La vache rousse (Parachat Para)
Rav Moshé Shapira (Zatsal)
La vache rousse
Traduit et adapté par Rav Michael Smadja
Les quatre Parachiyot
Dans la Mishna du traité »méguila », il est écrit l’ordre des parachiot du mois de Adar. Le deuxième Shabbat, nous lisons « souviens-toi » [Zakhor], le troisième Shabbat, nous lisons « la vache rousse » [Para] et le 4ème, « ce mois-ci » [Ha’hodesh Hazé]. Le Talmud de Jérusalem remarque que logiquement il aurait été préférable de faire précéder « ce mois-ci » à « la vache rousse » car le premier Nissan, a été érigé le Mishkan et le deux Nisssan a été brûlée la première vache rousse. Pourquoi alors faire devancer la lecture de « la vache rousse » à celle de « ce mois-ci » ? » Car par elle, arrive la pureté sur Israël ».
Ces paroles sont obscures. Il est certain que « la vache rousse » est l’enseignement sur la pureté, sur cela il n’y a pas de doute. La question était : pourquoi faire devancer « vache rousse » à « ce mois-ci »? Et le fait que « la vache rousse » est l’enseignement sur la pureté d’Israël, ne répond en aucune façon à la question de la préséance des parachiot ! Il faut comprendre tout d’abord les mots « du fait qu’elle est la pureté d’Israël« . A quoi fait-on référence par le pronom personnel « elle » ? A priori le Talmud fait référence à la paracha. A la Paracha de la vache rousse et non à la vache elle-même. Car si l’enseignement faisait référence à la vache elle-même, alors celle-ci a été brûlée après l’édification du Mishkan alors que l’enseignement de la vache rousse a été enseignée bien avant, et même avant le don de la Torah. Et donc logiquement cette Paracha devrait devancer la Paracha du »mois ».
Pureté et impureté
Le sujet de cette Paracha est à propos de l’impureté et de la pureté. Le mot « toumha » »impureté » en langage saint tire sa racine du mot »tamoun » » caché »- »atoum » »fermé ». Quelque chose de trouble, dont sa conduite est incompréhensible, quelque chose de bloqué. Quelque chose d’indéfinissable. Un « toumtoum » étant une personne dont on ne sait pas si c’est un homme ou une femme. « tamoun » veut dire « caché » et « atoum » une chose dont on ne sait pas à quoi il sert. Le mot « tahara » »pureté » exprime une notion d’éclaircissement. Et donc cela représente une conduite visible et compréhensible sans aucun voile. Cette chose est pure. Et donc l’impureté représente l’incompréhension, le voile. « Un sujet ‘satoum' » dans le langage de nos sages est employé pour définir une idée qui n’est pas claire, non compréhensible. Au contraire de la pureté « tahara » qui indique la clarté d’une explication. Que cache l’impureté et que dévoile la pureté?
Il est écrit: « Je tue et Je fais revivre, Je frappe (mah’atsi) et Je guéris et rien ne peut se sauver de Ma main« .
Le langage employé pour désigner un coup est le mot mah’atsi, de la racine de »méh’itsa » cloison, séparation et donc le mot employé dans le verset: « je frappe et je guérie » vient du mot »méh’tsa », cloison, séparation. La séparation que j’ai mise entre les mondes supérieurs et les mondes inférieurs, où les mondes supérieurs sont éternels et les mondes inférieurs meurent dans ce monde présent, mais plus tard cette cloison va être détruite, c’est-à-dire qu’il n’y aura plus la mort comme il est dit: « la mort va disparaître à jamais« . Même cette cloison je la « guérirais ». Si l’on peut s’exprimer ainsi, D-ieu promet qu’il va guérir cette « séparation ». Cette cloison étant considérée comme une « maladie » considérée comme sortant de l’ordre logique de la vie, la cloison faisant séparation, empêchant la vie de se diffuser dans ce monde. Ici est enfoui un principe fondamental: cette cloison nous sépare de la source de la vie. « car avec toi, D-ieu est la source de la vie« . Nous sommes séparés de l’éternité. Cette cloison qui fait séparation d’avec D-ieu est le prémisse de toutes les maladies. C’est-à-dire: »de quelle manière je tue et je fais revivre? » Par le fait que « je frappe et je guéris« . En mettant cette cloison, j’amène la mort et donc en affaiblissant cette même cloison je diffuse la vie éternelle. Car du fait que cette séparation devienne souple, la cloison disparaît de nous et la source de vie peut alors se diffuser et s’épancher sur nous. Lorsque nous nous unissons réellement à la source de vie, nous vivons la vie telle qu’elle est réellement.
