Le Saint Rabbi Its’hak Louria / Le Ari Hakadoch. Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shlita
Ari Hakadoch
Extrait du livre Hazon Yoshiahou – Le code de la vie Tome 2 de Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shlita (Chapitre 121)
Pour la Réfoua Chéléma du Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shlita ben Zahrie
Nous vous suggérons d’étudier d’autres articles issus du livre sus-mentionné (du tome 1):
- Chapitre 1 : L’amour inconditionnel
- Chapitre 22 : Les jours entre les oppressions : s’éloigner de la colère
- Chapitre 23 : Les jours entre les oppressions : avec lui je suis en détresse
Nous vous suggérons d’étudier d’autres articles issus du livre sus-mentionné (du tome 2):
- Chapitre 1 : Chacun est dans l’obligation d’influencer et de rapprocher les cœurs
- Chapitre 2 : Efforcez-vous de tous vos moyens, de sorte que Hachem vous soutienne
- Chapitre 3 : Appréciation – où allez vous ?
- Chapitre 4 : Appréciation – une pensée juste avant le passage à l’acte
- Chapitre 5 : Grâce à l’appréciation, la mitsva est réalisée dans la perfection
- Chapitre 22 : Tu aimeras ton prochain comme toi même
- Chapitre 54 : Le mois d’av – le mois où l’on amoindrit la joie
- Chapitre 55 : Destruction. Des pleurs pour des générations
- Chapitre 56 : Souvenir de la destruction du Beth Hamikdach
- Chapitre 76 : Tou Béav la force de la joie
- Chapitre 117 : Juger favorablement – rendre méritant de l’intérieur et faire des remontrances de l’extérieur.
- Chapitre 121 : Le Saint Rabbi Its’hak Louria – Le Ari Hakadoch
*
Le Ari Hakadoch Zal
Tous les livres rapportés ci-après sont écrits par Rabbi Haïm Vittal au nom de son maître le Ari Hakadoch Zal
*
En ce saint jour (le 5 av), date de la Hiloula de notre maître le Ari Hakadoch, zatsal, nous nous efforcerons d’étudier quelques enseignements de sa sainte Torah, et nous mériterons alors que ses lèvres parlent dans son tombeau, et qu’il plaide en notre faveur et réveille la miséricorde au niveau collectif et individuel.
On allumera aussi une bougie et on fera la charité pour l’élévation de son âme, en l’honneur du saint chabbat kodech et des disciples des Sages dans le besoin.
A- Il faut renforcer une question pour laquelle nombreux sont ceux, parmi nos frères les enfants d’Israël, qui se trompent, en raison du manque de connaissance et d’approfondissement.
Il s’agit de l’utilisation pratique de la Kabbale. Pour Rabénou Rabbi Haïm Vital zatsal (Cha’ar Hamitsvot, parachat Chemot), la Kabbale pratique, qui consiste pour un homme à réaliser des prodiges en assermentant des Noms Saints, conduit celui-ci à prononcer des bénédictions vaines, car un péché entraîne un autre péché.
Ces anges à qui il fait prêter serment contre leur gré le provoquent et le conduisent à prononcer des bénédictions vaines. « J’ai interrogé mon maître » et rabbin zal, Le Ari Hakadoch zal, car nous avons vu en effet que les premières générations se servaient de ces Noms, comme on le sait, et en particulier, comme le rapporte le livre Pirké Hekhalot, que Rabbi Ychmaël et Rabbi Akiva s’en servaient pour ouvrir le cœur et renforcer la mémoire.
Et il lui a répondu qu’ils se purifiaient avec la cendre de la vache rousse, comme nous le savons à propos de Rabbi Tarphon qui purifiait les gens à l’aide de la cendre de la vache rousse, bien qu’il se trouvât alors après la destruction du Baït Cheni (Deuxième Temple).
Mais aujourd’hui, nous sommes tous sous l’effet de ce que l’on appelle toumat mét (l’impureté des morts), et nous ne sommes pas autorisés à nous en servir.
