Le grand Tana Rabbi Méir Zatsal – Michel Baruch
Rabbi Méir
Traduit et adapté par Michel Baruch. Tous droits réservés à Michel Baruch (Beth Hamidrach de Sarcelles)
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Le Grand Tana RABBI MEIR Zatsal
ו »שע ‘ימע ‘וניב ע »שעל ו »הבקישל
‘סא יא »בועלש כ »דרבדמ א »ל אבי »ד א »בב א »בחי ש »וז כוע »פו ‘צהלי מ »ש ל-א ל »רלי א »תדש ר »י
, ס »א תה »א לי ‘ה מ »בלה לש ‘נהו ג »הבל
ס »א נ »וטז ‘שי תונבו לארשי ירוחב לכל ‘ז »במיל ח »דל ז »מל ר »ביל אח »בידל ט »ז
Rabbi Meir est le plus grand savant de sa génération, la quatrième des Tannaim (maîtres de la Mishna). Ainsi qu’il est rapporté dans le traité Irouvin à la page 13b, « Il est évident devant Celui qui a créé le monde par la parole que Rabbi Meir est unique dans sa génération ». De même il est dit dans Nida 24b « Rabbi Meir est grand de taille et Rabbi ne lui arrive qu’aux épaules » c’est-à-dire que même Rabbi, Rabénou Ha Kadoch qui a codifié toute la Michna n’arrive pas à la hauteur spirituelle et à la connaissance de Rabbi Meir.
Rabbi le dit lui-même « Je suis plus alerte dans mon étude et j’ai l’esprit plus aiguisé que mes collègues parce que j’étais placé derrière lui dans les cours et que je le voyais de dos, si je l’avais vu de face j’aurai été encore plus fort » comme dit le verset dans Isaïe 30,20, « De tes yeux tu verras ton maître ».
Dans le talmud de Jérusalem Moed Qatan ch 3, Rabbi Chimon ben Elazar dit « j’étais au service de Rabbi Meir quand je tenais sa canne dans la main elle m’enseignait la science ». Il était génial dans son étude et ses collègues n’arrivaient pas toujours à saisir le sens de ses paroles c’est l’une des raisons pour laquelle la loi n’est pas fixée selon son avis.
Ses origines : Il est l’un des descendants de Néron qui se serait converti comme le rapporte le talmud dans Guitin 56 a. On remarquera que de nombreux maîtres du talmud qui sont la pierre angulaire de la transmission orale sont des descendants d’Esaü.
Dans la paracha de « vaychlah » quand Yaacov est sur le point de rencontrer son frère Essav, il est dit « Yaakov fut très effrayé, il était plein d’anxiété » Rachi explique la répétition du texte il était effrayé de se faire tuer et anxieux de tuer d’autres. On rapporte au nom de rabbi Chimchon le maguid d’Ostropol qu’il est fait ici allusion à rabbi Meir appelé « d’autres » si Yaacov avait tué Essav, rabbi Meir n’aurait pas vu le jour.
Ses maitres : Rabbi Akiva le grand maître, quand il plaçait ses élèves par ordre d’importance Rabbi Meir était toujours en premier pour souligner qu’il était le plus grand de ses disciples. Il était aussi l’élève de rabbi Ismaël comme dit le talmud «chaque fois qu’un élève rapporte l’enseignement de Rabbi Yshmael en présence de Rabbi Akiva il s’agit de Rabbi Meir qui a été aussi à son service ». Il est ordonné maître pour la deuxième fois par Rabbi Yehouda ben baba, la première fois par Rabbi Akiva mais il était trop jeune.
La Michna qui nous a été transmise de génération en génération, qui est la base du talmud, transcrite par Rabénou ha Kadoch, est l’enseignement qu’il a reçut de rabbi Meir selon rabbi Akiva. Le talmud dit qu’une Michna où le nom de l’auteur ne figure pas est de rabbi Meir (sanhédrin 86a). Le Rambam écrit qu’aucun des maîtres depuis Moshe jusqu’à Rabénou ha Kadoch n’ont écrit de livres sur la torah orale à partir desquels ils enseignaient, mais à toutes les générations les maîtres rédigeaient des notes pour leurs besoins personnels, des enseignements qu’eux même avaient reçu. Ce sont ces notes que Rabbi rassemble pour codifier la Michna. Rabbi Meir hérite de Rabbi Akiva son « langage d’or » c’est ce langage que Rabbi utilise pour écrire la Michna, cependant dans les cas où les sages sont en désaccord avec rabbi Meir son nom apparaît dans la Michna.
