Septième passage – Le sage que dit-il ?
Le sage que dit-il ?
חָכָם מָה הוּא אוֹמֵר:”מַה הָעֵדוֹת וְהַחֻקִּים וְהַמִּשְׁפָּטִים אֲשֶׁר צִוָּה ה׳ אֱלֹקֵינוּ אֶתְכֶם“ ? אַף אַתָּה אֱמוֹר לוֹ כְּהִלְכוֹת הַפֶּסַח, אֵין מַפְטִירִין אַחַר הַפֶּסַח אֲפִיקוֹמֶן:
Le sage, que dit-il ? Que sont ces témoignages, ces décrets et ces lois que l’Eternel notre D.ieu vous a ordonnés ? (Deutéronome Ch. 6 v. 20). Toi aussi tu lui répondras, en lui expliquant les lois de Pessa’h : on ne doit plus rien consommer à la suite de la consommation du sacrifice Pascal.
1) Explication littérale tirée de la Haggada Higguid Léâmo du Rav Saâdoun Zatsal page 37 – Le sage que dit-il ?
Le sage, que dit-il ? Ces quatre passages (les quatre enfants, passages 7 à 10) sont tirés de la Mékhilta fin de la Parasha Bo. מַה הָעֵדוֹת Que sont ces témoignages Rashi explique que comme l’enfant voit (à l’époque du Temple) que nous consommons d’abord le sacrifice ‘Haguiga (fait pour les fêtes de pèlerinages) avant de consommer le sacrifice Pascal qui n’est consommé que tout à la fin de la soirée, alors il s’étonne de cela et dit Que sont ces témoignages, ces décrets et ces lois l’essentiel de cette soirée n’est il pas dans le sacrifice pascal, pour quelle raison le consomme-t-on à la fin ? Le Rashbam explique que la question du fils sage provient du fait que l’on distribue des noix ou des « friandises » aux enfants avant le repas et que l’on trempe le Karpass[1] avant le repas ce qui n’est pas habituel.
A ces questions, le Magguid répond, conformément aux lois de Pessa’h on ne doit plus rien consommer à la suite de la consommation du sacrifice Pascal, c’est-à-dire qu’on n’a plus le droit de manger après la consommation du sacrifice Pascal et comment pourrait-on commencer par celui-ci [le sacrifice Pascal] ? (même de nos jours où nous n’avons pas le sacrifice Pascal, et où nous consommons un Kazaïth [30 grammes] de Matsa en souvenir du sacrifice Pascal, nous ne consommons pas, après le dernier Kazaïth de Matsa, des « friandises » ou des aliments trempés ; voir à ce propos le Talmoud (Pessa’him 112b).
אֵין מַפְטִירִין ce mot (מַפְטִירִין) signifie « démission » « débarrasser » « fin » et a la même racine que le mot Haftara (qui vient conclure la lecture de la Torah le Shabbat ou les jours de fête à la synagogue) ; c’est-à-dire qu’on ne termine pas le repas en le concluant avec de l’Afikomen [avec des aliments digestifs].
אֲפִיקוֹמָן ce mot se décompose en אפיקו מיני מתיקה, [littéralement, faites sortir les aliments doux (digestifs) ], c’est-à-dire qu’on ne finit pas le repas en apportant des aliments digestifs, on ne demande pas d’apporter des aliments doux pour digérer à l’issue du repas Pascal [après la consommation de l’agneau Pascal à l’époque du temple, ou bien après la consommation du dernier Kazaïth (30 grammes) de Matsa à la fin du repas, de nos jours].
2) Haggada Hazon Ôvadia, de Maran Harav Ôvadia Yossef, page 24
Le sage que dit-il ? l’impie que dit il ? c’est-à-dire que le sage parle selon ce qu’il est [ce qu’il est intérieurement se retrouve dans la manière de parler, de poser des questions]. De la même manière, l’impie parle selon ce qu’il est intérieurement. Comme le dit le verset (Proverbes Ch. 27, v21)
מַצְרֵף לַכֶּסֶף, וְכוּר לַזָּהָב; וְאִישׁ, לְפִי מַהֲלָלו
La fournaise, pour l’argent, le creuset pour l’or, et l’homme est prisé d’après sa réputation.
