Ordre pour le compte du Omer (21§) – Torat Hamoadim Omer et Chavouot Chapitre 4
Ordre pour le compte du Omer
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Cette publication est Léilouy Nichmat / L’élévation de l’âme de Hanna Bat Rivka (Laure-Anna Taboul) et de Zahrie bat Zerda et Avraham (Chlouch)
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Retrouvez la Table des matières de ce livre (à venir)
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Manger et travailler avant de compter le Omer
1) [2–ד-א] Il est interdit de manger avant de compter le Omer ; il est de même interdit de dormir avant de compter le Omer. Ces interdits sont applicables à partir d’une demi-heure avant l’heure du compte du Omer, c’est à dire un quart d’heure avant le coucher du soleil. Il est bon d’être plus sévère et de ne pas manger et ne pas dormir à partir d’une demi-heure avant le coucher du soleil.
2) [2–ד-ב] L’interdit de manger avant de compter le Omer n’est applicable que si on mange plus de Kabeitsa (56 grammes environ) de pain ou de gâteaux ; par contre il est permis, dans la loi « pure » (sans sévérité supplémentaire) de manger des fruits ou des légumes avant de compter le Omer et même une quantité supérieure à un Kabeitsa. De même, il est permis de manger de la viande ou du poisson ou d’autres sortes d’aliments qui ne sont pas à base des cinq céréales avant de compter le Omer.
De même, il est permis de boire un café ou un thé ou du lait ou d’autres boissons « légères » avant de compter le Omer.
De même, il est permis de manger (jusqu’à) un Kabeitsa de pain ou de gâteau avant de compter le Omer
3) [2–ד-ג] Si on demande à un ami de nous rappeler de compter le Omer, on a alors le droit de manger même plus d’un Kabeitsa de pain ou de gâteaux avant de compter le Omer. Celui qui est plus strict et ne mange rien du tout avant de compter le Omer, y compris des aliments qui ne sont pas à base des cinq céréales, qu’il reçoive la bénédiction (du Tout Puissant).
4) [2–ד-ד] Si quelqu’un a débuté son repas plus d’une demi heure avant le moment de compter le Omer (c’est à dire une demi-heure avant le moment où on a la Mitsva de compter le Omer), alors il aura le droit de poursuivre son repas car il a commencé son repas à un moment où c’était permis. Il comptera le Omer après avoir terminé son repas.
Par contre, s’il avait débuté son repas à un moment où ce n’était pas permis, il devra interrompre son repas, compter le Omer et ensuite terminer son repas.
Certains permettent de terminer son repas même dans ce dernier cas et de compter à l’issue du repas.
5) [2–ד-ה] Il est interdit de débuter tout travail dans la demi-heure qui précède le moment de compter le Omer (c’est à dire le moment où on a la Mitsva de compter le Omer), de le même manière qu’il est interdit de manger avant de compter le Omer. Certains ont l’habitude de ne pas travailler les nuits de la période du Omer (les 49 jours), ceci sera revu plus loin au chapitre XI §8.
Compter le Omer debout
6) [2–ד-ו] Il faut compter le Omer debout. Les sages se sont basés sur le verset (Deutéronome ch. 16 v9) :
שִׁבְעָה שָׁבֻעֹת, תִּסְפָּר-לָךְ: מֵהָחֵל חֶרְמֵשׁ, בַּקָּמָה,
Puis tu compteras sept semaines: aussitôt qu’on mettra la faucille aux blés,
Les sages enseignent : « ne lis pas בַּקָּמָה mais lis בקומה », c’est à dire en étant debout. De même, il ne faut pas s’appuyer à une table ou une « armoire » ou équivalent au moment où on compte le Omer. On ne doit pas s’appuyer sur un objet si lorsqu’on l’enlève alors on tombe (c ‘est la définition de ne pas s’appuyer)..
7) [2–ד-ז] A postériori, si quelqu’un a compté le Omer assis, il est quitte de son obligation. Une personne âgée ou malade, pour laquelle être debout est difficile a le droit, même a priori, de compter le Omer debout.
Compter le Omer avant ou après Âlénou Léshabéya’h. [« Il nous appartient de louer le maître de tout »]
8) [2–ד-ח] L’habitude à Jérusalem est de compter le Omer après Âlénou Léshabéya’h [« Il nous appartient de louer le maître de tout »] il en est de même pour la majorité des communautés Séfarades et nombre de communautés Ashkénazes. Cependant, l’habitude de la majorité des communautés Ashkénazes est de compter le Omer après le Qaddish Titqabal et avant Âlénou Léshabéya’h. Chaque endroit fera selon son usage.
