Lois et usages de Pourim et du mois de Adar Torat Hamoadim – Pourim Chapitre 1
Pourim et Adar
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L’étude de ce chapitre est consacré à l’élévation de l’âme de ‘Hanna Bat Rivka (Laure-Anna Teboul)
1) [2-א-א] Les Sages enseignent (Talmoud, traité Taânith 29a) : « dès que le mois de Adar débute, il faut multiplier la joie », comme on le voit dans le livre d’Esther (Ch. 9 v. 22) :
וְהַחֹדֶשׁ אֲשֶׁר נֶהְפַּךְ לָהֶם מִיָּגוֹן לְשִׂמְחָה,
et le mois où leur tristesse s’était changée en joie
Comme ces jours sont des jours de joie et d’allégresse pour le peuple d’Israël, et que leur étoile monte au firmament, en conséquence un juif qui a un jugement ou des problèmes ou une affaire judiciaire avec un non-juif devra s’efforcer, au mieux de ses possibilités, de passer en jugement contre ce non-juif en ces jours de joie, car la « bonne étoile » des juifs est au firmament et « Israël aura le dessus » (expression tirée de Exode Ch. 17 v. 11).
2) [2-א-ב] C’est une habitude des personnes pieuses et des gens ayant de bonnes actions de jeûner le jour du 7 Adar qui est le jour du décès de Moshé Rabbénou [Moïse notre Maître]. Il faudra prendre sur soi, de jeûner le lendemain, pendant la prière de Min’ha (de l’après midi) du 6 Adar. Certains ont l’usage de faire une étude particulière la nuit du 7 Adar (à l’entrée du 7 Adar) et c’est un bel usage. Si l’année est embolismique (avec treize mois, c’est à dire avec deux mois de Adar) il faudra jeûner le 7 du second mois de Adar. Il est bien de faire l’étude également la nuit du premier mois de Adar.
3) [2-א-ג] Certains ont l’habitude, lorsqu’il y a 10 personnes qui jeûnent à la synagogue le 7 Adar, de sortir un Séfer Torah et d’y faire monter trois personnes pour lire le passage de « Way’hal Moshé ». De même [dans cette usage] l’officiant dit « Ânénou » עננו en tant que bénédiction à part entière entre la bénédiction ישראל גואל et la bénédiction רפאנו, comme à l’occasion des autres jeûnes publics.
Certains s’opposent à cet usage et donc il vaut mieux s’en abstenir, et ne pas sortir de Séfer Torah le jour du 7 Adar et l’officiant ne dira pas « Ânénou » עננו en tant que bénédiction à part entière mais dira « Ânénou » עננו au milieu de la bénédiction קולנו שמע (écoute notre voix, comme le ferait un particulier), on terminera cette bénédiction comme d’habitude par בָּרוּךְ אַתָּה ה׳, שׁוֹמֵעַ תְּפִלָּה. comme le fait un particulier.[1]
4) [2-א-ד] Le mois de Adar est différent des autres mois de l’année car selon un certain cycle on « engrosse » l’année [on y ajoute un mois, cette année est appelée « embolismique »] et on a alors deux mois de Adar. Les décisionnaires se sont opposés pour savoir lequel des deux mois de Adar est le principal en ce qui concerne la date d’une Bar Mitsva pour quelqu’un qui est né au mois de Adar.
Dans la Halakha tranchée, on tient que le second mois de Adar est le principal pour ce qui concerne toutes les lois du mois de Adar. En conséquence, si quelqu’un est né au mois de Adar d’une année simple ou bien est né au second mois de Adar d’une année embolismique et l’année où il devient Bar Mitsva est une année embolismique, il deviendra Bar Mitsva au second mois de Adar. C’est seulement dans le cas où il est né au premier mois de Adar d’une année Embolismique et l’année où il devient Bar Mitsva est une année Embolismique qu’il deviendra Bar Mitsva au premier mois de Adar.
De même, si quelqu’un est décédé le second mois de Adar d’une année embolismique, on commémorera le jour de souvenir à l’occasion de l’anniversaire de sa mort au second mois de Adar. De même, si quelqu’un est mort au mois de Adar d’une année simple, on commémorera le jour de souvenir à l’occasion de l’anniversaire de sa mort au second mois de Adar (sauf la première année comme on le verra dans les alinéas suivants). C’est seulement dans le cas où une personne décède le premier mois de Adar d’une année embolismique que l’on commémorera le jour du souvenir à l’occasion de l’anniversaire de sa mort pendant le premier mois de Adar (sauf la première année comme on le verra dans les alinéas suivants).
Les personnes de rite Ashkénaze ont l’habitude de commémorer le jour de souvenir, à l’occasion de l’anniversaire de la mort de quelqu’un qui est décédé au mois de Adar systématiquement au premier mois de Adar, à l’exception du cas où une personne décède au second mois de Adar d’une année embolismique pour laquelle ils commémorent le jour anniversaire de sa mort au second mois de Adar lorsque l’année est embolismique. Certains Ashkénazim ont l’habitude d’être plus stricts et de commémorer le jour anniversaire de la mort au premier mois de Adar et au second mois de Adar lorsqu’une personne décède en Adar.
5) [2-א-ה] Bien que dans le Minhagh Séfarade le second mois de Adar est le « vrai » mois de Adar en ce qui concerne la commémoration de l’anniversaire du deuil d’une personne décédée au mois de Adar, malgré tout, si quelqu’un est mort au mois de Adar d’une année simple et l’année suivante est embolismique, on devra faire la commémoration de l’anniversaire de sa mort au premier mois de Adar [au bout de douze mois], et lors des années embolismiques suivantes il faudra commémorer l’anniversaire de sa mort au second mois de Adar, car la première année on considère douze mois et non une année.
