Demander la pluie dans la Amida (7)
Shoul’han Aroukh chapitre 117 §1 et Mishna Béroura
8 Décembre 2013 / 5 Téveth 5774
Pour le Zivoug Yaffé de ma fille Léa
Sujet : Demander la rosée et la pluie – Shoul’han Aroukh Ch. 117.
בשם השם נעשה ונצליח
Shoul’han Aroukh Ch. 117 Saîf 1
Nous allons passer, pour quelques publications, au Shoul’han Aroukh au Chapitre 117 (demander la pluie)
שולחן ערוך אורח חיים הלכות תפלה סימן קיז
דיני ברכת השנים, ובו ח‘ סעיפים.
Commençons par le premier Alinéa/ Saîf – א סעיף
ברכת (א) השנים, צריך לומר בה בימות הגשמים: ותן טל ומטר, ומתחילין לשאול מטר בחוצה לארץ (ב) בתפלת ערבית (ג) של יום ס’ אחר תקופת תשרי, (ויום התקופה הוא בכלל (ד) הס’ הגה »מ פ »ב), (ה) ובארץ ישראל מתחילין לשאול (ו) מליל ז’ במרחשון, (ז) ושואלין עד תפלת המנחה של ערב יום טוב הראשון של פסח, ומשם ואילך פוסקין מלשאול.
Dans la bénédiction (1) sur les années, il est nécessaire d’y demander pendant la période de pluies (« l’hiver ») וְתֵן טַל וּמָטָר « Véten Tal Oumatar » “et donne la rosée et la pluie” [c’est à dire qu’on demande la pluie]. On commence à demander la pluie en dehors de la terre d’Israël lors de la prière de (2) Arvith (du soir) du (3) 60ème jour après la Téqoufah du mois de Tishré (et le jour de la Téqoufah fait partie des (4) 60 jours, au nom de Haggaoth Maymonioth Ch. 2) et (5) en Israël on commence à demander la pluie (6) à partir du soir du 7 du mois de MarHeshwan. (7) On demande la pluie jusqu’à la prière de Min’ha (de l’après midi) de la veille du premier soir de Pessa’h, et à partir de là on arrête de demander.
משנה ברורה
Mishna Béroura
Premier commentaire du Mishna Béroura (1) (א):
) א) השנים – הנוסח ושבענו מטובך [מ »א בשם הרא »ש ורש »ל] ובסידור האר »י כתוב מטובה:
Dans la bénédiction (1) sur les années : le texte de la prière est « et rassasie nous de Ton bien » [Magheh Avraham au nom du Rosh et du Rashal] tandis que dans le livre de prière du ARI ZAL il est écrit « et rassasie nous de son bien » [de la terre d’Israël].
Second commentaire du Mishna Béroura (2) (ב):
)ב) בתפילת ערבית – עיין בבה »ל:
lors de la prière de (2) Arvith (du soir) : voir la partie Biour Halakha du livre Mishna Béroura.
Troisième commentaire du Mishna Béroura (3) (ג):
) ג) של יום ס’ – כלומר בתפילת ערבית שמתחיל יום ס’ ואז יכריז השמש לאחר הקדיש קודם התפלה טל ומטר בכדי שידעו לומר ותן טל ומטר ואם לא הכריז אעפ »כ יאמרו:
du (3) 60ème jour après la Téqoufah du mois de Tishré : c’est à dire lors de la prière de Arvith (du soir) au début du 60ème jour, et alors le « bedeau » (le Shamash) annonce après le Quaddish et avant la Amida « Tal Oumattar » « la rosée et la pluie » afin que l’assemblée sache qu’il faut dire « et donne la rosée et la pluie » et s’il n’a pas annoncé, malgré cela l’assemble devra le dire.
Quatrième commentaire du Mishna Béroura (4) (ד):
) ד) הס’ – כלומר יום שנפלה בו התקופה מחשבים מכלל הס’ אפילו אם התקופה נופלת בחצי יום או אח »כ רק שיהא קצת קודם הלילה ולעולם ב’ ימים בין התקופה להשאלה דאם התקופה ביום א’ השאלה בתפילת ערבית השייכה ליום ד’:
et le jour de la Téqoufah fait partie des (4) 60 jours : c’est à dire que le jour où se trouve la Téqoufah fait partie des 60 jours même si la Téqoufah est au milieu de la journée ou après, il faut seulement que ce moment de la Téqoufah soit un peu avant la nuit. Il y a toujours 2 jours d’écart entre la Téqoufah et le jour à partir duquel on commence à demander la pluie comme par exemple si la Téqoufah est un dimanche alors on commence à demander la pluie lors de la prière de Arvith du Mercredi [en langage courant le mardi soir].
