Il aura à nouveau de la compassion pour nous. Tomer Déborah (Jour 6) – 6 : 7ème Attribut. Michel Baruch
Il aura à nouveau de la compassion pour nous
Traduit et adapté par Michel Baruch. Tous droits réservés à Michel Baruch (Beth Hamidrach de Sarcelles)
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Nous abordons l’étude du Tomer Déborah (sur un cycle théorique de 30 jour pour finaliser complètement l’ouvrage).
Nous avons la joie de présenter à la communauté francophone le merveilleux livre de notre maître Rabbi Moché Cordovéro זצוק »ל, traduit et commenté par notre ami Michel Baruch, un intervenant majeur sur notre site. Ce livre est un livre de moussar (« Morale ») basé sur des notions profondes de Kabbala. Ecrit au milieu du 16ème siècle à Safed. Le livre décrit le moyen de corriger nos vertus en se rapprochant au plus près des « qualités » Divines (Midoth) c’est à dire des comportements Divins.
Le livre a été découpé en 30 parties afin de pouvoir étudier ce livre sur un cycle mensuel de 30 jours.
Nous présentons le texte du Tomer Déborah et sa traduction en Français puis un commentaire permettant de mieux appréhender les notions abordées dans le texte et qui ne sautent pas aux yeux des personnes qui ne sont pas habituées à ce type de littérature.
Pour retrouver le cours précédent :
- Tomer Déborah Jour 1
- Tomer Déborah Jour 2
- Tomer Déborah Jour 3
- Tomer Déborah Jour 4
- Tomer Déborah Jour 5
בינו עמי עשו
Commentaire et explications du TOMER DEBORAH :
Par Michel BARUCH.
6ème jour du mois :
: יָשׁוּב יְרַחֲמֵנו :La 7eme Midah
Il aura à nouveau de la compassion pour nous
הז’ – יָשׁוּב יְרַחֲמֵנוּ.
אֵין הַקָּבָּ »ה מִתְנַהֵג כְּמִדַּת בָּשָׂר וָדָם, שֶׁאִם הִכְעִיסוֹ חֲבֵרוֹ, כְּשֶׁהוּא מִתְרַצֶּה מְעַט, לֹא בָּאַהֲבָה הַקּוֹדֶמֶת; אֲבָל אִם חָטָא אָדָם וְעָשָׂה תְּשׁוּבָה, מַעֲלָתוֹ יוֹתֵר גְּדוֹלָה עִם הַקָּבָּ »ה. וְהַיְנוּ [ברכות ל »ד:] « בִּמְקוֹם שֶׁבַּעֲלֵי תְּשׁוּבָה עוֹמְדִים אֵין צַדִּיקִים גְּמוּרִים יְכוֹלִין לַעֲמֹד ».
וְהַטַּעַם כִּדְפֵרְשׁוּ בְּפֶרֶק « הַבּוֹנֶה » [בספרינו כתוב כך במנחות כ »ט:] בְּעִנְיַן ה, לָמָּה הִיא עֲשׂוּיָה כְּאַכְסַדְרָה, שֶׁכָּל הָרוֹצֶה לָצֵאת מֶעוֹלָמוֹ יֶצֶא, פֵּרוּשׁ, הָעוֹלָם נִבְרָא בְּה’, וְהַקָּבָּ »ה בָּרָא הָעוֹלָם פָּתוּחַ לְצַד הָרָע וְהַחֵטְא לִרְוָחָה, אֵין צַד שֶׁאֵין חֹמֶר וְיֵצֶר הָרָע וּפְגָם, כְּמִין אַכְסַדְרָה, אֵינוֹ בַּעַל גְּדָרִים אֶלָּא פִּרְצָה גְּדוֹלָה פְּרוּצָה לְצַד הָרָע לְצַד מַטָּה, כָּל מִי שֶׁיִּרְצֶה לָצֵאת מֵעוֹלָמוֹ, כַּמָּה פְּתָחִין לוֹ, לֹא יִפְנֶה לְצַד שֶׁלֹּא יִמְצָא צַד חֵטְא וְעָוֹן לִכָּנֵס אֶל הַחִיצוֹנִים. וְהִיא פְּתוּחָה מִלְּמַעְלָה, שֶׁאִם יָשׁוּב יְקַבְּלוּהוּ. וְהִקְשׁוּ « וּלְהַדְרוּהוּ בְּהַאי » – « לָא מִסְתַּיְּעָא מִלְּתָא ».