6) [2-א-ו] De même, quelqu’un qui est décédé pendant le premier mois de Adar d’une année embolismique, bien que chaque année il faille commémorer l’anniversaire du deuil pendant le mois de Adar (et lors d’une année embolismique ce sera pendant le premier mois de Adar), malgré tout la première année (après la mort) il faudra commémorer l’anniversaire du deuil pendant le mois de Shévat, 12 mois après le jour du décès. Malgré tout, même selon cette opinion, celui qui est mort en Adar pendant une année simple et l’année suivante est une année embolismique, on fera la commémoration du jour du décès la première année pendant le premier mois de Adar comme nous l’avons vu à l’alinéa précédent et c’est seulement pour les autres mois qu’il y a une discussion.
Il en est de même si quelqu’un est mort un des autres mois de l’année, par exemple s’il est décédé pendant le mois de Tamouz (vers juillet), et l’année qui suit le décès est une année embolismique, il faudra commémorer l’anniversaire de la mort la première année douze mois après le décès, c’est à dire au mois de Sivan, et les années suivantes il faudra commémorer l’anniversaire du décès le jour du décès c’est à dire au mois de Tamouz. Certains ne sont pas d’accord dans ce cas et considèrent qu’il faut, même la première année, aller selon la date du décès et commémorer l’anniversaire de la mort après treize mois, c’est à dire que si quelqu’un est décédé au mois de Sivan, bien que l’année suivante soit embolismique, il faut commémorer le jour de la mort au mois de Sivan. Il est bon de prendre en considération leur avis et faire également la commémoration après treize mois [N.B. c’est à dire qu’on fait cette commémoration deux fois].
7) [2-א-ז] Si quelqu’un est décédé le premier jour de Rosh Hodesh du second mois de Adar (c’est à dire le 30 du premier mois de Adar), il y a lieu de commémorer le jour anniversaire du décès, les années suivantes, si l’année est simple au premier jour de Rosh Hodesh Adar (c’est à dire le 30 Shévat) et si l’année est embolismique le premier jour du second mois de Adar.
Si quelqu’un est mort la veille de Rosh Hodesh du second mois de Adar (c’est à dire le 29 de premier mois de Adar), il faut commémorer le jour anniversaire de la mort les années suivantes, si l’année est simple le 29 Adar et si l’année est embolismique le 29 du premier mois de Adar (en ce qui concerne la première année voir à l’alinéa précédent).
En ce qui concerne la Bar Mitsva, celui qui est né une année embolismique le 30 du premier mois de Adar, qui est le premier jour de Rosh Hodesh du second mois de Adar, et l’année de sa bar Mitsva est une année simple deviendra Bar Mitsva le premier jour de Rosh Hodesh Adar, c’est-à-dire le 30 Shévat.
Il faut approfondir pour savoir comment se comporter pour quelqu’un qui est né le 30 Shévat d’une année simple qui est le premier jour de Rosh Hodesh Adar, et l’année où il devient Bar Mitsva est une année Embolismique, pour savoir s’il devient Bar Mitsva le premier jour du second mois de Adar ou bien le 30 Shévat qui est le premier jour de Rosh Hodesh du premier mois de Adar.
8) [2-א-ח] Toutes les Mitsvoth de Pourim sont réalisées, si l’année est embolismique, les 14 et 15 du second mois de Adar. Malgré tout, de nombreux sujets de joie ont cours les 14 et 15 du premier mois de Adar ; ces jours là sont appelés « Pourim Qattane » (le petit Pourim).On ne fait pas Néfillath Appaym [Psaume 25] pendant ces jours et de même on ne dit pas le psaume 20. יַעַנְךָ ה׳, בְּיוֹם צָרָה לַמְנַצֵּחַ, מִזְמוֹר לְדָוִד.
Compléments issus du livre ‘Hazon Ôvadia – Pourim et Adar
Il est permis de travailler les 14 et 15 du premier mois de Adar.
Il est interdit de jeûner les 14 et 15 du premier mois de Adar. De même, il est interdit de faire des oraisons funèbres ces jours là, sauf pour un érudit et en sa présence (c’est à dire au moment où on l’accompagne à sa « dernière demeure »). Certains disent qu’il est bien de rajouter un peu dans le repas (par rapport à d’habitude) et rajouter un peu de joie le 14 du premier mois de Adar.
Si le 15 du premier mois de Adar tombe un Shabbath on ne dit pas צדקתך (Tsidkatékha) lors de la prière de l’après midi (Min’ha) (le 14 du premier mois de Adar ne tombe jamais un Shabbath). De même, on a l’habitude de ne pas faire Néfillath Appaym [Psaume 25] pendant la prière de Min’ha du 13 du premier mois de Adar.
[1- Page 31] Celui qui part en chemin ou voyage en bateau au cœur de la mer, et ne trouve pas de Méghilla Kashère à prendre avec lui afin qu’il puisse lire dans cette Méghilla en son temps comme il se doit, peut lire la Méghilla la nuit et le jour même depuis le début du mois [de Adar]. Cependant il ne faudra pas qu’il fasse de bénédiction sur la Méghilla. Cependant, en ce qui concerne le « festin » de Pourim, l’envoi de portions et les dons aux pauvres, ces Mitsvoth ne se pratiquent qu’en le temps fixé.
[1] Il vaut mieux s’abstenir de faire la « Birkath Cohanim ».
Vous pouvez retrouver des centaines de cours audio de Rav David Yossef sur le site TORAH1
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Ce chapitre Lois et usages de Pourim et du mois de Adar Torath Hamoadim – Pourim Chapitre 1 a été Mis en ligne le 12 février 2015 – Mis à jour le 23 février 2020
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