La bénédiction sur le compte du Omer
9) [2–ד-ט] Avant de compter le Omer il faut faire la bénédiction en disant le nom D.ivin et Sa royauté « Qui nous a sanctifié pas Ses commandements et nous a ordonné de compter le Omer ». Bien que la Mitsva de compter le Omer, de nos jours, n’est « que » d’ordre Rabbinique, malgré tout, comme il est écrit dans la Torah (Deutéronome Ch. 17 v10) :
וְשָׁמַרְתָּ לַעֲשׂוֹת, כְּכֹל אֲשֶׁר יוֹרוּךָ
et tu auras soin de te conformer à toutes leurs instructions
et la Torah nous a mis en garde (Deutéronome Ch. 17 v11) :
לֹא תָסוּר, מִן-הַדָּבָר אֲשֶׁר-יַגִּידוּ לְךָ–יָמִין וּשְׂמֹאל.
ne t’écarte de ce qu’ils t’auront dit ni à droite ni à gauche.
Il est donc applicable à une Mitsva d’ordre Rabbinique de dire « Qui nous a sanctifié pas Ses commandements et nous a ordonné » (on a l’ordre de suivre les instructions des Rabbanim), de la même manière que nous faisons la bénédiction sur l’allumage des lumières de Hanoukka ou l’allumage des lumières de Shabbath ou le lavage des mains et les autres Mitsvoth d’ordre Rabbinique.
10) [2–ד-י] Si quelqu’un a compté le Omer sans bénédiction, il est quitte de son obligation, car l’absence de bénédiction n’empêche pas d’accomplir une Mitsva. On ne peut plus recompter cette nuit là avec bénédiction car on est quitte de notre obligation (voir à ce propos plus loin au chapitre VI).
11) [2–ד-יא] Celui qui se trouve dans un endroit qui n’est pas propre, comme par exemple des toilettes, une salle de bains n’a pas le droit de compter le Omer. Cependant, s’il se trouve dans un endroit qui n’est pas propre et sait qu’il va devoir y rester toute la nuit (comme par exemple s’il se trouve en prison dans un endroit qui n’est pas propre), il comptera le Omer sans bénédiction.
12) [2–ד-יב] On ne fait pas la bénédiction « Shéhé’héyanou » sur le Omer.
13) [2–ד-יג] Avant de compter le Omer il est nécessaire de savoir quel jour du Omer est cette nuit-là. Malgré tout, si au moment de la bénédiction on ne sait pas quel jour du Omer c’est, et même si au moment de la bénédiction on a pensé, en se trompant, qu’on est tel jour du Omer, et juste après avoir fait la bénédiction on append le compte adéquat pour cette nuit là (par exemple on pensait que c’est le 20ème et en réalité c’est le 21ème et on s’en rend compte juste après la bénédiction), on poursuit et on compte le Omer sans refaire la bénédiction.
14) [2–ד-יד] Il est interdit de s’interrompre en parlant entre la bénédiction sur le Omer et le compte du Omer. Si on s’est interrompu (par erreur) par la parole en parlant d’un sujet qui n’est pas lié au compte du Omer, il faut recommencer la bénédiction.
Par contre, si on s’est interrompu en se taisant et en attendant entre la bénédiction et le compte du Omer (par exemple si on cherchait à ce moment dans un calendrier pour savoir quel jour du Omer nous sommes) alors on ne recommence pas la bénédiction tant qu’on n’a pas détourné son esprit de la Mitsva du compte du Omer.
Texte du compte du Omer
15) [2–ד-טו] Comment compte-t-on le Omer ? Le premier jour on dit היום , יום אחד לעומר, « Aujourd’hui, un jour du Omer » (certains Ashkénazim on l’habitude de dire בעומר avec un Beth au lieu de לעומר avec un lamed).
Le second jour on dit היום שני ימים לעומר (Aujourd’hui deux jours du Omer) et ainsi de suite jusqu’au septième jour, et le septième jour on dit היום שבעה ימים לעומר שהם שבוע אחד « Aujourd’hui sept jours du Omer qui font une semaine ».
Le huitième jour on dit היום שמונה ימים לעומר שהם שבוע אחד ויום אחד (aujourd’hui huit jours du Omer qui font une semaine et un jour) et ainsi de suite jusqu’au 14ème jour ; le 14ème jour on dit alors היום ארבעה עשׂר יום לעומר שהם שני שבועות (Aujourd’hui 14ème jour du Omer qui font deux semaines) ; on continue de la sorte jusqu’à arriver au 49ème jour.