Notre maître Rabbi Haïm Vital zatsal poursuit ses explications : « Et j’ai entendu au nom de mon maître Z »L, une autre réponse. La voici : toute personne qui verra se réaliser pour elle « C’est pourquoi les jeunes filles sont éprises de toi » (Cantique des Cantiques I, 3), comme l’ont expliqué nos Sages zl (Avoda Zara 35), « ne lis pas alamot (jeunes filles) mais al mot (non mort) »
Ce qui veut dire que celui qui est aimé même des accusateurs, car il n’a aucun péché qui pourrait permettre de l’accuser, de sorte que même l’ange de la mort se met à l’aimer, est autorisé à se servir de ses Saints Noms, béni soit-il.
Mais celui contre qui on peut lancer des accusations d’en haut, en disant « voyez cet homme, untel, qui a transgressé telle faute, se servir de tes Saints Noms » ; il est évident qu’un tel homme sera châtié d’en haut, s’il emploie les Saints Noms. »
Notre maître Rabbi Haïm Vital zatsal continue : « J’ai ouï dire également au nom de mon maître Z »L , que tous les noms et les amulettes que nous avons aujourd’hui sont erronés, y compris ceux qui fonctionnent dans des essais concrets, c’est pourquoi l’homme qui les utilise est châtié. Mais si nous les connaissions dans leur réelle composition, nous aurions pu nous en servir.»
Or, en cette sainte journée, quand les justes, dans leur mort, sont encore plus grands qu’au courant de leur vie, une grande crainte entrera en nos cœurs.
Nous devons nous préserver et avertir d’un grand trouble qui se répand dans notre peuple, en raison du manque de connaissance et de la pauvreté de l’intelligence et de la foi.
Il faut éloigner notre âme de toute affaire d’hypocrisie ou de tromperie, ne pas faillir et ne pas faire faillir. « Tu élimineras le mal du milieu de toi, je suis Hachem ».
Et tout homme dont l’âme s’attache à la sainteté, appliquera le verset : « Simple tu seras avec Hachem ton Dieu », et Hakadoch Baroukh Hou recherche le cœur.
Celui qui a un malade dans sa maison ira trouver le sage qui est, selon la Guémara du traité Bérakhot : « Qui est sage ? Celui qui tient une Yéchiva. » Et ce n’est que par la simplicité que l’homme méritera la délivrance, la guérison, et le succès.
*
B- Le Cha’ar Hacavanot rapporte (page 89, 3) du Ari Hakadoch
à propos de la tradition du 9 av consistant à réciter à la prière de l’après-midi des versets de consolation, et aussi à se lever du sol et à s’asseoir sur des bancs, qu’il semble, au contraire, d’après le Talmud Bavli (Ta’anit 29), que c’est vers la fin de la journée du 9 av que l’incendie a été provoqué dans le Sanctuaire, et qu’il a été brûlé au moment de la prière de l’après-midi.
Il aurait donc fallu que l’on fasse preuve de rigueur bien plus à l’heure de la prière de l’après-midi que pendant la matinée du 9 av.
La question s’éclaire selon ce qu’explique la Guémara (Kidouchin 31, voir Rachi) au sujet du verset « Psaume d’Assaf, Elohim, des goïms ont fait intrusion etc. »
La Guémara soulève une difficulté : « un psaume ? C’est une lamentation qu’il faudrait dire !» (On se serait attendu à trouver le mot lamentation et non pas le mot psaume, qui évoque un chant).
Ils ont expliqué qu’au départ, les ennemis se sont mis à massacrer des membres de la communauté d’Israël, de sorte que les enfants d’Israël se sont mis à penser qu’ils ne se relèveraient plus de leur défaite, qu’ils allaient être, Hachem préserve, tous anéantis au fil de l’épée de l’ennemi, puis, lorsqu’ils virent que les assaillants mirent le feu au Sanctuaire à l’approche du soir, qui est le moment de min’ha, ils ont alors prononcé un psaume, ont ressenti une grande joie et ont accepté la consolation ; car si Hakadoch Baroukh Hou n’avait pas déversé sa colère sur du bois et des pierres, les ennemis d’Israël ne se seraient jamais relevés (tournure inversée désignant les enfants d’Israël).
Et comme l’ont dit nos Sages (Eikha Raba, Midrach sur le livre des Lamentations 4, 14 ; Midrach Téhilim 79, 3), « Il apaisa sa colère et mit le feu à Sion » (Lamentations 4, 11).
