La Mitsva du compte du ‘Omer. 1. La Mitsva et sa signification. Yéhouda Berros
Compte du ‘Omer
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Le texte complet en hébreu du Yalkout Yossef (Kitsour Choulhan Aroukh Yalkout Yossef) peut être trouvé sur le lien suivant : Torat Emet
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Compte du ‘Omer 1ère publication
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a) Source de la Mitsva du compte du ‘Omer (Référence : Péniné Halakha)
Il est écrit explicitement dans la Torah (Vayikra 23,15) :
וּסְפַרְתֶּם לָכֶם מִמָּחֳרַת הַשַּׁבָּת מִיּוֹם הֲבִיאֲכֶם אֶת עֹמֶר הַתְּנוּפָה שֶׁבַע שַׁבָּתוֹת תְּמִימֹת תִּהְיֶינָה
Vous compterez, depuis le lendemain du Chabbat, du jour où vous apporterez la gerbe du balancement, sept semaines, qui seront entières »
C’est ainsi une Mitsva de la Torah que de compter les jours, depuis la nuit de la moisson de la première gerbe (‘Omer) d’orge : quarante-neuf jours, qui font sept semaines.
Le mot עומר, ‘Omer signifie gerbe.
La nuit de la moisson de la première gerbe tombe le 16 du mois de Nissan, à l’issue du premier jour de fête (Yom tov) de Pessa’h : à ce moment, les Hébreux sortaient dans les champs et moissonnaient l’orge ; on apportait cette orge dans le parvis du Temple, on en faisait le battage, le vannage, le tri pour en ôter les déchets ; puis on grillait les grains au feu, on les moulait bien, et l’on prélevait, sur cette farine, la mesure d’un dixième d’épha. On le tamisait en le faisant passer par 13 tamis, on le pétrissait avec un log d’huile, et l’on y mettait une poignée d’encens d’oliban. Le lendemain, de jour, on apportait cette offrande sur le Mizbéa’h, l’autel. Le Cohen en faisait d’abord le balancement, puis il en prenait une poignée, qu’il faisait fumer sur l’autel. Une fois la poignée brûlée, il devenait permis à tout le peuple de manger de la récolte nouvelle.
b) Pourquoi ce compte s’appelle « le compte du ‘Omer » ? (Référence : Péniné Halakha)
Il est intéressant de constater que le compte s’appelle « le compte du ‘Omer » uniquement parce que cette Mitsva de compter 49 jours, jusqu’à Chavou’ot, débute à la même date que la Mitsva de moissonner et d’apporter l’offrande du ‘Omer, ce fameux prélèvement de farine d’orge que l’on apportait au Temple, et qui permettait la consommation de la nouvelle récolte.
À part cela, il n’y a presqu’aucun lien entre ces deux Mitsvot (Voir plus loin).
c) Statut de la Mitsva du compte après la destruction du Temple (Référence : Péniné Halakha)
L’une des questions essentielles, quant aux lois du compte du ‘Omer, est de savoir si, après la destruction du Temple, la Mitsva de compter reste déoraïta, de rang Toranique ou devient midérabanane, de rang Rabbinique.
En effet, comme vu précédemment dans le verset de la Torah, le compte des 49 jours est liée à la moisson et à l’offrande du ‘Omer, qu’on ne pouvait accomplir qu’au temps du Beit Hamikdash.
Ainsi, selon le Roch, le Ran et de nombreux autres Richonim, ce n’est qu’à une époque où l’on apportait la gerbe du balancement (offrande du ‘Omer) au Temple, le 16 Nissan, qu’il y avait une Mitsva de la Torah de compter.
De nos jours, en revanche, où l’on n’apporte plus la gerbe du balancement, la Mitsva n’est que de rang rabbinique : ce sont les Sages qui l’ont instituée, en souvenir du compte qui se faisait à l’époque du Temple. C’est la raison pour laquelle on a coutume de prier, après le compte de l’Omer, pour la reconstruction du Temple (…הרחמן) : en effet, lorsque le Temple sera reconstruit, nous accomplirons la Mitsva de compter en tant que commandement de la Torah, et non plus seulement en vertu d’une institution rabbinique.
Mais selon le Rambam (Maïmonide) et le Raavia, la mention du jour de l’oblation de la gerbe, dans ce verset du Vayikra, a seulement pour propos de nous apprendre la date à laquelle commence le compte ; mais cette oblation n’est pas une condition indispensable au compte, et de nos jours encore, alors que le Temple est détruit et que nous ne pouvons apporter l’offrande de la gerbe, c’est une Mitsva de la Torah que de compter.
L’incidence pratique de cette règle touche aux cas de doute (comme on le verra dans l’étude des Halakhot).
d) Les raisons de la Mitsva du compte (Référence : rav shimon baroukh)
1) Le fondement de cette Mitsva remonte à la naissance du peuple juif, lorsqu’il fut délivré d’Égypte.
