I Lois et Minhaguim du mois d’Eloul – Séli’hoth (17§) Torat Hamoadim
Mois d’Eloul Séli’hoth
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Premier Chapitre du livre de Rav David Yossef – Torat Hamoadim – Partie sur le mois d’Eloul les Séli’hoth et les Yamim Noraïm
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Les lois du mois d’Eloul et Séli’hoth
1) [2–א-א] Le mois d’Eloul et les dix jours de pénitence [jours compris entre Rosh Hashana et Yom Kippour inclus] sont des jours pendant lesquels il faut que tout individu examine ses actes et multiplie l’étude de la Torah et les bonnes actions, revienne vers l’Eternel [fasse Téshouva, c’est à dire revienne sur ses fautes et ne plus les recommencer] de manière complète que ce soit pour les fautes commises envers le Tout Puissant ou celles commises envers son prochain. Bien que la Téshouva soit une bonne chose tout le reste de l’année, c’est encore mieux pendant les dix jours de pénitence, comme il est écrit (Isaïe Ch. 55 v6).
דִּרְשׁוּ ה׳, בְּהִמָּצְאוֹ; קְרָאֻהוּ, בִּהְיוֹתוֹ קָרוֹב
Cherchez l’Eternel pendant qu’il est accessible! Appelez-le tandis qu’il est proche!
Les commentateurs ont déjà donné cette allusion (Cantique des cantiques, Ch. 6 v3)
אֲנִי לְדוֹדִי וְדוֹדִי לִי.
Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi[le « bien-aimé » représente le Tout Puissant]
Les premières lettres de ces quatre mots donnent le mot אלול (Eloul) tandis que les dernières lettres de ces quatre mots ont pour valeur numérique 40 ce qui donne en allusion les 30 jours du mois de Eloul plus les dix jours de pénitence ; ce qui fait en tout quarante jours.
De même commente-t-on le verset (Deutéronome Ch. 30 v. 6)
וּמָל ה » אֱלֹקֵיךָ אֶת-לְבָבְךָ, וְאֶת-לְבַב זַרְעֶך
Et l’Éternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et celui de ta postérité,
Les premières lettres des quatre mots (en gras) forment le mot אלול (Eloul).
Il est bon, dans la prière (la Âmida, prière debout à voix basse) d’avoir une concentration plus aigüe lorsqu’on fait la bénédiction השיבנו (Fais nous revenir) et d’y prier, pour les Enfants d’Israël qui se sont détournés du chemin de la Torah et sont allés vers des « mauvaises cultures » [philosophies et comportements en inadéquation avec la Torah], que l’Eternel fasse passer sur eux une atmosphère (une impulsion) provenant « d’en haut », et incruste dans leur cœur la volonté de revenir [vers Lui] et faire une Téshouva complète, et en particulier il faut prier pour les personnes qui nous sont proches, car ces jours sont des jours d’agrément devant l’Eternel, car « sa droite est étendue pour recevoir ceux qui reviennent vers Lui ».
Le Minhagh des Ashkénazim est de sonner du Shofar après la prière du matin, et ce depuis Rosh Hodesh Eloul, pour réveiller le peuple afin qu’il fasse une Téshouva complète ; comme il est écrit (Amos Ch. 3 v6)
אִם-יִתָּקַע שׁוֹפָר בְּעִיר, וְעָם לֹא יֶחֱרָדו
La trompette sonnera-t-elle dans une ville sans mettre le peuple en émoi?
De même il existe des communautés Séfarades qui ont l’habitude de sonner du Shofar lorsqu’elles récitent les treize attributs de Dieu pendant les Séli’hoth.
Il est bon à l’issue de la prière du matin, depuis le début du mois de Eloul et jusqu’à Hoshaana Rabba (le dernier jour des demi-fêtes de Souccoth) de dire le Psaume 27
לְדָוִד: ה׳, אוֹרִי וְיִשְׁעִי—מִמִּי אִירָא
De David. Le Seigneur est ma lumière et mon salut: de qui aurais-je peur?