רָצוּ בָּזֶה, שֶׁהַשָּׁב בִּתְשׁוּבָה לֹא יַסְפִּיק לוֹ שֶׁיִּהְיֶה נִגְדָּר בְּעָוֹן כְּגֶדֶר הַצַּדִּיקִים, מִפְּנֵי שֶׁהַצַּדִּיקִים שֶׁלֹּא חָטְאוּ גָּדֵר מְעַט יַסְפִּיק אֲלֵיהֶם, אָמְנָם הַחוֹטֵא שֶׁחָטָא וְשָׁב לֹא יַסְפִּיק לוֹ גָּדֵר מְעַט, אֶלָּא צָרִיךְ לְהַגְדִּיר עַצְמוֹ כַּמָּה גְּדָרִים קָשִׁים, מִפְּנֵי שֶׁאוֹתוֹ גָּדֵר הַמְּעַט כְּבָר נִפְרַץ פַּעַם אַחַת, אִם יִתְקָרֵב שָׁם, בְּקַל יְפַתֵּהוּ יִצְרוֹ, אֶלָּא צָרִיךְ לְהִתְרַחֵק הֶרְחֵק גָּדוֹל מְאֹד, וְלָזֶה לֹא יִכָּנֵס דֶּרֶךְ פֶּתַח הָאַכְסַדְרָה שֶׁהַפִּרְצָה שָׁם, אֶלָּא יִתְעַלֶּה וְיִכָּנֵס דֶּרֶךְ פֶּתַח צַר, וְיַעֲשֶׂה כַּמָּה צָרוֹת וְסִגּוּפִים לְעַצְמוֹ וְיִסְתֹּם הַפְּרָצוֹת. וּמִטַּעַם זֶה « בִּמְקוֹם שֶׁבַּעֲלֵי תְּשׁוּבָה עוֹמְדִים וְכוּ' », מִפְּנֵי שֶׁלֹּא נִכְנְסוּ דֶּרֶךְ פֶּתַח הַצַּדִּיקִים כְּדֵי שֶׁיִּהְיוּ עִם הַצַּדִּיקִים, אֶלָּא נִצְטַעֲרוּ וְעָלוּ דֶּרֶךְ פֶּתַּח הָעֶלְיוֹן וְסִגְּפוּ עַצְמָן, וְנִבְדְּלוּ מִן הַחֵטְא יוֹתֵר וְיוֹתֵר מִן הַצַּדִּיקִים, לְכָךְ עָלוּ וְעָמְדוּ בְּמַדְרֵגָה ה’, הֵיכַל ה’ שֶׁבְּגַן עֵדֶן, דְּהַיְנוּ גַּג הַהֵ »א, וְצַדִּיקִים בְּפֶתַח הַהֵ »א בִּכְנִיסַת הָאַכְסַדְרָה, וְלָזֶה, כַּאֲשֶׁר הָאָדָם יַעֲשֶׂה תְּשׁוּבָה, דְּהַיְנוּ תָּשׁוּב ה’ אֶל מְקוֹמָהּ, וְיַחֲזִיר הַקָּבָּ »ה שְׁכִינָתוֹ עָלָיו, אֵינוֹ שָׁב כָּאַהֲבָה הָרִאשׁוֹנָה בִּלְבָד, אֶלָּא יוֹתֵר וְיוֹתֵר, וְהַיְנוּ « יָשׁוּב יְרַחֲמֵנוּ », שֶׁיּוֹסִיף לְיִשְׂרָאֵל וִיתַקְּנֵם וִיקָרְבֵם יוֹתֵר.
כָּךְ הָאָדָם צָרִיךְ לְהִתְנַהֵג עִם חֲבֵרוֹ, לֹא יִהְיֶה נוֹטֵר אֵיבָה מֵהַכַּעַס הַקּוֹדֵם, אֶלָּא כְּשֶׁיִּרְאֶה שֶׁחֲבֵרוֹ מְבַקֵּשׁ אַהֲבָתוֹ יִהְיֶה לוֹ בְּמַדְרֵגַת רַחֲמִים וְאַהֲבָה יוֹתֵר וְיוֹתֵר מִקֹּדֶם, וְיֹאמַר « הֲרֵי הוּא לִי כְּבַעֲלֵי תְּשׁוּבָה, שֶׁאֵין צַדִּיקִים גְּמוּרִים יְכוֹלִים לַעֲמֹד אֶצְלָם », וִיקָרְבֵהוּ תַּכְלִית קֻרְבָה יוֹתֵר מִמַּה שֶּׁמְּקָרֵב אוֹתָם שֶׁהֵם צַדִּיקִים גְּמוּרִים עִמּוֹ, שֶׁלֹּא חָטְאוּ אֶצְלוֹ.
VII. Il aura à nouveau de la compassion pour nous :
Le Saint, béni soit-Il, n’agit pas selon les comportements de l’être humain. Si cet homme a été provoqué, et qu’il accepte les excuses de celui qui l’a offensé, cette indulgence est relative (limitée), il ne peut aimer celui qui l’a provoqué comme avant. Mais le pécheur qui se repent sa position est à présent plus importante devant le Saint béni Soit-Il.
C’est le sens de l’enseignement qui dit : À l’endroit où les pénitents se tiennent, les justes parfaits ne peuvent se tenir. (Béra’hot 34b)
La raison a été expliquée dans le chapitre « Ha-Boné», où il est dit que la lettre Hé a la forme d’une exèdre, (salle de réunion qui ne possède que trois murs, le 4eme côté reste ouvert) de sorte que celui qui désire sortir de son monde (et s’égarer) le puisse. C’est-à-dire, le monde a été créé au moyen de la lettre Hé, et le Saint, béni Soit-Il, créa le monde grand ouvert en direction du péché et du mal.