Car un homme qui glorifie les Tsadiqim (les justes) et les personnes allant dans le droit chemin, de ses propos on déduit que c’est un homme droit. Par contre, s’il glorifie les pervers et les renégats, il est certain qu’il est déjà happé dans les voies de la calomnie et (proverbes Ch. 18 v. 7) « La bouche du sot cause sa ruine » car sa bouche est le reflet de ce qui se trame dans son cœur.
3) Haggada Hazon Ôvadia, de Maran Harav Ôvadia Yossef, page 24
Que sont ces témoignages, ces décrets et ces lois que l’Eternel notre D.ieu vous a ordonnés ? La question des commentateurs est connue: quelle différence y-a-t-il entre le sage et l’impie ? de la même manière que l’impie dit Que signifie pour vous ce service ? et ne dit pas « pour nous », le sage dit « vous a ordonnés » et pas « nous a ordonnés ». Les commentateurs répondent que puisque le sage mentionne l’Eternel notre D.ieu dans sa question et s’est inclus avec eux, il est clair que lorsqu’il dit « nous a ordonnés » son intention n’est pas de s’exclure de la communauté mais, comme on ne fait pas de sacrifice Pascal pour un enfant mineur (voir Talmoud Pessa’him 91a), c’est pour cela qu’il indique « vous a ordonnés » [au nom du Shiboulé Haléquet lui-même au nom de R. Tsidqiyahou bar Binyamin – Sim’hat Hareguel au nom de R. Ishaêiah Harishon]
Par cela on peut comprendre le verset de l’Ecclésiaste (Ch. 2 v. 13)
וְרָאִיתִי אָנִי, שֶׁיּשֵׁ יִתְרוֹן לַחָכְמָה מִן-הַסִּכְלוּת כִּיתְרוֹן הָאוֹר, מִן-הַחֹשֶׁךְ
Je m’aperçus que la sagesse est supérieure à la folie autant que la lumière est supérieure aux ténèbres
Car lors de la création de la lumière et de l’obscurité il est écrit (Genèse Ch. 1 v. 5)
וַיִּקְרָא אֱלֹקִים לָאוֹר יוֹם, וְלַחֹשֶׁךְ קָרָא לָיְלָה
D.ieu appela la lumière jour, et les ténèbres, Il les appela Nuit.
Le midrash fait remarquer que le nom de D.ieu n’est pas associé à la création de l’obscurité; cela est dû au fait que l’Eternel n’associe pas Son nom au mal mais seulement au bien.
On ramène une parabole : un roi avait construit un beau palais et y avait fait placer un portrait de lui devant chaque pièce à l’exception des toilettes qui sont un endroit malpropre.
Et c’est ce que nous avons ici, Je m’aperçus que la sagesse est supérieure[2] à la folie, c’est-à-dire que le sage rajoute « notre D.ieu » lorsqu’il pose sa question, tandis que l’impie s’en abstient ; de la même manière qu’il y a une supériorité dans la lumière, lors de sa création le nom de D.ieu y est mentionné, par rapport à l’obscurité pour laquelle le nom de D.ieu n’est pas mentionné.
4) Haggada דן אנכי « Dajn Anokhi » du Rav Nissim Dayan pages 99-100 – Le sage que dit-il ?
Que sont ces témoignages, ces décrets et ces lois que l’Eternel notre D.ieu vous a ordonnés ? Pour expliquer ce passage, j’ai vu dans le livre כתב סופר et dans le livre כח לחי une explication de valeur et je rajouterai à ces explications. Donnons la différence entre ces trois notions הָעֵדוֹת וְהַחֻקִּים וְהַמִּשְׁפָּטִים, ces témoignages, ces décrets et ces lois :
- הַמִּשְׁפָּטִים, les témoignages : il s’agit de lois « intellectuelles », disons « naturelles », comme le fait de ne pas causer de tort à un journalier, le vol ou le meurtre qui, même si la Torah ne nous les avaient pas ordonnées, sont des lois que l’intellect admet facilement ;
- הַחֻקִּים, les décrets: ce sont des décrets du Roi que Son nom soit béni, l’esprit renonce à les comprendre. Le Roi Salomon a déjà dit dans sa grande sagesse (Ecclésiaste Ch. 7, v23) :
כָּל-זֹה, נִסִּיתִי בַחָכְמָה; אָמַרְתִּי אֶחְכָּמָה, וְהִיא רְחוֹקָה מִמֶּנִּי
Tout cela, je l’ai expérimenté avec sagacité; je disais : « Je voudrais me rendre maître de la sagesse! » Mais elle s’est tenue loin de moi.
