Troisième passage – Nous fûmes esclaves
עֲבָדִים הָיִינוּ לְפַרְעֹה בְּמִצְרַיִם. וַיּוֹצִיאֵנוּ ה׳ אֱלֹקֵינוּ מִשָּׁם, בְּיָד חֲזָקָה וּבִזְרוֹעַ נְטוּיָה. וְאִלּוּ לֹא הוֹצִיא הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא אֶת אֲבוֹתֵינוּ מִמִּצְרַיִם, עֲדַיִן אֲנַחְנוּ וּבָנֵינוּ וּבְנֵי בָנֵינוּ, מְשֻׁעְבָּדִים הָיִינוּ לְפַרְעֹה בְּמִצְרַיִם. וַאֲפִלּוּ כֻּלָּנוּ חֲכָמִים, כֻּלָּנוּ נְבוֹנִים, כֻּלָּנוּ יוֹדְעִים אֶת הַתּוֹרָה, מִצְוָה עָלֵינוּ לְסַפֵּר בִּיצִיאַת מִצְרַיִם. וְכָל- הַמַּרְבֶּה לְסַפֵּר בִּיצִיאַת מִצְרַיִם, הֲרֵי זֶה מְשֻׁבָּח:
Nous fûmes esclaves de Pharaon en Egypte ; mais l’Eternel notre D.ieu nous en a fait sortir, d’une main puissante et d’un bras étendu. Si le Saint, Béni Soit-Il, n’avait pas fait sortir nos ancêtres d’Egypte, nous serions encore, nous, nos enfants et nos petits-enfants, asservis à Pharaon en Egypte. Même si nous étions tous des ‘Hakhamim (Sages ou intelligents), tous des personnes profondes,[1] tous fins connaisseurs de la Torah, nous avons le devoir de raconter la sortie d’Egypte. De plus, toute personne qui multiplie le récit de la sortie d’Egypte est digne de louanges.
1) Haggada כוס אליהו Kos Eliahou de R. Eliahou Ben Harosh (pages 46-47) ;
le Rav montre comment notre passage répond à chacune des questions de Ma Nishtana (voir son commentaire au passage 2-2).
Notre passage de la Haggada nous indique que nos ancêtres furent esclaves en Egypte, mais le verset qui est ramené ici à titre de preuve est tiré de la Parasha Vaet’hannan (Dévarim/Deutéronome Ch. 6 v. 21) :
וְאָמַרְתָּ לְבִנְךָ, עֲבָדִים הָיִינוּ לְפַרְעה בְּמִצְרָיִם; וַיצִיאֵנוּ ה׳ מִמִּצְרַיִם, בְּיָד חֲזָקָה
Tu répondras à ton fils: « Nous étions asservis à Pharaon, en Egypte, et l’Éternel nous en fit sortir d’une main puissante.
Cependant la fin du verset retenue par le Magguid dans la Haggada est un verset plus haut dans les 10 commandements (Deutéronome Ch. 5 v. 14 ), dans la même Parasha, où il est écrit :
וְזָכַרְתָּ, כִּי עֶבֶד הָיִיתָ בְּאֶרֶץ מִצְרַיִם, וַיצִאֲךָ ה׳ אֱלקֶיךָ מִשָּׁם, בְּיָד חֲזָקָה וּבִזְרעַ נְטוּיָה
Tu te souviendras que tu fus esclave au pays d’Egypte, et que l’Éternel, ton D.ieu, t’en a fait sortir d’une main puissante et d’un bras étendu.
Le Magguid commence par « nous étions esclaves », c’est-à-dire « la honte/le déshonneur »[2] et finit par « et nous a fait sortir » [ce qui est un compliment] et ceci afin de répondre à toutes ses questions; chaque couple de mots est une réponse à une des quatre questions de Ma Nishtana :
- A la première question, c’est-à-dire pourquoi trempe-t-on deux fois ? il répond ויוצאנו ה׳ « Hashem nous en a fait sortir », car il y a eu deux avantages [3] dans la sortie d’Egypte :
- La sortie elle-même, passage de l’esclavage à la liberté,
- Le fait que la sortie ait eu lieu par l’intermédiaire de l’Eternel Lui-même ce qui est incontestablement une élévation (« avantage ») extrêmement importante.