Il n’y a pas de côté sans matière, ni tentation et destruction qui ne soit comme l’exèdre, (sans ouverture). Le monde ne possède pas de barrières qui le ferme, mais une grande faille largement ouverte en direction du mal vers le bas. Tout celui qui désire sortir de son monde de nombreuses portes s’ouvrent à lui. Il n’a pas besoin de se tourner vers ces directions où il n’y a pas de péché et d’iniquité par où pénétrer dans le domaine des forces Extérieures. Cependant elle est ouverte (la lettre Hé) vers le haut de sorte que si le pécheur se repent, il y sera reçu. Sur quoi le Talmud objecte : Et pourquoi n’emprunterait-il pas le chemin par lequel il est sorti ? Réponse : cela ne réussira pas.
Ils ont voulu dire par là que le pénitent ne peut se contenter d’être clôturé du péché comme le sont les justes parfaits. Car une petite palissade est suffisante pour agir en tant que barrière contre le péché pour ceux qui n’ont jamais péché. Toutefois pour le pécheur qui se repent une telle barrière ne serait suffisante. Il lui est nécessaire d’ériger de difficiles barrières. Car la petite palissade a déjà brisée une première fois et s’il essaie de s’en approcher à nouveau son penchant le séduira facilement. Il a besoin d’être fort éloigné du péché. En conséquence, il ne peut entrer par l’ouverture de l’exèdre là où elle est ouverte. Il se doit de s’élever pour pénétrer par l’ouverture étroite, il fera de nombreux tourments en se mortifiant jusqu’à ce que les brèches soient refermées. C’est la raison pourquoi laquelle les justes ne peuvent se tenir au même endroit que les pénitents. Car ces derniers ne sont pas entrés par la porte des justes pour se tenir à leurs côtés, mais ils se sont tourmentés, montant à travers la porte supérieure. Ils se sont plus profondément mortifiés et éloignés du péché plus que ne l’ont fait les justes. Ils sont donc montés jusqu’à se tenir dans le degré du Hé – c’est-à-dire, le cinquième palais dans le Jardin d’Éden, qui est le toit de Hé, tandis que les justes se tiennent à l’ouverture du Hé à l’entrée de l’exèdre.
En conséquence, lorsqu’un homme se repent, cela signifie que le Hé retrouve sa place et que le Saint béni Soit Il ramène Sa Présence sur lui. Il ne revient pas seulement à l’amour de D-ieu qui précédait, mais cet amour s’est accru de plus en plus. C’est la signification de : Il aura à nouveau de la compassion pour nous : qu’Il accroîtra Ses miséricordes pour Israël et les parfaire et les rapprocher de Lui.
C’est ainsi que l’homme devrait se comporter avec son prochain. Il ne devrait pas nourrir de haine de la colère passée, mais lorsqu’il voit que son prochain cherche à l’aimer, il devrait lui montrer un plus grand degré de gentillesse et d’amour qu’auparavant. Il devrait dire : Vois, il est pour moi comme les pénitents, lesquels se tiennent à des places, à côtés desquelles les justes parfaits ne peuvent se tenir. Et il devrait le rapprocher beaucoup plus que ceux qui ont été parfaitement justes à son égard, à savoir, ceux qui ne l’ont jamais offensé.
Commentaire et explications de la 7ème Midah :
VII. Il aura à nouveau de la compassion pour nous
אֵין הַקָּבָּ »ה מִתְנַהֵג כְּמִדַּת בָּשָׂר וָדָם, שֶׁאִם הִכְעִיסוֹ חֲבֵרוֹ, כְּשֶׁהוּא מִתְרַצֶּה מְעַט, לֹא בָּאַהֲבָה הַקּוֹדֶמֶת.
Le Saint, béni soit-Il, n’agit pas selon les comportements de l’être humain. Si cet homme a été provoqué, et qu’il accepte les excuses de celui qui l’a offensé, cette indulgence est relative (limitée), il ne peut aimer celui qui l’a provoqué comme avant.
Il est fait ici une double comparaison entre le comportement humain et celui du Seigneur Tout Puissant. Si un homme a été offensé et qu’il accepte d’excuser celui qui l’a humilié, la trace laissée par l’offense risque de retenir le pardon, elle cause une brisure dans les rapports humains telle que souvent nous entendons dire : que jamais plus cela sera comme avant. La déception ou la désillusion sont parfois extrêmement forts et ne laissent pas de place à un retour des relations.
Cela quand il y a pardon exprimé, quand celui qui a été offensé daigne accepter les excuses. Mais combien de fois cela n’est pas le cas ?
Cependant Ha-Chem accepte de l’homme ne serait-ce que les pensées de repentir, Il tend vers le fauteur Sa droite afin qu’il s’en saisisse. Que dirions-nous Si le Seigneur mettait des conditions pour accepter nos regrets, s’Il disait : Mais cela fait déjà de nombreuses fois que tu fautes à Mon égard et que tu demandes pardon !