- הָעֵדוֹת, les lois: ce sont des sujets qui après approfondissement sont acceptables par notre esprit qui y trouve de bonnes raisons.
Le כתב סופר explique qu’à ces trois types de lois correspondent trois Mitsvoth (le soir de Pessa’h) qui sont :
- la consommation de l’agneau Pascal, il s’agit de viande rôtie, qui a bon goût et bonne odeur, dont le corps profite bien et qui correspond aux מִּשְׁפָּטִים « témoignages » qui « rassasient » l’esprit, qui sont parfaitement comprises et acceptées par l’esprit humain ;
- la consommation du Maror, herbes amères, qui correspond aux חֻקִּים « décrets » qui sont « amers », difficiles, pour notre compréhension, et que notre esprit n’admet pas ;
- la consommation de la Matsa, celle-ci n’a ni odeur ni saveur, mais un pauvre peut en consommer (usuellement), elle a un peu de goût pour pouvoir en manger si besoin. Cela correspond aux עֵדוֹת « lois » qui, après approfondissement ont un peu de goût et sont acceptées par l’intellect.
Le livre כח לחי explique les versets (Exode Ch. 20 v. 2 et v. 3) :
אָנֹכִי ה׳ אֱלֹקֶיךָ, אֲשֶׁר הוֹצֵאתִיךָ מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם מִבֵּית עֲבָדִים: לֹא-יִהְיֶה לְךָ אֱלֹהִים אֲחֵרִים, עַל-פָּנָי.
Je suis l’Éternel, ton D.ieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, d’une maison d’esclavage.
Et le verset qui donne la réponse au fils ‘Hakham (Deutéronome Ch. 6 v. 21) :
וְאָמַרְתָּ לְבִנְךָ, עֲבָדִים הָיִינוּ לְפַרְעֹה בְּמִצְרָיִם; וַיֹּצִיאֵנוּ ה׳ מִמִּצְרַיִם, בְּיָד חֲזָקָה.
Tu répondras à ton fils: « Nous étions asservis à Pharaon, en Egypte, et l’Éternel nous en fit sortir d’une main puissante.
C’est-à-dire que l’Eternel nous dit que puisqu’Il nous a fait sortir d’Egypte, nous lui appartenons et sommes obligés d’accomplir Ses lois, Ses Mitsvoth/Commandements, sans aucune réticence y compris les Mitsvoth qui ne sont pas claires pour notre esprit ; car y compris à la période de la sortie d’Egypte, la perspective de sortir n’était pas acceptée par de nombreux enfants d’Israël, et ceux-ci sont décédés pendant la plaie de l’obscurité. Même par la suite, ils se sont constamment plaints d’être sortis d’Egypte. Malgré tout, Hachem les a fait sortir d’une main puissante. L’allusion ici est que puisqu’Il les a fait sortir et que ce sont Ses serviteurs, ils sont tenus de respecter Ses commandements y compris les חֻקִּים, les décrets, même s’ils ne sont pas compréhensibles [pour nous], et l’accomplissement de toutes ces Mitsvoth est le fondement de la foi en l’Eternel notre D.ieu qui nous a fait sortir d’Egypte, et cela est suffisant pour comprendre la raison de toutes les Mitsvoth qui sont évidemment pour notre bien à jamais, car, bien entendu, nos Mitsvoth n’apportent rien de plus à l’Eternel, comme le dit d’ailleurs le verset dans la fin de la réponse au fils ‘Hakham (Deutéronome Ch. 6 v. 24)
וַיְצַוֵּנוּ ה׳, לַעֲשׂוֹת אֶת-כָּל-הַחֻקִּים הָאֵלֶּה, לְיִרְאָה, אֶת-ה׳ אֱלֹקֵינוּ –לְטוֹב לָנוּ כָּל-הַיָּמִים, לְחַיֹּתֵנוּ כְּהַיּוֹם הַזֶּה.
et il nous prescrivit d’exécuter toutes ces lois, de révérer l’Éternel, notre D.ieu, pour que nous fussions heureux à jamais, pour qu’il conservât nos jours comme il l’a fait jusqu’ici.
