Lois des quatre Parashiyot – Torat Hamoadim Pourim Chapitre 2
Lois des quatre Parashiyot
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L’étude de ce chapitre est consacré à l’élévation de l’âme de ‘Hanna Bat Rivka (Laure-Anna Teboul)
Ordre des quatre Parashiyot (sections de la Torah)
1) [2-ב-א] Pendant la période du mois de Adar nous lisons quatre Parashiyoth (quatre passages de la Torah en supplément des lectures habituelles), il s’agit de :
- שקלים Shékalim ;
- זכור Zakhor ;
- פרה Para ;
- החודש Ha’hodesh.
La Parasha de Shékalim est lue pendant le Shabbath qui précède Rosh Hodesh Adar. Lorsque Rosh Hodesh Adar est un Shabbath, on lit la Parasha de Shékalim ce jour là. On lit la Parasha de Zakhor le Shabbath qui précède Pourim. La Parashath Ha’hodesh est lue le Shabbath qui précède Rosh Hodesh Nissan et lorsque Rosh Hodesh Nissan est un Shabbath, on lit la Parashath Ha’hodesh ce jour là. La Parasha de Para est lue le Shabbath qui précède celui pendant lequel nous lisons la Parashath Ha’hodesh.
Il n’y a jamais de Shabbath entre celui pendant lequel nous lisons la Parasha de Para et celui pendant lequel nous lisons la Parashath Ha’hodesh ; par contre entre le Shabbath pendant lequel nous lisons la Parasha de Shékalim et celui pendant lequel nous lisons la Parasha de Zakhor, et entre le Shabbath pendant lequel nous lisons la Parasha de Zakhor et celui pendant lequel nous lisons la Parasha de Para, il peut arriver qu’il y ait un Shabbath d’interruption (pendant lequel nous ne lisons aucune de ces quatre Parashiyoth).
Nous allons expliciter l’ordre de ces quatre Parashiyoth et des Shabbatoth d’interruption entre eux en fonction de l’année.
Les jours de la semaine pendant lesquels peut tomber le premier jour de Adar (qui est le second jour de Rosh Hodesh Adar) sont : Shabbath, lundi, mercredi et vendredi (lorsqu’on prend les lettres de ces jours de la semaine en Hébreu cela donne le moyen mnémotechnique זבד״ו). Par contre, le 1er Adar ne tombe jamais un dimanche, un mardi ou un jeudi. En conséquence, il existe quatre possibilités pour l’ordre des quatre Parashiyoth et des Shabbatoth d’interruption (entre ces Parashiyoth). Des signes (mnémotechniques) ont été donnés pour l’ordre des interruptions :
זט »ו ב »ו ד »ד ובי »ו
Comme nous allons l’expliquer ci-après.
- זט »ו, c’est à dire que si le 1er Adar est un Shabbath (7ème jour de la semaine soit ז), on lit en ce jour la Parasha de Shékalim ; le Shabbat suivant qui est le 8 Adar on lit la Parasha de Zakhor puisque c’est le Shabbat qui précède Pourim et le Shabbat suivant qui est le 15 Adar (ט »ו) est un Shabbat d’interruption (on ne lit aucune Parasha particulière). Le Shabbat suivant qui est le 22 Adar on lit la Parasha de Para ; le Shabbath suivant qui est le 29 Adar on lit la Parasha Ha‘hodesh car c’est le Shabbath qui précède Rosh Hodesh Nissan.Il s’avère donc que si Rosh Hodesh Adar est un Shabbath il y aura un seul Shabbat d’interruption, le 15 Adar. Le signe est זט »ו, c’est à dire que si Rosh Hodesh Adar est Shabbath (ז) alors le seul Shabbat d’interruption sera le 15 Adar (ט »ו אדר).
- ב״ו, c’est à dire que si le 1er Adar est un lundi (2ème jour de la semaine soit ב) on lit la Parasha de Shékalim le Shabbath précédent qui est le 29 Shévat (ou bien le 29 du premier mois de Adar lors d’une année embolismique); le Shabbath suivant qui est le 6 Adar est un Shabbath d’interruption ; le Shabbath suivant qui est le 13 Adar, on lit la Parasha de Zakhor puisque c’est le Shabbath qui précède Pourim et le Shabbath suivant qui est le 20 Adar, on lit la Parasha de Para ; le Shabbath suivant qui est le 27 Adar on lit la Parasha Ha‘hodesh car c’est le Shabbath qui précède Rosh Hodesh Nissan.Il s’avère donc que si Rosh Hodesh Adar est un lundi il y aura un seul Shabbat d’interruption, le 6 Adar. Le signe est ב״ו, c’est à dire que si Rosh Hodesh Adar est lundi (ב) alors le seul Shabbat d’interruption sera le 6 Adar ( אדר ו).
- ד״ד, c’est à dire que si le 1er Adar est un mercredi (4ème jour de la semaine soit ד) on lit la Parasha de Shékalim le Shabbath précédent qui est le 27 Shévat (ou bien le 27 du premier mois de Adar si l’année est embolismique); le Shabbat suivant qui est le 4 Adar est un Shabbath d’interruption ; le Shabbat suivant qui est le 11 Adar, on lit la Parasha de Zakhor puisque c’est le Shabbat qui précède Pourim et le Shabbat suivant qui est le 18 Adar on lit la Parasha de Para ; le Shabbath suivant qui est le 25 Adar on lit la Parasha Ha‘hodesh car c’est le Shabbath qui précède Rosh Hodesh Nissan.Il s’avère donc que si Rosh Hodesh Adar est un mercredi il y aura un seul Shabbath d’interruption, le 4 Adar. Le signe est ד״ד, c’est à dire que si Rosh Hodesh Adar est mercredi (ד) alors le seul Shabbat d’interruption sera le 4 Adar ( אדר ד).