אֲבָל אִם חָטָא אָדָם וְעָשָׂה תְּשׁוּבָה, מַעֲלָתוֹ יוֹתֵר גְּדוֹלָה עִם הַקָּבָּ »ה. וְהַיְנוּ [ברכות ל »ד:] « בִּמְקוֹם שֶׁבַּעֲלֵי תְּשׁוּבָה עוֹמְדִים אֵין צַדִּיקִים גְּמוּרִים יְכוֹלִין לַעֲמֹד ».
Mais le pécheur qui se repent sa position est à présent plus importante devant le Saint béni Soit-Il. C’est le sens de l’enseignement qui dit : À l’endroit où les pénitents se tiennent, les justes parfaits ne peuvent se tenir. (Béra’hot 34b)
Le repentir permet à l’homme de se rapprocher d’Ha-Chem, il est la raison d’être de ce monde comme nous allons le voir. Il ne peut y avoir d’existence sans faute, le péché est lié à l’homme comme dit le verset : II n’est pas d’homme juste sur terre qui fasse le bien sans jamais faillir. Ecclésiaste 7,20. Ces justes qui savent le peu de mérite qu’ils ont, qui ont conscience de la faiblesse de leur service de D, ils sont ceux qui font une repentance continue en cherchant toujours à améliorer leurs actions et leurs Midoths. Alors que ceux qui se considèrent comme des justes accomplis ne scrutent pas suffisamment leurs actes et n’ont pas conscience du chemin qu’ils doivent encore parcourir.
וְהַטַּעַם כִּדְפֵרְשׁוּ בְּפֶרֶק « הַבּוֹנֶה » [בספרינו כתוב כך במנחות כ »ט:] בְּעִנְיַן ה, לָמָּה הִיא עֲשׂוּיָה כְּאַכְסַדְרָה, שֶׁכָּל הָרוֹצֶה לָצֵאת מֶעוֹלָמוֹ יֶצֶא, פֵּרוּשׁ, הָעוֹלָם נִבְרָא בְּה’, וְהַקָּבָּ »ה בָּרָא הָעוֹלָם פָּתוּחַ לְצַד הָרָע וְהַחֵטְא לִרְוָחָה .
La raison a été expliquée dans le chapitre « Ha-Boné », où il est dit que la lettre Hé a la forme d’une exèdre, (salle de réunion qui ne possède que trois murs, le 4eme côté reste ouvert) de sorte que celui qui désire sortir de son monde (et s’égarer) le puisse. C’est-à-dire, le monde a été créé au moyen de la lettre Hé, et le Saint, béni Soit-Il, créa le monde grand ouvert en direction du péché et du mal.
Dans le chapitre « Ha-Boné» Chabbath 104a, cela est dit au sujet de la lettre « Kof ק’» pourquoi le pied du « Kof » est-il suspendu ? Afin de permettre à celui qui « retourne » de passer par cette ouverture. Et pourquoi, ne passerait-il pas, par l’ouverture du bas ? Afin qu’il profite de l’aide du ciel qui lui a préparé le chemin qu’il doit emprunter.
Cependant dans Ména’hot 29b, cet enseignement est rapporté avec quelques nuances. Pourquoi ce bas monde a-t-il été créé par la lettre « Hé ה’» ? Car le monde comme le « Hé » ressemble à cette exèdre, dont le 4eme côté est entièrement ouvert.
Il est intéressant de noter le parallèle entre ces deux lettres que sont le « Hé » et le « Kof ».
Au sujet de la ressemblance de ce monde avec l’exèdre la Guémara dit Baba Batra 25 b : Rabbi Eliézer dit ce monde ressemble à une exèdre dont le côté nord n’est pas fermé. Il est dit : Celui qui désir le Savoir se dirigera au sud alors que pour les richesses c’est nord qu’il faut se diriger. Dans le temple la Ménorah est au sud, elle symbolise la sagesse de la torah qui émane de la Midah de Bonté, le sud. La table sur laquelle étaient posés les douze pains de proposition se trouvait au nord. Elle fait référence aux richesses de ce monde et aux pouvoirs.
Ainsi le côté ouvert de ce monde est celui qui insiste les hommes à posséder et à jouir de tous les plaisirs. Le risque est certain, car selon ce que l’homme désir il sera conduit, comme dit Réch Lakich celui qui va pour se souiller la porte lui est ouverte. Chabbath 104a. L’homme qui se laisse tenter par ces plaisirs tombe sous l’emprise des forces de nuisances, elles le dominent à tel point qu’il n’a plus l’objectivité requise pour juger de ses actions. C’est à ce sujet que le verset dit : Ses pieds descendent à la mort, ses pas aboutissent au Chéol. Proverbes 5,5. Le « Hé » est alors transformé en « Kof », quand le Roi Chlomo épousa la fille de Pharaon, l’Archange Gabriel se saisit d’un « Kané קנה» un roseau qu’il planta dans la mer, c’est là que se « forma » l’empire de Rome qui mit un terme à la souveraineté d’Israël. Sanhédrin 21b.