C’est-à-dire que même si nous n’en comprenons pas la raison, de la même manière que nous ne comprenons pas la raison de la sortie d’Egypte, puisqu’il était suffisant de nous sauver des mains des Egyptiens et de rester sur place sans y être asservi avec de dures besognes. C’est pour cela que la sortie d’Egypte est rappelée pour « toutes » les Mitsvoth, pour nous signifier qu’il ne faut pas chercher uniquement des raisons qui conviennent à notre esprit, mais de toujours accomplir toutes les Mitsvoth car nous sommes Ses serviteurs qu’Il a fait sortir d’Egypte et cela est un fondement de la foi. Et le croyant sait que tout est pour son bien même si pour l’instant il ne comprend pas les ‘Houqim, « les décrets », certaines Mitsvoth. C’est la réponse du Magguid Toi aussi tu lui répondras, en lui expliquant les lois de Pessa’h c’est-à-dire que tous ces témoignages, ces décrets et ces lois de la Torah sont basés sur Pessa’h et on ne consomme pas d’Afiqomen (après la consommation du sacrifice Pascal), qui est en fait des aliments doux qui permettent de digérer. C’est-à-dire qu’il ne faut pas rechercher uniquement des raisons qui nous sont agréables mais, même si une Mitsva nous semble vide de sens, c’est uniquement pour nous qu’elle est vide !
A partir de cette explication du כתב סופר, on peut compléter et expliquer : Toi aussi tu lui répondras, en lui expliquant les lois de Pessa’h c’est-à-dire que lorsqu’on consomme la viande de l’agneau Pascal, la Mitsva est d’en consommer avec des Matsoth et du Maror. Il est possible que cela vienne donner une allusion sur le fait que la viande, qui est grillée, donne du goût au Maror qui est consommé en même temps, et inversement le Maror vient un peu rendre amère la viande. Ceci vient nous signifier que l’homme ne doit pas accomplir les Mitsvoth parce que son intellect les comprend ; en fait un serviteur de l’Eternel efface son intellect devant l’Eternel. C’est-à-dire qu’il n’accomplit pas les Mitsvoth parce que son esprit y adhère.
Cependant, toute l’énergie consacrée à comprendre un tant soi peu les raisons des Mitsvoth a pour but de savoir que lorsque notre esprit ne trouve pas de réelle raison à une Mitsva, on doit faire dépendre cette absence de compréhension à la limitation de nos capacités intellectuelles, puisqu’après avoir étudié le sujet en profondeur on a compris un peu des raisons sous-jacentes aux Mitsvoth.
Le principe que doit retenir un individu est de « mélanger » le tout dans l’accomplissement les Mitsvoth, c’est-à-dire que pour les décrets qui sont « amers », il doit les accomplir avec une grande foi car il est certain qu’il y a une raison cachée à notre compréhension et dans les Mitsvoth « rationnelles » on doit annuler notre esprit et faire comme s’il s’agissait de décrets (selon l’aspect « amer ») et considérer que nous n’avons pas la capacité de compréhension suffisante pour distinguer ce qui est « doux » (compréhensible) et ce qui est « amer » (un décret qui nous est incompréhensible). L’individu doit simplement s’annuler et accomplir la volonté de l’Eternel.
