Hocha’ana Rabba et Simḥat Torah : la Torah est l’essentiel. Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shalita
Hocha’ana Rabba Torah l’essentiel
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Ce chapitre est dédié à la mémoire et à l’élévation de la néchama de
Avraham Yossef ben Taria Tsipi, Aaron ben Esther
Qu’ils puissent mériter de reposer auprès des tsadikim dans le Gan Eden et d’être une source de bénédiction pour leur famille.
Amen.
ת.נ.צ.ב.ה
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Extrait du livre Hazon Yoshiahou – Le code de la vie Tome 1 de Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shlita (Chapitre 60)
Pour la Réfoua Chéléma du Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shlita ben Zahrie.
Pour un Zivoug Yaffé pour Léa bat Dina Routh
Nous vous suggérons d’étudier d’autres articles issus du livre sus-mentionné (du tome 1):
- Chapitre 1 : L’amour inconditionnel
- Chapitre 13 : Eloul : parvenir à être le plus près possible de la perfection spirituelle
- Chapitre 14 : Eloul : Le service d’Hachem spécifique au mois d’Eloul
- Chapitre 22 : Les jours entre les oppressions : s’éloigner de la colère
- Chapitre 23 : Les jours entre les oppressions : avec lui je suis en détresse
Nous vous suggérons d’étudier d’autres articles issus du livre sus-mentionné (du tome 2):
- Chapitre 1 : Chacun est dans l’obligation d’influencer et de rapprocher les cœurs
- Chapitre 2 : Efforcez-vous de tous vos moyens, de sorte que Hachem vous soutienne
- Chapitre 3 : Appréciation – où allez vous ?
- Chapitre 4 : Appréciation – une pensée juste avant le passage à l’acte
- Chapitre 5 : Grâce à l’appréciation, la mitsva est réalisée dans la perfection
- Chapitre 22 : Tu aimeras ton prochain comme toi même
- Chapitre 37 : Souccot les quatre espèces sont quatre fondements
- Chapitre 38 : La fête de Souccot – j’inviterai au festin
- Chapitre 39 : La fête de Souccot – observer des principes
- Chapitre 40 : La fête de Souccot – les quatre espèces
- Chapitra 46 : La fête de Soukkot Le verdict n’est pas encore tombé
- Chapitre 54 : Le mois d’av – le mois où l’on amoindrit la joie
- Chapitre 55 : Destruction. Des pleurs pour des générations
- Chapitre 56 : Souvenir de la destruction du Beth Hamikdach
- Chapitre 76 : Tou Béav la force de la joie
- Chapitre 77 : Il n’y a pas eu de jours heureux pour Israël comme Tou Beav.
- Chapitre 117 : Juger favorablement – rendre méritant de l’intérieur et faire des remontrances de l’extérieur.
- Chapitre 121 : Le Saint Rabbi Its’hak Louria – Le Ari Hakadoch
- Chapitre 123 : Rabénou Yossef Haïm – le Ben Ich Haï
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Hocha’ana Rabba et Simḥat Torah : la Torah est l’essentiel
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Hocha’ana Rabba et Simḥat Torah : la Torah est l’essentiel
הושענא רבה ושמחת תורה : התורה היא העיקר
L’importance du jour de Hocha’ana Rabba, qui est aussi la veille de la sainte fête de Chémini Atséreth, Simḥat Torah, où nous sommes heureux et remercions Hakadoch Baroukh Hou qui nous a une fois encore accordé le mérite de compléter la sainte Torah, et où nous obtenons l’effacement des fautes.
Il est rapporté dans les livres saints que le jour d’Hocha’ana Rabba porte ce nom parce que pendant «n »a» (cinquante-et-un) jours, nous multiplions les supplications et les prières devant Hachem, et que le jour d’Hocha’ana Rabba se trouve en être le cinquante-et-unième, celui où sont scellés les bulletins. Et nous prions devant Hachem en disant « Hocha-Na», libère-nous par ces cinquante et un jours où nous crions devant toi. C’est pourquoi, lorsque nous avons la foi et sommes certains que notre sort a été scellé pour une vie heureuse et la paix, nous en tirons une grande réjouissance.