- ובי »ו , c’est à dire que si le 1er Adar est un vendredi (6ème jour de la semaine soit ו) on lit la Parasha de Shékalim le Shabbat précédent qui est le 25 Shévat (et certaines années le 25 du premier mois de Adar) et le Shabbat suivant qui est le 2 Adar est un Shabbath d’interruption (on ne lit aucune Parasha particulière). Le Shabbat suivant qui est le 9 Adar on lit la Parasha de Zakhor puisque c’est le Shabbat qui précède pourim ; le Shabbat suivant qui est le 16 Adar (ט »ז) est un second Shabbat d’interruption (on ne lit aucune Parasha particulière). Le Shabbat suivant qui est le 23 Adar on lit la Parasha de Para ; le Shabbat suivant qui est le 1er Nissan (Shabbat et Rosh Hodesh) on lit la Parashath Ha‘hodesh .Il s’avère donc que si Rosh Hodesh Adar est un vendredi il y aura deux Shabbatoth d’interruption, le 2 ב Adar et le 16 ט »ז Adar. Le signe est ובי »ו, c’est à dire que si Rosh Hodesh Adar est vendredi (ו) alors les Shabbatoth d’interruption seront le 2 ב Adar et le 16 י »ו Adar.
2) [2-ב-ב] La lecture des quatre Parashiyoth ne se fait que pendant le mois de Adar juxtaposé à Nissan, c’est à dire au mois de Adar dans le cas d’une année normale et au second mois de Adar si l’année est embolismique. Si une communauté s’est trompée et a lu une des quatre Parashiyoth pendant le premier mois de Adar, ils ne sont pas quitte de leur obligation et devront relire cette Parasha pendant le second mois de Adar.
Parasha de Shékalim (Lois des quatre Parashiyot)
3) [2-ב-ג] Lorsque Rosh Hodesh Adar tombe un Shabbath, on sort trois Sifré Torah, dans le premier Séfer Torah on fait monter six personnes et on lit la Parasha de la semaine, la septième personne à monter monte au second Séfer Torah dans lequel nous lisons le passage sur les sacrifices de Rosh Hodesh et de Shabbath (Bémidbar Ch. 28 v. 9-15) et la personne qui va lire la Haftara (passage des prophètes) monte au troisième Séfer Torah dans lequel on lit la Parasha de Shékalim qui est dans la Parasha Ki Tissa, du début de la Parasha jusqu’à לְכַפֵּר עַל-נַפְשֹׁתֵיכֶם. (Shémoth/Exode Ch. 30 versets 11 à 16).
Si Rosh Hodesh Adar est au milieu de la semaine, on lit la Parasha de Shékalim le Shabbath qui précède Rosh Hodesh Adar pendant lequel nous sortons deux Sifré Torah. Dans le premier Séfer Torah nous lisons la Parasha de la semaine tandis que dans le second Séfer Torah nous lisons la Parasha de Shékalim.
La raison pour laquelle nous lisons la Parasha de Shékalim le Shabbath qui précède Rosh Hodesh est que lorsqu’il y avait le Temple de Jérusalem, le Beth Din (tribunal Rabbinique) faisait annoncer dans toutes les villes d’Israël que chacun devait donner un « Ma’hatsit Hashéquel », un demi-sicle, pour le Beth Hammiqdash, afin que l’on puisse faire les sacrifices du public avec cet argent du « Ma’hatsit Hashéquel » à partir de Rosh Hodesh Nissan (et après), car à partir de ce moment-là il faut apporter les sacrifices acquis avec des nouveaux dons (les dons pour la période suivante) comme l’ont expliqué les sages à propos du verset (Bémidbar/Nombres Ch. 28 v. 14) :
זֹאת עֹלַת חֹדֶשׁ בְּחָדְשׁוֹ, לְחָדְשֵׁי הַשָּׁנָה.
Tel sera l’holocauste périodique des néoménies, pour toutes les néoménies de l’année.
Que les sages ont interprété par « renouvelle et apporte leur sacrifice [du peuple d’Israël] de la nouvelle offrande » (Talmoud Méghilla page 29b).
Les Sages ont également enseigné (Talmoud Méghilla page 13b), qu’il est dévoilé et connu devant Celui qui a créé le monde que, dans le futur, Haman voudra acheter les enfants d’Israël (soudoyer Nabuchodonosor pour avoir le droit de tuer les juifs), c’est pour cela que Hashem a fait précéder les sicles des juifs à ceux de Haman[1].
4) [2-ב-ד] Lorsque Rosh Hodesh Adar tombe un Shabbath et qu’on sort trois Sifré Torah, dans le premier Séfer Torah nous faisons monter 6 personnes, le sixième à monter ne dira pas le demi-Qaddish à l’issue de la lecture du premier Séfer Torah qui est la fin de la lecture de la Parasha de la semaine, car l’obligation de lire à la Torah n’est pas encore finie puisqu’il faut faire monter sept personnes (comme on le voit dans la Mishna de Méghilla page 21a).
Cependant, le septième à monter, qui monte au second Séfer Torah dans lequel on lit le passage sur les sacrifices de Rosh Hodesh et de Shabbath dira le demi-Qaddish à l’issue de sa lecture. De même, celui qui va lire la Haftara devra dire le demi-Qaddish après la lecture de la Parasha de Shékalim [dans le troisième Séfer Torah] avant de faire les bénédictions sur la Haftara.
Si on a rajouté des personnes qui montent au premier Séfer Torah et qu’il s’avère que sept personnes ou plus sont montées à ce premier Séfer Torah, celui qui termine la lecture du premier Séfer Torah, dans lequel est lue la Parasha de la semaine, devra également dire le demi-Qaddish. Il s’avère donc que si on a fait monter ne serait-ce qu’une personne de plus (que les six) au premier Séfer Torah on devra dire trois demi-Qaddish, un à l’issue de la lecture dans chacun des trois Sifré Torah.