Rashi explique que la vache rousse purifie l’impureté d’un niveau qui est le plus extrême « le père des pères de l’impureté ». Cette expression n’est pas usitée par nos sages du Talmud, seul Rashi emploie cette expression pour désigner le plus haut degré d’impureté. La mort est porteuse de ce degré d’impureté. La chose qui fait séparation entre nous et la source de la vie éternelle est cette vérité que toute personne a dans son héritage spirituel: « les vivants savent qu’ils vont mourir ». Cette sorte d’être vivant sur laquelle a été décrétée la mort. Tout le temps que nous sommes sur cette terre, nous sommes les descendants du premier homme et a été décrétée sur nous la mort et c’est cette même mort qui fait séparation entre nous et la source de vie éternelle. Cette même cloison qui nous empêche d’accéder à la vie réelle, à la vie éternelle. Il est vrai qu’entre temps nous vivons, nous existons. Mais à la fin, la mort est notre finalité, aucun espoir de s’en échapper. C’est le décret qui est sur tout être vivant.
Qu’est ce que la vie ?
Il faut comprendre un peu cette notion de « H’aïm » de « vie ». Dans la nature des choses, la vie est un épanchement, un courant fixe qui ne s’interrompt jamais. Ce qui est appelé « une source d’eau vive (Maïm H’aïm) ». Un flux qui se diffuse continuellement en se renouvelant. Ce courant transforme ces eaux en Maïm H’aïm, en eaux vives. Cela nous apprend que la vie est une énergie qui se renouvelle à tout instant comme ce courant d’eau qui se diffuse depuis sa source et qui se renouvelle à chaque moment. C’est cette énergie qui crée le courant qui transforme ces eaux en quelque chose de vivant. Tout celui qui vit uniquement parce qu’il tire sa source du moment précédant, ne vit pas la vie réelle, la vie telle qu’une eau vive. Cela s’appelle en terme talmudique « agonie ». Les tremblements annonciateurs de la mort. Dans le Talmud, il y a discussion si cela est encore considéré comme la vie ou cela est déjà la mort. Car à ce moment la vie qui se matérialise dans l’agonisant n’est plus issue de la source de la vie mais la continuation de cette énergie vitale du moment précédent. Toute chose qui vit uniquement parce qu’il a vécu le moment précédent, se coupe de cette source de vie et n’est plus considéré comme réellement vivant. Le courant de la vie se renouvelle constamment. L’énergie vitale se renouvelle perpétuellement. La vie se diffuse car elle vit le moment présent. Chaque moment de vie apparaît et disparaît de suite pour laisser place à un autre moment de vie. Ce n’est pas la continuation du moment précédent. Celui qui ressent l’écoulement de la vie comme la continuation du moment précédent, ne vit pas mais agonise et va inexorablement à la mort car ce moment que j’essaie de prolonger n’est déjà plus celui du moment présent. Il faut faire en sorte que la vie surpasse la mort. Comme il est écrit: « je ne mourrai pas car je vivrai ». La vie repousse la mort. Comment? En ressentant chaque moment de vie comme étant une nouvelle vie alors que la mort est de ressentir que le moment de vie de maintenant n’est que la continuation du moment de vie précédent. L’élan énergétique qui va en s’amenuisant jusqu’à s’éteindre complètement. Cette impression d’exister depuis longtemps, notre ego n’étant qu’une matérialisation illusoire de cette mort qui est en nous. Lorsque notre « ego » se matérialise, c’est le signe que la mort gagne sur la vie. Selon l’ordre de la nature, la vie devrait vaincre la mort et non le contraire. La mort ne peut atteindre, toucher un tant soit peu la vie car la notion même de « Haïm » est le renouveau et la diffusion de chaque moment qui est un nouveau flux. La « vie » ne perdure pas. Elle revient à sa source et se rediffuse de nouveau. La vie est un flux que rien ne peu interrompre. Si ce flux se renouvelle, alors la vie ne s’arrête pas comme cette source d’où jaillit