Explications sur Had Gadiya – Michel Barouch
Had Gadiya
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בינו עמי עשו
HAD– GADIYA.
י »ר שד »ת ילא-ל ש »מ כר »נ
כמי צאיתנו מא »מ ג »ג עולם
דברי תורה לע »נ אמי מורתי הכ »מ רוחמה דזי קולט בת נינט ע »ה
Cette étude est dédiée à l’élévation de l’âme de.
Binyamin Yaakov ben Zoharit Routh Zl.
Michel Baruch.
HAD– GADIYA.
Ce chant est d’origine Ashkénaze, il était chanté à la fin du Séder en France et en Allemagne au moyen âge. Comme tous les Piyoutim d’origine Ashkénaze, il est basé sur les principes de la Kabala comme le dévoile le Rav Ha Ari zl.
Il renferme de nombreux enseignements de vie, le Moussar, il était chanté surtout pour les enfants afin de les éduquer dans les voies du vrai service divin. De nombreux commentaires ont été composés sur ce poème, la destinée de chaque individu comme celle du peuple d’Israël ne dépend que des choix que font les hommes. Nous sommes responsables des événements qui nous arrivent.
Je propose ici une lecture originale, celle de la réparation des Midoths.
Bonne lecture et une grande réussite pour le travail à accomplir.
חַד גַּדְיָא, חַד גַּדְיָא:
דְּזַבִּין אַבָּא בִּתְרֵי זוּזֵי.
חַד גַּדְיָא, חַד גַּדְיָא:
Un agneau ! Un agneau ! Que mon père a vendu pour deux sous.
Qui est cet agneau ? A qui fait-il allusion ? Qui est ce père qui le vend ? Les deux sous font référence à quoi ? Y a-t-il juste un agneau ou y en a-t-il deux ?
Mon Père, Est le Saint béni Soit Il qui cède Son monde à l’homme pour deux sous. Le Yétser Ha Tov et le Yétser Ha-Ra, ce sont eux qui le font agir, le mot « Zouz » a le sens de bouger.
Cet homme se comporte souvent comme un agneau sans force, cela lui permet de se dégager de ses responsabilités. La faiblesse justifie tous les manquements dans le service divin.
וְאָתָא שׁוּנְרָא, וְאָכְלָה לְגַּדְיָא, דְּזַבִּין אַבָּא בִּתְרֵי זוּזֵי.
חַד גַּדְיָא, חַד גַּדְיָא:
Arrive le chat qui mange l’agneau que mon père a vendu pour deux sous.
Le chat attaque l’homme faible et le mange, si l’homme s’était considéré comme un lion jamais le chat n’aurait osé l’agresser. Comme disent nos maitres « soit fort comme le lion ».
Le chat fait allusion à la jalousie, cet homme se dit que ce n’est qu’un chat le danger n’est pas trop grand. Le Yétser Ha-Ra ne commence jamais par tenter l’homme à faire de grosses fautes. Il l’incite à se laisser aller à de tous petits écarts. Et ainsi le chat dévore l’agneau.
L’agneau et le chat peuvent – ils se réconcilier ? Parfois nous agissons comme l’agneau et d’autres fois comme le chat. Donc le chat qui est à priori le « méchant » de l’histoire attaque le faible pour le dévorer. Comment est-ce possible que le méchant puisse faire du mal au plus gentil, au petit agneau ? Où est donc la justice ? Comme nous l’avons dit l’agneau donne l’impression d’être le gentil, le faible, mais au fait l’est-il vraiment ?
וְאָתָא כַלְבָּא, וְנָשַׁךְ לְשׁוּנְרָא, דְּאָכְלָה לְגַּדְיָא, דְּזַבִּין אַבָּא בִּתְרֵי זוּזֵי.
חַד גַּדְיָא, חַד גַּדְיָא:
Arrive le chien, qui mord le chat etc. …
Le chien semble être le juste qui ne supporte pas l’injustice, il intervient alors pour corriger le méchant agresseur du faible agneau. Serait-ce la justice divine qui s’applique ?
Après l’intervention du chien il semble que le conflit entre le chat et sa proie arrive à un point de non-retour.
Le chien fait allusion à l’égoïsme, l’intérêt immédiat est de faire justice à l’agneau mais pas pour la justice. Sous l’apparence de la justice, le chien trouve ici l’opportunité de se faire une place. Il semble bien que son attitude est bien plus détestable que celle du chat. C’est alors que la Providence intervient.
