Hiloula de Baba Salé Zatsal – Rav Yoshiahou Pinto
Hiloula Baba Salé
Extrait du premier livre en français du Rav: Hazon Yoshiahou le code de la vie Tome 1 Chapitre 75 (avec l’accord de Rav Yoshiahou Pinto Shalita)
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Pour la Réfoua Chéléma du Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shlita ben Zahrie.
Pour un Zivoug Yaffé pour Léa bat Dina Routh
Nous vous suggérons d’étudier d’autres articles issus du livre sus-mentionné (du tome 1):
- Chapitre 1 : L’amour inconditionnel
- Chapitre 13 : Eloul : parvenir à être le plus près possible de la perfection spirituelle
- Chapitre 14 : Eloul : Le service d’Hachem spécifique au mois d’Eloul
- Chapitre 22 : Les jours entre les oppressions : s’éloigner de la colère
- Chapitre 23 : Les jours entre les oppressions : avec lui je suis en détresse
- Chapitre 60 : Hocha’ana Rabba et Simḥat Torah : la Torah est l’essentiel
Nous vous suggérons d’étudier d’autres articles issus du livre sus-mentionné (du tome 2):
- Chapitre 1 : Chacun est dans l’obligation d’influencer et de rapprocher les cœurs
- Chapitre 2 : Efforcez-vous de tous vos moyens, de sorte que Hachem vous soutienne
- Chapitre 3 : Appréciation – où allez vous ?
- Chapitre 4 : Appréciation – une pensée juste avant le passage à l’acte
- Chapitre 5 : Grâce à l’appréciation, la mitsva est réalisée dans la perfection
- Chapitre 22 : Tu aimeras ton prochain comme toi même
- Chapitre 37 : Souccot les quatre espèces sont quatre fondements
- Chapitre 38 : La fête de Souccot – j’inviterai au festin
- Chapitre 39 : La fête de Souccot – observer des principes
- Chapitre 40 : La fête de Souccot – les quatre espèces
- Chapitra 46 : La fête de Soukkot Le verdict n’est pas encore tombé
- Chapitre 54 : Le mois d’av – le mois où l’on amoindrit la joie
- Chapitre 55 : Destruction. Des pleurs pour des générations
- Chapitre 56 : Souvenir de la destruction du Beth Hamikdach
- Chapitre 76 : Tou Béav la force de la joie
- Chapitre 77 : Il n’y a pas eu de jours heureux pour Israël comme Tou Beav.
- Chapitre 117 : Juger favorablement – rendre méritant de l’intérieur et faire des remontrances de l’extérieur.
- Chapitre 121 : Le Saint Rabbi Its’hak Louria – Le Ari Hakadoch
- Chapitre 123 : Rabénou Yossef Haïm – le Ben Ich Haï
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Tsadikim : Baba Salé, que le souvenir du tsadik et kadoch soit source de bénédiction. En l’honneur de la Hiloula de Baba Salé Zatsal
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Tsadikim : en l’honneur de la Hiloula de Baba Salé
צדיקים הבבא סאלי זצוק »ל
Aujourdhui (4 Chévat – 30 janvier 2020) c’est le jour de la Hiloula de notre Maître et Rabbin notre ancêtre, Rabénou Israël Abouhatsira Baba Salé, dont la sainteté et l’élévation de l’âme se trouvent parmi Abouhatsira, Baba Salé, dont la sainteté et l’élévation de l’âme se trouvent parmi nous même aujourd’hui, et nous sommes encore sous son influence puisque nous nous le représentons devant nos yeux à tout instant.
On sait que Rabbi Israël était le fils de Rabbi Messaoud, et que Rabbi Messaoud était le fils de l’Abir Ya’acov. (Rabbi Yaakov Abouhatsira)
A la naissance de Rabbi Israël, son père voulut le nommer Ya’acov, à la mémoire de Rabbi Ya’acov.