l’eau vive qu’il est impossible de boucher ou d’arrêter. C’est une eau qui jaillit de nouveau et de nouveau. Pourquoi D-ieu a créé une créature telle que l’ange de la mort? Quel est son but? L’ange de la mort crée dans le monde quelque chose qui s’appelle la mort. A priori, il n’y a pas besoin d’une nouvelle création pour enlever la vie. Interrompre le flux de la vie n’a pas besoin de se faire par l’intermédiaire d’un ange. Celui-ci a pour but de créer quelque chose dans le monde mais pour stopper le flux de vie, il n’y a pas besoin de l’intervention de l’ange de la mort. En aucun cas, l’ange de la mort ne peut arrêter le flux de la vie qui se diffuse dans l’homme. Si le flux s’interrompt de sa source de lui-même, alors automatiquement, il n’y a plus de vie et donc à quoi sert l’ange de la mort. Même les animaux meurent par l’intermédiaire de l’ange de la mort. Et donc même pour enlever la vie d’une mouche, il y a besoin de l’ange de la mort. En fait, la vie ne peut s’interrompre. Cela est en contradiction. Le flux de la vie qui se propage de sa source créatrice ne peut s’interrompre. La mort est créée pour agir sur cette source intarissable. La vie en elle-même est un flux qui se renouvelle continuellement. La mort est quelque chose qui va faire que ce flux de vie ne va plus se diffuser sur la personne. Et cela est une preuve que la vie est un flux continu qui est plus fort que la mort. L’interruption de ce flux vient par l’intermédiaire de quelque chose d’extérieur qui s’appelle la mort. Cette mort est appelée par nos sages « Méh’itsa » une »cloison », une séparation. Cette même séparation que j’ai placée entre les mondes supérieurs qui sont vivants et existants sur qui le décret de la mort n’a pas été décrété et les mondes inférieurs, où la mort a été décrétée. Cette cloison qui nous sépare de la source de la vie éternelle. Cette cloison, je l’enlèverai. Il y a quelque chose qui est une maladie et qui atteint la vie elle-même. Mais ce flux de vie est en lui-même sans interruption.
Il est écrit que celui qui égorge une bête sauvage ou une volaille est obligé de recouvrir le sang de l’animal et la Torah exige que cela soit fait avec du sable. Il y a discussion dans le Talmud entre l’école de Shamaï et celle de Hillel pour savoir si la cendre est autorisée. La différence entre la poussière de la terre et la cendre est que la poussière est un élément qui se projette vers le futur propice à l’ensemencement qui plus tard fera germer des pousses. C’est une terre fertile qui engendre des fruits au contraire de la cendre. Et de la même manière que la terre est dirigée entièrement vers le futur ainsi la cendre est entièrement tournée vers le passé. La cendre est la résultante de quelque chose qui a existé mais qui n’est plus. Elle s’est consumée et s’est transformée en cendre. La terre n’a jamais été quelque chose de passé mais a la possibilité de fertiliser. Elle a un avenir. La terre n’est pas dans son essence de la cendre de même que la cendre dans son essence n’est pas la terre. Le seul endroit dans la Torah où la cendre est appelée « terre » est dans le verset: » et ils prendront pour la personne impure de la poussière de la cendre de la vache rousse et il mettra dessus de l’eau vive dans un récipient ». De ce verset, l’école de Hillel apprend que la cendre est autorisée pour recouvrir le sang de l’animal. A priori, cela est étonnant car la cendre n’a absolument pas les caractéristiques de la terre. La terre est malléable, elle peut se mélanger à un liquide car ainsi le maître du monde a créé l’être humain « et D-ieu créa l’homme à partir de la poussière de la terre et a insufflé dans ses narines une âme de vie et l’homme fut une âme vivante« . La cendre ne peut se mélanger à un liquide afin de se solidifier et par conséquent elle n’est absolument pas fertile. Mais la Torah l’appelle malgré cela « poussière. Étonnant !
