Comment obtenir le salaire d’une Mitsva dans ce monde ? Rav Yoshiahou Yossef Pinto Chalita
salaire d’une Mitsva dans ce monde
Cours de l’Admour Harif – Rav Yoshiahou Yossef Pinto
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Le chemin pour recevoir une récompense dans ce monde pour les Mitsvot accomplies
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Il faut connaitre un principe important. Lorsqu’on accomplit une Mitsva, nous n’avons pas de récompense dans ce monde, la Mitsva est tellement élevée et le salaire tellement grand, qu’aucun bien matériel ne peut servir de paiement de la Mitsva accomplie. C’est pourquoi le salaire d’une Mitsva est pour le monde futur, hormis quelques Mitsvot dont le salaire est dans ce monde. Ainsi pour chaque Mitsva que la personne accomplit, comment peut-elle recevoir un salaire, comment peut-elle vivre dans ce monde, d’où peut provenir la source de la réussite et de la bénédiction dans ce monde ?
Mais il faut savoir que sur le fait d’avoir envie d’accomplir la Mitsva, la personne reçoit un salaire dans ce monde, mais pas sur la Mitsva elle-même. Mais sur l’envie d’accomplir la Mitsva et, bien entendu, que la personne réalise la Mitsva, sur cela la personne reçoit un salaire dans ce monde. On peut également rajouter que sur les Mitsvot que la personne n’a pas d’obligation de réaliser, celui qui les accomplit reçoit un salaire dans ce monde.
Ainsi, la Paracha de la semaine, Lekh Lékha, enseigne : « L’Éternel avait dit à Abram: « Éloigne-toi de ton pays, de ton lieu natal et de la maison paternelle, et va au pays que je t’indiquerai« . Hachem ordonne à Avraham Avinou de partir vers un autre endroit, la Torah continue « Abram partit comme le lui avait dit l’Éternel« . Nous pouvons questionner, qu’il semble évident qu’Avraham Avinou a accompli le commandement et a réalisé la volonté d’Hachem, ainsi pourquoi la Torah nous enseigne-t-elle qu’Avraham est parti et a accompli la volonté d’Hachem ?
On peut expliquer ainsi, lorsqu’Hachem a ordonné à Avraham Avinou de partir de son pays, lieu où il est né, Avraham Avinou est resté avec cette envie et cette volonté d’accomplir cette Mitsva jusqu’à l’avoir accomplie dans les moindres détails comme Hachem le lui avait ordonné. Son envie fut intense. C’est pourquoi la Torah vient nous apprendre de nouveau que « Abram partit comme le lui avait dit l’Éternel », il a accompli cet ordre avec une grande envie et qui est restée comme au premier instant où Hachem lui avait ordonné « Éloigne-toi de ton pays, de ton lieu natal et de la maison paternelle ». Il fut très heureux d’accomplir la Mitsva ce qui lui a permis de l’accomplir avec une grande envie. Lorsque quelqu’un a une grande envie d’accomplir une Mitsva, alors elle reçoit un salaire dans ce monde.
Ainsi nous retrouvons cette même idée lorsqu’Hachem a ordonné à Avraham Avinou d’accomplir la Mitsva de la Brit Mila (circoncision) à son fils Its’hak, « Abraham circoncit Isaac, son fils, à l’âge de huit jours, comme Dieu le lui avait ordonné. »(Berechit 21,4). Les commentateurs questionnent : pourquoi le verset mentionne-t-il « huit jours« ? Les commentateurs expliquent et enseignent que les huit jours qui sont mentionnés, Avraham Avinou ressentait pendant les huit jours, le même dévouement que lors du jour où il a reçu l’ordre d’accomplir cette Mitsva de Brit Mila. Pendant chacun de ces huit jours, Avraham Avinou avait cette envie d’accomplir la Mitsva comme au premier jour, il attendait avec impatience d’accomplir cette Mitsva depuis le 1er jour où Hachem lui a ordonné de l’accomplir.
C’est pourquoi chacun doit avoir cette envie d’accomplir la Mitsva, et elors elle reçoit le salaire dans ce monde (sur cette envie et non sur la Mitsva elle-même)
La Guémara (Menahot 44a) enseigne sur quelqu’un qui voulait commettre une faute avec une femme ; celle-ci lui lui avait demandé 400 pièces d’or en échange d’accomplir cette faute. Celui-ci se rendit chez la femme afin de commettre cette faute (débauche). Un instant avant de commettre la faute, les 4 coins de ses Tsitsit l’ont frappé au visage, il a sursauté du lit, et ne voulait plus fauter, nous allons essayer d’expliquer sur ce qu’il s’est passé.
S’il s’agissait d’une autre Mitsva, il n’aurait pas eu de salaire dans ce monde, et la Mitsva ne l’aurait pas protégé et frappé au visage afin qu’il soit sauvé de la faute. Il en est de même pour la Mitsva des Tsitsit que la personne n’est tenue d’accomplir que si elle porte un habit à quatre coins. C’est seulement dans ce cas que la personne a l’obligation d’accomplir ce commandement. Comme il n’était pas obligé d’accomplir ce commandement (en n’ayant pas un habit à quatre coins), il a été sauvé. La force de la Mitsva que la personne n’est pas tenue d’accomplir est tellement grande qu’elle donne le salaire dans ce monde. Ainsi, le salaire de cette personne qui n’était pas tenue d’accomplir la Mitsva des Tsitsit et malgré cela l’a accomplie, alors cette Mitsva lui venue en aide et l’a sauvée de la faute.
Ainsi, il faut connaitre un principe fondamental, lorsque la personne a une envie d’accomplir une Mitsva et qu’elle l’accomplit avec joie, qu’elle est remplie de chaleur pour accomplir cette Mitsva, alors elle reçoit un salaire dans ce monde (le salaire de la joie). C’est pourquoi le mauvais penchant combat la personne afin de refroidir cette personne qui accomplit une Mitsva afin qu’elle ne reçoive pas de salaire dans ce monde. C’est pourquoi la personne doit absolument accomplir la Mitsva avec une grande envie, car cela lui donnera un salaire dans ce monde.
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