Interruption entre la Berakha – Bénédiction et la dégustation d’un aliment
Interruption entre bénédiction et dégustation
Cette publication de « Halakha Yomit » traite de savoir dans quelles conditions nous avons le droit de nous interrompre entre la bénédiction (bérakha) et la dégustation d’un aliment. Les articles de « Halakha Yomit » sont traduits et adaptés par le Rav Freddy Elbaze. Les articles originaux sont issus du site Halacha Yomit
La question est plus précisément de savoir si après la Berakha (bénédiction) sur un aliment et son introduction dans la bouche, il est permis dès ce moment de parler ou faut-il attendre la dégustation de l’aliment ?
Dans la Guemara Brakhot 40, ainsi que dans le commentaire de Rachi, il est enseigné, que entre la Berakha et la consommation, il est interdit de parler ; s’il y a eu infraction à la règle, il faudra recommencer la Berakha. Cependant, si la « discussion « est en rapport avec la Berakha, par exemple après la bénédiction, on s’interrompt pour demander le sel, bien qu’à priori, il ne faut pas s’interrompre, toutefois, la Berakha n’est pas perdue.
Les Posskim (décisionnaires) se sont penchés sur notre problème, pour savoir si après l’introduction de l’aliment dans la bouche, il était autorisé ou non de parler immédiatement ?
En fait, le fond du problème est de savoir, si dès que le palais profite du goût de l’aliment, il est permis de parler, ou bien faut-il attendre la déglutition au moins en partie de l’aliment, pour parler. Comme dit le verset : « Tu « mangeras »… et tu béniras ». Autrement dit, après la Berakha sur un bonbon, pour parler, faut-il attendre le profit du palais, ou bien sa consommation en partie ?
La plupart des Posskim, ont tranché du côté de la rigueur; c’est-à-dire qu’il faut attendre d’avaler une partie de l’aliment pour parler; ainsi faut-il agir à priori.
Cependant, Maran Rav Ovadia Yossef zatsal a tranché, que si par mégarde, on a parlé dès l’introduction de l’aliment dans la bouche, il ne sera pas nécessaire de refaire la Berakha car celle-ci concerne le profit du palais.
Maran zatsal dit également, que si l’on entend une Berakha ou le Kaddish après l’introduction d’un aliment dans la bouche, il est permis à priori de répondre Amen. S’il est impossible de répondre amen, par risque d’avaler de travers, on répondra alors mentalement.
Nous vous proposons tous les articles de Halacha Yomit traduits par le Rav Elbaz