Lorsque Rosh Hodesh Adar est au milieu de la semaine, dans ce cas on sort pendant Shabbath Shékalim deux Sifré Torah, on dira le demi-Qaddish à l’issue de la lecture de chacun des deux Sifré Torah, car sept personnes sont montées au premier Séfer Torah (tout ce qui précède est valable en ce qui concerne Rosh Hodesh Nissan qui tombe un Shabbath).
5) [2-ב-ה] Après avoir terminé la lecture de la Parasha de Shékalim on lit la Haftara « Waykhroth Yéhoyada’ » [2](Rois II du chapitre 11 verset 17 au chapitre 12 verset 17). Les Ashkénazim ont l’usage de commencer la Haftara à partir du premier verset du chapitre 12
Si Rosh Hodesh Adar est un Shabbath, à l’issue de la Haftara de Shékalim nous avons l’usage de dire le premier et les derniers versets de la Haftara de Rosh Hodesh qui est « Hashamaym Kissi » (Isaïe Ch. 66 verset 1 et versets 23-24). De même, si le premier jour de Rosh Hodesh Adar est un dimanche, nous avons l’usage de dire, à l’issue de la Haftara de Shékalim, le premier et le dernier verset de la Haftara « Ma’har ‘Hodesh » (Samuel I Chapitre 2, versets 18 et 42).
Parasha de Zakhor (Lois des quatre Parashiyot)
6) [2-ב-ו] Pendant le Shabbath qui précède Pourim, on sort deux Sifré Torah. On lit dans le premier la Parasha de la semaine et le Maftir lit dans le second Séfer le passage « Zakhor Eth Asher Assa lékha Amaleq » זָכוֹר, אֵת אֲשֶׁר-עָשָׂה לְךָ עֲמָלֵק jusqu’à « Lo Tishka’h » לֹא, תִּשְׁכָּח (Dévarim Ch. 25 versets 17 à 19)[3]. Même si Pourim est un Shabbath et le jour de « Shoushan Pourim » (Pourim de Suze) c’est à dire le 15 Adar est un Shabbath, on lit tout de même la Parasha de Zakhor le Shabbath qui précède Pourim.
D’après nos maîtres les décisionnaires médiévaux et d’après Maran l’auteur du Shoul’han Aroukh, la lecture de la Parasha de Zakhor est un commandement positif de la Torah.
Certains parmi nos maîtres les décisionnaires médiévaux ont écrit que des propos du Talmoud (Méghilla 18 a) il ressort que la lecture dans un Séfer Torah Kasher (conforme à la Halakha) est un commandement positif de la Torah et qu’il ne suffit pas de se souvenir seulement de l’épisode de Amaleq par la pensée ou par la parole. En conséquence il faut être pointilleux et sortir un Séfer Torah Kasher et le plus beau (d’un point de vue Halakhique) pour y lire la Parasha de Zakhor.
L’officiant qui lit la Torah devra être pointilleux et lire de manière parfaite avec la cantillation (Taâmim), les précisions du texte (les précisions grammaticales) et la prononciation des lettres lors de la lecture de la Parasha de Zakhor (de même il faut veiller à tout ceci lors de la lecture de la Parasha de Para qui est également une lecture ordonnée par la Torah selon l’avis de nombreux décisionnaires médiévaux comme nous le verrons plus loin).
Complément Hazon Ovadia [1-page 5] : un officiant qui a lu la Parasha de Zakhor et s’est rendu quitte de son obligation, peut relire une seconde fois cette Parasha pour une [autre] assemblée afin de les rendre quittes de leur obligation.
7) [2-ב-ז] Il convient et il est bien que l’officiant qui lit la Parasha de Zakhor dans la Torah, sensibilise l’assemblée, avant la lecture de la Torah en demandant à ce que chacun pense à se rendre quitte du commandement positif de la Torah de se souvenir de l’épisode de Amaleq et de l’effacer. L’officiant devra également penser à rendre quitte l’assemblée de son obligation par sa lecture de la Torah, car « les Mitsvoth nécessitent l’intention de s’en acquitter ».
Par piété, il est bien de dire le « Léshem Y’houd » avant que celui qui monte à la Torah ne fasse les bénédictions sur la Torah ; dire ce texte n’est pas une obligation.
Quoi qu’il en soit, l’assemblée ne lira pas à voix basse dans un Houmach, car le Houmach (livre imprimé contenant la Torah) n’est pas un Séfer Torah Kasher permettant de s’acquitter de notre obligation de lire la Parasha Zakhor, mais il faut se taire et écouter attentivement la lecture de la Parasha de Zakhor faite par l’officiant qui lit dans un Séfer Torah (de même il faut veiller à tout ceci lors de la lecture de la Parasha de Para).
8) [2-ב-ח] Il convient que les adultes veillent à ce que les enfants ne tapent pas des pieds au moment où on mentionne le nom de Amaleq, car on craint qu’un tel comportement entraîne que l’assemblée n’entende pas comme il convient toute la lecture de la Parasha de Zakhor de la bouche de l’officiant qui lit dans la Torah la Parasha de Zakhor.
9) [2-ב-ט] Certains décisionnaires pensent que la lecture de la Parasha de Zakhor ne peut se faire que s’il y a au moins dix hommes, en conséquence ceux qui habitent dans des petits villages doivent aller passer le Shabbath Zakhor dans un lieu où il y a au moins dix hommes afin de lire la Parasha de Zakhor en communauté.
S’il n’y pas dix hommes présents à la synagogue on sortira un Séfer Torah dans lequel on lira la Parasha de Zakhor mais sans faire les bénédictions, ni avant la lecture ni après.
10) [2-ב-י] Celui qui n’a pas la possibilité d’aller à la synagogue[4] pour écouter la lecture de la Parasha de Zakhor, pensera à se rendre quitte de son obligation lorsque la communauté lira la Parasha « Ki Tetsé » כי תצא. Avant la lecture, il demandera à l’officiant qui lit la Torah de penser à le rendre quitte de son obligation et lui même pensera à se rendre quitte de son obligation (il est bon que de toute façon il lise pendant Shabbath Zakhor la Parashath Zakhor dans un Houmach).
