La fête de Souccot – les quatre espèces. Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shalita
Souccot les quatre espèces
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Par le mérite de l’étude de ce chapitre Hachem envoie rapidement à Batel bat Myriam
Une guérison physique et spirituelle totale et rapide, que sa vie soit remplie de joie
Qu’elle mérite d’entendre que des bonnes nouvelles, toujours réunie avec sa famille dans la joie
Amen.
Extrait du livre Hazon Yoshiahou – Le code de la vie Tome 2 de Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shlita (Chapitre 40)
Pour la Réfoua Chéléma du Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shlita ben Zahrie.
Pour un Zivoug Yaffé pour Léa bat Dina Routh
Nous vous suggérons d’étudier d’autres articles issus du livre sus-mentionné (du tome 1):
- Chapitre 1 : L’amour inconditionnel
- Chapitre 13 : Eloul : parvenir à être le plus près possible de la perfection spirituelle
- Chapitre 14 : Eloul : Le service d’Hachem spécifique au mois d’Eloul
- Chapitre 22 : Les jours entre les oppressions : s’éloigner de la colère
- Chapitre 23 : Les jours entre les oppressions : avec lui je suis en détresse
Nous vous suggérons d’étudier d’autres articles issus du livre sus-mentionné (du tome 2):
- Chapitre 1 : Chacun est dans l’obligation d’influencer et de rapprocher les cœurs
- Chapitre 2 : Efforcez-vous de tous vos moyens, de sorte que Hachem vous soutienne
- Chapitre 3 : Appréciation – où allez vous ?
- Chapitre 4 : Appréciation – une pensée juste avant le passage à l’acte
- Chapitre 5 : Grâce à l’appréciation, la mitsva est réalisée dans la perfection
- Chapitre 22 : Tu aimeras ton prochain comme toi même
- Chapitre 37 : Souccot les quatre espèces sont quatre fondements
- Chapitre 38 : La fête de Souccot – j’inviterai au festin
- Chapitre 54 : Le mois d’av – le mois où l’on amoindrit la joie
- Chapitre 55 : Destruction. Des pleurs pour des générations
- Chapitre 56 : Souvenir de la destruction du Beth Hamikdach
- Chapitre 76 : Tou Béav la force de la joie
- Chapitre 77 : Il n’y a pas eu de jours heureux pour Israël comme Tou Beav.
- Chapitre 117 : Juger favorablement – rendre méritant de l’intérieur et faire des remontrances de l’extérieur.
- Chapitre 121 : Le Saint Rabbi Its’hak Louria – Le Ari Hakadoch
- Chapitre 123 : Rabénou Yossef Haïm – le Ben Ich Haï
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La fête de Souccot – les quatre espèces
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La fête de Souccot / les quatre espèces
חג הסוכות \ ארבעת המינים
La Guemara (Soucca 35a), dit : « Nos rabbins enseignent : le fruit d’un bel arbre, l’arbre dont le goût du bois et du fruit est le même. C’est le Etrog (cédrat) ».
Nous avons pensé à l’explication suivante. Le Etrog est connu comme le symbole du juste. Le cédratier, c’est l’homme, le cédrat en est le cœur, et quel est le signe qu’un Etrog est apte (Casher) ? C’est lorsque le corps et le cœur ne font qu’un. Le goût de l’arbre est le même que celui du cédrat. Il en est de même pour le juste, dont le cœur et la bouche sont obligés de ne faire qu’un. Un homme dont le cœur est une chose et le corps une autre est imparfait.
La Guémara ajoute (idem) : « Le fruit d’un bel arbre. Rabbi Abahou dit : « Ne dis pas beau (adar), mais une chose qui habite (dar) sur son arbre d’année en année » ». Il est possible d’expliquer qu’il est connu que tous les fruits, de l’arbre comme de la terre, ne restent pas sur la plante plus d’une année. Ils finissent par tomber, ou alors ils pourrissent sur l’arbre, surtout pendant la saison des pluies, excepté le cédrat. Il peut rester sur son arbre plusieurs années. C’est ainsi que le Juif doit se comporter. Il doit se maintenir en place avec stabilité, force et équilibre sans que rien ne le fasse bouger de sa place.
Dans la sainte Torah il est écrit : (Vaïkra 23, 40) : « Vous prendrez pour vous le premier jour, le fruit d’un bel arbre, des feuilles de dattier, et une branche de myrte et des branches de saule ».