Rabbi Meir ne se distingue pas seulement par la grandeur de son savoir et son génie dans la halacha mais aussi dans la haggadah et les « machalim » les paraboles. Quand il enseignait au public, il partageait son cours en trois parties un tiers concernait la halacha, c’est la « bina » le discernement, un autre tiers la haggadah, c’est la « hokhma » le savoir à proprement parler et le troisième tiers les paraboles, c’est le « daat » la connaissance, qui fait le lien entre le« sod », le secret et la « halacha ».
Le talmud sanhédrin 38b rapporte au nom de rabbi Yohanan : trois cent « paraboles du renard » étaient en possession de rabbi Meir et il ne nous en reste que trois. C’est pour cette raison que nombreux étaient les participants à ses cours, même les gens simples aimaient les écouter. La Michna dans Sotah dit « avec la mort de rabbi Meir disparurent ceux qui savaient faire des paraboles » Rachi explique que le « machal » permet de donner un signe, une raison à l’enseignement qui ouvre à l’élève les portes de la compréhension. Car le secret du « machal » est de prendre un élément simple d’un savoir complexe et obscur, et de le rendre accessible par comparaison. Si nous utilisons un machal on pourrait dire que rabbi Meir avait la faculté de relier le sommet d’une tour avec le rez de chaussée, cette hauteur est la stature de rabbi Meir, c’est l’une des raisons de l’incompréhension de ses collègues devant ses enseignements.
Son amour de la torah :
La fameuse Michna au sixième chapitre des maximes des pères dans laquelle rabbi Meir énumère les qualités obtenues par celui qui s’adonne à l’étude de la torah pour Son nom (pour le nom de la torah, comme fin en soi et non pas pour sévir un intérêt) il est appelé compagnon, bien aimé, aimant D et les hommes, il réjouit D et les hommes, il se revêt d’humilité et de crainte, elle le prépare à être juste ,vertueux droit et loyal ; elle l’éloigne de la faute et le rapproche du mérite ; grâce à cela, on a recourt à ses conseils, à sa sagacité, à son discernement et à sa puissance. Cette consécration lui confère la souveraineté, la suprématie et la profondeur du jugement, elle lui révèle les secrets de la Torah et le transforme en source jaillissante, en un fleuve intarissable, il devient réservé, patient, disposé à pardonner les injures. Enfin elle le grandit et l’élève au dessus de toutes les œuvres.
Cet enseignement est l’expression du vécu, de l’expérience, tout cela est une réalité pour rabbi Meir, comme les maîtres l’ont dit « magnifiques sont les enseignements qui sont transmis par ceux qui les appliquent ». De même au chapitre 4, rabbi Meir dit « restreins tes occupations (ton travail) pour t’occuper davantage de l’étude », au chapitre 3,8 rabbi Doustay fils de rabbi Yanai rapporte au nom de rabbi Meir « celui qui oublie une seule chose de ce qu’il a appris l’Ecriture le lui compte comme s’il était redevable de sa vie ». Il ne suffit pas d’étudier soi même, mais il faut aussi transmettre aux autres ces connaissances, quand on enseigne il faut le faire de manière concise.
Rabbi Meir met en garde ses contemporains d’enseigner un métier à leurs enfants, un moyen de gagner sa vie honnêtement, une activité nécessaire à ses semblables, implorer celui qui détient la richesse car dans tous les métiers il y a des riches et des pauvres. Cependant Rabbi Nehouray dit « je laisse tous les métiers du monde et n’enseigne à mon fils que la Torah, car l’homme jouit de sa récompense dans ce monde et le capital lui est réservé dans le monde à venir ».
Le talmud dans Irouvin 13 b dit au sujet du nom de rabbi Meir que son nom est rabbi Nehouray et le nom Meir lui a été donne car il éclaire les sages dans la compréhension de la loi, le texte poursuit en disant » Nehouray n’est pas son nom c’est rabbi Néhémiah, Nehouray a la même signification que Meir. Le nom de Meir lui est donné par rapport aux autres, ainsi il conseille au peuple de choisir un métier propre et aisé pour leurs enfants mais pour lui, Nehouray, il enseigne à son fils uniquement la torah. Rabbi Meir lui-même était scribe « soffer », cette activité fait aussi partie du savoir de la torah que tout savant doit pouvoir maitriser.
Un des maîtres de rabbi Meir est Elisha ben Habouya qui est aussi appelé « aher – l’autre », car il s’est détourné du chemin de la torah, il fait parti des quatre sages qui ont pénétré les sphères supérieures « le Pardes, le verger » c’est le jardin de la connaissance de D.