Quand l’exil arrivera à son terme, le prophète Elihaou viendra annoncer la rédemption, comme il est dit : Voici je vous enverrai le prophète Eliya …הנה אנכי שולח לכם. Le pied du «Kof » se rétrécira et le « Kané » deviendra « Hiné » c’est alors que le Machiah pourra venir.
אֵין צַד שֶׁאֵין חֹמֶר וְיֵצֶר הָרָע וּפְגָם, כְּמִין אַכְסַדְרָה, אֵינוֹ בַּעַל גְּדָרִים אֶלָּא פִּרְצָה גְּדוֹלָה פְּרוּצָה לְצַד הָרָע לְצַד מַטָּה, כָּל מִי שֶׁיִּרְצֶה לָצֵאת מֵעוֹלָמוֹ, כַּמָּה פְּתָחִין לוֹ, לֹא יִפְנֶה לְצַד שֶׁלֹּא יִמְצָא צַד חֵטְא וְעָוֹן לִכָּנֵס אֶל הַחִיצוֹנִים.
Il n’y a pas de côté sans matière, ni tentation et destruction qui ne soit comme l’exèdre, (sans ouverture). Le monde ne possède pas de barrières qui le ferme, mais une grande faille largement ouverte en direction du mal vers le bas. Tout celui qui désire sortir de son monde de nombreuses portes s’ouvrent à lui. Il n’a pas besoin de se tourner vers ces directions où il n’y a pas de péché et d’iniquité par où pénétrer dans le domaine des forces Extérieures.
Comme nous l’avons dit le côté nord est grand ouvert, tout celui qui désire s’y engouffrer peut le faire à loisir. Cependant les sages ont mis en garde à de nombreuses reprises sur les risques encourus par ceux qui ne savent plus contrôler leurs ambitions. Ils enseignent : la convoitise, les jouissances et les honneurs chassent l’homme du monde. Maximes
Il y a donc plusieurs opportunités qui se présentent à l’homme pour quitter le monde de D.
La matérialité est la première des tentations son influence est telle que l’âme primaire, le Néféch, prend le dessus sur le Roua’h le souffle divin et tire l’homme vers le bas. Il est alors identique à la bête qui est tournée vers la cause de son existence, la terre d’où elle est tirée.
Si l’homme ne se retourne pas vers les hauteurs, les sources de son âme, pour gravir les étapes de son ascension vers son créateur, le Roua’h s’en retourne et le laisse entre les mains du Néféch.
וְהִיא פְּתוּחָה מִלְּמַעְלָה, שֶׁאִם יָשׁוּב יְקַבְּלוּהוּ. וְהִקְשׁוּ « וּלְהַדְרוּהוּ בְּהַאי » – « לָא מִסְתַּיְּעָא מִלְּתָא ».
Cependant elle est ouverte (la lettre Hé) vers le haut de sorte que si le pécheur se repent, il y sera reçu. Sur quoi le Talmud objecte : Et pourquoi n’emprunterait-il pas le chemin par lequel il est sorti ? Réponse : cela ne réussira pas.
Le Saint béni Soit Il met toujours tout en place pour que l’homme puisse faire repentance. Chacun a plusieurs opportunités dans sa vie pour prendre conscience et se remettre en question sur ses choix de vie. Parfois il suffit à l’homme de prendre la décision de changer de voie et la transformation se fait d’elle-même. Le repentent se retrouve porter par sa décision, c’est Ha-Chem Lui -Même qui le porte vers la réussite. Comme dit le verset : Quand tu sortiras en guerre contre tes ennemis, Ha-Chem Ton D te le donnera entre tes mains. Il semble à l’homme que la Téchouva nécessite un combat qui prend de multiples facettes, mais D le donne entre ses mains comme s’il était réduit en un seul petit élément.
Le chemin que doit emprunter le repentent comporte au début de son parcourt quelques difficultés. Ce sont les efforts que doit faire le Baal Téchouva, mais le reste du chemin est relativement facile. Comme rapporte Réch Lakich c’est le chemin de contournement qui contient l’aide divine. De la petite ouverture en haut du « Hé » sur le côté gauche, jaillit une lumière qui émane du Trône de Gloire qui purifie l’âme et l’esprit de l’homme qui subitement trouve les forces pour gravir les hauteurs et atteindre les sommets.
Nos maitres enseignent à de nombreuses reprises que les choses les plus chères nécessitent des efforts soutenus et continus. Il ne faut surtout pas croire ceux qui promettent les trésors de félicités sans grands efforts. C’est pour cela que la porte que doit emprunter le repentent est une petite ouverture sur le monde vers lequel il revient, comme nous allons le voir.