Ces deux avantages sont mentionnés par allusion « Hashem nous en a fait sortir » : c’est-à-dire que 1) la sortie elle-même et 2) par l’intermédiaire d’Hashem « en personne » sont rappelés. En conséquence, nous trempons deux fois pour montrer grandeur et « élévation », en correspondance avec ces deux avantages.
- A la seconde question, c’est-à-dire « pourquoi ne mange-t-on que de la Matsa ?», le Magguid répond אֱלקֶינו מִשָּׁם « notre D. de là bas». Pour comprendre, il faut se rappeler l’enseignement de nos maîtres: les Hébreux en Egypte étaient des idolâtres et il n’y avait pas de différence (de ce point de vue) entre Hébreux et Egyptiens ; mais au moment de la sortie d’Égypte les Hébreux firent Téshouva (repentance) comme nous l’enseignent nos maîtres (dans la Mékhiltah) sur le verset (Exode Ch. 12 v. 21) :
מִשְׁכוּ, וּקְחוּ לָכֶם צאן לְמִשְׁפְּחתֵיכֶם-וְשַׁחֲטוּ הַפָּסַח.
Choisissez et prenez chacun du menu bétail pour vos familles et égorgez la victime pascale.
- מִשְׁכוּsignifie: retirez vos mains de l’idolâtrie ;
- , וּקְחוּ לָכֶם צאן signifie : prenez pour vous du menu bétail pour la Mitsva.
Il est connu que le ‘Hamets représente le côté négatif (le mal, l’impureté – Sitra A’hra) dans sa composante idolâtrie et que la Matsa représente le coté de sainteté (le coté positif) et c’est ce que nous dit le Magguid Eloqénou misham (notre D.ieu de là-bas) : c’est-à-dire que depuis l’Egypte Il a été notre D.ieu (Eloqénou), c’est-à-dire le coté de sainteté, et le מִשָּׁם « de là-bas » fait allusion au ‘Hamets le côté négatif, l’impureté de l’idolâtrie dont il faut se retirer « de là-bas » (péjoratif) et n’en garder aucune trace.
- A la troisième question, c’est-à-dire « pourquoi mangeons-nous des herbes amères ? », le Magguid répond בְּיָד חֲזָקָה « avec une main puissante » il s’agit de la mort des premiers-nés comme l’explique le Sifri sur le verset (Deutéronome, Ch. 34 v. 12)
וּלְכל הַיָּד הַחֲזָקָה,
ainsi qu’à cette main puissante
Il s’agit, dit le Sifri, de la mort des premiers nés, car c’est la plaie la plus terrible (la plus puissante), celle qui a fait que les Egyptiens ont chassé nos ancêtres. La Torah nous raconte à propos de la mort des premiers nés [Exode Ch. 12 v30] qu’il n’y avait pas une seule maison qui n’avait pas été atteinte par cette plaie. Il s’avère donc que tous les Egyptiens se lamentaient sur la mort d’un proche. En souvenir de l’amertume ressentie par les Egyptiens de « notre fait », on mange du Maror, des herbes amères.
Dans la partie sur le Maror (Maror Zé – Passage 45) le Magguid donne une autre interprétation en nous indiquant qu’on mange le Maror en souvenir de la vie amère subie par nos pères en Egypte, mais en fait, les deux explications sont valables (conjonction et non exclusion). Il est possible de donner une allusion à chacune de ces deux explications par le mot utilisé par le Magguid : משם qui forme les premières lettres de :
- מחיים של מרור : d’une vie d’amertume (l’amertume des Egyptiens endeuillés) ;
- של מצרים משעבוד : de l’esclavage d’Egypte (la vie amère due à l’esclavage).
- A la quatrième question demandant « pourquoi sommes-nous tous accoudés », le Magguid répond וּבִזְרוֹעַ נְטוּיָה « par le bras étendu », car comme la sortie d’Egypte a été faite « d’une main triomphante » visible par tous les Egyptiens sans aucune crainte comme si nos ancêtres n’avaient jamais été esclaves, en conséquence pour montrer cette « main triomphante » nous sommes tous accoudés cette soirée-là.