C’est ce que vient nous apprendre la consommation du sacrifice Pascal mélangé avec de la Matsa et des herbes amères. De plus on ne doit pas consommer à la suite de la consommation du sacrifice Pascal d’Afikomen (d’aliments doux digestifs) c’est-à-dire que l’homme doit veiller à garder en bouche le goût du sacrifice Pascal mélangé avec de la Matsa et des herbes amères, afin de connaître le grand principe qu’il ne faut pas faire dépendre l’accomplissement des Mitsvoth uniquement à des raisons acceptées par notre intellect. En réalité, les « témoignages » qui sont des lois « naturelles », il pourrait nous sembler superflu qu’ils aient été ordonnés, à D.ieu ne plaise. Quant aux « décrets » nous ne savons pas pour quelle raison nous y sommes astreints. En fait, l’essentiel dans le service Divin est de considérer que bien que notre esprit agrée les Commandements « naturels », nous accomplissons ces commandements « naturels » parce que nous y sommes astreints par l’Eternel et nous annulons de notre esprit les raisons que nous y percevons. En ce qui concerne les décrets nous les considérons avec beaucoup de foi et considérons de ce fait qu’ils possèdent un sens profond, caché, par l’Eternel.
L’agneau pascal doit être consommé jusqu’à en être rassasié pour nous dire, en allusion, que par cette manière de voir les choses, l’âme de l’individu est rassasiée réellement et jouit de [la relation avec] l’Eternel. Comme l’ont proclamé les enfants d’Israël (dans le désert) נַעֲשֶׂה וְנִשְׁמָע (Exode Ch. 24 v7) « nous ferons et nous comprendrons » ce qui signifie que d’abord nous prenons l’engagement d’accomplir les Mitsvoth, et l’âme se purifie par la proximité avec l’Eternel, et seulement à la suite de cet accomplissement, l’intellect a le mérite de comprendre par un « flux d’en haut », d’approfondir et de comprendre dans des « compréhensions de nature spirituelles » [par l’impulsion d’en Haut].
A propos de celui qui prend ce chemin, il est écrit (prière du Shabbat matin) יִשְׂבְּעוּ וְיִתְעַנְּגוּ מִטּוּבֶֽךָ « qu’ils soient rassasiés et se délectent de Ton bien ». Or nous savons qu’il n’y a nul bien hormis la Torah, car « la Torah et l’Eternel ne sont qu’une et même chose ». L’âme de cette personne se purifie ainsi des douceurs futiles de ce monde qui sont promues par le corps qui tend vers un asservissement aux aspects matériels. Il n’y a dans cette satiété (matérielle) qu’une apparence et une illusion sans aucun fondement, car c’est seulement dans l’accomplissement des Mitsvoth que l’âme de l’homme se rassasie et non dans les douceurs de ce monde qui ne sont pas spirituelles.
Nos sages nous enseignent que celui qui est astreint à l’accomplissement d’une Mitsva et l’accomplit est plus grand que celui qui l’accomplit mais n’y est pas astreint. J’ai vu rapporté au nom du Rav Tsadka [Zatsal] que pour le commandement du respect des parents, la Torah fait précéder le père à la mère alors que pour la crainte des parents c’est l’inverse, la Torah fait précéder la mère au père. C’est-à-dire que là où la nature de l’homme le conduit à craindre son père et respecter sa mère, le Saint, béni soit-Il, nous ordonne l’inverse. C’est ce que nous enseigne la Torah (Lévitique Ch. 19 v. 1 et v. 2) :
דַּבֵּר אֶל-כָּל-עֲדַת בְּנֵי-יִשְׂרָאֵל, וְאָמַרְתָּ אֲלֵהֶם–קְדֹשִׁים תִּהְיוּ: כִּי קָדוֹשׁ, אֲנִי ה׳ אֱלקֵיכֶם. אִישׁ אִמּוֹ וְאָבִיו תִּירָאוּ, וְאֶת-שַׁבְּתֹתַי תִּשְׁמֹרוּ: אֲנִי, ה׳ אֱלקֵיכֶם.
Parle à toute la communauté des enfants d’Israël et dis-leur: Soyez saints! Car je suis saint, moi l’Éternel, votre D.ieu. Révérez [craignez], chacun, votre mère et votre père, et observez mes sabbats: je suis l’Éternel votre D.ieu.
C’est cela la sainteté indiquée par le verset, c’est de forcer notre nature et notre intellect à accomplir ce que l’eternel nous a ordonné.
[1] Céleri
[2] Possède quelque chose de plus »
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