Mais il fut effrayé par la grandeur et la sainteté du nom, c’est pourquoi il se dit :
- «Appelons-le Israël, car le nom d’Israël inclut aussi celui de Ya’acov, comme l’avait dit l’ange à Ya’acov : « Ton nom ne sera plus Ya’acov mais Israël ».»
Rabbi Israël est né le jour de Roch Hachana, et, dès son plus jeune âge, tous virent et constatèrent qu’une grande lumière se cachait en lui.
On sait que lorsque Rabbi Israël rencontra Rabbi Mordekhaï Charabi, que celui-ci lui dit au bout d’un moment qu’il avait interrogé Rabbi Ya’acov sur l’âme de son petit- fils avant de lui dire qu’il portait en lui l’âme de Hizkiya, roi de Yéhouda.
Nous avons pensé qu’il est possible de dire en ce qui concerne ce roi, que lorsqu’il fut alité et sur le point de rendre son âme, il dit à Ychayahou (Isaïe) le prophète qu’il savait, de la maison de son père, que même lorsque l’on a une épée aiguisée sous la gorge, il ne faut pas se décourager de la clémence et que, par la prière, il est possible de modifier tout problème.
Et on sait que l’un des noms qui étaient attribués à Rabbi Israël était celui de Salé, qui évoque la prière.
Alors qu’il était très jeune, Baba Salé fut couronné président du tribunal rabbinique de tout son district au Maroc.
Dans ce district, le gouverneur était un homme dur et cruel, que tout le monde craignait et dont les Juifs ne parvinrent pas à s’attirer la clémence.
Un jour, l’une des familles les plus importantes de la communauté juive prépara un grand festin en l’honneur du gouverneur, et toutes les personnalités de l’assemblée y furent conviées, dont Rabbi Israël.
Le gouverneur, qui s’y introduisit pompeusement, s’installa dans une grande joie et tous les Juifs s’y réjouirent fort.
Enfin, ils étaient parvenus à trouver grâce aux yeux du gouverneur et de l’approcher d’eux.
Mais lorsque Rabbi Israël entra, il le considéra avec beaucoup de dédain.
Il s’assit à côté de lui sans lui adresser le moindre regard puis, après un certain temps, il prit son bâton et se mit à en frapper le sol.
Le gouverneur se leva très irrité et quitta le banquet.
L’assemblée en fut très effrayée, mais Rabbi Israël resta égal à lui-même avant de quitter très satisfait la réception.
Au milieu de la nuit, le fils du gouverneur fut saisi d’une violente fièvre, et son état s’aggrava au point que ses jours furent en danger.
Le gouverneur en fut très peiné et eut très peur pour son fils.
Tous les médecins furent convoqués en urgence, mais personne ne put le soigner.
Les conseillers lui suggérèrent que la malédiction du Tsadik avait peut-être frappé son fils.
Le gouverneur en fut très tourmenté et il fit appeler Rabbi Israël qui ne tarda pas à se présenter.
Le gouverneur lui dit : «Pitié, de grâce, pardonnez-moi si je vous ai offensé». Rabbi Israël tira de sa poche la montre du diadème de notre tête, son grand frère Rabbi David Abouhatsira, la plaça sous l’oreiller de l’enfant et, miracle ! Après quelques heures, l’enfant fut guéri et quitta son lit et, depuis, le gouverneur vint constamment en aide aux Juifs.
Le fils du gouverneur grandit et devint un grand homme.
Il fut ministre du gouvernement du roi, et responsable de toutes les forces de l’armée et de la police.
Il se rendait à tout moment chez le Tsadik pour recevoir sa bénédiction, et les Juifs vécurent en paix et dans la tranquillité pendant toute cette période.
Lors de l’un des voyages de Rabbi Israël en terre sainte, l’Alliance (group scolaire) vint au Maroc.
Ils prirent les enfants dans des écoles qui n’enseignent pas selon les valeurs de la Torah.