De même, si après plusieurs semaines on trouve une erreur dans le Séfer Torah dans lequel a été lue la Parasha de Zakhor, l’assemblée devra penser à se rendre quitte de son obligation de la lecture du passage de Zakhor lors de la lecture de la Parasha Ki Tétsé. On ne se rend pas quitte de notre obligation de se souvenir de l’épisode d’Amaleq par la lecture du passage « Wayavo Amaleq » que nous faisons à Pourim (lors de la lecture de la Torah).
11) [2-ב-יא] Un juif de rite Séfarade ou Oriental qui a l’habitude de prier dans une synagogue de rite Ashkénaze, il est très bien que pour le Shabbath Zakhor il enjolive la Mitsva en écoutant la lecture de la Parashath Zakhor lue par un officiant qui lit avec la prononciation, la précision grammaticale et avec la cantillation Séfarade et de même réciproquement [un Ashkénaze, même s’il a l’habitude de prier dans une synagogue Séfarade ira, de préférence, dans une synagogue de rite Ashkénaze].Malgré tout, a postériori, une personne Séfarade ou Orientale qui a écouté la lecture de la Parashath Zakhor lue par un officiant qui lit avec la prononciation Ashkénaze ou bien un Ashkénaze qui écoute la lecture de la Parashath Zakhor lue par un officiant qui lit avec la prononciation Séfarade, sont quittes de leur obligation (il en est de même pour ce qui a été vu ci-dessus en ce qui concerne la Parasha de Para).Tout ceci concerne la prononciation, la précision grammaticale et la cantillation pour la lecture de la Parasha, par contre en ce qui concerne la forme des lettres du Séfer Torah une personne Séfarade a le droit de lire la Parasha de Zakhor dans un Séfer Torah Ashkénaze et un Ashkénaze a le droit de lire la Parasha de Zakhor dans un Séfer Torah Séfarade, même a priori car la différence dans la forme des lettres n’empêche pas d’accomplir la Mitsva. Malgré tout, pour accomplir la Mitsva de la meilleure manière, chacun devra lire la Parasha de Zakhor dans un Séfer Torah dont la forme des lettres est conforme à la tradition de ses pères.
12) [2-ב-יב] Il convient et il est bien de faire attention à lire la Parasha de Zakhor dans un Séfer Torah qui est écrit sur un parchemin qui n’est pas enduit avec de la pate blanche.
Malgré tout, lorsqu’il n’y a pas d’autre Séfer Torah ou bien lorsque le Séfer Torah écrit sur de la pate blanche est Casher et plus beau (d’un point de vue halakhique) qu’un Séfer qui n’est pas enduit de pate, on s’acquitte de l’obligation de lire la Parasha de Zakhor même dans un Séfer Torah dont le parchemin est enduit de pate (il en est de même pour toutes ces lois en ce qui concerne la Parasha de Para).
13) [2-ב-יג] Il convient et il est bien que les femmes qui en ont la possibilité aillent à la synagogue pendant le Shabbath Zakhor pour écouter la lecture de la Parasha de Zakhor, afin de se rendre quitte selon l’avis de tous les décisionnaires. Malgré tout, l’avis de nombre de décisionnaires est que selon l’essence de la Halakha les femmes ne sont pas tenues d’écouter la lecture de la Parasha de Zakhor, et dans des circonstances dans lesquelles une femme n’a pas la possibilité d’écouter la lecture de la Parasha de Zakhor on peut se baser sur leurs paroles pour permettre (de ne pas écouter).
Lorsque c’est possible, il est bon qu’ils sortent un Séfer Torah à un moment où il est possible aux femmes d’aller à la synagogue et qu’il y a à la synagogue dix hommes (comme par exemple le Shabbath Zakhor avant la prière de Min’ha) et on lira la Parasha de Zakhor en leur présence sans dire les bénédictions.
Complément, Hazon Ovadia [1-page 9] : certains décisionnaires disent que les femmes doivent également venir à la synagogue [dans la partie réservée aux femmes] lors du Shabbath Zakhor afin d’écouter la lecture du Shabbath Zakhor, car de par la Torah il n’y a pas de moment fixe pour accomplir la Mitsva de se souvenir de ce qu’a fait Amaleq. D’autres décisionnaires pensent que du fait que le principal de la Mitsva de se souvenir de Amaleq n’est que pour en venir à l’action, c’est à dire de faire la guerre à Amaleq, et la guerre en actes [et non en paroles], et les femmes ne sont pas destinées à faire la guerre, en conséquence les femmes sont exemptées de la lecture et d’écouter la Parasha de Zakhor. Bien que les femmes qui sont plus souples [et ne viennent pas écouter] ont des décisionnaires sur qui s’appuyer, malgré tout, celles qui sont plus strictes pour venir se rendre quitte de la lecture de la Parasha de Zakhor d’après tout le monde, qu’elles reçoivent la bénédiction. Il est permis de sortir (dans les heures qui suivent) un Séfer Torah réservée aux femmes pour leur lire la Parasha de Zakhor, sans bénédiction.[5]
14) [2-ב-יד] Il ne faut pas faire monter à la Torah, pour la montée lors de la lecture de la Parashath Zakhor, un enfant qui n’est pas encore soumis aux Mitsvoth (13 ans révolus). De même, il faut être strict à ce propos en ce qui concerne la Parasha de Para, car comme un enfant n’est pas astreint à accomplir ces Mitsvoth par la Torah il ne peut pas rendre quitte les autres de leur obligation.
Par contre, pour la lecture des autres Parashiyoth (de l‘année), il est permis de faire monter un enfant à la lecture du Maftir même a priori, même lorsqu’on sort deux Sifré Torah et que le Maftir est le seul à lire dans le second Séfer Torah, comme par exemple lors de la Parashath Shékalim ou la Parashath Ha‘hodesh.