Il se trouve donc qu’au moment de Min’ha, à l’approche du soir, au moment même où le feu s’est déclaré dans le Sanctuaire, Israël a entonné un psaume et a accepté la consolation dans son malheur.
Par conséquent, la tradition précitée est la plus juste et la plus exacte. Notre maître Rabbi Haïm Vital zatsal poursuit : «Et j’ai entendu aussi de mon maître zl,le Ari Hakadoch, une autre explication. C’est qu’alors, au moment de min’ha du 9 av, est né le Machia’h qui se nomme Mena’hem (Réconfortant), comme le signale le Midrach Eikha Rabati ».
En fait, l’homme doit connaître un fondement important. Dans toute détresse où il est empêtré, quand il est au plus bas, c’est que pointe sa délivrance.
C’est au moment le plus dur que son Machia’h naît, et de là se développera la délivrance.
Même si cela ne se produira pas au même moment, c’est de là que ça se développera et grandira, puis, lorsque tous les délais se seront écoulés, c’est de là que fleurira et croîtra la délivrance.
C’est pourquoi, l’homme ne doit jamais se décourager, quelle que soit sa situation, car le moment venu, sa délivrance surgira, y compris de là où il s’y attend le moins.
*
C- Il est écrit dans le Cha’ar Hacavanot (page 1), qu’il est interdit de prier en état de tristesse.
Et si on le fait, l’âme est incapable de recevoir la lumière supérieure qui est attirée au moment de la prière.
Cependant, au moment de prononcer la confession, et de rendre le détail de ses péchés, l’homme peut s’attrister.
Mais pour le reste de la prière, il se cause un dommage énorme par sa tristesse. Il faut certes faire preuve devant Lui, béni soit-il, d’une grande soumission dans la crainte, mais il faut déborder de joie.
Si son service d’Hachem se fait dans la tristesse, son culte est déplaisant devant Lui.
L’essentiel de la grandeur, de la perfection et de l’obtention de l’esprit saint en dépend, que ce soit au moment de la prière ou de l’accomplissement d’une bonne action ou d’une autre Mitsva.
Comme il est écrit dans la Guemara (Berakhot 30) «Il semblait vraiment hilare», il répondit qu’il mettait les tefillins.
Mais il ne faut pas le mépriser, car son salaire est très grand. Ainsi s’achève son propos.
L’homme doit savoir que c’est le conseil du mauvais penchant qui veut le rendre triste pour des choses inappropriées, et qui ne sont dures et graves que dans sa pensée.
Et lorsqu’il se tient debout et prie devant Hakadoch Baroukh Hou dans une profonde tristesse pour des choses futiles qui n’en valent pas la peine, il détruit toute sa prière et toute sa requête devant le Maître du Monde.
L’homme ne doit pas perdre de vue que la plupart des problèmes et des souffrances pour lesquels il se torture l’esprit ne sont pas réels et ne correspondent pas à ses soucis et ses douleurs, car ils ne proviennent que du conseil du mauvais penchant qui cherche à détruire son monde.
*
D- Il est rapporté dans le Cha’ar Maamaré Razal (chapitre 10), sur les Pirké Avot (Maximes des Pères), voir Cha’ar Hacavanot (page 59a) :
« Rabbi Chimon dit : « Sois attentif à la lecture du Chéma et à la prière, et quand tu pries, ne fais pas de ta prière quelque chose de fixe, mais fais-en de la miséricorde et des supplications. » » (Avot 2, 13).
Nos Maîtres ont fixé trois temps pour la prière : Cha’harit, Min’ha, et Arvit. Or, bien qu’ils aient institué l’ordre des prières et de la lecture du Chéma, ces prières diffèrent en fonction du temps, car chacune possède une particularité qui la distingue des autres.
C’est pourquoi il n’y a pas moyen de prier d’une manière fixe vainement, car il faut prier avec toute sa concentration comme si on récitait une prière nouvelle et comme si on disait un Chéma nouveau.
Car il n’existe pas de prière qui ne s’accompagne pas d’une importante profusion de lumière. Mais elles ne se ressemblent pas. Et puisqu’elles se présentent à lui, on y voit un enseignement nouveau (traité Betsa 15a).