Ben Azay jeta un coup d’œil (contempla la Gloire) et en mourut, c’est de lui que le psalmiste dit « précieuse aux regards de D. est la mort de ses serviteurs fideles ».
Ben Zoma, lui aussi n’y jeta qu’un regard et en perdit la raison le verset se rapporte à lui en disant « as- tu trouvé du miel manges-en qu’à ta suffisance ». Elisha coupa les racines des jeunes pousses, on a l’habitude de traduire par « il renia sa foi », mais il s’agit en fait de la conception de notre monde, la manière dont il est dirigé. Il a détaché sa direction des sources supérieures. Il y aurait alors deux forces opposées le « bien et le mal » (Has Véshalom – A D.ieu ne plaise).
Rabbi Akiva y entra en paix et en sorti en paix.
Les sages dans le talmud haguiga 15 b reprochent à rabbi Meir d’avoir été le disciple de Aher le verset dit dans Malachie 2,8 « les lèvres du Cohen doivent conserver la science, c’est de sa bouche qu’on réclame la torah car il est l’ange de l’Eternel » si le maitre ressemble à un ange alors on lui réclamera les enseignements et si non on s’en abstiendra. De plus à la même page on rapporte que Raba bar Chila a rencontré Elihaou il lui demande que fait Le Saint Béni Soit Il à cet instant ? Il lui répond qu’Il répète les enseignements de chacun des sages sauf ceux de rabbi Meir parce qu’il a apprit de la bouche de Aher et Raba bar Chila d’argumenter « rabbi Meir a trouvé une grenade il en mange l’intérieur et jette l’écorce », alors Elihaou lui répond qu’à cet instant Le Saint Béni Soit Il reprend les enseignements de rabbi Meir. En fait il semble que rabbi Meir ait voulu à tout prix ramener Aher dans le droit chemin même au risque des critiques les plus fortes, car la torah ne se détériore pas même celle d’un sage qui s’est écarté de la vérité.
L’une des qualités de rabbi Meir est son amour du peuple d’Israël, il ira jusqu’à dire que bénir un membre du peuple juif revient à bénir la chehina (tanhouma vayehi), il dira aussi, bien que parfois les bene Israël sont remplis de défauts malgré tout ils sont appelés « les enfants de D.ieu » (sifri ahazinou).
Dans le talmud kidouchin 36 a, il dit « que les juifs se comportent comme les enfants de D. ou non, ils sont toujours appelés Ses enfants ». Dans le psaume 91 il est dit « car à Ses anges Il a donné la mission de te protéger dans tous tes chemins », qui est plus grand le garde ou la personne que l’on protège ? De là enseigne rabbi Meir que les bene Israël sont plus grands que les anges. De même il est dit en son nom que D chérit les lumières allumées par Aaron plus que les astres que Lui-même a fixés dans les cieux.
Tous ces enseignements montrent combien Israël est important à ses yeux, quelle valeur il leur donne et combien il a le souci de les encourager dans l’accomplissement des mitsvot, c’est la marque de celui qui a en son cœur l’amour absolu des autres. De cette qualité exceptionnelle de la personnalité de ce grand homme nous pouvons comprendre l’habitude qui s’est instaurée dans les différentes communautés d’invoquer le mérite du grand maître pour que nos prières et requêtes soient exaucées, ainsi que la fameuse formule « elaha dé Meir a’neni » répétée deux fois.
Le talmud aboda zara 18a rapporte qu’après la mise a mort de son beau père rabbi Hanania ben Teradion par les romains, ceux-ci enfermèrent la sœur de sa femme Brouria dans une maison de mauvaise mœurs, sa femme lui demanda de l’en faire sortir pour l’honneur de la famille. Rabbi Meir prit une bourse de pièces d’or avec lui et alla au lieu où se trouvait sa belle sœur, il dit si elle est restée pure alors il pourra se produire un miracle mais sinon cela sera impossible. Il se fit passer pour un non juif et demanda au responsable du lieu de rencontrer sa belle sœur, celle-ci ne le reconnait pas et lui dit qu’elle est indisposée. Rabbi Meir en déduit que jusqu’à présent elle a gagné du temps avec ce genre de prétextes et qu’elle est restée pure. Il retourne voir le responsable et lui demande de la libérer, il lui donne la bourse et lui dit de garder la moitié pour lui et d’utiliser l’autre moitié pour soudoyer ses supérieurs. Le gardien lui dit que ferais-je quand il n’y aura plus d’argent ? Rabbi Meir lui répond il te suffira de dire « Elaha dé Meir a’neni » et tu seras sauvé, l’homme lui répond et qui me garantit que ce que tu dis est vrai ? Il le sort à l’extérieur, il aperçoit une meute de chiens sauvages « mangeurs d’hommes » rabbi Meir leur lance des pierres et ils s’élancent vers le gardien qui prend peur, c’est alors qu’il dit la formule « Elaha dé Meir a’neni » et les bêtes s’écartent de lui, ainsi rabbi Meir sauva sa belle sœur.
