la très célèbre question posée par MARAN dans le Beth Yossef (Ora’h ‘Haïm chap.670) :
Pourquoi célébrer la fête de ‘Hanouka et allumer les Nérot durant 8 jours, alors que le flacon d’huile trouvé par les ‘Hashmonaïm contenait déjà la quantité nécessaire pour allumer une nuit ? Le miracle s’est donc produit durant 7 jours et non 8 !
Hormis les réponses proposées par les décisionnaires (et que l’on a déjà développé dans nos précédents exposés Hala’hquies et cours vidéos sur ‘Hanouka), le Tsaddik Rabbi Sim’ha ZISSEL z.ts.l expliquait qu’en instaurant un souvenir du miracle, nos maitres ont voulus exprimé que la nature est aussi un miracle !
Chaque jour où l’huile brûle est en soi un miracle !
L’huile naturelle n’est intervenue en rien dans le déroulement du miracle.
Voici les propos du RAMBAN (dans son commentaire sur la Torah, fin de la Parasha de Bo) :
« C’est à partir des grands miracles de notoriété que l’homme peut reconnaitre les miracles moins importants, qui sont les véritables fondements de toute la Torah.
Nous n’avons droit à une part de la Torah de Moshé Rabbenou que lorsqu’on croit et que l’on reconnait que tout notre vécu au quotidien n‘est que miracle, sans la moindre notion de naturelle ou de fonctionnement logique du monde… »
C’est ainsi que nous pouvons expliquer l’enseignement de nos maitres dans la Guéméra Péssa’him (118a) :
La subsistance de l’homme est aussi difficile que le partage de la Mer Rouge.
On met ici en comparaison la subsistance matérielle de l’homme, la chose la plus naturelle, qui passe par toutes sortes d’interventions humaines, avec le partage de la Mer Rouge, qui relève de façon catégorique du miracle !
On compare une chose essentiellement naturelle avec une chose catégoriquement miraculeuse !
Ce n’est que pour nous démontrer que même le naturel n’est que l’intervention divine !
Le naturel n’existe pas ! (Le miracle et le naturel)
Il est rapporté dans la Guemara Ta’anit (25a) :
La fille de Rabbi ‘Hanina Ben Dossa alluma par erreur les Nerot de Shabbat avec du vinaigre à la place de l’huile.
Elle resta assise en pleurant, car les Nerot allaient s’éteindre d’un moment à l’autre, et cela les forcera à rester dans l’obscurité durant tout le Shabbat.
Son père constata sa grande peine, et lui dit : « Ma fille, pourquoi pleures-tu ? Celui qui a dit l’huile de brûler, dira également au vinaigre de brûler ! »
Il en fut selon ses paroles, et les « Nerot au vinaigre » brûlèrent durant tout le Shabbat, et s’éteignirent seulement à la sortie de Shabbat.
Toute personne qui croit à l’association du naturel dans la création et le fonctionnement de monde, n’est qu’un idolâtre qui croit en l’association (שיתוף) d’une force étrangère à Hashem !
Cependant, cela ne signifie pas qu’il faut rester passif et oisif, sans s’occuper des choses de la nature, car l’homme, en tant que joyau de la création divine – puisqu’Hashem a placé l’homme au-dessus de toute la création – se doit de réaliser tout ce qui l’incombe, comme le dit le verset : « Je te bénirais dans tout ce que tu réaliseras… »
Cela montre qu’une certaine intervention de l’homme lui est exigée, afin qu’Hashem puisse faire résider sa bénédiction sur l’œuvre humaine.
Nous avons déjà eu l’occasion de voir les miracles et les merveilles dont Hashem nous a gratifiés lors des guerres d’Israël, alors que peu de naturel était présent.
Seul un aveugle peut prétendre : « Ma force et la puissance de mon bras m’adonné la victoire. »
Nous avons l’espoir qu’Hashem nous montrera encore d’autres merveilles et d’autres miracles dévoilés, comme il nous les a montrés jusqu’à présent !
Mais de notre côté, nous devons nous renforcer dans la Torah, la foi et la crainte d’Hashem, car ce n’est qu’ainsi que nous pourrons acquérir la confiance en la délivrance qu’Hashem apportera à sa terre et à son peuple.
‘Hanouka Sameya’h
Rédigé et adapté par Rav David A. PITOUN France 5772 [email protected]
Pour retrouver tous les cours de Rav David Pitoun sur notre site
Article de l’auteur, Rav David Pitoun, initialement publié sur son blog http://ravdavidpitoun.blogspot.com/
*
Cet article vous à plu ? Notre site vous apporte les connaissances qui vous sont utiles ? Peut être souhaiteriez vous contribuer un peu à la vie de notre site. Quelques euros pour le Jardin de la Torah, nous serons partenaires dans le Zikouy Harabim (faire bénéficier un grand nombre de la lumière de la Torah)
Merci d’avance !!
5 Comments
Pingback: ‘Hanouka la fête du ‘Hinoukh (éducation) - Rav David Pitoun
Pingback: ‘Hanouka de notre temps et dans les temps futurs - Rav David Pitoun
Pingback: Les lumières de ‘Hanouka et la Mézouza : les 2 sentinelles du foyer juif
Pingback: ‘Hanouka : la crédibilité des décrets de nos maitres - Rav David Pitoun
Pingback: Les lumières de ‘Hanouka La base de l’éducation - Rav David Pitoun