Comme cela a été commenté (Midrash) : « ma lumière » à Rosh Hachana et « mon salut » à Yom Kippour, puis au verset 5 du même Psaume
כִּי יִצְפְּנֵנִי, בְּסֻכֹּה—בְּיוֹםרָעָה:
Car, au jour du malheur, il m’abriterait sous son pavillon
בְּסֻכֹּה– « son pavillon » [sa Soukka] fait allusion à la fête de Souccoth
Nous avons l’habitude qu’une personne qui écrit une lettre à son prochain pendant le mois d’Eloul, écrive au début de la lettre לשנה טובה תכתבו ותחתמו « que vous soyez inscrits et scellés pour une bonne année »
2) [2–א-ב] L’habitude des personnes pieuses et ayant de nombreux actes de piété (et de « charité ») est de vérifier les Téfilin (Phylactères) pendant le mois d’Eloul. Cette habitude n’est pas une obligation dans l’essence de la loi. De nos jours où il y a de nombreux Soférim (écrivains de parchemins) et vérificateurs qui ne sont pas aussi compétents qu’ils devraient l’être, il est bon d’être strict et de faire vérifier Téfilin et Mézouzot pendant le mois d’Eloul.
Par contre si quelqu’un sait que ses Téfilin ont été faits de manière très méticuleuse et avec tous les « enjolivements » (le mieux) par un Sofer et un vérificateur qui sont des érudits et des personnes craignant D.ieu, cette personne n’est pas obligée, par la loi, de vérifier les Téfilin même après de nombreuses années après leur acquisition.
Par contre, en ce qui concerne les Mézouzot, même si on sait qu’elles ont été écrites de manière très méticuleuse et avec tous les « enjolivements » (le mieux), on est tenu, par la Halakha, de les vérifier tous les trois ans et demi.
3) [2–א-ג] Il est permis et c’est même une Mitsva de prendre épouse pendant le mois de Eloul ; il n’y a aucune crainte à le faire ni du point de vue de la loi ni du point de vue du Minhagh. Certains ont l’habitude de ne pas se marier pendant les dix jours de pénitence ; bien que ces personnes ont des décisionnaires sur qui s’appuyer, malgré tout celui qui souhaite être souple et se marier pendant les dix jours de pénitence a le droit de le faire même a priori ; et au contraire, cette grande Mitsva [de se marier] est suffisamment importante pour donner du mérite aux futurs mariés [le fait d’être marié leur donnera du mérite le jour de Kippour]. Si le jeune homme a atteint 20 ans (et plus) il n’y a pas lieu du tout d’être plus rigoureux et de repousser le mariage et ce jeune homme se mariera pendant les dix jours de pénitence.
Minhaguim concernant les Séli’hoth
4) [2–א-ד] L’habitude des Séfaradim et des juifs orientaux est de se lever à l’aube pour dire les Séli’hoth (« pardons ») et les supplications depuis Rosh Hodesh Eloul et jusqu’à Yom Kippour. La raison de ce Minhagh est que nous savons, par tradition de génération en génération, que Moïse, notre maître, est monté au mont Sinaï pour y recevoir les secondes tables de la loi, à Rosh Hodesh Eloul et en est redescendu le jour de Kippour. Tous ces quarante jours furent des jours de demandes de pardon (Séli’hoth) et de supplication pour le peuple d’Israël. Le jour de Kippour, l’Eternel a accepté avec joie [la repentance] du peuple d’Israël et a dit à Moïse סָלַחְתִּי כִּדְבָרֶךָ, Je pardonne, selon ta demande, c’est pour cela que le jour de Kippour a été fixé en tant que jour de pardon et de rachat [des fautes]. Le jour de Rosh Hodesh Eloul on ne fait pas les Séli’hoth.
Les Ashkénazim commencent les Séli’hoth le dimanche qui précède Rosh Hashana ; si Rosh Hashana tombe un mardi ou un mercredi, ils commencent à dire les Séli’hoth le dimanche de la semaine d’avant (une dizaine de jours avant).
5) [2–א-ה] Le moment préférable pour dire les Séli’hoth est à l’aube, car pendant les heures du matin, les bontés d’Hashem se déploient sur le monde comme il est dit
יוֹמָם, יְצַוֶּה ה״ חַסְדּו
Puisse l’Eternel chaque jour [la partie jour et pas la partie nuit] mettre sa grâce en œuvre!
A partir de minuit [la moitié de la nuit, en septembre en France environ 1H30/2H du matin], c’est un moment qui est agréé [favorable et les prières sont plus susceptibles d’être agrées] pour dire les Séli’hoth. Par contre avant minuit et à partir de la sortie des étoiles, il est interdit de dire les Séli’hoth et les treize attributs de D.ieu (hormis la nuit de Kippour où on peut dire les Séli’hoth et les supplications avant minuit).
La définition de minuit est 12 heures (de montre, une journée étant découpée en 24 heures égales) après « midi » (moitié du jour). Midi est le milieu entre le lever du soleil et le coucher du soleil. Par exemple, si le soleil se lève à 5 heures du matin et se couche à 18 heures, midi sera au milieu c’est à dire 11H30 ; minuit sera alors 12 heures (de montre) après soit 23H30. Dans le monde entier il faut procéder ainsi et compter à partir du lever du soleil (comme expliqué ci-dessus).