Cinquième commentaire du Mishna Béroura (5) (ה):
) ה) ובא »י וכו’ – לפי ששם צריך לגשמים לפי שגבוה הוא מכל הארצות משא »כ בגולה ואנו בכל חו »ל בתר בני גולה דבבל אזלינן. בן א »י בחו »ל או להיפך אם דעתו בתוך שנה לחזור שואל כמקומו ואם דעתו אחר שנה שואל כמקום שהוא שם אף על פי שיש לו אשה ובנים בביתו כ »כ הפר »ח והביאו הפמ »ג ובספר ברכי יוסף הסכים בשם כמה גדולים לדעת מהר »ז גוטה ומהר »י מולכו דכל אחד ישאל כבני העיר הנמצא בה ודלא כהפר »ח עי »ש ולכאורה מדברי הבה »ט משמע דהם מיירי דוקא באין דעתו לחזור וצריך לעיין בתשובת דבר שמואל ובס’ יד אהרון כי שם מקורם:
et (5) en Israël on commence à demander la pluie : car en ce lieu la pluie est nécessaire car cette terre est plus haute que les autres terres, ce qui n’est pas le cas en Gola (en terre d’exil) ; et nous en dehors d’Israël nous allons d’après les personnes en exil en Babylonie (« Iraq »).
Une personne qui habite en Israël et qui va en dehors d’Israël ou inversement, si elle a à l’esprit de rentrer chez elle dans l’année, elle demandera la pluie de la même manière que ceux de son lieu d’habitation habituel ; si elle a à l’esprit de rentrer dans plus d’un an elle demandera la pluie comme le lieu où elle se trouve même cette personne a femme et enfants chez elle [donc loin d’elle] tel l’a écrit le Péri Hadash qui a été rapporté par le Péri Méghadim. Dans le livre Birké Yossef (de Maran Ha’Hida) l’auteur est d’accord, au nom de nombreux grands de la Torah, avec l’avis de Maharaz Gota et Rabbi Yts’haq Molko que chacun doit demander la pluie de la même manière que les gens de l’endroit où il se trouve et ce n’est pas comme l’avis du péris Hadash, voir ce livre. En réalité d’après les propos du Baer Héttev on comprend que ces avis [rapportés par le Hida] ne parlent que du cas où la personne n’a pas l’intention de rentrer chez lui. Il est nécessaire d’approfondir dans la Responsa Dévar Shémouel et dans le livre Dévar Shémouel car c’est là que se trouve la source [de ces auteurs ramenés par le hida].
Sixième commentaire du Mishna Béroura (6) (ו):
) ו) מליל ז’ וכו’ – ובדיעבד אם לא שאל מחזירין אותו ואינו דומה לערבית של ר »ח דשם הטעם משום דאין מקדשין החודש בלילה [כ »כ בספר ברכ »י ובספר זכור לאברהם מצדד שלא לחזור בדיעבד וכדעת הלק »ט ח »א סימן ע »ג וכמו בהזכרה עי »ש אבל מדברי כמה אחרונים שראיתי לא משמע כן [:
à demander la pluie (6) à partir du soir du 7 du mois de MarHeshwan : a posteriori si quelqu’un n’a pas demandé la pluie il lui faudra recommencer, et ce cas ne ressemble pas à Arvith de Rosh Hodesh [si quelqu’un oublie de dire Yaalé Véyavo] car dans ce dernier cas, la raison pour laquelle on ne recommence pas [si on a oublié Yaalé Véyavo] est qu’on ne sanctifie pas le nouveau mois la nuit [tel l’a écrit le Hida dans Birké Yossef ; et dans le livre Zékhor Léavraham il penche à dire qu’il ne faut pas recommencer a posteriori conformément à l’avis du Léquet Tome 1 Ch. 73, comme dans le cas où on mentionne la pluie, voir sur place. Cependant d’après nombre d’Aharonim dont j’ai vu les écrits on ne voit pas ça].
Septième commentaire du Mishna Béroura (7) (ז):
) ז) ושואלים עד וכו’ – כלומר ועד בכלל ואין חילוק בפסיקה בין א »י לחו »ל:
(7) On demande la pluie jusqu’à la prière de Min’ha : c’est à dire jusqu’à cette prière incluse et il n’y a pas de différence, en ce qui concerne l’arrêt de demander la pluie, entre Israël et en dehors d’Israël.