Le Meharcha explique que la formule « Elaha dé Meir » ne veut pas dire D de Meir mais plutôt le D qui éclaire le monde répond moi.
A la suite de cette histoire rabbi Meir dut s’enfuir en dehors d’Israël ou il décède en un lieu appelé Assiya, il demande à être enterré au bord de la mer pour être relié à la terre d’Israël, certains commentaires affirment que son corps fut transporté jusqu’à la ville de Tibériade où rabbi Meir vécut et enseigna durant toute sa vie.
Au sujet du jour de son décès nous n’avons pas de précision dans les textes du talmud, mais il est rapporté une coutume d’allumer un ner, une lumière en son honneur le jour de Roch hodesh Teveth, d’autres allument ce ner tous les jours de hanoukka, une autre habitude qui est rapportée d’allumer ce ner toutes les veilles de Roch hodesh. Certains sages affirment que selon ces habitudes rabbi Meir serait né et serait décédé pendant hanoukka, comme disent les sages, D remplit les jours des justes, c’est pour cette raison qu’on lui a donné le nom de Meir.
Quand on allume une lumière en l’honneur de rabbi Meir il faut dire « Elaha dé Meir a’neni » sans rajouter le mot rabbi, la raison tient dans la signification de la phrase, selon rabbi Menahem Azaria de Pano dans son livre Hikour Hadin la valeur numérique de cette expression est égale à 944 c’est le nombre exact des accusateurs qui empêchent nos prières d’arriver jusqu’à D. ils sont appelés » כלבים les chiens ».
La coutume de fêter la Hiloula de rabbi Meir le jour de Pessah cheni qui est le 29eme jour de l’Omer ne correspond pas au jour du décès comme mentionné plus haut, de plus c’est une habitude récente qui remonte au 19ème siècle. En 1874, 5634, le 14 iyar est inauguré le nouveau bâtiment sur la tombe de rabbi Meir le précédent avait été détruit par un tremblement de terre, les pèlerins qui montaient à Méron sur la tombe de rabbi Chimon bar Yohai pour la Hiloula de lag baomer ont fait un arrêt cette année là à Tibériade en l’honneur du nouveau bâtiment, l’année suivante les rabanim de Tibériade décrétèrent que le 14 iyar serait le jour de la Hiloula de rabbi Meir. Les nombreux pèlerins avaient permis de faire de nombreuses collectes d’argent pour l’entretient de la yechiva et du collel au nom de rabbi Meir, c’est ainsi que la coutume fut instaurée.
Certains kabbalistes trouvent une raison profonde à cela, nous avons déjà dit que rabbi Meir est le descendant de Néron lui-même descendant d’Essav, le rav Menahem Azaria de Pano dans son livre « Guilgoule Nechamot , les âmes réincarnées » écrit que Néron est le Guilgoule de Salma Mimasrekah, l’un des rois qui régnèrent à Edom avant le premier roi d’Israël, ainsi que cela est mentionné dans le livre de la genèse à la fin du chapitre 36. Le Rav Ha Ari zl explique que les sept premiers rois font allusion aux mondes qui ont été créé puis détruit, ce que les kabbalistes appellent « la brisure des vases ». Le huitième roi est la réparation des sept premiers, le compte du Omer s’inscrit dans cette réparation, à chaque semaine correspond un roi. Le 29eme jour débute la cinquième semaine, le roi Salma Mimasrekah est le cinquième roi, rabbi Meir est celui qui vient « réparer » Néron, donc il correspond bien à la cinquième semaine.
Le talmud yerouchalmi dans Sanhedrin chapitre 1 halacha b, rapporte que rabbi Akiva a placé rabbi Meir devant rabbi Chimon et le visage de rabbi Chimon s’est transformé, il pensait que le maître ne le considérait pas comme étant digne de lui et rabbi Akiva de lui répondre « il doit te suffire que moi et ton créateur connaissons ta force ».
Le talmud Sanhedrin 86 a, affirme que l’intégralité de la loi orale est l’enseignement de rabbi Akiva, la Michna est de rabbi Meir, la Toshefta de rabbi Nehemia, le Sifra de rabbi Yehouda, le Sifri de rabbi Chimon et la Seder Olam de rabbi Yossé et tous selon l’enseignement de rabbi Akiva, elle correspond à la sefira du « Hod » que l’on traduit par l’humilité, la splendeur, c’est la caractéristique de Aaron le prêtre qui est la « bouche de Moche ».