Le Magguid ressent une difficulté par les termes utilisés « nous fûmes esclaves et nous sortîmes ». Il aurait du dire « nos ancêtres furent esclaves et Hashem les en fit sortir» ; à cela il donne une réponse « si nous n’étions pas sortis, nous aurions été esclaves nous et nos enfants et les enfants de nos enfants ». Par cet enchaînement de générations (3 générations, ce qui en droit Talmudique s’appelle une ‘Hazakah, c’est-à-dire une présomption de rester éternellement) il veut nous signifier que cela aurait été définitif ; qu’au bout des 400 ans décrétés lors de « l’Alliance des morceaux »[4] nous aurions été absorbés dans les 50 portes d’impureté comme le disent nos sages. Dans Sa bonté Il a rapproché l’échéance et nous a fait sortir avant le moment prévu.
Donc, même nous, personnellement, aurions été dans cet esclavage, et n’aurions pas été susceptibles d’être affranchis si ce n’est grâce à l’intervention Divine.
C’est avec justesse que le Magguid dit « rendus esclaves » [= asservis] et non « esclaves » qui est le langage utilisé dans la Torah, car nous n’aurions pas été de simples serviteurs qui servent leur maître « volontairement » mais réduits à l’état d’esclave malgré nous, de force, subissant les atrocités de l’asservissement. En conséquence même si nous sommes des sages nous avons la Mitsva nous-mêmes, personnellement, de parler de la sortie d’Egypte.
2) כֻּלָּנוּ חֲכָמִים, כֻּלָּנוּ נְבוֹנִים Tous des sages, tous des personnes profondes (כוס אליהו page 47)
Il ne s’agit pas de la sagesse en Torah[5], car nous voyons bien l’inverse, mais il s’agit des « sciences» comme l’atteste la Torah (Deutéronome Ch. 4 v. 6)
רַק עַם-חָכָם וְנָבוֹן, הַגּוֹי הַגָּדוֹל הַזֶּה
Elle ne peut être que sage et intelligente, cette grande nation! (que les sages, dans le Talmoud traité Shabbath page 75a, attribuent aux capacités en astronomie).
Car c’est la nature d’une personne intelligente et profonde de rechercher et d’approfondir les évènements (l’ordre de marche des choses) et de rechercher la vérité (la « théorie » sous-jacente). Et même les simples d’esprit du peuple d’Israël connaissent la Torah écrite, et l’histoire de la sortie d’Egypte y est contée explicitement. C’est pourquoi le Magguid nous dit « même si vous étiez tous des sages, tous des personnes profondes et connaissant la Torah » et connaissions en conséquence l’histoire de la sortie d’Egypte ce qui aurait pu nous dispenser de sa narration, malgré cela, nous avons l’obligation de la Torah de raconter la sortie d’Egypte.
3) Le כוס אליהו poursuit toujours sur כֻּלָּנוּ חֲכָמִים:
On peut également expliquer : une personne ne doit pas imaginer que l’obligation de narrer la sortie d’Egypte ne s’adresse qu’aux jeunes enfants qui n’ont pas de connaissances, ou bien aux femmes, mais qu’une assemblée constituée de personnes toutes sages profondes, connaissant toute la Torah, sans femme et sans enfant, n’aurait pas besoin de se narrer l’un à l’autre la sortie d’Egypte, car l’un répondrait à l’autre « mais qui ne connaît ce que tu racontes ? ». Pour parer à cet argument, le Magguid répond d’avance « fussions nous tous des sages, des personnes profondes, des savants en Torah, malgré tout nous avons l’obligation de narrer la sortie d’Egypte », c’est-à-dire que même si toute l’assemblée est constituée de personnages grands et puissants en Torah, il y a une Mitsva à raconter la sortie d’Egypte.