Comprendre la résurrection des morts
Nous savons tous que D-ieu va faire revivre les morts. Cette notion de la résurrection des morts n’est pas clairement définie dans notre esprit. Techniquement, cela n’est pas accessible à notre entendement. Mais nous comprenons que ces mêmes morts reviendront à la vie. Mais dans quel but? Est-ce qu’ils continueront la vie qu’ils avaient menée? Ou bien, leurs chemins seront complètement différents? Il y a ici une grande erreur, une erreur de base. Car nous n’avons que la vie que nous vivons. Seulement nous perdons cette vie car il a été décrété sur nous la mort et chaque moment passé est un moment mort et terminé qui n’a pas de futur. L’homme a été créé pour vivre éternellement et lorsque l’homme vit cette éternité, chaque moment qui passe se réunit et s’associe à chacun des moments qui sont éternels. Chaque moment étant éternel comme tous les mots de Torah qui sont éternels et qui s’ajoutent. Vivre le moment présent est une manière de goûter l’éternité. Lorsqu’un homme vit un nombre d’années qui lui a été fixé, chaque moment va en s’écoulant. Il ne peut revenir ou perdurer. Le moment suivant le rapproche de sa fin. Chaque moment passé, meurt. L’homme n’a pas été créé afin que chaque moment meurt car il n’a pas été créé avec en lui la punition de la mort. Il est né pour vivre l’éternité. Une vie sans interruption, sans mort. Pour cela, le moment de cet instant ne passe pas et ne meurt jamais. Le décret de la mort est sur chacun de ces moments et la résurrection des morts va faire que chaque moment va revenir à la vie. Cela ne veut pas dire une « nouvelle vie » mais cette vie qui est déjà passée, cette vie de chaque instant va revenir, réapparaître car en fait elle est éternelle simplement la mort la cache, la voile, l’empêche de se dévoiler mais elle est là, réellement présente. Mais pas plus que cela. Pas une nouvelle vie. Pas de nouveaux moments de vie. Nous comprenons simplement la résurrection comme le réveil après un long sommeil. L’homme se levant prêt à vivre une nouvelle vie. Cela est une vision fausse de l’existence! Espoir vain de notre ego qui veut toujours perdurer. La résurrection veut dire: ce qui est mort, revit. Pas une nouvelle vie. Et lorsque cette vie réapparaît, elle ne s’interrompt plus. Elle perdure sans changement. C’est cela la vie sans la mort. La vie qui jaillit encore et encore continuellement. Nous ne faisons que revivre ce que nous avons déjà vécu. Nous n’avons pas une autre alternative. C’est la vie qui nous a été octroyée avec le décret de la mort. Chaque moment allant à la mort. Sans celle-ci ces moments se réuniraient à l’éternité.
Les moments de vie que nous vivons sont des moments issus de la cendre et à la résurrection des morts, ces moments de cendre se transformeront en poussière qui recevront un futur, un avenir. Ces moments deviendront fertiles. Il se trouve donc que cette Paracha sur la vache rousse, est l’enseignement comment se purifier de l’impureté de la mort.
Qu’est ce que la mort ?
