Interdiction de maudire un juif –
Halakha Yomit
Interdiction de maudire un juif. Traduction et adaptation par Rav F. Elbaze
Pour le zivoug yaffé besha’a tova de Raphael ben Michelle Reina
Cette publication de « Halakha Yomit » traite de l’interdiction de « maudire un juif ». Les articles de « Halakha Yomit » sont traduits et adaptés par le Rav Freddy Elbaze. Les articles originaux sont issus du site Halacha Yomit
Il est écrit dans la Torah (Chemot 22-27): « Eloh-im lo Tékalel »: Il ne faut pas maudire des Eloh-im; dans la Guemara Sanhédrin (66) il est expliqué que Eloh-im signifie des juges. Ainsi traduit Ounkélos « Dina »=juges.
Il est aussi écrit dans la Tora (Vayikra 19-14) « Tu ne maudiras pas un sourd ». On apprend de là qu’il y a interdiction de maudire tout homme d’Israël.
La Torah a choisi le cas du sourd, pour dire que même celui-ci qui n’entend pas, ne devra pas être maudit, à plus forte raison un homme qui entend. Mise à part l’interdiction de « maudire », il y celle de onaat dévarim = vexer et causer de la peine à autrui. Ainsi, ont tranché le Rambam, le Tour et le Choulhan Aroukh. C’est pourquoi, chacun doit faire attention à son langage, ne prononcer aucune mauvaise parole envers son prochain; même envers soi même, il est interdit de se maudire (de se souhaiter de mauvaises choses); la transgression ici viendrait du verset: »Tu prendras extrêmement garde à ta personne ». Quiconque maudit le Dayane transgresse deux interdits : Celui de maudire un juif, et celui de maudire le Dayane.
Il est rapporté dans le traité Sanhédrin (48) que toutes les malédictions qu’a prononcé David Hamélekh contre Yohav Ben Sérouya se sont réalisées chez les descendants de David.
Rabbi Yehouda H’assid ז״לdans son livre Sepher Hassidim, apprend de là, même si la Kélala (malédiction) serait justifiée (car effectivement David était en droit d’en vouloir à Yohav), celle-ci se retourne vers son expéditeur. A plus forte raison si la Kélala est prononcée gratuitement, combien faut-il faire attention, car celui qui la prononce se met automatiquement en danger.
Il est dit dans le traité Méguila (15) : « Que la malédiction d’un homme simple ne soit pas prise à la « légère ». Car Avimélékh a maudit Sara et la Kélala s’est réalisée chez les descendants de celle-ci. »
Bien que très souvent, on entend maudire et qu’aucune conséquence ne se fait ressentir, le Pélé Yoets dit que parfois il peut y avoir « Ete Ratson » un moment de miséricorde, par conséquent la malédiction n’a pas d’impacte; malgré tout, il faut faire attention à ses paroles. Celui qui prononce une Kélala aura des comptes à rendre (Din Véhechbon). Parfois on entend des sages d’Israël maudire, et la malédiction se réalise, ceci car parfois un juif peut sortir du Klal Israël comme un Apikoros et il sera permis de le maudire ; mais sur un juif quelconque, cacher, il sera strictement interdit de le maudire.