Le Midrach rapporte (Kohéleth Raba 1, 1), sur le verset (I Rois 3, 15), « Il (le roi Salomon) vint à Jérusalem et se tint devant Hachem, et il offrit un korbane et des sacrifices rémunératoires, et il fit un repas pour tous ses serviteurs » :
Rabbi Itshak disait : « De là nous apprenons que l’on fait un repas de clôture pour la fin de la lecture de la Torah. Et aussitôt, l’Esprit Saint s’empara de lui (du roi Salomon) et il composa les trois livres suivants : les Proverbes, le Cantique des Cantiques et l’Ecclésiaste ». Et c’est ici que nous trouvons également la source et le fondement du repas et de la joie que l’on a l’habitude de célébrer le jour de Simḥat Torah, lorsque nous nous réjouissons, et nous louons Hachem qui nous a permis de terminer la Torah (Choul’ḥan Aroukh, Oraḥ Haïm 569).
Et il est écrit dans le livre Bikouré Ya’acov, que certains dénigrent cette joie, mais ils n’agissent pas correctement, et le mépris envers la Torah fait qu’elle reste délaissée dans un coin.
C’est pourquoi, la tâche principale, en ce jour saint et sublime, consiste à bien nous imprégner en notre âme que la mise en pratique et l’étude de la Torah représentent le summum de la joie et des délices que l’homme peut trouver en ce monde, et, par le biais de cette prise de conscience, la joie atteindra des sommets et emplira le coeur de l’homme.
Les Sages ont dit (Nedarim 81a) : « Rabbi Yéhouda a dit au nom de Rav : « Que signifie l’écrit (Jérémie 9, 11) : ‘Qui est l’homme sage qui comprendra ceci, à qui s’est adressée la bouche d’Hachem, qui dira pour quel motif le pays a été perdu?’ Cette question a été posée par les sages mais n’a pas été élucidée. Elle a été posée par les prophètes sans être élucidée, jusqu’à ce que l’explique Hakadoch Baroukh Hou, comme il est dit (idem 12) : « Hachem dit : ‘pour avoir délaissé ma Torah que j’avais placée devant eux' ». Rabbi Yéhouda dit au nom de Rav : « c’est parce qu’ils n’avaient pas commencé par dire les bénédictions de la Torah » ». Rachi de mémoire bénie a expliqué : « lorsqu’ils passaient leur temps à la Torah, ils n’en prononçaient pas préalablement les bénédictions. »
C’est difficile à comprendre. Est-ce que c’est parce qu’ils n’ont pas dit la bénédiction avant de passer à l’étude de la Torah qu’ils ont été châtiés si durement ? Pourquoi une bénédiction est-elle si critique pour qu’ait été promulgué un décret si terrible ? Nous n’avons trouvé aucune autre pratique de commandement pour laquelle la bénédiction prononcée est tellement conséquente.
C’est que chacun doit renforcer en lui l’idée que toute l’abondance qui vient dans le monde dépend de l’étude de la Torah, et que le monde n’a pas d’existence sans l’effort de l’étude de la Torah. S’il n’y avait pas eu mon Alliance jours et nuits, les règles qui régissent les cieux et la terre, je ne les aurais pas mises en place. Or lorsque l’homme se soucie de sa spiritualité et fixe pour elle des temps d’étude de la Torah, ou qu’il renforce ceux qui étudient la Torah, c’est par ce biais qu’il reçoit l’abondance et la bénédiction d’Hachem, béni soit-Il. En revanche, si l’homme s’imagine qu’il est possible pour le monde d’obtenir la bénédiction même sans la Torah, c’est par ce fait que, que Dieu nous en préserve, la situation de la perte du pays s’instaure. Et parce qu’ils n’avaient pas d’abord prononcé les bénédictions de la Torah, et parce que le peuple d’Israël n’avait pas senti que l’abondance réelle en dépendait, car elle est le commencement de la bénédiction en tant que telle, qu’ils furent châtiés par la perte de leur matérialité dans le pays qui est devenu vide et désert.