Et, alors que Rabbi Israël n’était pas chez lui, ils firent sortir tous les enfants des Talmudé Torah pour les faire passer dans des écoles aux idées étrangères. A son retour, Rabbi Israël constata l’ampleur du désastre.
Il ordonna immédiatement la tenue d’une grande réunion dans la ville, et exigea : «Celui qui ne reprend pas ses enfants de l’école de l’Alliance et ne les remet pas au Talmud Torah, la malédiction et la dévastation pèseront sur sa tête.»
Aussitôt, les gens de l’Alliance mirent au point une loi de connivence avec le pouvoir, qui obligea que l’éducation se fît dans des écoles et non pas au Talmud Torah, et, de ce fait, les Juifs eurent peur d’en retirer leurs enfants pour les remettre au Talmud Torah.
En apprenant cette nouvelle, Rabbi Israël voyagea pour la capitale où il rencontra le ministre de la Défense, qui vivait grâce à sa bénédiction, et, lorsqu’il approcha du bâtiment du gouvernement, il demanda à être annoncé et qu’il attendait à l’extérieur.
Il voulait rencontrer le ministre le ministre, dont le nom était Oufkir, en entendant cela, interrompit en plein milieu une réunion qu’il tenait avec le roi et le gouvernement, et sortit à sa rencontre.
Rabbi Israël lui demanda d’annuler cette loi qui oblige les enfants d’Israël à quitter le Talmud Torah pour étudier dans les écoles de l’Alliance.
Ofkir lui dit cependant : «Je suis le ministre de l’Armée et de la Police, et je ne suis pas responsable de l’éducation.»
Rabbi Israël lui dit : «Dorénavant, te voici aussi ministre de l’Education.»
Le ministre lui dit : «Si je deviens ministre de l’Education, je ferai tout ce que tu me demanderas.»
Le ministre quitta Rabbi Israël et repartit pour sa réunion avec le roi.
Lorsqu’il eut rejoint cette assemblée, tous les ministres se levèrent et l’applaudirent.
«Toutes nos félicitations, lui dirent-ils. Le roi a ajouté à ton rôle d’autres prérogatives.
Te voici ministre de l’Education pour améliorer et mettre l’ordre dans l’éducation dans le royaume.»
Sa première décision fut d’annuler cette loi qui obligeait les enfants d’Israël à quitter le Talmud Torah pour les écoles de l’Alliance.
Le pouvoir de Baba Salé était grand. On sait que toute sa vie durant, il disait qu’il avait reçu la promesse d’Eliyahou Hanavi qu’il pourrait voir la rédemption et la face de Machia’h Tsidkénou, mais, peu de temps avant sa mort, il convoqua un groupe de dix Tsadkim pour leur faire savoir que cette promesse avait été annulée, et qu’il devait rendre son âme au Créateur, car un décret extrêmement dur allait ainsi être annulé.
Il sortit une boisson et but un verre avec eux.
Le mérite de Rabbi Israël est fort et immense.
Nous aussi, nous avons vu que, à des moments difficiles, des délivrances sont intervenues par sa force.
L’une d’elles intervint il y a des années, lorsque notre Yéchiva était dans une période difficile dans l’ancien Beth Hamidrach d’Ashdod – temps dur pour Shouva Israël – qui risquait de devoir fermer ses portes.
Nous avons vu Rabbi Israël en rêve, quelques jours avant sa Hilloula. Il se tenait sur le toit de la Yéchiva, et, lorsque, toujours dans le rêve, nous lui avons demandé ce qu’il faisait sur le toit, il nous a répondu qu’il protégeait la yéchiva de tous les nuisibles.
Quelques jours plus tard, la nuit de la Hilloula, tous les problèmes se sont arrêtés.
Et la Yéchiva obtint son emplacement, où a été construit, Hachem soit loué, le bâtiment de Shouva Israël à Ashdod.
