Le mérite de la Mitsva de Tsédaka
(« En multipliant la Tsédaka, on multiplie la paix » Pirké Avot chap.2 Michna 8)
Le mérite de la Mitsva de Tsédaka
Il est enseigné dans la Guémara Chabbat (156b): Rabbi ‘Akiva avait une fille. Les astrologues lui avaient prédit qu’elle serait mordue par un serpent le jour de son mariage et qu’elle en mourrait. Rabbi ‘Akiva était très inquiet.
Le soir du mariage, lorsque la mariée entra dans sa chambre, elle retira l’épingle en or de ses cheveux et la planta entre les briques du mur de la chambre. Il s’avéra qu’un serpent se trouvait à cet endroit précis entre les briques et la guettait, et lorsqu’elle planta l’épingle dans le mur, celle-ci se planta dans l’œil du serpent et il mourut sans qu’elle le sache.
Le lendemain, Rabbi ‘Akiva alla rendre visite à sa fille pour prendre de ses nouvelles. Elle se leva immédiatement pour s’habiller, et lorsqu’elle retira l’épingle du mur, le serpent mort sorti avec l’épingle, et elle comprit le miracle qu’Hachem lui avait prodigué. Rabbi ‘Akiva lui dit : « Ma fille, dis-moi quelle bonne action as-tu réalisée ? »
Elle répondit: « Hier, pendant le repas de noce, j’ai aperçu un pauvre nécessiteux, mais toi papa tu étais occupé à accueillir les nombreux et importants invités venus nous honorer. Je me suis rendue compte que personne ne portait attention à ce nécessiteux. Je me suis levé et je lui ai apporté l’assiette de mon repas et je l’ai nourri. »
Rabbi ‘Akiva lui dit: « Sois heureuse, car tu as accompli une très grande Mitsva, et c’est elle qui t’a protégée en annulant le décret qui planait sur toi. »
Rabbi ‘Akiva sorti et s’exclama : « La Tsédaka sauve de la mort. Et pas seulement d’une mort violente, mais de la mort par définition, comme il est dit : « Celui qui poursuit la Tsédaka et la bonté, trouvera la vie, la Tsédaka et les honneurs. »
Il est important de savoir que toutes les Mitsvot protègent les personnes qui les ont accomplies. Cependant, au bout d’un certain temps, le mérite de la Mitsva s’affaiblit et son effet protecteur va en s’estompant, comme l’écrivent les Tossafot sur Bava Batra (9b), que même le mérite de la Mitsva de donner dans l’anonymat (Matan Basseter) a lui aussi une limite, et ne protège pas l’homme durant toute son existence.
Mais notre maitre le ARI Zal écrit (Naguid Oumtsavé page 11a) que pour toute Mitsva accomplie par l’homme, une lettre de l’alphabet s’inscrit au front de l’homme, et cette lettre illumine durant un certain temps, avant d’être absorbée dans le front et de disparaître, et seul le mérite de la Mitsva est conservé dans le Monde Futur. Mais lorsqu’il s’agit de la Mitsva de Tsédaka, la lettre « Tsaddé » illumine durant toute la semaine pendant laquelle la Tsédaka a été accomplie, et n’est pas absorbée dans le front comme les autres lettres pour les autres Mitsvot. Par conséquent, le mérite de la Mitsva de Tsédaka protège la personne même lorsqu’elle n’est plus occupée à la réaliser.
Article du site Halakha Yomit , que nous remercions pour son autorisation à publier ; traduction en français par Rav David Pitoun.
One Comment
Pingback: Une Tsédaka le soir du Séder de Pessa’h - Une histoire de Tsadikim - Le Jardin de la Torah