De même, lorsque Rosh ‘Hodesh est un Shabbath ou tout cas similaire, il est permis de faire monter un enfant à la montée de Maftir à condition que cet enfant sache à qui nous nous adressons lorsque nous faisons une bénédiction et qu’il ait plus de six ans.
Malgré tout, même lors de la Parasha de Zakhor ou celle de Para, si on a déjà fait monter (par erreur) un enfant, on ne le fera pas descendre et l’enfant fera les bénédictions sur la Torah et l’officiant, qui est un adulte, lira la Parasha à voix haute afin de rendre quitte l’assemblée de son obligation.
Complément Hazon Ovadia [1-page 11] : la raison pour laquelle nous ne faisons pas une bénédiction spécifique pour la Mitsva de lire la Parasha de Zakhor, est d’après ce que disent les Sages (Talmoud, Méghilla 10b), que le Saint béni soit-Il ne se réjouit pas de la chute des mécréants. Pour cette même raison, Il a dit [lors de la traversée de la mer, à la sortie d’Egypte] « le fruit de Mes mains se noie dans la mer et vous dites un chant ? ». Et également pour « effacer » [le souvenir d’] Amaleq, il n’y a pas de joie devant Hashem. Ceci est conforme à ce qu’écrit le Rashba dans ses responsa [Tome 1 chapitre 18] qu’on ne fait pas de bénédiction sur la détérioration..
15) [2-ב-טו] Un jeune homme qui a treize ans révolus et pour lequel il n’est pas clair s’il a deux poils (au pubis ce qui est le signe pour être « adulte ») ne peut rendre quitte les autres de leur obligation de la lecture de la Parasha de Zakhor (et, de même, il ne peut pas rendre quitte les autres de leur obligation de la lecture de la Parasha de Para) car, comme la lecture de la Parasha de Zakhor est une obligation de la Torah on ne peut pas se baser en ce cas sur la présomption qu’un jeune homme qui a atteint treize ans a deux poils (au pubis).
16) [2-ב-טז] Après la lecture de la Parasha de Zakhor et après avoir dit le demi-Qaddish on fait la Haftara פָּקַדְתִּי, אֵת אֲשֶׁר-עָשָׂה עֲמָלֵק לְיִשְׂרָאֵל (Samuel I, Ch. 15 du verset 2 au verset 34) et le Minhagh des Séfaradim est de débuter à partir du premier verset de ce chapitre וַיֹּאמֶר שְׁמוּאֵל, אֶל-שָׁאוּל,
17) [2-ב-יז] L’habitude des Séfaradim et des juifs orientaux est de lire pendant le Shabbath Zakhor le poème liturgique « Mi khamokha vééne Kamokha » qui a été rédigé par Ribbi Yéhouda Hallévy. Il y a lieu de dire ce poème avant la lecture de la Torah après la répétition de la Amida faite par l’officiant et après le Qaddish Titqabbal (ou bien après la lecture de la Torah, avant la prière du Moussaf).
Il ne faut pas dire ce poème liturgique au milieu de « Nishmath Kol Hay », car il ne faut pas du tout s’interrompre entre « Baroukh Shéamar » et jusqu’à la fin de la répétition de la Amida faite par l’officiant. Même dans les endroits où on a l’habitude de dire ce poème au milieu de « Nishmath Kol Hay », il convient et il est bien d’annuler cette habitude et de dire ce poème avant la lecture de la Torah après la répétition de la Amida et après le Qaddish Titqabbal.
Complément Hazon Ovadia [1-page 46 §ה] Pendant le Shabbath Zakhor nous avons l’habitude de lire le poème liturgique « Mi Khamokha Véène Kamokha » attribué à Rabbi Yéhouda Hallévy. Il ne faut pas s’interrompre pour le lire en tre les « Péssouké Dézimra » (les psaumes lus le matin après Baroukh Shéamar) et la prière pour le lire avant « Nishmath Kol Hay », mais on le lira après la répétition de la Amida et après le Quaddish Titqabbal. Nombre de communautés avaient l’habitude de s’interrompre avant « Nishmath » pour lire le poème liturgique « Mi Khamokha » et ces communautés ont annulé leur habitude antérieure en suivant en cela les enseignements de nos maîtres les « A’haronim » (décisionnaires des derniers siècles). En conséquence, s’il subsiste une communauté qui a gardé l’habitude de lire ce poème avant « Nishmat » il est bon qu’ils annulent leur habitude avec l’assentiment des dirigeants de la communauté qui gardent « les frontières saintes » de telle sorte que cela n’entraine pas de dispute, car « ses voies [de la Torah] sont des voies pleines de délices, et tous ses sentiers aboutissent au bonheur » (Proverbes Ch. 3 v. 17).
Parasha de Para
18) [2-ב-יח] Le Shabbath qui suit immédiatement Pourim (et si Rosh Hodesh Nissan est un Shabbath, il s’agit alors du Shabbath qui est juste avant Shabbath Rosh ‘Hodesh Nissan) on sort deux Sifré Torah. Dans le premier Séfer Torah on lit la Parasha de la semaine et la personne qui lit la Haftara lit dans le second Séfer Torah le passage וְיִקְחוּ אֵלֶיךָ פָרָה אֲדֻמָּה jusqu’à וְהַנֶּפֶשׁ הַנֹּגַעַת, תִּטְמָא עַד-הָעָרֶב. (Bémidbar/Nombres Ch. 19 versets 1 à 22).Selon nombre de décisionnaires, et selon Marane l’auteur du Shoul’han Aroukh, la Parasha de Para est également un commandement positif de la Torah au même titre que la Parasha de Zakhor. En conséquence il faut veiller à respecter toutes les lois qui ont été détaillées plus haut à propos de la Parasha de Zakhor. Complément Hazon Ovadia [1-pages 15-18 [partiel]]: selon l’opinion de nombreux décisionnaires, la Parasha de Para est également un commandement positif de la Torah. Bien qu’il y ait des décisionnaires qui contestent cette opinion, il y a lieu d’être plus strict comme ceux qui pensent que cette lecture est de la Torah. On lira dans le Séfer Torah le plus Kasher. On pensera à se rendre quitte [de la lecture] de la Torah comme nous l’avons vu à propos de la Parasha de Zakhor. Il est permis de transporter un Séfer Torah d’un endroit à un autre [avant Shabbath] afin de lire la Parasha de Zakhor ou celle de Para.