Nos maîtres, de mémoire bénie, expliquent que, après que les Juifs furent assujettis à l’Egypte et plongés dans les 49 portes de l’impureté, ils n’étaient plus aptes à recevoir la Torah : ils devaient se purifier de la souillure égyptienne. Aussi, le Saint béni soit-Il les attendit-Il sept semaines afin qu’ils se purifient et puissent recevoir la Torah (d’après Zohar, Emor 97).
De plus, le compte du ‘Omer exprime l’attente impatiente du don de la Torah. Le Midrach explique ainsi que, lorsque Moshé annonça aux enfants d’Israël, qu’une fois sortis d’Egypte, ils serviraient l’Eternel sur le mont Sinaï et recevraient la Torah, ils l’interrogèrent : » Quand donc adviendra ce service ? » Il leur répondit : « Au bout de 50 jours »
Et, animés d’une grande affection, ils comptèrent chaque jour, disant : » Voici que le premier jour est passé, voici que le deuxième jour est passé… » et ainsi de chaque jour ; car leur affection et leur attente envers la Torah étaient telles que le temps, à leurs yeux, paraissait long (Chibolé Haléqet 236).
2) Durant cette période les agriculteurs sont très occupés par les nombreux travaux que nécessité la récolte de leurs productions, et de ce fait, ils risquent d’oublier, ainsi que les personnes vivant à la campagne et dans les centres éloignés, quand tombe la fête de Chavou’ot, où l’on doit se rendre au Beit Hamikdash et apporter les Bikourim des fruits (leurs prémices). C’est pourquoi la Torah nous ordonne de faire ce compte (Rokéa’h).
3) D’autres ajoutent qu’en cette période où l’Attribut de Rigueur domine dans le monde (nous voyons qu’à cette époque sont décédés les 24 000 élèves de Rabbi ‘Akiva), il faut l’adoucir par ce décompte qui témoigne de notre amour pour la Torah (Yalkout Its’hak).
4) Le compte des 7 semaines fait aussi allusion à l’époque du Machia’h, le 7ème millénaire, lequel sera comparable au Chabbat (Rabbénou Yérou’ham).
5) On trouve également que ce compte fait allusion aux Chiv’a Nékiim, les 7 jours de purification de la femme Nida. De même, les Bné Israël, au cours des 7 semaines qui suivirent leur sortie d’Egypte, durent se purifier de l’impureté causée par l’exil égyptien (Or Ha’haïm) .
6) Dans le traité Roch Hachana (16a), nos Sages rajoutent que par l’offrande du ‘Omer, Hachem nous garantit d’abondantes récoltes. C’est pourquoi nous devons faire ce compte pour renforcer notre Emouna en D…, car c’est Lui qui nous enrichit et nous donne notre Parnassa (Maté Moshé).
Programme d’étude pour la Mitsva du compte du ‘Omer (basé sur le Yalkout Yossef nouvelle édition)
Notre étude sur la Mitsva du Compte du ‘Omer sera séquencée en plusieurs chapitres comme suit, selon le modèle du Yalkout Yossef :
פרק א. חיוב הספירה בזמן הזה
Chapitre 1 – L’obligation de compter de nos jours
פרק ב. זמן הספירה
Chapitre 2 – L’horaire du compte du ‘omer
פרק ג. אמירת לשם יחוד וסדר קצירת העומר לפני הספירה
Chapitre 3 – Récitation du Léchem Yi’houd
פרק ד. דיני הברכה, ונוסח הברכה והספירה
Chapitre 4 – Lois et texte de la Bérakha à réciter
פרק ה. עמידה ומעלת ברוב עם בספירת העומר
Chapitre 5 – Se tenir debout lors de la récitation
פרק ו. שומע כעונה בספירת העומר
Chapitre 6 – Loi de Chomé’a ké’Oné pour le compte du ‘omer
פרק ז. דיני ונוסח אמירת הספירה והבקשות שלאחריה
Chapitre 7 – Lois concernant la formulation du compte et supplications suivant le compte
פרק ח. שכח לספור העומר, ודין ספק וטעות בברכה ובספירה
Chapitre 8 – Oubli, doute ou erreurs concernant la Bérakha ou le compte
פרק ט. אכילה ושתיה קודם ספירת העומר
Chapitre 9 – Manger ou boire avant le compte
פרק י. החייבים בספירה
Chapitre 10 – Les personnes soumises à la Mitsva du compte
פרק יא. דיני ספירת העומר לאונן
Chapitre 11 – Cas du onén
פרק יב. דינים נוספים השייכים לספירת העומר
Chapitre 12 – Lois supplémentaires
Retrouvez tous les cours de Yehouda Berros sur notre site.
Cet article La Mitsva du compte du ‘Omer. 1. La Mitsva et sa signification. Yéhouda Berros a été mis en ligne le 23 Avril 2019 et mis à jour le 12 avril 2020.
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