L’habitude des Ashkénazim est de repousser à la fin du compte le mot לעומר (ou bien בעומר) après le compte du nombre de semaines c’est à dire qu’ils diront (le septième jour) היום שבעה ימים שהם שבוע אחד לעומר et le huitième jour (par exemple) היום שמונה ימים שהם שבוע אחד ויום אחד לעומר et ainsi de suite.
16) [2–ד-טז] Il faut compter les jours et les semaines au masculin c’est à dire qu’il faut dire יום אחד, שני ימים ,שלשה ימים, et de même dire שבוע אחד, שני שבועות, שלושה שבועות et on ne dira pas (au féminin) יום אֶחָת, שתי ימים , שלש ימים et de même on ne dit pas שבוע אֶחָת, שתי שבועות, שלש שבועות (le huitième jour on dit שמונָה avec un Qamaç sous le noune et pas שמונֶה avec un ségol sous le noune)
17) [2–ד-יז] On a le droit de compter le Omer en n’importe quelle langue mais à condition de comprendre cette langue. Certains disent que même lorsqu’on compte en Hébreu il est nécessaire de comprendre ce que l’on dit ; d’autres disent qu’on est quitte de notre obligation de compter le Omer lorsqu’on compte en Langue Sainte (Hébreu) même lorsqu’on ne comprend pas ce que l’on dit. En ce qui concerne la halakha (la loi tranchée), si quelqu’un compte en Langue Sainte (Hébreu) et ne comprend pas la Langue Sainte alors il devra recommencer le compte du Omer sans bénédiction.
Manière de compter le Omer
18) [2–ד-יח] On a l’habitude de dire le « Léshem Yhoud » avant de compter le Omer et on dit également le verset « Vihi noâm » et d’autres versets avant de compter. Il faut veiller de ne pas dire
הנה אנחנו באים לקים מצות עשׂה של ספירת העמר כמו שכתוב בתורה וספרתם לכם
Voici, nous venons accomplir la Mitsva positive [sous entendu de la Torah] du compte du Omer comme il est écrit dans la Torah « Vous compterez pour vous »
Et en particulier il faut veiller à cela le dernier soir du compte du Omer comme nous l’avons vu au premier chapitre §2.
19) [2–ד-יט] Nous avons l’habitude que l’officiant fasse la bénédiction en premier et compte le Omer à voix haute et qu’ensuite l’assemblée reprenne et compte le Omer chacun pour soi ; on procède ainsi afin que l’assemblée sache quel jour du Omer nous sommes.
S’il y a un érudit présent on a l’habitude de l’honorer et de lui donner la préséance pour être officiant pour qu’il fasse la bénédiction et compte le Omer à voix haute (il n’y a pas lieu de craindre dans ce cas que peut être ceux qui écoutent vont être quitte automatiquement par le compte fait par l’officiant ou le Rav car leur intention est de faire le compte du Omer par eux-mêmes après que l’officiant ait compté et ils ne pensent pas à se rendre quitte par le compte fait par l’officiant ; un homme n’est pas rendu quitte malgré lui lorsqu’il ne veut pas être rendu quitte, comme on le reverra au chapitre VI §3).
20) [2–ד-כ] L’assemblée a le droit de dire « Baroukh Hou Ouvaroukh Shémo » lorsque l’officiant dit le nom de D.ieu pendant sa bénédiction puisqu’ils ne pensent pas à se rendre quitte par sa bénédiction et que chacun fait ensuite par lui-même la bénédiction. C’est seulement dans le cas d’une bénédiction par laquelle on se rend quitte qu’on ne doit pas répondre « Baroukh Hou Ouvaroukh Shémo »
21) [2–ד-כא] Après le compte du Omer on a l’habitude de dire
הרחמן הוא יחזיר עבודת בית המקדש למקומה במהרה בימינו
Que le miséricordieux ramène le Beth Hammiqdash (Temple de Jérusalem) à sa place, rapidement de nos jours
Ensuite on dit le psaume 67 (Lamnaçéya’h Binghinoth Mizmor Shir) et « Anna Békhowa’h ».
Vous pouvez retrouver des centaines de cours audio de Rav David Yossef sur le site TORAH1
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Ce chapitre « Ordre pour le compte du Omer (21§) – Torat Hamoadim Omer et Chavouot Chapitre 4 » a été Mis en ligne le 5 avril 2015 – Mis à jour le 3 Mai 2020