Le 33eme jour correspond à la midah de « l’humilité dans l’humilité », la racine de la loi orale, c’est rabbi Akiva ! On aurait du donc fêter sa Hiloula mais puisqu’il a été tué il ne convient pas de le faire. Rabbi Chimon dit dans le talmud Guitin 67 a, « Apprenez mes qualités, elles sont le prélèvement des qualités de rabbi Akiva », la racine, la source de la loi orale, ainsi la fête de Lag Baomer est en fait la réjouissance de la transmission de la torah orale. On remarque que le 33me jour de l’Omer est toujours le même jour de la semaine que pourim. A pourim les juifs ont accepté de bons gré la loi orale, à lag baomer c’est le jour où elle est transmise.
Au sujet de la tombe de rabbi Meir il existe une controverse si c’est la tombe de rabbi Meir le Tana ou celle d’un autre juste qui porte le même nom. Déjà au moyen âge des voyageurs venus d’Europe parlent de rabbi Meir qui est enterré à Tibériade et aussi de rabbi Meir baal Hanes qui repose en ce lieu en posant la question lequel des deux est le Tana ? Ainsi rabbi Yaacov l’envoyé de rabbi Ihyel de Paris affirme que rabbi Meir est un savant, pieu et juste qui a fait de nombreux miracles il aurait juré de ne pas s’assoir jusqu’à la venue du machiah c’est pour cette raison qu’il aurait été enterré debout. Cependant en 4971, rabbi Chemouel bar rabbi Chimchon qui visite la terre d’Israël accompagné de plus de trois cent rabbins écrit « en partant de Beit Shean nous sommes allés à Tibériade, avant d’arriver en ville nous avons vu la tombe de rabbi Meir », il est le premier à mentionner cela.
De même le fils du Tachbets rabbi Chlomo Douran rapporte dans son livre que non loin des eaux chaudes de Tibériade se trouve la tombe de rabbi Meir le Tana connu sous le nom de « d’autres » disent parce qu’il a apprit la torah de Elisha aher. Cette version est confirmée par le Ra Ha Ari zl comme en témoigne son disciple rabbi Haim Vital à la fin du Chaar Haguilgoulim le maître lui a aussi confirmé que rabbi Meir était bien enterré debout.
Dans la genèse au chapitre 3 verset 21 il est dit « l’Eternel fit pour l’homme et sa femme des tuniques de peau et les en vêtit » le midrash Raba sur ce verset rapporte dans la torah de rabbi Meir il est dit des tuniques de lumière. Il remplace le עין par un אלף.
Le talmud kidouchin 30 a, dit que la moitié du livre des psaumes est la lettre עין du mot forêt « que le sanglier de la forêt la mutile et qu’elle sert de pâture à ce qui se meut dans les champs » psaume 80, v 14, alors que la moitié des lettres de la torah est la lettre vav de « tout ce qui se traine sur le ventre » כל הולך על גחון lévitique 11 v42, il s’agit du serpent.
Le livre des psaumes est parallèle avec le livre de la torah, le serpent comme le sanglier font allusion à Essav. Si on change dans le mot מיער le עין par le אלף on obtient les même lettres que le mot Meir, le sanglier de la forêt est une allusion à Essav, donc le אלף permet à rabbi Meir de réparer Essav. Avant la faute le premier homme et sa femme étaient habillés d’un vêtement de « lumière » en fautant sur le conseil du serpent celui-ci disparu, ils se retrouvèrent entièrement nus, D. les vêtit de tuniques en peau allusion à la matérialité qu’il faut arriver à dominer, cause des impuretés et des fautes symbolisées par Essav. Rabbi Meir y arriva il peut donc écrire lumière au lieu de peau. On écrit le Sefer torah sur une « peau » avec de l’encre appelé dans le talmud « mé apats » ,ץפע ימ ץפע a la même valeur numérique que Amalec 240 qui est le porte-drapeau de Essav. Ainsi rabbi Meir qui était soffer en écrivant le Sefer torah maîtrise la force de Essav et le répare ce qui prépare à la réparation finale de ce monde par la venue du Machiah.
Que par le mérite des justes Ha-Chem illumine nos voies et dirige nos pas dans ses chemins. Qu’Il veuille bien mettre un terme à cet exil. Ha-Chem de grâce délivre nous et envoie Ton Machiah pour la Gloire de Ton Nom.
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