Halakha Quotidienne
Lois du Kaddish (5)
Kaf Ha’haym
Lois concernant le fait de répondre au Qaddish par la communauté
Shoul’han Âroukh – Ora’h ‘Haym Ch. 55-56
Cinquième publication.
31 Décembre 2012 // 18 Teveth 5773
11 Janvier 2015/20 Téveth 5775
5) Shoul’han Âroukh – Ora’h ‘Haym Ch. 55 Saîf א (Alinéa 1)
בשם השם נעשה ונצליח
Ora’h ‘Haym Ch. 55 Saîf א (Alinéa 1)
Pour le Zivoug Yaffé de mon adorable fille Léa.
Comme indiqué dans la précédente publication nous donnons le texte du Kaf Ha’haym de Ribbi Yaâkov Haym Sofer, §1 toujours sur l’aliéna 1 du chapitre 55 du Shoul’han Aroukh. Ce Rav ZaTsaL faisait partie des Méqoubalim de Jérusalem dans la première moitié du vingtième siècle. C’était un évève du Ben Ish Hay Zatsal
On dit Qaddish : explication : le Shoul’han Aroukh parle du Qaddish qui est dit à l’issue des Péssouqé Dézimra [Taz §1]. Le Agour au chapitre 98 a écrit : le Raavad a donné une raison au Qaddishim que nous disons dans la prière :
- Après les Péssouqé Dézimra (c’est à dire après Yshtabba’h) ; où nous avons une interruption dans les versets [on s’interrompt de dire des versets, les psaumes sont finis et on commence des louanges qi sont des textes des Sages de la grande assemblée et non des versets]
- Le demi-Qaddish qui est après la Amida, celle ci étant une Mitsva en soi (indépendante des autres) ;
- Après la Quéddousha [Déssidra (Ouva Létsione)] car c’est une chose de sainteté
- Après avoir dit un psaume ou un chapitre ou une Aggada , ou une Mishna comme on l’enseigne dans la Guémara de Sotta (49b) : « sur quoi le monde tient-il ? Sur la Quéddousha Déssidra (Ouva Létsione) et sur le « Yéhi ShéméH Rabba » qui est dit après avoir étudié la Aggada;
- Après Ashré de Min’ha (prière de l’après midi) qui est une Mitsva en soi car « toute personne qui dit Ashré trois fois par jour a la promesse d’aller dans le monde futur ».
- Après le Shéma’ de Arvith (prière du soir) avant la Amida car la prière de Arvith est « facultative » (ce n’est pas une institution rabbinique mais une habitude prise par tout le peuple juif ce qui lui donne force de loi) et certains rentrent chez eux à avant la Amida et ils n’entendront pas le Qaddish ;
- Après la prière de Arvith car la prière est finie.
On ne fait pas moins de sept Qaddish par jour qui sont en regard du verset (Psaumes Ch. 119 v. 164) :
שֶׁבַע בַּיּוֹם, הִלַּלְתִּיךָ
Sept fois par jour je célèbre tes louanges,
Tels sont les propos du Shiboulé Haléqueth, ramené dans le Beth Yossef §1 et le Périsha §1. La raison pour laquelle on ne compte pas le Qaddish qui est fait à l’issue de la prière de Min’ha c’est à dire avant le début de la prière de Arvith il faut dire que c’est un « a fortiori » par rapport au Qaddish dit à l’issue de la Amida de Sha’harith (qui est déjà compté et donc pas besoin de le recompter, il a le même statut). Ainsi on peut résoudre la difficulté de cet enseignement du Shiboulé Haléqueth. En effet, dit on tous les jours un Qaddish sur la Aggada ? mais quoi qu’il en soit on ne dit pas moins de sept Qaddish par jour en tenant compte du Qaddish dit à l’issue de la prière de Min’ha. Mais le Shiboulé Haléqueth ne voulait que donner une explication et la raison pour laquelle nous disons Qaddish après ces sept cas ; voir le Lévoush à ce propos.
D’après les propos du Ari Zal, il est nécessaire de dire chaque jour 12 Qaddishim. Ils se répartissent de la manière suivante :
- 6 pendant la prière du matin (Sha’harith)
- Avant Hodou
- Avant le Yotser
- Après la Amida (le Shémona Esré, prière dite debout à voix basse et constituée initialement de 18 bénédictions puis ultérieurement de 19)
- Après la Quéddousha [Déssidra (Ouva Létsione)]
- Avant « Qavé » « קוה »
- Avant Alénou Léshabéya’h (qui clôt la prière du matin). [je saute la parenthèse, qui donne l’explication de ce dernier Qaddish selon le Sod et résout une difficulté dans les propos du Ari Zal].
- 2 pendant la prière de l’après midi (Min’ha )
- Avant la Amida
- Après la Amida
- 4 lors de la prière du soir (Arvith)
- Avant les bénédictions de la prière du soir (les bénédictions du Shéma)
- Avant la Amida
- Après la Amida
- Avant Alénou Léshabéya’h (qui clôt la prière du soir).
Tout ceci est vu dans le Shaâr Hakkawanoth, partie sur le Qaddish et le texte de la prière page 51. Ses propos sont rapportés dans le Kaf Ha’haym chapitre 48. Voir dans ce chapitre 48 l’alinéa א dans la partie qui débute par ודע הקדמה אחת, la raison des Qaddishim d’après le Sod (le sens profond, mystique)
Certains ont également l’habitude de dire après la prière de Min’ha le psaume 67 לַמְנַצֵּחַ בִּנְגִינֹת et ensuite disent le Qaddish puis Alénou Léshabbéya’h et donc il y a 13 Qaddishim qui sont en regard des treize attributs de miséricorde de l’Eternel. Heureux celui qui sert son maître [l’Eternel] avec joie et avec toute l’intention requise [pas automatiquement]. Voir plus loin dans le Kaf Ha’haym §19.