רָצוּ בָּזֶה, שֶׁהַשָּׁב בִּתְשׁוּבָה לֹא יַסְפִּיק לוֹ שֶׁיִּהְיֶה נִגְדָּר בְּעָוֹן כְּגֶדֶר הַצַּדִּיקִים, מִפְּנֵי שֶׁהַצַּדִּיקִים שֶׁלֹּא חָטְאוּ גָּדֵר מְעַט יַסְפִּיק אֲלֵיהֶם, אָמְנָם הַחוֹטֵא שֶׁחָטָא וְשָׁב לֹא יַסְפִּיק לוֹ גָּדֵר מְעַט, אֶלָּא צָרִיךְ לְהַגְדִּיר עַצְמוֹ כַּמָּה גְּדָרִים קָשִׁים, מִפְּנֵי שֶׁאוֹתוֹ גָּדֵר הַמְּעַט כְּבָר נִפְרַץ פַּעַם אַחַת, אִם יִתְקָרֵב שָׁם, בְּקַל יְפַתֵּהוּ יִצְרוֹ, אֶלָּא צָרִיךְ לְהִתְרַחֵק הֶרְחֵק גָּדוֹל מְאֹד
Ils ont voulu dire par là que le pénitent ne peut se contenter d’être clôturé du péché comme le sont les justes parfaits. Car une petite palissade est suffisante pour agir en tant que barrière contre le péché pour ceux qui n’ont jamais péché. Toutefois pour le pécheur qui se repent une telle barrière ne serait suffisante. Il lui est nécessaire d’ériger de difficiles barrières. Car la petite palissade a déjà été brisée une première fois et s’il essaie de s’en approcher à nouveau son penchant le séduira facilement. Il a besoin d’être fort éloigné du péché.
Nos maitres ont placé de nombreuses barrières pour nous éloigner de la faute, cependant chacun selon sa nature se doit de rajouter ses propres barrières afin de se préserver de toute faute. Celui qui a gouté à la transgression, quand il se repend, a le devoir d’adopter des comportements particuliers qui l’éloignent encore plus des tentations.
Le repentir, la Téchouva, n’est évidemment pas uniquement un changement dans les actes. Elle n’est pas seulement l’adoption de nouvelles activités, comme la fréquentation quotidienne de la synagogue à l’heure des prières ou la maison d’étude. Le respect du Chabbath et des jours de fêtes ou la consommation des aliments « Kacher ». Ces changements dans la vie du repentent sont symbolisés par le retour par le même chemin, la grande ouverture à la base du « Hé ». Si le repentent se contente de faire son retour par le même chemin, cela signifie qu’il n’y a pas chez cet homme un véritable changement, celui-ci n’est qu’une apparence. Le Baal Téchouva qui désir réussir dans sa démarche de retour vers D se doit de transformer son être et sa nature. Pour se faire il doit gravir le pied du « Hé » et s’élever au-dessus pour atteindre l’ouverture étroite qui s’ouvre à lui. Il s’agit de la réparation de ses Midoths, il se doit d’abandonner les défauts et de raffiner sa nature et ses traits de caractères. Là se situe toute la difficulté qui prend une multitude d’aspects qu’il doit combattre sans cesse. C’est en effectuant ce dur labeur du travail sur soi que cet homme sera illuminé alors par les lumières qui émanent du plus haut des mondes.
וְלָזֶה לֹא יִכָּנֵס דֶּרֶךְ פֶּתַח הָאַכְסַדְרָה שֶׁהַפִּרְצָה שָׁם, אֶלָּא יִתְעַלֶּה וְיִכָּנֵס דֶּרֶךְ פֶּתַח צַר, וְיַעֲשֶׂה כַּמָּה צָרוֹת וְסִגּוּפִים לְעַצְמוֹ וְיִסְתֹּם הַפְּרָצוֹת.
En conséquence, il ne peut entrer par l’ouverture de l’exèdre là où elle est ouverte. Il se doit de s’élever pour pénétrer par l’ouverture étroite, il fera de nombreux tourments en se mortifiant jusqu’à ce que les brèches soient refermées.
La « Téchouva » est composée de trois éléments essentiels qui sont : l’abandon des mauvaises actions, la prise de nouvelles résolutions pour l’avenir et enfin le regret(le tourment). Rambam Téchouva ch 2 Halacha 2.
La pierre angulaire qui soutient l’édifice est le regret, il s’agit de la prise de conscience que la transgression est d’une gravité extrême. Souvent les bonnes résolutions prises sont éphémères la raison réside dans le regret qui est loin d’être sincère et profond. Voir Rav Israël Salanter à ce sujet.
Lorsque le repentent reconnait sa faute et médite sur le mal causé, il regrette définitivement son erreur il doit se dire « je désire profondément que cet acte n’ait jamais pénétré dans le monde de la réalité, je ressens une angoisse profonde pour l’avoir accompli, si j’en avais les moyens je retournerai à l’instant qui l’a précédé pour l’arracher à la réalité ». Le tourment qui doit accompagner la repentance doit être continu, l’homme doit se dire « comment ai-je osé accomplir un tel acte ? ». Voir la Voie Des Justes ch 4 ;
Que faire pour en effacer les effets ? Les maitres conseillent les jeunes qui permettent de réparer ces actions. Cependant dans notre génération tous n’en sont pas capables, c’est pour cela qu’il est aujourd’hui conseillé de manger certes mais avec mesure en limitant les plaisirs de la table aux Chabbath et aux jours de fêtes. Certains s’interdisent de consommer de la viande et de boire du vin, de déguster un bon désert les jours de semaine. Il est certain que ceux qui savent maitriser leur appétit font de leur table un autel sur lequel ils offrent un sacrifice.
