Grâce à l’appréciation, la mitsva est réalisée dans la perfection – Rav Yoshiahou Yossef Pinto
Mitsva réalisée dans la perfection
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Ce chapitre est dédié à Hakadoch Barouh Hou
Pour remercier de tous les bienfaits dont Tu nous prodigues chaque jour, protèges le peuple d’Israël et tous nos hayalims et que chaque juif de par le monde fasse une téchouva sincère afin que la guéoula se manifeste
Jean Marc Khamous Uzan
Amen.
Extrait du livre Hazon Yoshiahou – Le code de la vie 2 de Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shlita
Pour la Réfoua Chéléma du Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shlita ben Zahrie
Nous vous suggérons d’étudier d’autres articles issus du livre sus-mentionné :
- Chapitre I : Chacun est dans l’obligation d’influencer et de rapprocher les cœurs
- Chapitre II : Efforcez-vous de tous vos moyens, de sorte que Hachem vous soutienne
- Chapitre III : Appréciation – où allez vous ?
- Chapitre IV : Appréciation – une pensée juste avant le passage à l’acte
Chapitre 5 du livre Hazon Yoshiahou – Le code de la vie 2
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Appréciation / grâce à l’appréciation, la mitsva est réalisée dans la perfection
התבוננות \ בהתבוננות, המצווה נעשית בשלמות
Hakadoch Baroukh Hou recherche différentes formes d’attachement de la part de l’homme et, lorsque nous y réfléchissons, nous constatons comment, pour chacune des périodes de sa vie, l’homme voue à son Créateur un honneur particulier.
Lorsqu’il est riche, il multiplie les actes de bienfaisance ; lorsque sa force s’amoindrit, il s’attache beaucoup à la réflexion et à l’approfondissement ; s’il s’appauvrit, il aide son prochain de sa personne.
A chaque âge, chaque instant et chaque situation, le culte s’exprime d’une façon différente.
Il en est de même selon les périodes de l’année. A Rosh Hashana, le culte consiste à faire régner Hakadoch Baroukh Hou sur nous ; à Kippour, à obtenir le pardon ; à Hanoukka, c’est encore un culte différent, ainsi qu’à Tou Bichvat, où l’on rend grâce à Hachem pour les miracles révélés, qu’il a réalisés pour nous ; à Pourim, on remercie Hachem pour les miracles cachés dans la nature.
Le mois de Nissan lui aussi présente une force particulière. C’est la force de la joie, la foi, la précision dans l’accomplissement des commandements sous l’effet de la joie, la rigueur pour la précision dans l’observation des commandements légers comme des commandements forts.
L’aide à son prochain provient des fondements de ce saint mois de l’année.
Mitsva réalisée dans la perfection
L’homme doit retenir un fondement essentiel qu’il doit toujours placer devant ses yeux : tout ce qu’il accomplira, il le fera dans une grande perfection et dans la pureté du cœur. Celui qui fait les choses sans les parfaire, a certes réalisé la mitsva, mais il manque à celle-ci la vitalité.
Grâce à Hachem, nous avons pu parvenir à ces moments et ces fêtes saintes, et sachons comment les réaliser dans la perfection depuis leur fondement.
Comme nous l’avons vu pour le Sage de la Michna Rabbi Hiya, qui voulait enseigner la Torah aux enfants, mais qui voulait qu’elle soit gravée dans leur cœur et leur âme. A cet effet, il alla planter du lin, pria Hachem pour que tombe la pluie, puis, lorsque le lin eut poussé, il prépara des filets pour la chasse. Il se mit à chasser et pria Hachem pour que du gibier tombe dans ses filets. Puis il abattit les bêtes et en distribua la viande aux nécessiteux, et il se servit des peaux pour écrire des rouleaux de la Torah dont il se servit pour enseigner aux enfants.
C’est ainsi que nous devons nous comporter. Tout doit se faire dans la pureté, la droiture, la loyauté, à la base de toute chose. Une affaire dont le commencement n’est pas pur ne présage rien de bon pour son aboutissement.
Voici l’histoire d’un menuisier, qui vivait il y a de nombreuses années à Jérusalem, et dont chaque chaise, chaque table ou meuble qu’il fabriquait était très particulier et étonnamment confortable. Tous les menuisiers s’en étonnaient fort. Beaucoup travaillaient mieux que lui. Alors pourquoi son œuvre était-elle plus confortable et bien plus recherchée que la leur ?
Un jour, ils allèrent le lui demander, afin de savoir pourquoi ses meubles étaient meilleurs que ce qu’ils faisaient. Il leur répondit : « Je ne fais pas le même travail que les autres menuisiers. Quand une personne vient me demander de lui fabriquer une chaise, je vais à la forêt ou quelque part où l’on vend du bois, et je passe d’un arbre à l’autre. Je leur demande : « Qui accepte de devenir une chaise ? Qui accepte de devenir une table ? » et ainsi de suite. Et c’est seulement quand je sens et quand je suis sûr qu’il y a un arbre qui cherche à se changer en ce que je cherche, que je le prends et le transforme en chaise ou en table. C’est selon la volonté du bois et jamais sans son autorisation ou de force. »
On raconte que le pacha de Jérusalem voulut qu’il lui fabriquât une table, et notre menuisier refusa pendant de longs mois. Lorsque le pacha lui en demanda la raison, il lui répondit : « Aucun arbre n’est d’accord » ; jusqu’au jour où il lui annonça qu’il en avait trouvé un.
C’est ainsi qu’agissaient les personnes qui avaient en eux la pureté de cœur, c’est pourquoi tout ce qu’ils faisaient était plus durable, et était fait avec une vision différente de la nôtre aujourd’hui, en ces jours de superficialité, de manque d’approfondissement envers les choses, ce qui fait partie des problèmes les plus préoccupants. Les opinions ne sont pas fondées, les pensées se bousculent et se remplacent sans arrêt, on veut tout avec facilité.
Avant que le chemin du Ba’al Chem Tov ne s’éclaire, il a pendant des années réfléchi, apprécié, souffert, jusqu’à ce que se lève un nouveau chemin, le chemin de la ‘Hassidout.
Pareillement, tout ce qui est durable a d’abord été précédé par une recherche profonde, des racines puissantes et profondes, comme il est dit (Yalkout Chimoni Kohélet 2, 968): «La Torah que j’ai apprise dans la difficulté, c’est la Torah qui m’est restée»
Un apprentissage qui se fait dans la douleur et l’abnégation, c’est ce qui restera chez l’homme.
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