Hiloula du Tsadik Baba Méir – Rav Yoshiahou Pinto
Voici quelques mots écrits par le tsadik Rav Yoshiahou Yossef Pinto chlita. En l’honneur de la hilloula de son grand père le tsadik Baba Méir
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רבנו מאיר אבוחצירא
Rabénou Meir Abouhatsira – BABA MEIR zatsal
Voici Cette date le 17 nissan est un jour particulièrement saint pour nous, c’est le jour de la hilloula, du Saba Agadol Rabénou Meir Abouhatsira, que le souvenir du tsadik et du saint soit source de bénédiction (Baba Meir, paix à son âme).
Il est le « phare» de chaque pas ou de tout déplacement de notre vie, et nous voyons son image à tout instant au niveau de : «que tes yeux voient ton maître».
Nous sommes persuadés qu’à partir de cet instant, une grande abondance se déversera de tous les mondes sur la sainte communauté de «Shouva Israël».
On sait que le Saba Rabénou Israël Abouhatsira (Baba salé ) que le souvenir du juste et saint homme soit source de bénédiction, n’eut pas de descendance viable pendant plus de treize ans.
Et chaque fois que la Rabanit était enceinte, le nouveau-né mourrait ou n’arrivait pas à terme.
Rabénou Israël en éprouvait une vive douleur.
Dans la ville de Tafilalet, au Maroc, un rabbin du pays d’Israël venait chaque année pour ramasser des dons pour la yéchiva de Rabbi Meir Baal Haness. Il s’appelait Rabbi Amram c’était un Talmid Hakham géant, doué de grandes qualités, et les gens de la ville l’appelaient Rabbi Amram le hassid.
Or, il arriva que la Rabbanit fût de nouveau enceinte, mais Rabénou Israël en ressentit une douleur profonde.
Il craignait que, comme pour les fois précédentes, une catastrophe ne se produisît.
Un jour, Rabbi Israël rencontra après la prière Rabbi Amram, qui sentit que Rabbi Israël souffrait.
Il l’interrogea sur la raison de sa souffrance, et il lui répondit que la rabbanit était, grâce à Hachem, de nouveau enceinte, mais qu’il craignait qu’il ne se produisît la même chose que précédemment, lorsqu’elle perdait à chaque fois le fruit de ses entrailles. Mais le visage de Rabbi Amram s’illumina de joie. Il lui dit qu’il avait une amulette de la terre d’Israël.
C’était une sorte de boucle d’oreille en métal, qu’il fallait placer sur l’oreille du bébé au moment de sa naissance.
Il était certain que s’ils agissaient de la sorte, en donnant à leur enfant le nom de Meir, à la mémoire de Rabbi Meir Baal Haness, l’enfant serait viable et serait un grand tsadik.
Rabbi Israël en fut heureux et accepta le conseil de Rabbi Amram.
Les jours passaient et la grossesse avançait. Une nuit, Rabénou Israël fit un rêve étrange. Il vit dans son rêve un homme dont le visage était extrêmement noble. Il éprouva dans son rêve une grande frayeur. Cet homme lui dit : «Je suis le Tana (Sage de la Mishna) et tu donneras à ton fils mon nom».
Rabbi Israël se réveilla mais il n’avait pas compris qui était ce Tana et quel était son nom. Rabénou Israël s’enquit auprès de Rabbi Moché Torgemann, que le souvenir du juste et saint homme soit source de bénédiction, à qui il relata son rêve. Son rabbin lui répondit que partout, dans la Guemara, où il est écrit Tana tout court, il s’agit de Rabbi Meir Baal Haness.
Rabbi Israël se réjouit de ce second présage. Lorsque l’enfant vit le jour, ils lui donnèrent le nom de Rabbi Meir Baal Haness.
Un grand bonheur envahit le domicile ainsi que toute la ville. Mais deux mois plus tard environ, l’enfant tomba grièvement malade au point d’être sur le point de mourir.
Rabénou Israël en ressentit un profond désarroi. Et pour la première fois de sa vie, il se rendit auprès de son grand frère, diadème de notre tête, Rabbi David, que Hachem venge son sang, et, d’un pleur profond et le cœur brisé, il lui demanda de prier pour son fils et qu’il vive.
Rabbi David se rendit dans la maison de son frère, entra dans la chambre et prit l’enfant brûlant de fièvre.
Il sortit sur la terrasse et pleura : « Maître du Monde, toute ma vie j’ai enduré de grandes souffrances et je ne m’en suis jamais plaint ».
Il dit également qu’il n’avait pas même protesté à la mort de ses enfants.
Il ajouta : « A présent, j’implore que cet enfant, qui porte une très grande âme, se relève de son lit de malade et vive ».
Un miracle se produisit : à peine avait-il achevé sa prière que l’enfant fut guéri et se releva de sa maladie.
Rabénou Israël et la rabbanite veillèrent de très près sur l’enfant. Personne n’était autorisé à le tenir, hormis ceux pour qui Rabénou Israël était certain de leur crainte de Hachem.
Dès l’âge de trois mois, son père se mit à le prendre au mikvé.
A sept ans, il prit l’habitude de le réveiller en plein nuit pour qu’il récitât avec lui la prière du Tikoun Hatsot.
Un jour, Rabbi Meir raconta que ce ne fut qu’âgé de treize ans, lorsqu’il sortit pour le repas de sa bar-mitsva, qu’il vit pour la première fois un cheval, parce que l’on avait fait attention à ce qu’il ne vît aucun animal impur.
Il raconta aussi que pendant quarante années, au Maroc, il n’avait pas vu de femme.
Il monta en Israël à l’âge de quarante-huit ans, ce qui fait que depuis son plus jeune âge, il avait fait très attention de bien se préserver.
On sait qu’il fut très peiné de la situation spirituelle en Israël, et qu’il s’imposa trois ans de jeûne de la parole.
Par le mérite du grand Saba, Hakadoch Baroukh Hou accordera l’aide du Ciel de sorte que nous puissions marcher sur les sentiers de nos saints patriarches, et que, pour tous les membres de notre communauté, soit versée une grande abondance, de tous les mondes, et que Hachem allume pour nous une grande lumière et la délivrance, très prochainement.
Il faut faire l’effort aujourd’hui de prendre un engagement et de s’y tenir tous les jours pour l’élévation de l’âme de notre Maître et Rabbin, notre ancêtre. Que l’on prie pour nous et pour la réussite de la yéchiva kedocha, «Shouva Israël».
Puissions-nous parvenir à réjouir notre Créateur et à nous comporter selon sa volonté.
Extrait du livre (le code de la vie 1) du Tsadik Rabbi Yoshiahou Yossef Pinto Chlita
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