La réaction du ciel à nos comportements dépend de notre degré d’élévation et de crainte de Dieu. Paracha Michpatim. Réouven Carceles
Crainte de Dieu
Pour la Refoua de Zari bat solange et ruth bat sarah
*
PERLE SUR LA PARACHA de Michpatim
*
Voici un enseignement pour tous. Il est rapporté qu’au moment du don de la Torah, c’est sur ordre de Dieu que Moché et Aharon gravirent la montagne du Sinaï, accompagnés de Nadav et Avihou, les deux fils d’Aharon et également les 70 anciens, pour contempler l’éclat de la présence divine.
Il est écrit à la fin de la Paracha de la semaine, Michmatim (Chémot Ch. 24, v. 10-11) : « Ils contemplèrent la divinité d’Israël…et sur les nobles parmi les enfants d’Israël, Dieu, ne porta pas la main, ils virent Dieu, et ils mangèrent et burent« .
Sur place Rachi explique qu’il s’agit de Nadav, Avihou et les anciens qui ont mérité la mort. Mais Dieu n’a pas voulu troubler la joie du don de la Torah et a attendu pour Nadav et Avihou jusqu’au 1er Nissan, jour de l’inauguration du tabernacle…Un feu de Dieu sévit parmi eux et dévora l’extrémité du camp (Bamidbar 11,1).
Il y a lieu de se poser la question, mais quelle est leur faute pour avoir mérité cela ? Rachi sur place de répondre au nom du Midrach Tanhouma : « Ils contemplèrent l’éclat de Dieu avec arrogance, du fait qu’ils avaient bu et mangé« . Mais Comment le fait de manger et de boire peut entrainer une sanction aussi dure ?
Il est possible de comprendre ce reproche adressé à Nadav et Avihou, d’après l’explication du Iben Ezra au nom de Rabbi Yéhouda Halévy, qu’ils ont eu besoin de manger et boire, bien qu’ils aient joui de la présence divine, contrairement à Moché qui durant 40 jours et 40 nuits, s’est tellement sanctifié par sa proximité avec Hachem, que son âme et son corps se sont raffinés jusqu’à annuler toute aspiration avec la matérialité, alors que Nadav et Avihou et les anciens, à ce moment d’élévation ont conservé un lien avec la matérialité et ont mangé et bu.
Dans la Guémara (Baba kama 50a), Rav Aha explique que Dieu est pointilleux avec les justes comme un cheveu, mais pourtant le Ramban, explique que la matérialité demeurée en eux n’était pas une matérialité profane, mais une matérialité de Mitsva, car ce qu’ils ont consommé était une nourriture et une boisson de Mitsva en l’honneur de Hachem. Il rapporte que c’est une obligation de se réjouir du don de la torah, c’est pourquoi ils en ont fait un jour de joie de fête…Hazal, explique, que c’est même de là qu’on apprend qu’on doit faire un festin lorsqu’on achève la lecture d’un Sefer torah, ou lors d’événements de grande portée spirituelle, comme à Simhat Torah! Alors que leur reproche-t-on ?
Voici un fondement qui peut éclairer chacun d’entre nous, sur nos actions. Il est vrai que Nadav et Avihou ont été sanctionnés, mais il faut comprendre ici, que ce qui constitue une Mitsva pour tout un chacun devient une faute pour les Tsadikim, comme Nadav et Avihou et les anciens, qui sont de grands hommes envers qui, hachem est plus rigoureux et plus sévère, car après avoir bénéficié de l’éclat de la Chekhina, réservé à une élite comme eux, ils auraient dû, à leur niveau, se réjouir de l’événement sans nourriture ni boisson matérielles, comme l’a fait Moché durant les 40 jours. Il est donc possible de comprendre, que la réaction du ciel à nos comportements dépend du degré de notre élévation et de notre crainte de Dieu
Chabbat Chalom
*
Fin de l’article « La réaction du ciel à nos comportements dépend de notre degré d’élévation et de crainte de Dieu » mis en ligne le 31 janvier 2019 et mis jour le 19 février 2020.
*
Pour retrouver tous les cours de Réouven Carceles sur notre site
Retrouvez le texte de la Paracha sur Sefarim.fr
*
Cet article vous à plu ? Notre site vous apporte les connaissances qui vous sont utiles ? Peut être souhaiteriez vous contribuer un peu à la vie de notre site. Quelques euros pour le Jardin de la Torah, nous serons partenaires dans le Zikouy Harabim (faire bénéficier un grand nombre de la lumière de la Torah)
Merci d’avance !!