La Berakha « Méhayé Hamétim » (qui fait revivre les morts)
Halakha yomit
Traduction et adaptation par Rav F. Elbaze
Cette publication de « Halakha Yomit » traite des lois relatives à revoir un ami après 12 mois. Les articles de « Halakha Yomit » sont traduits et adaptés par le Rav Freddy Elbaze. Les articles originaux sont issus du site Halacha Yomit
Cette publication est dédicacée au Zivoug Yaffé de Léa bat Dina Routh.
Dans la Guémara Berakhot 58 il est dit : Rabbi Yéhochoua Ben Lévy a dit : « Quiconque revoit son ami après 12 mois de séparation fera la bénédiction Méhayé Hametim » (qui fait revivre les morts). Il a été dit dans la Halakha précédente, que la Bérakha (bénédiction) pour un ami que l’on retrouve après 1 mois, ne pouvait se dire que s’il s’agissait d’un vrai ami, et pour qui on éprouve de la joie sincère à sa vue; Il en est de même pour la Bérakha de Méhayé Hamétim après 12 mois d’absence, qui ne peut se dire que pour un proche parent, comme sa femme, ses enfants…ou un ami très proche.
Cette Berakha est rapportée dans le Choulhan Aroukh au Chapitre 225. C’est pourquoi, elle ne doit pas être supprimée, mais tout de même il est très rare de nos jours de remplir toutes les conditions nécessaires afin de pouvoir la pratiquer.
Voici, quelques explications : Dans la Halakha précédente nous avons rapporté l’avis de certains Posskim disant que le Minhag aujourd’hui était de ne pas dire la Berakha Chéhéhéyanou. En effet, le Gaon Rabbi Elyahou Hazan ז״ל dans son livre Taalloumot Lev, répond à la question : pourquoi le Minhag (l’habitude) aujourd’hui est-elle de ne pas dire Chéhéhéyanou après 30 jours d’absence et Méhayé Hamétim après 12 mois ? Il a répondu, qu’en effet, de nos jours où les moyens de communications se sont considérablement développés, le téléphone (fixe, mobile, Internet…), bien que l’on n’est pas son ami proche, depuis 1 mois ou 1 an il est évident que pendant ce temps, on a pu obtenir de ses nouvelles par tous ces moyens modernes de communication, c’est pourquoi il ne sera pas nécessaire de dire Chéhé’héyanou ou Méhayé Hamétim. Ainsi a écrit Maran le Rav Hida ז״ל au nom de son grand père Rav Avraham Azoulay ז״ל.
Cependant, Zatsal a repris les paroles de Rav H’azan ז״ל , en citant strictement les paroles de Maran le Hida ז״ל , disant que uniquement la Berakha Méhayé Hamétim ne se disait pas, si on a eu pendant l’année des nouvelles de son proche, quelqu’en soit le mode. Tandis que Chéhé’héyanou ne dépendait que de la vision oculaire, et non de la prise de nouvelles, ou échange de paroles par téléphone ou un quelconque outil de communication.
En conclusion, la Berakha chéhé’héyanou, doit être dite, après 30 jours d’absence, même si on a eu des nouvelles par courrier, par téléphone ou par un autre moyen de communication. En revanche Méhayé Hametim ne se dira que si pendant 12 mois, aucune nouvelle de notre proche n’a été donnée (pas de téléphone, courrier…) C’est pourquoi cette bénédiction ne se dit pratiquement jamais de nos jours.
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