Comme l’enseigne mon maître, le Ariu Hakadoch, il y a une grande différence entre les prières des jours profanes et celles du Chabbat, et entre la prière de Roch ‘Hodech et celle de la fête et de la demi fête, et ce n’est pas tout, car les prières des fêtes entre elles sont différentes, comme Souccot et Pessah.
De même, chaque jour, la prière de cha’harit ne ressemble pas aux prières de min’ha et d’arvit, mais également, d’un jour à l’autre, la prière du matin d’aujourd’hui ne ressemble pas à la prière du matin de demain.
Elles ne se ressemblent pas, et il n’existe absolument pas de prière depuis la création du monde, jusqu’au futur, qui ressemble à une autre etc.
Et c’est un secret que nous disons tous les jours à chacun des moments de nos prières, et qui ne suffit pas dans une seule prière journalière.
Et l’explication, c’est que dans chaque prière, se présente un aspect renouvelé, qui n’était pas encore là au moment de la prière précédente, et cela est suffisant.
Il en est de même pour chaque lecture du Chéma, car chaque lecture du Chéma se différencie des autres, mais tout cela se trouve dans le secret des particuliers.
Mais pour ce qui est du secret de la collectivité, pour qui la lecture du Chéma de la prière du matin des jours profanes garde constamment la même intention, de même que la lecture du Chéma de la prière du soir des jours profanes conserve la même intention, et ainsi de suite. Ainsi s’achève son propos.
C’est pourquoi l’homme fera attention pour toute bénédiction et pour toute prière, de ne pas prier comme un automatisme.
Qu’il connaisse la puissance énorme et les mondes qui sont créés par lui à chaque prière et à chaque bénédiction.
Et ceux qui négligent les prières et les bénédictions bâtissent un édifice auquel il manque des étages entiers, et un tel édifice est manquant de l’essentiel.
Il n’a pas de plénitude dans sa vie, il vit dans la tristesse et la douleur, sa vie est dépourvue d’issue et le manque de plénitude est son lot.
*
E- Le Cha’ar Hacavanot, du Ari Hakadoch sur les intentions dans la prière, rapporte (page 57c – La lecture du Chéma du coucher)
On sait que si un homme commet parfois une faute, Hachem préserve, en gaspillant sa semence en vain sciemment ou contre son gré, des entités nuisibles, des fantômes et des esprits se créent.
La lecture du Chéma récitée avant de s’endormir, devient une épée qui les tue, car sur la réalité de toutes ces formes incorporelles.
Nos Maîtres ont dit (Berakhot 5) sur le verset (Psaumes 149) : « une épée à double tranchant dans leur main » que par la lecture du Chéma qui prélude au sommeil, on en tue une grande partie, comme il est écrit dans le Zohar Hakadoch sur le verset (Bamidbar 23, 24) : « Il ne se couchera pas tant qu’il n’aura pas dévoré sa proie ».
C’est pourquoi il faut se concentrer sur le fait que la lecture du Chéma contient deux cent quarante-cinq mots, qui sont la somme de quarante-deux, soixante-douze, et cinquante et soixante-douze, fin de citation.
Et il s’efforcera de tenir dans sa tête en mémoire comme dans un calepin, où il inscrit chaque jour d’un côté le bien qu’il a réalisé, et de l’autre deux choses qu’il convient de purifier et de réparer.
*
F- Le Cha’ar Hapessoukim du Ari Hakadoch sur le Tanakh
(Yov chapitre 15), « Ses oreilles ne cessent d’entendre un bruit terrifiant, en pleine paix il se voit assaillir par le dévastateur » (Job 15, 21). Toute personne ayant commis des fautes sans se repentir, voilà que les mauvais anges, créés par les fautes, viennent l’effrayer sans cesse, que ce soit dans ses pensées.
Comme le dit le verset (Isaïe 33, 14) : « Les fauteurs sont terrifiés à Sion », ou dans ses rêves, quand ces entités extérieures introduisent en lui dans ses rêves des choses mensongères, que représente « le bruit terrifiant » qui lui raisonne dans les oreilles ».