Et si ces personnes savantes se disaient qu’elles connaissent déjà tout et que pour accomplir la Mitsva il leur suffirait de raconter très succinctement, le Magguid leur répond par avance que tout celui qui multiplie la narration même parmi les sages, celui-ci est digne de louanges. Pour prouver son propos, le Magguid rapporte le rassemblement des grands Sages, parlant toute la nuit de la sortie d’Egypte, qui est rapporté dans le passage suivant.
4) מעינה של ת ו ר ה (pages 27-28) au nom du Binah Laêtim – rapporté également dans la Haggada ‘Hazon Ôvadiah (pages 14-15)
הֲרֵי זֶה מְשֻׁבָּח : c’est un signe que déjà, initialement, il était digne de louanges ; c’est pour cela que le langage utilisé n’est pas au futur (sera digne de louanges). Rabbi Its’haq El’hanan, le Rav de Kovna, explique cela par une parabole :
Une fois, un bateau fut pris dans une vive tempête et fut en grand danger ; sur le pont il y avait toutes sortes de personnages, riches et pauvres. Soudain, Hashem envoya le salut et le bateau fut sauvé de tout danger. Chacun fit alors des louanges et des remerciements envers l’Eternel.
Il est clair, cependant, que les louanges d’un riche ne ressemblent pas à celles d’un pauvre. Les louanges des pauvres, dont la vie est pénible et emplie de souffrances ne pourront pas être aussi enflammées et profondes que les louanges des riches qui ont un bon sort et dont la vie est pleine de bonheur et de jouissances.
De même, en Egypte, la délivrance était de deux manières, une première, évidente, qui est que les Enfants d’Israël sont sortis de l’esclavage et des souffrances physiques, et une autre manière, spirituelle, qui est la sortie de l’impureté de l’Egypte, de l’asservissement spirituel et le mérite, qu’ils ont eu par la suite, de recevoir la Torah et d’être un peuple de prêtres et une nation sainte.
Une personne simple, dont toute la compréhension se limite simplement à remercier et à louer sur la liberté matérielle, n’a en conséquence pas de quoi allonger et multiplier le récit de la sortie d’Egypte ; celui qui multiplie ce récit démontre par cela qu’il est digne de louanges, qu’il est une personne plus « élevée », dotée d’une compréhension plus profonde dans la Torah et dans le judaïsme jusqu’à ce que sa compréhension l’amène à remercier et à louer en particulier sur la délivrance spirituelle qui eut lieu lors de la sortie d’Egypte.
Plus une personne a la qualité de comprendre la Torah, plus elle loue et remercie sur le miracle de la sortie d’Egypte ; et donc s’il en est ainsi, celui qui augmente le récit de la sortie d’Egypte témoigne sur lui-même qu’il est digne de louanges !
5) La Haggada כוס אליהו, Kos Eliahou, en page 146 ramène un enseignement du Shévouth Yéhouda de Ribbi Yéhouda Elbaz (De la ville de Sefrou)
Même si nous étions tous des ‘Hakhamim ….Il y a lieu de faire attention aux termes employés : puisqu’on nous enseigne que « c’est une Mitsva de raconter la sortie d’Egypte », cet enseignement devrait être suffisant. Pourquoi est-il nécessaire de rajouter « celui qui multiplie » ? De plus, notre passage se termine par « הֲרֵי זֶה מְשֻׁבָּח» « est digne de louanges », le mot «הֲרֵי » est de trop (littéralement notre fin de passage est à traduire par « voici celui-là est digne de louanges »).
Il me semble pouvoir dire que l’intention du Magguid en disant « c’est une Mitsva de raconter la sortie d’Egypte », est de nous amener à compter et évaluer la durée de la Galouth (de l’exil). Le décret divin était (Genèse Ch. 15, v. 13) :
D.ieu dit à Avram: « Sache-le bien, ta postérité séjournera sur une terre étrangère, où elle sera asservie et opprimée, durant quatre cents ans ».
Or, ce décret n’a pas été accompli puisque les Hébreux n’ont servi « que » pendant 210 ans. Nous sommes donc contraints de répondre, comme nous l’enseignent nos sages, que le décompte des années d’exil démarra à la naissance d’Isaac comme le dit notre verset ci-dessus « ta postérité séjournera sur une terre étrangère», dès que tu auras une postérité, ce sera considéré comme un exil. De la naissance d’Its’haq Avinou (Isaac) à la sortie d’Egypte on décompte 400 ans et dans ces conditions, le compte est bon et le décret du verset est bien accompli.