19) [2-ב-יט] Après la lecture de la Parasha de Para on fait la Haftara בֶּן-אָדָם, בֵּית יִשְׂרָאֵל יֹשְׁבִים עַל-אַדְמָתָם (Ezéchiel Ch. 36 versets 15 à 36, et dans le Minhagh Ashkénaze versets 16-38) car il y est écrit (au verset 25):
וְזָרַקְתִּי עֲלֵיכֶם מַיִם טְהוֹרִים,
Et j’épancherai sur vous des eaux pures
Parashat Ha’hodesh (Lois des quatre Parashiyot)
20) [2-ב-כ] Le Shabbath qui précède Rosh ‘Hodesh Nissan, nous sortons deux Sifré Torah, dans le premier nous lisons la Parasha de la semaine et la personne qui fait la Haftara (le Maftir) lit dans le second Séfer Torah le passage « הַחֹדֶשׁ הַזֶּה לָכֶם» (Exode Ch. 12 versets 1 à 20).Si Rosh Hodesh Nissan est un Shabbath, nous sortons trois Sifré Torah, dans le premier nous lisons la Parasha de la semaine à laquelle nous faisons monter six personnes, la septième personne à monter lit dans le second Séfer Torah, dans la Parasha de Piné’has, la lecture concernant les sacrifices faits pendant Shabbath et pendant Rosh ‘Hodesh (Nombres Ch. 28 versets 9 à 15). La personne qui lit la Haftara monte au troisième Séfer Torah pour la Parashath Ha’hodesh (nous disons le demi-Qaddish après la lecture dans le second Séfer Torah et après la lecture dans le troisième Séfer Torah ; si on a fait monter une personne supplémentaire au premier Séfer Torah on dit le demi-Qaddish y compris à l’issue de la lecture dans le premier Séfer Torah comme vu plus haut §4).On lit la Haftara כֹּה אָמַר, ה » אלקים, בָּרִאשׁוֹן בְּאֶחָד לַחֹדֶשׁ (Ezéchiel Chapitre 45 verset 15 au chapitre 46 verset 18) ; les Ashkénazim commencent la Haftara à partir de כֹּל הָעָם הָאָרֶץ (Chapitre 45 verset 16 au chapitre 46 verset 18).Lorsque Rosh Hodesh Nissan est un Shabbath, nous avons l’habitude, après la lecture de la Haftara du Shabbath Ha’hodesh, de dire le premier verset et les deux derniers versets de la Haftara lue lorsque Rosh Hodesh est un Shabbath. De même, si Rosh Hodesh Nissan est un dimanche, nous avons l’habitude, après la lecture de la Haftara du Shabbath Ha’hodesh, de dire le premier et le dernier verset de la Haftara lue lorsque Rosh Hodesh est un dimanche « Ma’har ‘Hodesh » (comme vu plus haut §5 à propos de la Parasha de Shékalim).[6]
Que se passe-t-il si nous nous sommes trompés dans l’ordre des quatre Parashiyot ?
21) [2-ב-כא] Si la personne qui lit à la Torah le jour de Rosh Hodesh Adar qui tombe un Shabbath (on sort alors trois Sifré Torah), et après avoir terminé la lecture de la Parasha de la semaine (le premier Séfer Torah) commence à lire la Parasha de Shékalim (au lieu du passage concernant les sacrifices de Shabbath et de Rosh Hodesh), alors elle terminera la lecture, dira le demi-Qaddish. La personne qui lit la Haftara lira dans le troisième Séfer le passage concernant les sacrifices de Shabbath et de Rosh Hodesh et fera la Haftara « Hashamaym Kissi » (c’est à dire celle de Rosh Hodesh et non celle de la Parashath Shékalim).
Il en est de même s’il se produit la même erreur lorsque Rosh Hodesh Nissan est un Shabbath, c’est à dire qu’après avoir terminé la lecture de la Parasha de la semaine l’officiant commence la lecture de Parashath Ha’hodesh, il devra alors terminer cette lecture, dire le demi-Qaddish et la personne qui lit la Haftara lira dans le troisième Séfer le passage concernant les sacrifices de Shabbath et de Rosh Hodesh et fera la Haftara « Hashamaym Kissi ».
22) [2-ב-כב] Si une communauté a oublié de lire la Parasha de Shékalim le Shabbath qui précède Rosh Hodesh Adar (ou bien le Shabbath qui est Rosh Hodesh Adar), s’ils s’en rendent compte (ils se souviennent qu’il faut lire la Parasha de Shékalim) avant de faire les bénédictions sur la Haftara, ils devront sortir un Séfer Torah dans lequel ils liront la Parasha de Shékalim puis feront la Haftara « Vaykhroth Yéhoyada’ » [qui est celle de la Parashath Shékalim].
S’ils se rendent compte de leur erreur alors que la bénédiction avant la Haftara a déjà été dite, la personne qui fait la Haftara lira quelques verset de la Haftara, puis s’interrompra, la communauté sortira un Séfer Torah dans lequel ils liront la Parasha de Shékalim, celui qui monte à la Torah fera les bénédictions avant et après la lecture de la Torah et dira ensuite le demi-Qaddish, lira la Haftara « Vaykhroth Yéhoyada’ » sans faire la bénédiction avant la lecture de la Haftara, puis à l’issue de la lecture de la Haftara fera les bénédictions qui suivent la lecture de la Haftara.