Un particulier qui se trouverait dans une synagogue où les Séli’hoth sont dites la nuit avant « minuit », il est bon qu’il les empêche (gentiment) de poursuivre ainsi et leur faire annuler leur habitude. Il va sans dire qu’il n’aura pas le droit de s’associer à eux et de répondre avec eux aux treize attributs. Cependant, une communauté qui n’aurait pas la possibilité de dire les Séli’hoth à l’aube ou à minuit a le droit de dire les Séli’hoth le matin ou l’après midi avant la prière de l’après midi (Min’ha) (Une communauté qui fait les Séli’hoth l’après midi a le droit de les faire avant la prière de l’après midi qui s’appelle Min’ha).
6) [2–א-ו] Celui qui se lève tôt le matin pour réciter les Séli’hoth devra faire attention à ne pas dormir (ou somnoler) pendant la prière du matin (qui s’appelle Sha’harith) et en particulier au moment où on fait le Qériath Shéma’ et ses bénédictions et au moment de la Âmida [prière debout et à voix basse]. De plus, il est revêtu des Téfilin (Phylactères) et lorsqu’on a les Téfilin sur soi, il est interdit de dormir et de détourner son attention de ceux-ci du fait de leur sainteté. Celui qui ne fait pas attention à cela perd son gain (d’avoir fait les Séli’hoth) par sa perte (avoir dormi avec les Téfilin sur soi, perte de la Âmida, du Shéma’ ….).
Les sages ont donné un grand principe dans le service Divin : préserver le principal et ajouter des actes pieux, et ne pas « dénigrer » le principal [dans ce cas la prière du matin] et accomplir les suppléments [non obligatoires comme les Séli’hoth qui sont moins importants que la prière]. En conséquence, si quelqu’un ne peut faire attention à cela (et somnolerait) il est mieux qu’il fasse les Séli’hoth avant la prière de l’après midi (Min’ha) ou à minuit afin de pouvoir faire la prière du matin avec les Téfilin comme il convient (sans somnoler).
7) [2–א-ז] Les érudits en Torah et les élèves de Yéshivoth qui ont l’habitude d’étudier la Torah jusqu’à des heures tardives la nuit, et s’ils se réveillent tôt il y a lieu de craindre qu’ils annulent une partie de leur étude quotidienne, devront s’efforcer de dire les Séli’hoth, avec une communauté, après minuit. S’ils ne trouvent pas une communauté (10 hommes de plus de 13 ans) pour dire les Séli’hoth, ils veilleront à se lever pour dire les Séli’hoth au moins les lundis et jeudis (et non tous les jours). De même ils s’appliqueront, de toutes leurs forces, à se lever pendant les dix jours de pénitence et à s’associer au public pour dire les Séli’hoth et les supplications.
Ceux qui ont l’habitude de faire les Séli’hoth à minuit, il est bon qu’ils fassent le Tiqoun ‘Hatsoth (textes en souvenir de la destruction du Temple de Jérusalem) avant de dire les Séli’hoth. Le fait de dire le Tiqoun ‘Hatsoth est d’une élévation spirituelle supérieure à dire les Séli’hoth.
8) [2–א-ח] Il en est de même pour les enseignants, les employés [salariés] et ouvriers pour lesquels il y a lieu de craindre que s’ils se lèvent tôt pour dire les Séli’hoth à l’aube ils ne puissent travailler ou accomplir leur tâche avec l’ardeur nécessaire, ils s’efforceront de dire les Séli’hoth en public à minuit, et s’ils ne trouvent pas un Minyan (10 hommes) ils s’efforceront de se lever pour dire les Séli’hoth les lundis et jeudis. De même ils s’appliqueront, de toutes leurs forces, à se lever pour dire les Séli’hoth pendant les dix jours de pénitence.
9) [2–א-ט] La récitation des Séli’hoth doit être faite avec concentration, calmement, à un rythme modéré [ni trop vite ni trop lentement] et une soumission profonde. En particulier il faut avoir de la concentration lorsqu’on dit les treize attributs de D.ieu (ה’ ה’ קל רחום וחנון). En conséquence, ceux qui ont l’habitude de dire les Séli’hoth très rapidement n’agissent pas convenablement et doivent annuler leur habitude. De même ceux qui font les Séli’hoth en « montrant leur belle voix » comme s’il s’agissait de chants et de piyoutim [poèmes liturgiques] n’agissent pas bien et perdent leur sommeil sans aucune compensation (c’est à dire que leurs Séli’hoth ne servent à rien).