וְאָתָא חוּטְרָא, וְהִכָּה לְכַלְבָּא, דְּנָשַׁךְ לְשׁוּנְרָא, דְּאָכְלָה לְגַּדְיָא, דְּזַבִּין אַבָּא בִּתְרֵי זוּזֵי.
חַד גַּדְיָא, חַד גַּדְיָא:
Arrive alors le bâton qui frappe le chien etc.
Le bâton est celui de la justice divine ? Est-il l’intervention de la Providence?
Ce bâton ressemble-t-il à celui de Moché ?
Le chien comprend il ce qui lui arrive ? Se remet-il en question ? La loi s’applique selon la volonté de D mais en sommes-nous conscients, l’acceptons nous telle qu’elle est ?
Si le chien a voulu corriger le méchant chat pourquoi le bâton se permet-il de le châtier ?
וְאָתָא נוּרָא, וְשָׂרַף לְחוּטְרָא, דְּהִכָּה לְכַלְבָּא, דְּנָשַׁךְ לְשׁוּנְרָא, דְּאָכְלָה לְגַּדְיָא, דְּזַבִּין אַבָּא בִּתְרֵי זוּזֵי.
חַד גַּדְיָא, חַד גַּדְיָא:
Arrive le feu, qui brule le bâton etc.
La colère, le courroux devant l’injustice, la rigueur des hommes est terrible, le jugement est inflexible, le regard que nous portons sur les actes des autres est d’une rigueur telle qu’il n’y a aucune place à la compassion ni aux justifications. Le bâton ne retire aucun plaisir des coups qu’il porte de même le feu quand il brule le bâton.
וְאָתָא מַיָּא, וְכָבָה לְנוּרָא, דְּשָׂרַף לְחוּטְרָא, דְּהִכָּה לְכַלְבָּא, דְּנָשַׁךְ לְשׁוּנְרָא, דְּאָכְלָה לְגַּדְיָא, דְּזַבִּין אַבָּא בִּתְרֵי זוּזֵי.
חַד גַּדְיָא, חַד גַּדְיָא:
Arrive l’eau qui éteint le feu etc.…
Quand la colère s’exprime elle risque de détruire le monde, elle est comparée au feu qui tant qu’il trouve un combustible sur sa voie il se répand. Mais la nature de l’homme est telle que la fureur après s’être exprimée s’apaise et c’est alors que l’on se rend compte que l’on s’est comporté comme un être méprisable.
וְאָתָא תוֹרָא, וְשָׁתָה לְמַיָּא, דְּכָבָה לְנוּרָא, דְּשָׂרַף לְחוּטְרָא, דְּהִכָּה לְכַלְבָּא, דְּנָשַׁךְ לְשׁוּנְרָא, דְּאָכְלָה לְגַּדְיָא, דְּזַבִּין אַבָּא בִּתְרֵי זוּזֵי.
חַד גַּדְיָא, חַד גַּדְיָא:
Arrive le bœuf qui boit l’eau etc.…
Après l’apaisement de la fureur, et la prise de conscience que cette attitude est détestable, l’homme choisit de s’amender et d’adopter les attitudes vertueuses. Le bœuf symbolise cette démarche. Il est ruminant, c’est-à-dire qu’il se contente de peu et il est paisible, il n’agresse pas ceux qui l’entourent. Il est le symbole du juste « Yossef » qui travaille dur pour améliorer ses traits de caractères.
וְאָתָא הַשּׁוֹחֵט, וְשָׁחַט לְתוֹרָא, דְּשָׁתָה לְמַיָּא, דְּכָבָה לְנוּרָא, דְּשָׂרַף לְחוּטְרָא, דְּהִכָּה לְכַלְבָּא, דְּנָשַׁךְ לְשׁוּנְרָא, דְּאָכְלָה לְגַּדְיָא, דְּזַבִּין אַבָּא בִּתְרֵי זוּזֵי.
חַד גַּדְיָא, חַד גַּדְיָא:
Arrive le Cho’het qui égorge le bœuf etc.….
La Ché’hina consiste à trancher la trachée et l’œsophage. Elle symbolise d’une part la maitrise de la parole (trachée) et celle de l’alimentation (l’œsophage). Le 1er homme faute en mangeant et aussi en parlant, il dit « c’est la femme qui m’en a donné ».