De même, s’ils se rendent compte de leur erreur au milieu de la lecture de la Haftara, la personne qui lit la Haftara s’interrompra immédiatement, la communauté sortira un Séfer Torah dans lequel ils liront la Parasha de Shékalim, celui qui monte à la Torah fera les bénédictions avant et après la lecture de la Torah et dira ensuite le demi-Qaddish, lira la Haftara « Vaykhroth Yéhoyada’ » sans faire la bénédiction avant la lecture de la Haftara, puis à l’issue de la lecture de la Haftara fera les bénédictions qui suivent la lecture de la Haftara.
S’ils se rendent compte qu’ils n’ont pas lu la Parasha de Shékalim seulement après la lecture de la Haftara correspondant à la Parasha de la semaine (ou la Haftara de Shabbath et Rosh Hodesh), ou bien après la prière du Moussaf, ils sortiront un Séfer Torah dans lequel ils liront la Parasha de Shékalim ; celui qui monte à la Torah fera les bénédictions avant la lecture de la torah, et après la lecture. Ensuite il dira le demi Qaddish, lira la Haftara « Vaykhroth Yéhoyada’ » sans faire de bénédiction, ni avant ni après la lecture de la Haftara, car comme ils ont déjà lu la Haftara de la semaine et ont fait les bénédictions avant et après [la lecture de cette Haftara] ils n’ont pas à refaire les bénédictions sur la lecture de la Haftara de Shékalim.
S’ils ne se rendent compte qu’ils n’ont pas lu la Parasha de Shékalim qu’à l’heure de Min’ha, ils sortiront un Séfer Torah dans lequel ils liront la Parasha de Shékalim sans faire les bénédictions, ni avant, ni après la lecture de la Torah. De même, s’ils ne se rendent compte que le Shabbath suivant qu’ils n’ont pas lu la Parasha de Shékalim, ils sortiront un Séfer Torah dans lequel ils liront la Parasha de Shékalim sans faire les bénédictions, ni avant, ni après la lecture de la Torah.
Il en est de même dans toutes les lois qui ont été dites précédemment, en ce qui concerne une communauté qui a oublié de lire la Parasha de Zakhor ou la Parasha de Para ou la Parashath Ha’hodesh, ils devront revenir et lire cette Parasha de la même manière que ce qui a été indiqué précédemment au sujet de la Parasha de Shékalim, à l’exception du cas où ils se rendent compte, après le Shabbath, qu’ils ont oublié de lire la Parasha de Zakhor ou bien celle de Para (ces lois particulières seront vues plus loin).
Nous allons reprendre les lois du présent paragraphe telles qu’exposées dans le livre Hazon Ovadia page 21 (Lois des quatre Parashiyot)
[1 Page 21] S’ils ont oublié de lire la Parasha de Shékalim le Shabbath qui précède Rosh Hodesh Adar et ont fait la Haftara de la semaine, même s’ils se rendent compte de leur erreur après la prière de Moussaf, ils ressortiront un Séfer Torah afin d’y lire la Parasha de Shékalim, et celui qui monte à la Torah fera les bénédictions avant et après la lecture de la Torah. Ensuite ils diront la Haftara « Vaykhroth Yéhoyada’ » sans faire de bénédiction, ni avant ni après la lecture, du fait qu’ils ont déjà dit la Haftara de la semaine il ne faut pas recommencer les bénédictions.
S’ils ne se rendent compte de leur erreur qu’à la prière de Min’ha de Shabbath, certains décisionnaires disent que malgré tout ils sortiront un Séfer Torah pour lire la Parasha de Shékalim qu’ils liront après le passage lu dans la Torah lors de la prière de Min’ha. Certains décisionnaires disent que le décret [des rabbins] de lire la Parasha de Shékalim n’a cours que le matin, et en conséquence lorsqu’ils se rendent compte de leur erreur l’après-midi le moment pour lire la Parasha de Shékalim est dépassé et on ne peut plus le lire.
Il est préférable de s’abstenir de lire alors la Parasha de Shékalim. Malgré tout, certains décisionnaires disent qu’on peut encore compenser la lecture de la Parasha de Shékalim la semaine suivante après la lecture de la Parasha de la semaine dans le Séfer Torah, le matin. D’autres décisionnaires disent que puisque le Shabbath [de la lecture de la Parasha de Shékalim] est passé, alors on ne lit pas le Shabbath suivant. Il est possible de se baser sur le premier avis et lire la Parasha de Shékalim le Shabbath suivant qui est le Shabbath avant celui lors duquel nous lisons la Parasha de Zakhor.
23) [2-ב-כג] Une communauté qui a oublié de lire la Parasha de Zakhor le Shabbath qui précède Pourim et s’en rend compte après le Shabbath, ne sera pas quitte de son obligation de lire la Parasha de Zakhor par la lecture de la Parasha « Vayavo Amaleq » que nous lisons à Pourim, cependant ils pourront la compenser [lire la Parasha de Zakhor] le Shabbath suivant.
Si le Shabbath qui suit est le Shabbath Para, ils liront d’abord la Parasha de Zakhor et ensuite celle de Para, c’est à dire qu’après la lecture de la Parasha de la semaine, ils liront la Parasha de Zakhor dans le second Séfer Torah en faisant les bénédictions, et la personne qui fait la Haftara lira la Parasha de Para dans le troisième Séfer Torah et fera le Haftara de Para.
S’ils ont oublié de lire la Parasha de Zakhor même le Shabbath suivant (deux Shabbath de suite), ils pourront se rendre quitte de la lecture de la Parasha de Zakhor lorsqu’ils arriveront au Shabbath dont la Parasha de la semaine est « Ki Tetsé » [qui contient le passage « Zakhor »]
24) [2-ב-כד] Une communauté qui a oublié de lire la Parasha de Para, et s’en rend compte après le Shabbath, pourra lire cette Parasha le Shabbath suivant [où nous lisons la Parashath Ha’hodesh], c’est à dire qu’après la lecture de la Parasha de la semaine, ils liront dans le second Séfer Torah la Parasha de Para avec bénédictions, la personne qui lit la Haftara lira dans le troisième Séfer Torah la Parashath Ha’hodesh et fera la Haftara du Shabbath Ha’hodesh.