Il faut, pendant qu’on dit les confessions et les Séli’hoth, examiner ses actes et revenir dans une Téshouva complète, rajouter des Mitsvoth et des bonnes actions lorsqu’on se rapproche du jour du jugement pendant lequel les actes de l’individu sont évalués, les bonnes actions d’un côté et les mauvaises de l’autre (et comparées).
10) [2–א-י] S’il n’y a pas de Minyan au moment des Séli’hoth, il ne faut pas réciter les treize attributs de D.ieu qu’il y a dans le verset Wayaâvor (Exode Ch. 34 v6)
וַיַּעֲבֹר ה׳ עַל-פָּנָיו, וַיִּקְרָא
La Divinité passa devant lui et proclama
en tant que prière et demande de miséricorde car cette partie est considérée comme faisant parti des « choses touchant à la sainteté » et on ne dit pas les « choses touchant à la sainteté » lorsqu’il y a moins de dix hommes.
Par contre, si on les dit comme une simple lecture avec la cantillation (Taâmim) qui est dans la Torah, on a le droit de les dire. Lorsqu’un particulier dit les treize attributs Divin comme une simple lecture, il n’a pas besoin de terminer les versets ; il a le droit de terminer par ונקא (comme dans les livres de prières et n’a pas besoin de dire le verset complètement). Un particulier a le droit de dire קל מלך יושב על כסא רחמים (D.ieu Roi assis sur la chaise de miséricorde) même si on y dit « souviens toi pour nous, en ce jour, des treize attributs » [qu’il dira avec la cantillation comme vu ci-dessus].
11) [2–א-יא] De même, un particulier ne doit pas dire les Séli’hoth écrites en Araméen comme « Ra’hamana » « Ma ‘hé oumassé » « Daâné léâniyé » « Marana devishmaya » car les Anges du Service ne comprennent pas l’Araméen ; c’est seulement lorsqu’il y a un Minyan à la synagogue qu’on les dit, car une assemblée (dix et plus) n’est pas assujettie à l’aide des Anges du Service (pour « faire monter » la prière) car la Shékhina réside parmi eux (la présence D.ivine). En conséquence, si dix personnes ne sont pas encore arrivées à la Synagogue, l’officiant sautera les parties en Araméen ; plus tard, si le quorum de dix personnes est atteint, on reprendra ces passages en public.
Il est bien, si le quorum de dix personnes n’est pas atteint de procéder ainsi : après le poème liturgique שבט יהודה de dire רבונו של עולם אתודה על עבירות puis les confessions et les autres passages rédigés en langue Sainte [Hébreu]; ensuite, lorsque dix personnes seront arrivées à la synagogue, on reprendra קל מלך יושב על כסא רחמים puis ויעבור, רחמנא, אנשי אמונה et tous les passages qui ont été sautés.
Certains ont l’habitude de sauter le poème liturgique אם אפס רובע הקן et de débuter à זכרון לפניך בּשחק, de même certains ont l’habitude de sauter le poème בּזכרי על משכבי.
12) [2–א-יב] Lorsque la communauté arrive à וַיַּעֲבֹר, toute l’assemblée doit dire les mots וַיַּעֲבֹר ה׳ עַל-פָּנָיו, וַיִּקְרָא (L’Eternel passa devant lui, Il s’exclama) à voix basse pendant que l’officiant les dit à voix haute. Ensuite toute l’assemblée dit à voix haute la suite du verset ה׳ ה׳ קל רחום וחנון jusqu’à ונקה et tel est le Minhagh.
Lorsqu’on dit ה׳ ה׳ קל רחום וחנון (Eternel, Eternel, D.ieu miséricordieux, clément …) on doit veiller à s’interrompre entre le premier ה׳ (Hashem) et le second, car dans la Torah il y a une cantillation d’interruption entre les deux ה׳. Lorsqu’on dit ה׳ ה׳ il faut se courber un peu (mais pas complètement). Le Minhagh de la communauté de Méqoubalim « Beth Qel » à Jérusalem [communauté agissant selon les enseignements du Ari Zaçal et du Rav Shalom Shaârbi Zaçal] est de se courber lorsqu’ils disent וַיַּעֲבֹר ה׳ עַל-פָּנָיו, et de se redresser en disant וַיִּקְרָא puis de recourber un peu en disant ה׳ ה׳ comme indiqué plus haut.
La communauté n’a pas besoin de soulever les talons en disant ה׳ ה׳ comme on le fait en disant la Qéddousha, on restera normalement sur ses pieds lorsqu’on dit les treize attributs de l’Eternel. Et on les dira avec concentration.