Cependant, nous avons deux versets (le précédent) « où elle sera asservie et opprimée, durant quatre cents ans », et un autre verset qui dit (Exode Ch. 12, v. 40)
וּמוֹשַׁב בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, אֲשֶׁר יָשְׁבוּ בְּמִצְרָיִם–שְׁלֹשִׁים שָׁנָה, וְאַרְבַּע מֵאוֹת שָׁנָה.
Or, le séjour des Israélites, depuis qu’ils s’établirent dans l’Égypte, avait été de quatre cent trente ans
En réalité, ils ne sont restés que 210 ans et donc comment nos versets sont ils réalisés ?
Nous avons un enseignement qui indique que depuis le décret d’exil (Guézérat ben habbétarim, Alliance entre les morceaux) jusqu’à la naissance d’Isaac, 30 ans se sont écoulés (ce qui en tout fait 430 ans), malgré tout la résidence en Egypte de 430 ans donnée par le dernier verset n’est pas réalisée.
Il est vrai que dans le Yalqout, Parashath Bo, nous trouvons l’enseignement suivant qui relève la même difficulté, Ribbi Elâzar Ben Âzaria enseigne : « et donc ils ne sont restés en Egypte que 210 ans or il est écrit (dans notre dernier verset) Or, le séjour des Israélites, depuis qu’ils s’établirent dans l’Égypte, avait été de quatre cent trente ans ».
Ribbi Elâzar Ben Âzaria résout de la manière suivante : ils sont restés en Egypte 210 ans, de plus, il s’est passé 5 ans entre le moment où Yossef a eu deux enfants Ménaché et Efraym (des jumeaux) qui sont à l’origine de deux tribus et celui où Yaakov Avinou est descendu en Egypte, ce qui fait en tout 215 ans[6]. Comme ils ont travaillé jour et nuit, cela nous fait 430 ans (le double de 215).
D’après cet avis, les versets collent bien entre eux, le séjour en Egypte est tel qu’il est énoncé (430 ans), et c’est pour cela que le Magguid double son langage et rajoute «de plus, toute personne qui multiplie ». Par notre première réponse, c’est-à-dire que l’exil a commencé à la naissance d’Isaac, le premier verset correspond bien (400 ans et des souffrances) ; cependant le second verset qui indique une résidence de 430 ans ne correspond pas bien. Mais celui qui multiplie le compte de la sortie d’Egypte הֲרֵי, c’est-à-dire 215 (הֲרֵי a pour valeur numérique 215) et compte nuit et jour, comme l’enseigne Ribbi Elâzar Ben Âzaria, זֶה מְשֻׁבָּח est digne de louanges, car il explique les versets comme leur sens premier sans difficulté.
[1] Le terme נבון utilisé ici désigne une personne intelligente mais qui est capable de faire des déductions par elle-même et de comprendre ainsi en profondeur
[2] Le Talmoud (Pessa’him 116a) nous enseigne que nous devons débuter le récit de la sortie d’Egypte par « la honte/le déshonneur » et terminer par le « compliment ». C’est quoi le déshonneur ? Rav répond : « A l’origine nos ancêtres étaient des idolâtres » et Shémouel répond « Nous fûmes esclaves de Pharaon en Egypte » ; nous faisons comme les deux avis (Passage 3 et Passage 11).
[3] Deux passages à un état supérieur
[4] Il s’agit de l’alliance faite sur trois génisses, trois chèvres, trois béliers, une tourterelle et un oisillon coupés et D. ieu annonce à Avram : « Sache-le bien, ta postérité séjournera sur une terre étrangère, où elle sera asservie et opprimée, durant quatre cents ans ».
[5] Puisque notre passage dit par la suite « tous connaissant la Torah »
[6] Les enfants d’Israël du verset désigne alors Yossef et ses deux fils ce qui est bien un pluriel et bien les descendants de Yaâkov (dont l’autre nom est Israël).