Les frais de préparation de Chabbat.
Halakha Yomit – Rav Freddy Elbaze
Frais de préparation de Chabbat. Traduction et adaptation par Rav F. Elbaze
Les articles de « Halakha Yomit » sont traduits et adaptés par le Rav Freddy Elbaze. Les articles originaux sont issus du site Halacha Yomit
Cette publication est dédicacée au Zivoug Yaffé de Léa Bat Dina Routh et de tous les célibataires.
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Dans le Traité de Talmoud Betsa, il est enseigné (15) : Hachem a dit à Israël :
- « Mes enfants, empruntez de l’argent pour Moi, pour sanctifier le Chabbat (les frais de préparation de Chabbat), et Moi, croyez fort, que Je vous rembourserai« .
Il semble d’après ce texte que Hachem invite tout juif en difficulté à emprunter pour les besoins du Chabbat, et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter car Il remboursera la dette.
Mais chacun comprend aisément qu’il est impossible d’imaginer qu’Hachem demande à un juif de s’endetter afin de dresser une table de Chabbat comme à l’époque du roi Salomon, avec des dizaines douceurs et délices, sans considérer sa situation économique, en comptant sur le fait qu’Hachem lui remboursera toutes ces dépenses. Jamais, il n’a été entendu qu’un Gadol en Israël, ait un jour agit ainsi.
Il nous faut donc comprendre l’enseignement de nos sages.
Dans le Traité Chabbat 118, il est dit : « Même, une petite chose en l’honneur du Chabbat, est considéré comme Oneg Chabbat ». La Guémara a expliqué que par « petite chose« , il faut comprendre même des petits poissons frits (ce qui n’est pas onéreux). Il est dit également dans Pessahim 112 : « Mange le chabbat comme un jour de semaine, mais de dépend de personne« .
Même pour la Mitzva de Oneg Chabbat, qui pour certains est de la Torah, nos sages n’ont pas exigé d’emprunter afin de la réaliser. Donc quand Hachem demande d’emprunter, il s’agit d’une personne qui pour le moment n’a pas d’argent disponible, mais qui n’est pas dans le besoin, il sait que de l’argent doit lui parvenir incessamment. C’est dans ce cas, qu’Hachem demande d’empruntez avec l’assurance d’un remboursement immédiat; tandis qu’une personne qui est réellement dans le besoin, n’a pas à emprunter, ni à s’endetter, pour le Oneg Chabbat.
Dans les Hagaot Acheri, il a été également précisé que « Fais de ton chabbat un jour de H’ol mais ne demande rien à quiconque » ne s’adresse qu’à une personne réellement nécessiteuse et que « empruntez pour Moi » s’adresse à quelqu’un qui pourra facilement rembourser sa dette. Ainsi est-il écrit dans le livre « Chénot Haim » que si l’on n’a pas les moyens de rembourser, il est interdit de compter sur un miracle, pour pouvoir emprunter.
Il est dit également dans le livre « Seder Hayom », que n’est concerné par la Mitzva de Kavod et Oneg chabbat, qu’une personne ayant les moyens; tandis que celui qui est démuni de tout, ne transgresse rien, il n’est responsable en rien, s’il ne peut réaliser la Mitzva de Oneg Chabbat. A plus forte raison, celui qui peut accueillir honorablement le chabbat, par des mets convenables mais qui désire en plus, acquérir des aliments supplémentaires onéreux, n’a pas à s’endetter pour cela.
De là, un enseignement est surtout une leçon pour ceux qui vivent au dessus de leur moyen, au quotidien, et qui en viennent à des règles étranglantes : ce comportement n’est pas celui voulu par la Torah, car celle-ci dispense même pour une Mitsva aussi importante que le Chabbat (les frais de Chabbat pour honorer Chabbat). Celui qui est en difficulté financière; l’essentiel est de ne pas s’endetter.
KOL TOUV