Complément Hazon Ovadia [1-page 25] : Si l’officiant s’est trompé lors de la lecture de la Parasha de Para et a terminé cette lecture par « ולגר הגר בתוכם לחוקת עולם », ils ne sont pas quittes de leur obligation. Même s’ils ont déjà lu la Haftara avec ses bénédictions, ils rouvriront le Séfer Torah et commenceront la lecture (faite avec les bénédictions avant et après la lecture de la Torah) depuis le début de la Parasha de Shékalim et jusqu’à
25) [2-ב-כה] Une communauté qui a oublié de lire la Parashath Ha’hodesh le Shabbath qui précède Rosh Hodesh Nissan (ou bien le Shabbath qui est Rosh Hodesh Nissan) et ils s’en rendent compte après Shabbath, ils sortiront un Séfer Torah et liront la Parashath Ha’hodesh sans faire les bénédictions ni avant ni après. De même s’ils se rendent compte qu’ils ont oublié de lire la Parashath Ha’hodesh lors de la prière de Min’ha (après midi) de ce Shabbath ils sortiront un Séfer Torah et y liront la Parashath Ha’hodesh sans faire de bénédiction ni avant ni après, comme mentionné plus haut au §22 à propos de la Parashath Shékalim.
26) [2-ב-כו] Si le Maftir [la personne qui lit la Haftara] s’est trompé et a lu la Haftara de la Parasha de la semaine lors d’un des quatre Shabbath (des quatre Parashiyoth), s’il s’en rend compte au milieu de la Haftara, ou de même s’il s’en rend compte après avoir terminé la lecture de la Haftara mais avant d’avoir dit les bénédictions après la lecture de la Haftara, il devra s’interrompre immédiatement, lire la Haftara d’une des quatre Parashiyoth correspondant à ce Shabbath sans recommencer la bénédiction qui est avant la lecture de la Haftara. Après avoir terminé la Haftara il dira les bénédictions qui sont après la lecture de la Haftara.
S’il s’en rend compte après avoir terminé les bénédictions qui sont après la lecture de la Haftara, il lira la Haftara d’une des quatre Parashiyoth correspondant à ce Shabbath sans faire les bénédictions, ni avant la lecture de la Haftara, ni après.
27) [2-ב-כז] Si la communauté s’est trompée et a lu la Parasha de Shékalim le Shabbath avant la vraie date, ils recommenceront et reliront la Parasha de Shékalim le Shabbath suivant (qui est le bon Shabbath) en faisant la bénédiction avant et après la lecture de la Torah. Ils liront également la Haftara en faisant les bénédictions avant et après.
Il en est de même pour les autres Parashiyoth, s’ils se sont trompés et ont lu une des quatre Parashiyoth le Shabbath d’avant, ils recommenceront et reliront cette Parasha le Shabbath suivant (le bon Shabbath) en faisant les bénédictions avant et après la lecture de la Torah. Ils liront également la Haftara en faisant les bénédictions avant et après.
28) [2-ב-כח] Si la personne qui lit à la Torah s’est trompée lors de la lecture de la Parasha de Para et s’est arrêtée au verset « וְנָתַן עָלָיו מַיִם חַיִּים, אֶל כֶּלִי.» (verset 17) ou à tout autre verset au milieu de la Parasha de Para, et la personne qui est montée a fait la bénédiction « Asher Natan Lanou … » qui suit la lecture de la Torah, ils ne sont pas quitte de leur obligation et doivent relire une seconde fois la Parasha de Para du début à la fin. S’ils ont omis ne serait-ce qu’un seul verset, ils doivent recommencer et lire la Parasha jusqu’au (dernier verset) וְהַנֶּפֶשׁ הַנֹּגַעַת, תִּטְמָא עַד הָעָרֶב.
Malgré tout, tant qu’ils n’ont pas fini de rouler le Séfer Torah (le refermer), on ne refera pas la bénédiction avant la lecture de la Torah, mais on fera seulement la bénédiction après la lecture. S’ils ont fini de rouler le Séfer Torah et de même s’ils se rendent compte de leur erreur après la lecture de la Haftara, il leur faudra relire la Parasha avec bénédictions avant et après la lecture de la Parasha et de même il leur faudra relire la Haftara mais sans faire les bénédictions de la Haftara ni avant ni après la lecture de la Haftara.
Le cas où une assemblée s’est trompée dans l’ordre des quatre Parashiyoth et les ont lues, lors d’une année embolismique, pendant le premier mois de Adar (et non le second) a été vu plus haut au §2.
[1] Et c’est pour cela que nous lisons, ce Shabbath, la Parasha de Shékalim.
[2] וַיִּכְרֹת יְהוֹיָדָע, cette Haftara parle des Shékalim, comme il y est écrit כסף נפשות ערכו [Hazon Ovadia page 3].
[3] La raison pour laquelle on lit ce passage juste avant Pourim est pour juxtaposer l’histoire de Haman avec celle de Amaleq voir Rashi dans le traité Méghilla page 29a. [Hazon Ovadia page 3]
[4] Celui qui est dans un cas de force majeure [Hazon Ovadia page 7]
[5] Il est d’usage désormais, dans de nombreux endroits, que les femmes se rassemblent l’après-midi [du Shabbath Zakhor], on sort alors un Séfer Torah et on y lit la Parasha de Zakhor, sans bénédiction. [Hazon Ovadia page 10].
[6] Celui qui fait la Haftara ne mentionnera pas Rosh Hodesh dans les bénédictions de la Haftara que ce soit au milieu de la dernière bénédiction ou que ce soit à la conclusion de la dernière bénédiction.
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Ce chapitre Lois des quatre Parashiyot – Torat Hamoadim Pourim Chapitre 2 a été Mis en ligne le 12 février 2015 – Mis à jour le 26 février 2020
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