Le plus Sage des hommes dit : l’homme, il n’y a pas sur terre un juste qui fait le bien sans jamais fauté ». C’est-à-dire que même les Mitsvot que nous accomplissons contiennent une part de mal, il y a toujours un élément négatif dans tout ce que les hommes font.
La bête est destinée à l’abattoir, c’est pour cela qu’elle a été créée. Pour se nourrir l’homme doit abattre la bête. L’homme doit nourrir son corps mais aussi et surtout son âme, pour y parvenir il doit abattre la bête qui est en lui.
וְאָתָא מַלְאַךְ הַמָּוֶת, וְשָׁחַט לְשׁוֹחֵט, דְּשָׁחַט לְתוֹרָא, דְּשָׁתָה לְמַיָּא, דְּכָבָה לְנוּרָא, דְּשָׂרַף לְחוּטְרָא, דְּהִכָּה לְכַלְבָּא, דְּנָשַׁךְ לְשׁוּנְרָא, דְּאָכְלָה לְגַּדְיָא, דְּזַבִּין אַבָּא בִּתְרֵי זוּזֵי.
חַד גַּדְיָא, חַד גַּדְיָא:
Arrive l’ange de la mort qui abat à son tour le Cho’het etc.…
La mort est une nécessité pour que l’homme se répare. Il s’agit de s’y préparer, comme dit le cordonnier à Rav Israël Salanter : « Tant que la bougie éclaire on peut réparer ». Tant que nous sommes en vie il est possible de réparer, alors ne nous laissons pas aller. Il ne faut surtout pas être un agneau, mais un lion affrontons la vie avec force et ambition de réparer nos Midoths et de servir D avec sincérité c’est cela l’essentiel le reste n’est qu’illusion éphémère.
וְאָתָא הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא, וְשָׁחַט לְמַלְאַךְ הַמָּוֶת, דְּשָׁחַט לְשׁוֹחֵט, דְּשָׁחַט לְתוֹרָא, דְּשָׁתָה לְמַיָּא, דְּכָבָה לְנוּרָא, דְּשָׂרַף לְחוּטְרָא, דְּהִכָּה לְכַלְבָּא, דְּנָשַׁךְ לְשׁוּנְרָא, דְּאָכְלָה לְגַּדְיָא, דְּזַבִּין אַבָּא בִּתְרֵי זוּזֵי.
חַד גַּדְיָא, חַד גַּדְיָא:
Arrive le Saint béni Soit-Il et abat l’ange de la mort etc.….
Le monde arrive enfin à réparation, le mal et ses tentations ont rempli leurs rôles. Mais l’homme a été plus fort, il ne sait pas laisser séduire il a su lutter, combattre, et faire les bons choix.
A la fin du Séder nous chantons ce poème à nos enfants, pour graver en leurs cœurs que la vie est un combat rude et difficile. Les tentations sont nombreuses et la réussite ne dépend que de nos efforts. Je parle de la vraie réussite celle du service d’Ha-Chem, de l’adoption des Midoths et des qualités qui font de l’humain un être digne de Son créateur.
Dans notre génération où les enfants grandissent en considérant que tout leur est dû, que les parents et le reste de la société est à leurs services, où même D doit leurs donner, nous faisons bien ses Mitsvot etc.…
Dans cette situation il est primordial, essentiel, incontournable d’inculquer aux enfants depuis le plus jeune âge que D ne nous doit rien, que la réussite est la Crainte et l’amour de D, QUE LES EFFORTS SERONT PAYANT SANS NUL DOUTE.
Répare tes Midoths aujourd’hui car demain il sera trop tard !!!!
Péssah 5778.
J’implore l’aide du Seigneur tout Puissant pour réussir ce travail, d’adopter ces qualités et d’être digne de Le servir sincèrement.
Ha-Chem éclaire nous que Ta lumière illumine nos voies !!!!
Règne Seigneur sur Ton monde pour toujours !
ימלוך ה’ לעולם .
ה’ מֶלך עולם ועד.
Le tout petit Michel BARUCH poussière sur cette terre.
מנאי הצבא »י ע »ה תבֹרך מפי עליון ס »ט
לא ימושו מפי ומפי זרעי וזרע זרעי א »ה מוע »ע עבג »צ בבי »א