Note du traducteur : donnons ici les treize attributs de D.ieu succinctement (cette partie est tirée du livre de prière « L’arme de la parole ») :
Pour le pardon de nos fautes nous rappelons les treize attributs divins, ainsi que nous l’a enseigné Moïse quand il eut à solliciter le pardon du veau d’or en faveur d’Israël. Voici ces treize qualités :
- D.ieu est fort ;
- Il ne punit pas entièrement
- Il fait du bien par grâce pure
- Il est patient
- Il attend le repentir
- Il est plein d’amour
- Il est vrai
- Il étend son amour jusqu’à la millième génération
- Il pardonne la faute faite volontairement
- Il pardonne la faute faite par erreur
- Il pardonne la faute consciente
- Il pardonne la faute inconsciente
- Il innocente ceux qui se repentent
13) [2–א-יג] Lorsque la communauté arrive au verset « Shéma Israël » [écoute Israël] dans les Séli’hoth, il ne faut pas doubler ce verset (Nota Bene : pour ne pas laisser croire qu’il y a deux divinités) ; l’officiant le dira d’abord une fois à voix haute et ensuite le public le dira une seule fois à voix haute (Nota Bene : chacun l’ayant dit une et une seule fois).
14) [2–א-יד] Après avoir fini les Séli’hoth on dira le Qaddish Titqabal même si on poursuit par la prière du matin tout de suite après les Séli’hoth.
S’il y a dix personnes présentes au moment des Séli’hoth et que l’une d’entre elles sort avant la lecture du Qaddish, on ne dira pas Qaddish Titqabal s’il n’y a pas dix personnes présentes à la synagogue.
15) [2–א-טו] Une personne qui entend les Séli’hoth et les treize attributs du Tout Puissant à la radio, si les Séli’hoth ne sont pas en direct mais enregistrés, cette personne ne répondra pas aux treize attributs.
Si les Séli’hoth sont en direct, c’est à dire qu’à cet instant précis il y a une assemblée de juifs dans une synagogue qui disent les Séli’hoth, et sont transmises en direct à la radio, on a le droit de répondre avec eux. De même, on a le droit de dire « Amen » pour les Qaddish qui sont dits avant et après les Séli’hoth. Il en est de même si on entend les Séli’hoth via un haut-parleur, on aura le droit de répondre après l’officiant.
Tout ce qui vient d’être vu ne s’applique que pour permettre de répondre avec une assemblée ; par contre pour être quitte d’une Mitsva [nécessitant un Minyan], une personne qui écoute en direct ou via un haut parleur ne peut se rendre quitte d’une Mitsva. En conséquence, une personne qui écoute la lecture de la Méghilla (d‘Esther à Pourim) à la radio ou via un haut parleur n’est pas quitte de la Mitsva d’écouter la Méghilla tant qu’elle n’a pas entendu la voix « réelle » de l’officiant (si quelqu’un écoute la lecture de la Méghilla via un haut parleur, mais aurait entendu l’officiant même sans haut parleur, le haut parleur n’étant qu’une aide pour l’officiant, cette personne sera alors quitte de la lecture de la Méghilla).
16) [2–א-טז] Ceux qui viennent de bonne heure à la synagogue pour y faire les Séli’hoth, il est très bien qu’ils disent d’abord les bénédictions sur la Torah (dites le matin, voir généralement au début des livres de prières) puisqu’il y a dans les Séli’hoth de nombreux versets et des chapitres des Psaumes et il est bien d’être strict et ne dire aucun verset avant d’avoir récité les bénédictions sur la Torah même si ces versets ont été lus à titre de prière et de demande.
17) [2–א-יז] Ceux qui viennent de bonne heure à la synagogue pour y faire les Séli’hoth et veulent manger des gâteaux ou des fruits avant de dire les Séli’hoth, il est bon d’être strict et ne rien consommer y compris avant le lever du jour, afin de prendre en considération les propos du Zohar Hakadosh qui est sévère pour ce cas.
Après le lever du jour, il est interdit par la loi (Halakha) de consommer [goûter] quoi que ce soit, car il est interdit de manger avant de faire la prière du matin (Sha’harith).
Par contre, il est permis de boire du café ou du thé, y compris avec du sucre, y compris après le lever du jour (en ce qui concerne du café au lait il y a lieu de permettre mais uniquement à une personne faible ; il est bon que cette personne fasse d’abord les bénédictions du matin et les bénédictions sur la Torah, la partie décrivant le sacrifice d’Isaac et un peu des parties lues le matin et qui concernent les sacrifices au Temple et seulement ensuite de boire du café au lait).
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