Mais pas seulement, car même lorsqu’il est en paix en ce monde, ils lui causent des frayeurs, et c’est : « En pleine paix il se voit assaillir ».
Et il semble, à mon humble avis, Haïm (Vittal), que le terme dévastateur, choded, se rapproche des fantômes, chedim, et des nuisibles, ainsi s’achève ce passage.
C’est pourquoi, celui qui vit dans la peur s’efforcera de faire une Téchouva complète, dans une parfaite soumission, et il se préservera de toute parole mensongère, ainsi que de toute promesse ou vœu prononcé par sa bouche, car il attire sur lui des contestataires.
*
G- Cha’ar Maamaré Razal (d’après les Pirké Avot, Maximes des pères, fin du chapitre 1) :
« Chamaï dit : « Etudie la Torah d’une manière permanente, parle peu et agis beaucoup etc. » (Avot 1, 15).
L’homme doit diminuer le temps consacré à ses affaires, et s’il n’a pas de quoi se nourrir, sinon dans la promiscuité, il aura l’intention, le mardi et le mercredi, à partir de la mi-journée et en deçà, enveloppé dans son talit et couronné de ses tefillins, de s’adonner à l’étude de la torah.
*
H- Cha’ar Hamitsvot (la fête en elle-même, parachat Noa’h, voir Cha’ar Haguilgoulim page 52) :
Au sujet de la mise à mort d’animaux, le Zohar Hakadoch, parachat Ytro, dit qu’aucune créature n’a été créée vainement, et qu’il est interdit de la tuer inutilement.
Et mon maître zatsal faisait attention à ne tuer aucun rampant, pas même les plus petits et les plus insignifiants comme les puces, les poux et les mouches, ou équivalents.
Et même s’ils l’importunent, on connaît ce qu’ont écrit nos Sages zl sur le verset (Proverbes 15) « Même avec son ennemi il se réconciliera ».
C’est le chien, et d’autres disent le serpent, et d’autres encore les puces. Et c’est en soi la réponse de R »A à Rav Hizkiya pour la parachat Ytro, comme le rappelle dans le secret le verset «si un serpent te mord sans siffler », fin du passage.
Nous avons aussi trouvé chez Rabénou Hakadoch (Rabbi Yéhouda Hanassi), qui avait été châtié par de grandes douleurs en raison de ce veau qui était en route pour l’abattoir et qui avait imploré sa pitié.
Et toute chose qui a été créée en ce monde a une réparation à faire, et quand on la tue, on repousse cette réparation et on provoque de la souffrance dans le monde.
*
I- Cha’ar Hamitsvot (parachat Ekev) du Ari Hakadoch sur les Mitsvot de la Torah:
Il est interdit à l’homme de joindre ses mains en croisant les doigts de la main droite avec ceux de la main gauche, ce que les gens ont l’habitude pourtant de faire machinalement et fortuitement.
L’explication à cela, c’est qu’elles représentent des forces supérieures droites et gauches, et qu’il ne faut pas les mélanger.
Cependant, il est bon pour l’homme de regarder et d’observer ses mains à toute heure, fin du passage cité.
Il est couramment admis, par mes maîtres et mes saints ancêtres, que lorsqu’une personne joint ses doigts, la mesure de rigueur se met à la dominer, Hachem nous en préserve, c’est pourquoi il y sera attentif et fera attention à attirer l’attention d’autres personnes sur cette question.
*
J- Cha’ar Hamitsvot (parachat Vayélekh) du Ari Hakadoch:
Il faut faire très attention de ne consommer aucun cœur d’un animal d’élevage, sauvage ou d’une volaille, car c’est là que se situe la finalité de la racine du lien de l’âme de la bête.
Et si l’homme en consomme, l’âme bestiale se lie à lui intégralement, et le mauvais penchant s’attache à lui.
Et c’est pour cette raison que nos Maîtres ont dit aussi (Orayot 13), que le consommateur du cœur d’un animal s’expose à l’oubli et à la niaiserie du cœur, fin de ce passage.
Nos pères et nos rabbins étaient très rigoureux et blâmaient celui qui aurait mangé un tel aliment.