Maintenant il faut comprendre: qu’est-ce que la mort ? C’est le géniteur des géniteurs de toute impureté. Tout bouchon qui obstrue empêche la possibilité de voir et de s’unir par un lien solide. Il fait obstacle. C’est la mort qui nous sépare de la source de vie. Nous vivons notre vie mais sans qu’elle soit reliée par un lien de vérité à la source de la vie éternelle. Ce sont des instants de vie dont la cloison qui s’appelle »mort » fait écran entre nous et la source de vie. Une fois que cette cloison va s’attendrir, devenir poreuse, alors cette vie destinée à générer la cendre lorsque chaque moment se termine et se transforme en passé sans avenir ni futur, va se transformer en terre fertile, en des moments remplis de futur. C’est le dévoilement. La Paracha de la vache rousse est le géniteur des géniteurs de toute pureté. C’est elle qui va enlever cette cloison qui nous sépare de la source de vie. Elle nous relie à la source de vie qui se trouve au-delà de la mort, à cette vie qui surpasse la mort, à cette vie sur laquelle il est dit: » je ne mourrai pas puisque je vivrai ». Ces mêmes mots qui expliquent l’enseignement de la vache rousse nous purifient de l’impureté de la mort. Cette Paracha dont ses raisons ne sont pas connues, est une loi incompréhensible. Nous n’avons aucune raison, nous ne pouvons appréhender ce goût de terre dans la cendre. Nous ne pouvons comprendre comment de la cendre peut être engendré de la terre. Comment d’un coup, la cendre peut-elle être fertile? C’est la nouveauté incompréhensible de la vache rousse. Le roi Shlomo qui était le plus grand des sages percevait parfaitement toutes les significations de la Torah. Le créateur lui ayant donné un cœur capable de saisir toutes les profondeurs de la Torah à tel point qu’il se sentait capable de transgresser la loi. Du fait qu’il connaissait parfaitement les mécanismes et les rouages de toutes les lois, il se sentait capable de les contourner sans jamais les enfreindre. Du fait que chaque loi est suspendue à une raison, il était capable de décider que lorsque la raison n’a plus lieu d’être, l’interdiction est annulée. Uniquement celui qui connaît les choses jusqu’au plus profond de leur réalité peut se permettre d’agir ainsi. La seule chose qu’il n’a pu saisir est que bien que la Torah ai interdit une chose pour une certaine raison, cela ne vient pas pour exclure une quelconque personne de cet interdit car la Torah nous dit que la raison est présente à jamais. Le roi Shlomo connaissait toutes les lois de la Torah mais pas la raison de « comment la cendre peut-elle se transformer en terre fertile? » D’une chose qui est passée et qui ne peut plus exister, pouvant engendrer des choses nouvelles. De la cendre, germent de nouvelles pousses. Comment est-ce possible?
Nous avons expliqué que le mort est géniteur des géniteurs des impuretés car celles-ci découlent de l’impureté due à la mort. C’est-à-dire que c’est le géniteur des géniteurs des séparations qui bouchent et qui empêchent l’homme de saisir et d’appréhender d’une manière claire le lien qui l’unit avec la source de vie. Le géniteur des géniteurs de la pureté veut dire: comment nous pouvons unir notre vie à la source de vie. Chaque moment de notre vie n’est que cendre sans futur, sans avenir, se consumant sans espoir de résurrection qui se transforme en terre fertile qui génère une vie nouvelle. Comment ? En annulant cette cloison qui empêche la vie éternelle de jaillir.
A la fin de la Hagada, nous disons: « et viendra D-ieu et égorgera l’ange de la mort qui a égorgé l’abatteur rituel qui lui-même a égorgé la bête…. » A la fin des temps, le maître du monde va tuer l’ange de la mort. La mort est une chose qui a besoin d’être tuée. Lorsque l’on tue la mort, elle n’existe plus, alors la vie peut de nouveau jaillir. Le créateur nous a donnés un cadeau précieux. La pureté de d’impureté de la mort se faisant par un sacrifice. L’étude même de la Paracha de la vache rousse agit comme le sacrifice lui-même lorsqu’il n’y a pas la possibilité d’apporter le sacrifice comme à notre époque.
Il aurait été logique de faire précéder la Paracha de « ce mois-ci ». Pourquoi faire précéder la lecture de la vache rousse? Car cette Paracha est la purification du peuple d’Israël, pas uniquement la vache elle-même mais bien l’étude des versets. Car par cela, l’homme renouvelle sa vie. Par cette étude, il se relie à la source de vie. Il peut faire jaillir sur lui-même le renouveau de la vie. Pour cela, cette Paracha de la »vache rousse » précède la Paracha »ce mois-ci ». Car cela n’est pas lié avec le moment où la vache a été sacrifiée car nous n’avons plus la possibilité de l’approche mais cela est lié à sa lecture.
Mis en ligne le 12 mars 2015 – Mis à jour le 24 mars 2019.