Et dans la Guemara (Soucca 36b) : « Rabba disait : « Le loulav à droite et le Etrog à gauche ».
Nous allons ici tenter d’expliciter plusieurs difficultés. Nos Sages z »l dans le Midrach (Vaykra Raba 30, 12), ont comparé le Etrog au « disciple des Sages »[1] parfait, car il a du goût et du parfum ; tandis que le Loulav, ils l’ont comparé à un disciple des Sages de moindre envergure, car il a du goût mais pas de parfum. Dans ce cas, pourquoi doit-on tenir le Loulav dans la main droite et le Etrog dans la main gauche ?[2] Autre difficulté : pourquoi la bénédiction parle-t-elle de la prise du Loulav et non pas de la prise du Etrog ? De plus, pourquoi n’attache-t-on pas le Etrog avec le Loulav, le Hadass (feuille de myrte) et la ‘Arava (feuille de saule) ?
En fait, il est possible de donner l’explication suivante. C’est que le Etrog dispose d’un avantage supplémentaire. Là, le loulav, le Hadass et la ‘Arava se sont unis, c’est pourquoi ils sont prioritaires. En outre, là où les repentis se tiennent, il est impossible aux justes parfaits de se tenir. Ici, ils sont comme des repentis, mais le Etrog, qui est le juste, se rappellera toujours que c’est une grande chose que de rapprocher les éloignés, sans oublier de faire attention de ne pas être constamment lié et attaché à eux, mais de s’en éloigner chaque fois qu’il aura terminé de les renforcer et de les élever, de crainte qu’il ne soit entraîné, Dieu préserve, et chute de son haut niveau.
Les Sages du secret[3] ont donné une allusion aux quatre espèces : le Etrog rassemble les initiales (en hébreu) de «Que le pied de l’orgueil ne parvienne pas jusqu’à moi» (Psaumes 36, 12) ; le Loulav rassemble les initiales de «Purifie notre cœur pour que nous t’adorions véritablement» ; le Hadas, qui est appelé dans la Torah branche de l’arbre aboth; mot qui regroupe les premières lettres de «tu me donnas du courage en fortifiant mon âme» (Psaumes 138, 3). Le saule porte dans la Torah l’appellation de ‘Arvé nahal, ce dernier terme formant les initiales de « notre âme attendait Hachem » (idem 33, 20). Ils ont aussi expliqué et apporté l’allusion portée par le Etrog dont les lettres sont les initiales de : « foi, repentance, guérison et délivrance » (Emouna, Téchouva, Réfoua, Guéoula). Or, ce sont ces quatre éléments que nous faisons suivre de l’adjectif : « parfaite » : « Je crois d’une foi parfaite », « ramène-nous dans une repentance parfaite au-devant de Toi », « guérison parfaite ou complète », « rédemption parfaite ».
En outre, lorsque nous réfléchissons aux quatre espèces, nous trouvons entre elles des différences. Le Etrog se présente en un seul bloc, sans se composer de plusieurs parties, le loulav est fait de feuilles séparées les unes des autres mais collées comme si elles ne formaient qu’une seule entité. Le Hadas permet de bien distinguer ses différentes feuilles mais elles restent ordonnées et proches les unes des autres, tandis qu’en ce qui concerne le saule, les feuilles sortent un peu partout.
Nous pouvons relever, lorsque nous réfléchissons sur les quatre espèces avec leurs secrets et leurs allusions cachées, lorsque nous pensons aux paroles de la Guémara (Soucca 48b) : « Un jour un saducéen fit le versement sur ses pieds et tout le peuple le lapida avec des Etroguim », pourquoi la Guémara raconte-t-elle avec quoi il a été lapidé ? Elle aurait pu dire qu’ils l’avaient lapidé sans préciser avec quoi. En réalité, c’est que lorsqu’il y a de l’obscurité et un manque de foi, le meilleur moyen de remonter, de s’élever, d’affronter et de lutter contre de telles situations, ne peut se faire que par le biais du Etrog qui est la perfection de l’intégrité, sans le moindre défaut.
[1] Un disciple des Sages est une expression qui signifie réellement un Sage, un savant en Torah !
[2] Nous prenons toujours à droite ce qui est le plus important, et donc nous avons une difficulté.
[3] Les Sages de la Kabbala
Extrait du livre Hazon Yoshiahou (Tome 2) – Le code de la vie. Il s’agit du chapitre 40 : La fête de Souccot – les quatre espèces
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