*
K- Cha’ar Maamaré Razal (dans les recueils, voir aussi Cha’ar Haguilgoulim 23) du Ari Hakadoch sur les réincarnations:
Le choc du tombeau, son explication est que, après la mort de l’homme, son corps est enseveli dans la terre, et qu’immédiatement, quatre anges viennent et retroussent la terre du tombeau.
Ils le relèvent à raison de la hauteur de l’homme, comme l’évoque l’enseignement extérieur au canon mishnaïque sur le choc du tombeau. Fin du passage cité.
Puis, l’âme du défunt est réinsufflée dans son corps, telle qu’elle l’était de son vivant, comme l’évoque le Midrach (Tan’houma Vayikra 6, 7) par la parabole de l’estropié et de l’aveugle dans le verger, qui avaient trouvé des fruits agréables dans un arbre, l’estropié étant monté sur les épaules de l’aveugle.
L’explication, c’est que cette même écorce est ce qui établit le lien avec le corps, c’est pourquoi on les attache entre eux, le corps et l’âme.
Alors, ces quatre anges se saisissent de l’homme à ses quatre extrémités, le secouent et le frappent avec des barres de fer, tout comme un homme remue ses vêtements, afin d’enlever la poussière et la boue qui s’y sont collées.
C’est ce qu’ils lui font, jusqu’à ce que cette écorce se défasse de lui petit à petit, et qu’elle finisse par être entièrement séparée et arrachée.
C’est pourquoi il faut que le tombeau soit très profond, car plus il est profond, meilleur il est, afin qu’il y ait suffisamment de place pour le frapper et le secouer.
C’est la raison pour laquelle on parle du choc du tombeau, c’est-à-dire : le choc qui est porté au tombeau afin de remuer l’écorce qui est sur l’homme.
Mais tous ne sont pas égaux en ce qui concerne le choc et la secousse, car les justes, qui de leur vivant ont déjà subi une petite partie des souffrances, qui se sont eux-mêmes mortifiés et secoués par les commandements et les bonnes actions, et qui ont étudié la Torah qui est appelée clairvoyance (Sanhédrin 26), puisqu’elle épuise la puissance humaine, de sorte que lorsqu’intervient leur tour de quitter ce monde. Il n’y a plus vraiment besoin du choc ni de la secousse, car l’écorce se séparera facilement d’eux, cette séparation ayant déjà été entamée comme susmentionné, et s’achevant avec la mort ; ainsi que l’évoque l’enseignement, non inclus au canon mishnaïque, de Rabbi Eliézer (Sema’hot chapitre 1, halakha 8) dans le chapitre sur le choc du tombeau, à savoir qu’il n’existe aucun être humain qui soit épargné du choc du tombeau, pas même les nourrissons, sinon par le biais de quelques commandements en particulier et de pratiques propices à cela, selon nos Maîtres.
Pourtant, tout le monde est sur un pied d’égalité pour la question de ce choc, mais, pour les justes, il ne reste que peu à faire pour parvenir à cette séparation [de l’écorce], mais les impies qui ne l’ont pas détachée d’eux de leur vivant, et qui l’ont au contraire renforcée, doivent éprouver une difficulté énorme, avant de pouvoir s’en défaire dans le tombeau, car à la mesure du degré de sa force d’adhésion sur eux, il faudra ensuite un choc et une secousse d’autant plus violents.
Il y a donc différents niveaux et chacun selon son niveau.
Que le mérite du Saint Rabbi Its’hak Louria Achkénazi – le Ari Hakadoch puisse nous apporter la délivrance personnelle et collective
8 Comments
Pingback: Souvenir de la destruction du Beth Hamikdach - Rav Yoshiahou Pinto
Pingback: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Rav Yoshiahou Yossef Pinto
Pingback: Des pleurs pour des générations - Rav Yoshiahou Pinto
Pingback: Tou Béav la force de la joie - Rav Yoshiahou Pinto - Le Jardin de la Torah
Pingback: Eloul : parvenir à être le plus près possible de la perfection spirituelle.
Pingback: La fête de Souccot - les quatre espèces. Rav Yoshiahou Pinto
Pingback: La fête de Soukkot Le verdict n'est pas encore tombé. Rav Yoshiahou Pinto
Pingback: L'amour de Dieu (d'Hachem) - Rav Yoshiahou Yossef Pinto