La Mitsva du compte du ‘Omer. 2. Étude des lois du compte du ‘Omer (1)

Yalkout Yossef – Yéhouda Berros

Lois du compte du ‘Omer

Nous vous conseillons la publication précédente :

• Introduction aux lois du compte du Omer – La Mitsva et sa signification

 Halakha 1 : le Rav Its’hak Yossef enseigne ce que nous avions déjà expliqué bh, c’est à dire la source de la Mitsva dans le Texte ainsi que le fait que la Mitsva soit, de nos jours, de rang rabbinique

 Halakha 2 : Passage du Léchem Y’houd

Étant donné que la Mitsva est aujourd’hui d’ordre rabbinique, il est donc plus juste de supprimer, dans le passage du Léchem Y’houd qu’on récite avant le compte, la phrase suivante : « הרינו באים לקיים מצות עשה של ספירת העומר כמו שכתוב בתורה וספרתם לכם וכו

 Nous allons accomplir la Mitsva positive de compter le ‘Omer, comme il est écrit dans la Thora « Vous compterez… »

Il est préférable de toujours omettre ce verset dans ce passage et de dire simplement :  » הרי אנחנו באים לקיים מצות ספירת העומר לעשות נחת רוח וכו

 Nous allons accomplir la Mitsva du compte du ‘Omer afin de réjouir le Créateur… (sans préciser que c’est une Mitsva positive de la Thora).

 Halakha 3 : Cas particulier 1 : Avoir l’intention de compter le mauvais jour

Si celui, au moment où il récite la Bérakha, est sûr qu’on était tel ou tel jour du ‘Omer, mais qui, après la Bérakha, se rend compte qu’on était en vérité un autre jour, pourra tout de même continuer et compter, sans avoir besoin de refaire la Bérakha.

En effet, on se montre moins strict de nos jours car le compte du ‘Omer n’est qu’une obligation d’ordre rabbinique.

 Halakha 4 : Priorité entre Havdala et le compte

Lorsque le dernier jour de Pessa’h tombe samedi soir, il faut faire le compte avant la Havdala (hamavdil ben kodesh lékodesh), car celle-ci n’est qu’une obligation d’ordre rabbinique d’après tous les avis.

 Halakha 5 : La Bérakha – Bénédiction

Avant de faire le compte du ‘Omer, on récite la Bérakha suivante :

ברוך אתה ה’ אלקינו מלך העולם אשר קדשנו במצותיו וצונו על ספירת העומר

… Qui nous a sanctifié par Ses Mitsvot et nous a ordonné de compter le ‘Omer.

 Pourquoi continuons à dire « Qui nous a ordonné » ?

L’ordre, aujourd’hui, provient de nos Sages et non de la Thora. Apparemment, cette Bérakha n’est pas pertinente. En réalité, Hachem nous enjoint Lui-même, par le biais du Texte de la Thora, d’observer les Mitsvot instituées par nos Sages « comme si c’était Lui-même qui nous en donnait l’ordre« .

Ainsi, il faut savoir que c’est une Mitsva de la Thora que d’écouter les paroles de nos Sages, comme il est écrit (Devarim 17,10) : « ושמרת לעשות ככל אשר יורוך

Tu observeras toutes les directives que les Sages te donneront… »

Au final, la formule « וצונו – Qui nous a ordonnés » prend tout son sens !

C’est également le cas lorsque l’on récite la Bérakha sur l’allumage des bougies de Hanouka, sur la Netilat Yadaïm, et sur les autres Mitsvot dérabanane, instituées par nos Sages.

En tout cas, s’il compte sans réciter la Bérakha avant, il est tout de même acquitté car la Bérakha n’est pas indispensable pour l’accomplissement de la Mitsva.

 Halakha 6 : Comprendre ce qu’on dit

Il est bon a priori de réciter la Bérakha (bénédiction) et compter dans une langue que l’on comprend.

Et, même lorsqu’on le fait en hébreu, il faut savoir ce que l’on dit.

Mais d’autres décisionnaires sont contre.