Un autre moyen pour réparer ces fautes est de faire le choix du « Silence », il ne s’agit pas de consacrer un jour de « jeune de la parole » et dès le soir de recommencer à parler comme auparavant. Mais faire le choix du silence est bien plus difficile, il consiste à ne parler qu’à bon escient en choisissant ses mots. De ne dire que ce qui est utile, il est évident qu’il faut s’abstenir de toutes paroles interdites comme la médisance et les insultes les vulgarités et les méchancetés. De ne pas répliquer à l’insulte et à l’offense.
De ne jamais parler à la synagogue et à plus forte raison pendant la prière.
Le choix des mots nécessite une vigilance de tous les instants, une réflexion soutenue avant chaque parole, le poids des mots et leurs conséquences.
Nous vivons dans un monde, dans une société où règne l’insouciance des mots et de leurs impacts. On peut tout dire et son contraire, les paroles n’ont pas grandes valeurs aux yeux de ceux qui les prononcent.
On peut appliquer à de cette génération le verset qui dit : l’Eternel ouvrit la bouche de l’ânesse. Toutefois cette ânesse prononça des paroles de sagesses et des reproches cinglants à l’encontre de Bilaam. Nombreux les maitres à toutes les générations qui ont mis en garde sur les méfaits de la parole inutile. Voir Taniya ch 8, l’Epitre du Gaon, Les Chemins Des Justes ch 21 ETC… Rambam Dé’ot ch 2 halacha 4, 5, 6,7.
וּמִטַּעַם זֶה « בִּמְקוֹם שֶׁבַּעֲלֵי תְּשׁוּבָה עוֹמְדִים וְכוּ' », מִפְּנֵי שֶׁלֹּא נִכְנְסוּ דֶּרֶךְ פֶּתַח הַצַּדִּיקִים כְּדֵי שֶׁיִּהְיוּ עִם הַצַּדִּיקִים, אֶלָּא נִצְטַעֲרוּ וְעָלוּ דֶּרֶךְ פֶּתַּח הָעֶלְיוֹן וְסִגְּפוּ עַצְמָן, וְנִבְדְּלוּ מִן הַחֵטְא יוֹתֵר וְיוֹתֵר מִן הַצַּדִּיקִים, לְכָךְ עָלוּ וְעָמְדוּ בְּמַדְרֵגָה ה’, הֵיכַל ה’ שֶׁבְּגַן עֵדֶן, דְּהַיְנוּ גַּג הַהֵ »א, וְצַדִּיקִים בְּפֶתַח הַהֵ »א בִּכְנִיסַת הָאַכְסַדְרָה,
C’est la raison pourquoi laquelle les justes ne peuvent se tenir au même endroit que les pénitents. Car ces derniers ne sont pas entrés par la porte des justes pour se tenir à leurs côtés, mais ils se sont tourmentés, montant à travers la porte supérieure. Ils se sont plus profondément mortifiés et éloignés du péché plus que ne l’ont fait les justes. Ils sont donc montés jusqu’à se tenir dans le degré du Hé – c’est-à-dire, le cinquième palais dans le Jardin d’Éden, qui est le toit de Hé, tandis que les justes se tiennent à l’ouverture du Hé à l’entrée de l’exèdre.
Les justes parfaits qui n’ont pas gouté aux plaisirs de ce monde n’ont pas besoin d’effectuer cet immense travail pour maitriser la matière. En cela ils n’atteignent pas le mérite du repentent. Le véritable repentir celui que l’on fait par amour se doit d’être accompagné par l’étude de la Torah qui doit être parfaite, avec entrain et ferveur. Le Baal Téchouva qui atteint ce niveau de détachement total de la matérialité sera illuminé par la couronne qui se trouve au-dessus de la lettre « Hé », cette lumière qui émane du monde de la miséricorde absolue. (Au-dessus du toit de la lettre « Hé » on place un « Tag » une couronne).
וְלָזֶה, כַּאֲשֶׁר הָאָדָם יַעֲשֶׂה תְּשׁוּבָה, דְּהַיְנוּ תָּשׁוּב ה’ אֶל מְקוֹמָהּ, וְיַחֲזִיר הַקָּבָּ »ה שְׁכִינָתוֹ עָלָיו, אֵינוֹ שָׁב כָּאַהֲבָה הָרִאשׁוֹנָה בִּלְבָד, אֶלָּא יוֹתֵר וְיוֹתֵר, וְהַיְנוּ « יָשׁוּב יְרַחֲמֵנוּ », שֶׁיּוֹסִיף לְיִשְׂרָאֵל וִיתַקְּנֵם וִיקָרְבֵם יוֹתֵר.