Nous sommes persuadés et savons que la force de notre Maître et Rabbin, notre ancêtre Baba Salé, est vive et existe! Que tous ceux qui se dressent contre nous pour nous faire du mal, que leur conseil soit annulé et leur pensée défaite!
Fais- le pour Ton Nom, fais-le pour les jeunes enfants de la maison d’Etude qui n’ont pas fauté, pour les orphelins et les veuves, et que, avec l’aide de Hachem, et le mérite de nos saints patriarches, nous assistions à la plein délivrance.
Le jour de la Hilloula de notre Maître et Rabbin, notre ancêtre Rabénou Israël Abouhatsira, que le souvenir du Tsadik et kadoch soit source de bénédiction, est une date sainte et importante certes sur le plan privé pour nous-mêmes, mais aussi évidemment sur le plan collectif, pour tout le peuple d’Israël.
Rabénou Israël était une âme collective qui contenait les âmes d’Israël qui lui étaient reliées. Il exigeait le bien pour son peuple.
Et il est connu que son père, Rabbi Messaoud Abouhatsira, mettait en garde Rabénou Israël depuis sa plus tendre enfance, pour qu’il ne tienne rigueur à personne et qu’il se préserve de maudire tout individu d’Israël.
Il devait faire très attention à ses paroles, et il était appelé «porteur de la bénédiction», le «porteur» Israël Abouhatsira de la bénédiction.
On sait que, lorsque Rabénou s’est rendu en terre d’Israël, le Tsadik, le Rav Alfandari, que le souvenir du juste et saint homme soit source de bénédiction, qui était un grand homme saint et juste intraitable, apprit qu’il allait se rendre à Jérusalem.
D’une façon tout à fait inhabituelle pour le Rav Alfandari, il demanda à le rencontrer.
Et, lorsqu’il se présenta devant lui, il se leva et s’inclina, bien qu’il fût très âgé, et que Rabénou était nettement plus jeune que lui.
Il lui dit : «Tu es le pilier de la prière de notre génération, et tu prieras pour moi.»
Or le Rav Alfandari était connu pour son éminente sainteté, dont l’une des histoires le concernant veut que, lors de l’un de ses voyages pour l’Italie en faveur des besoins du Ychouv, de la présence juive en terre d’Israël, plusieurs personnes échangèrent leurs opinions pour savoir comment s’était produit le tremblement de terre. Chacun émit son opinion.
Le Rav Alfandari les entendit et leur dit : «Tout ce que vous êtes en train de dire est sans valeur. Un tremblement de terre se produit de par la volonté de Hachem et sans relation aucune avec toutes vos considérations scientifiques.»
Il se leva et dit : «Maître du Monde, à présent il va y avoir un tremblement de terre.» Au même instant, toute la ville de Rome trembla.
Le Rav Alfandari était un homme éminemment saint. Et il décréta, en terre de sainteté, que le pilier de la prière était Rabénou Israël Abouhatsira.
Il s’avère qu’un élément qu’un Tsadik a à cœur dans sa vie, continue de contenir sa force même après sa mort.
Et il est évident que la puissance de notre Maître et Rabbin, notre ancêtre, bien que les années soient passées, se maintient dans toute sa vigueur, et chaque fois que l’on prononce son nom lors d’une prière et que l’on invoque son âme, cela éveille une défense active dans les Cieux.
Et il est évident que ses lèvres remuent dans la tombe et qu’il réveille les anciens qui reposent et qui prient tous ensemble en faveur de l’individu isolé et de toute la collectivité.
« Que le Nom de Hachem soit sanctifié, de cet instant à tout jamais ».
« Qu’il porte la bénédiction en provenance de Hachem et la justice du Dieu de son salut ».
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Extrait du livre Hazon Yoshiahou (Tome 1) – Le code de la vie. Il s’agit du chapitre 75 : Hiloula de Baba Salé Zatsal. Rav Yoshiahou Pinto