Il est rapporté dans le Tour Ora’ḥ Haïm (alinéa 669), que nous avons l’habitude, le jour de Simḥat Torah, de reprendre la lecture de Béréchit, afin qu’il n’y ait pas de prétexte au Satan pour accuser en disant : « Et voilà, ils en ont achevé la lecture et ils ne veulent pas la reprendre.» Ainsi s’achève son propos. Il semble en outre que le sens de la tradition consistant à recommencer la Torah par la lecture de la Parachat Béréchit (Au commencement), d’une façon évidemment proche de la clôture de sa lecture par l’achèvement du livre du Dévarim, consiste à nous faire comprendre qu’il n’existe aucunement une telle réalité d’achèvement ou d’arrêt en ce qui concerne l’étude de la Torah, car la Torah est à l’image de la roue en mouvement, qui ne connaît ni de point de départ ni d’arrivée, et qu’au contraire l’obligation d’étudier et de lire la Torah se réalise sans la moindre pause ni le moindre arrêt ; parce que la Torah est une Torah de vie éternelle, et que d’elle provient toute la vitalité de l’homme, sachant que celui qui s’en détache se détache de la vie, et que celui qui s’y attache obtient la vie éternelle. C’est pourquoi, à peine avons-nous terminé la Torah que nous la recommençons aussitôt, sans le moindre arrêt, et reprenons à Béréchit, afin de montrer et de révéler que nous n’abandonnons jamais la Torah, pas même pour un court instant.
Et c’est en cela que nous faisons part de notre gratitude et que nous bénissons Hakadoch Baroukh tous les jours : «Béni soit E-lohénou, qui nous a créés pour sa gloire et nous a séparés de ceux qui se méprennent, et nous a donné la Torah de vérité et a inculqué en nous une vie d’éternité», ce qui veut dire que, par le biais de la sainte Torah qui est éternelle, et qui se maintiendra durant toutes les générations, nous avons cette possibilité d’obtenir ce mérite de vivre pour toujours, d’obtenir une vie qui ne connait aucune limite. Et par le fait que nous éduquerons nos enfants et leur transmettrons la voie d’Hachem consistant à faire la justice et le bien, nous acquerrons pour nous-mêmes la vie d’éternité. C’est dans ce sens que nous ajoutons à nos prières : « Il ouvrira notre coeur par sa Torah, etc., et nous n’atteindrons pas le vide ni ne dégringolerons vers l’agitation vaine ». Car du fait que nous voulons mériter une vie éternelle, nous demandons à ce que nous ne soyons pas en proie à l’agitation et que nous n’engendrions pas nos fils dans la précipitation, Dieu préserve ! Car nous voulons qu’ils soient tous une descendance qui bénisse Hachem et qu’ils s’emploient à l’étude de la Torah et l’accomplissement de ses commandements, et c’est par cela que nous pourrons obtenir la vie éternelle, car qui détient un prolongement pour son héritage et sa Torah, n’est pas considéré comme mort après avoir quitté ce monde, mais tombe sous la généralité édictée par nos Sages de mémoire bénie (Berakhot 18a), qui veut que les justes, même après leur mort, soient appelés vivants. Des hommes pieux rapportent qu’un jour, un Juif simple entra chez Rabbénou Scheneor Zalman de Liadi, que son mérite nous protège amen, l’auteur du Tania, et lui demanda : « Quel est le sens du jour de Simḥat Torah ? » Il lui répondit en disant : « Le jour de Simḥat Torah est comme un produit concentré qui permet d’adoucir une grande quantité d’eau. Pareillement, le jour de Simḥat Torah est le concentré de la joie pour toute l’année, et à partir de ce concentré, la joie s’exprime toute l’année durant ».
Extrait du livre Hazon Yoshiahou (Tome 1) – Le code de la vie. Il s’agit du chapitre 60 : Hocha’ana Rabba et Simḥat Torah : la Torah est l’essentiel
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