En conséquence, lorsqu’un homme se repent, cela signifie que le Hé retrouve sa place et que le Saint béni Soit Il ramène Sa Présence sur lui. Il ne revient pas seulement à l’amour de D qui précédait, mais cet amour s’est accru de plus en plus. C’est la signification de : Il aura à nouveau de la compassion pour nous : qu’Il accroîtra Ses miséricordes pour Israël et les parfaire et les rapprocher de Lui.
Le mot « Téchouva » תשוב – ה’ signifie que le Hé reprend sa place, mais de quel « Hé » s’agit-il ? Le Nom de D s’écrit י- ה- ו- ה- les trois premières lettres symbolisent toutes les sortes d’influences qui émanent du créateur et qui permettent la vie sur terre. Ces influences sont de trois sortes : la bonté, la rigueur, et l’harmonie. Elles sont traduites dans le texte de la prière par : le grand, le fort et le redoutable. Ces trois flux sont les qualités adoptées par les trois patriarches Avraham pour la bonté, Ytshaq pour la rigueur et Yaakov pour l’harmonie. La dernière lettre symbolise la finalité de l’émanation des flux de vie par leur réception. Quand les créatures de ce bas monde reçoivent les flux tels que D désir les donner alors l’harmonie est parfaite. C’est la lettre « Hé » qui reçoit la vie à cet effet elle est attachée aux trois premières. Quand les hommes fautent, ils « détachent » cette lettre de l’ensemble, les flux ne nous parviennent plus comme il se doit. Comme le dit le prophète Elie dans sa prière: « c’est Toi qui fais éclore les 10 structures que nous appelons Séfirot par lesquelles Tu diriges les mondes … Comme Tu Te trouves en elles, celui qui en détache une des dix autres a comme divisé Ton Unité ». Péti’hat Elihaou.
En faisant Téchouva on replace ce Hé à la place qui est la sienne pour que l’harmonie puisse à nouveau se faire. Cette perfection de la réception des flux est symbolisée par la royauté du roi David.
La place que le Baal Téchouva arrive à obtenir de par ses énormes efforts se traduit par un amour amplifié et intense qui est bien plus puissant que ce qu’il était au préalable.
כָּךְ הָאָדָם צָרִיךְ לְהִתְנַהֵג עִם חֲבֵרוֹ, לֹא יִהְיֶה נוֹטֵר אֵיבָה מֵהַכַּעַס הַקּוֹדֵם, אֶלָּא כְּשֶׁיִּרְאֶה שֶׁחֲבֵרוֹ מְבַקֵּשׁ אַהֲבָתוֹ יִהְיֶה לוֹ בְּמַדְרֵגַת רַחֲמִים וְאַהֲבָה יוֹתֵר וְיוֹתֵר מִקֹּדֶם, וְיֹאמַר « הֲרֵי הוּא לִי כְּבַעֲלֵי תְּשׁוּבָה, שֶׁאֵין צַדִּיקִים גְּמוּרִים יְכוֹלִים לַעֲמֹד אֶצְלָם », וִיקָרְבֵהוּ תַּכְלִית קֻרְבָה יוֹתֵר מִמַּה שֶּׁמְּקָרֵב אוֹתָם שֶׁהֵם צַדִּיקִים גְּמוּרִים עִמּוֹ, שֶׁלֹּא חָטְאוּ אֶצְלוֹ.
C’est ainsi que l’homme devrait se comporter avec son prochain. Il ne devrait pas nourrir de haine de la colère passée, mais lorsqu’il voit que son prochain cherche à l’aimer, il devrait lui montrer un plus grand degré de gentillesse et d’amour qu’auparavant. Il devrait dire : Vois, il est pour moi comme les pénitents, lesquels se tiennent à des places, à côtés desquelles les justes parfaits ne peuvent se tenir. Et il devrait le rapprocher beaucoup plus que ceux qui ont été parfaitement justes à son égard, à savoir, ceux qui ne l’ont jamais offensé.
Les actions des hommes ici-bas agissent sur les mondes du haut, comme nous l’avons déjà dit, en adoptant dans son quotidien les attitudes de D, l’homme amplifie et développe les bontés , il permet aux réservoirs qui les contiennent de s’ouvrir afin qu’elles se déversent sur cette terre. Ici il est souligné que celui qui a fauté à l’encontre de son prochain et recherche à présent à l’aimer ce qui signifie qu’il s’agit d’une véritable repentance, sincère et vraie.
Le don de la Torah est qualifié de : le jour de Sa joie. יום שמחתו זו מתן תורה . Après la faute du veau d’or, Ha-Chem ordonne la construction du Michkan pour réparer la faute. Quand il fut érigé Roch Hodéch Nissan, ce jour est qualifié de : le jour de la joie de Son cœur.יום שמחת לבו זה הקמת המשכן. . On remarque que la joie qui accompagne l’érection du Michkan est bien plus grande que celle du don de la Torah, la joie de Son cœur. Les épreuves et les différents entre les hommes, quand ils sont dépassés, permettent de renforcer les liens et de solidifier les rapports. Il appartient à chacun de méditer ces paroles afin de les traduire par des actes.
Fin du cours VI : Il aura à nouveau de la compassion pour nous
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