Comment acquérir la bonté (3) ? Tomer Déborah (jour 21) – Michel Baruch
Acquérir la bonté
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Traduit et adapté par Michel Baruch. Tous droits réservés à Michel Baruch (Beth Hamidrach de Sarcelles)
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Nous abordons l’étude du Tomer Déborah (sur un cycle théorique de 30 jour pour finaliser complètement l’ouvrage).
Nous avons la joie de présenter à la communauté francophone le merveilleux livre de notre maître Rabbi Moché Cordovéro זצוק »ל, traduit et commenté par notre ami Michel Baruch, un intervenant majeur sur notre site. Ce livre est un livre de moussar (« Morale ») basé sur des notions profondes de Kabbala. Ecrit au milieu du 16ème siècle à Safed. Le livre décrit le moyen de corriger nos vertus en se rapprochant au plus près des « qualités » Divines (Midoth) c’est à dire des comportements Divins.
Le livre a été découpé en 30 parties afin de pouvoir étudier ce livre sur un cycle mensuel de 30 jours.
Nous présentons le texte du Tomer Déborah et sa traduction en Français puis un commentaire permettant de mieux appréhender les notions abordées dans le texte et qui ne sautent pas aux yeux des personnes qui ne sont pas habituées à ce type de littérature.
Pour retrouver le cours précédent :
- Tomer Déborah Jour 1
- Tomer Déborah Jour 3
- Tomer Déborah Jour 4
- Tomer Déborah Jour 5
- Tomer Déborah Jour 6
- Tomer Déborah Jour 7
- Tomer Déborah Jour 8
- Tomer Déborah Jour 9
- Tomer Déborah Jour 10
- Tomer Déborah Jour 11
- Tomer Déborah Jour 12
- Tomer Déborah Jour 13
- Tomer Déborah Jour 14
- Tomer Déborah Jour 15
- Tomer Déborah Jour 16
- Tomer Déborah Jour 17
- Tomer Déborah Jour 18
- Tomer Déborah Jour 19
- Tomer Déborah Jour 20
TRADUCTION ET COMMENTAIRE
De Michel Baruch
LE PALMIER DE DEBORAH :
Chapitre V :partie 3
Jour 21.
שְׁלִישִׁית, לְבַקֵּר חוֹלִים וּלְרַפְּאוֹתָם. כָּךְ יָדוּעַ, שֶׁהַשְּׁכִינָה הִיא חוֹלַת אַהֲבָה מִהַיִּחוּד, כְּדִכְתִיב[שיר השירים ב’, ה] « כִּי חוֹלַת אַהֲבָה אָנִי », וּרְפוּאָתָהּ בְּיַד אָדָם לְהָבִיא לָהּ סַמָּנִים יָפִים, כְּדִכְתִיב[שם] « סַמְּכוּנִי בָּאֲשִׁישׁוֹת », וּפֵרְשׁוּ בַּתִּקּוּנִים [תיקון י »ט] בְּסוֹד אֲשִׁישׁוֹת, הַיְנוּ כָּל הַדְּבָרִים הַנִּקְשָׁרִים בְּמַלְכוּת, בְּאִישׁ י’ וּבְאִשָּׁה ה’ גְּבוּרָה בִּשְׁנֵי זְרוֹעוֹת, וְשָׁם הִיא נִסְמֶכֶת עֲלֵיהֶם, וּמִי שֶׁעוֹשֶׂה זֶה סוֹמֵךְ הַחוֹלֶה בְּחָלְיוֹ. הב’, « רַפְּדוּנִי בַּתַּפּוּחִים » [שם], פֵּרוּשׁ לְקַשְּׁרָהּ בֵּין נֶצַח וְהוֹד, שֶׁשָּׁם הִיא רְפִידָתָהּ, בִּהְיוֹתָהּ חִוָּר וְסֻמָּק, כַּתַּפּוּחִים הַלָּלוּ שֶׁגּוֹנֵיהֶם מְזוּגִים מִצַּד הַחֶסֶד. וְצָרִיךְ לְבַקְּרָהּ וְלִזְכֹּר אוֹתָהּ וּלְחַלּוֹת פָּנֶיהָ שֶׁתְּקַבֵּל מַאֲכָל וּמַשְׁקֶה מֵהַשֶּׁפַע הָעֶלְיוֹן שֶׁהִיא מוֹנַעַת עַצְמָהּ מִמֶּנּוּ וְתִקְצַר נַפְשָׁהּ בַּעֲמַל יִשְׂרָאֵל. כְּדֶרֶךְ שֶׁהוּא בַּחוֹלִים הַגַּשְׁמִיִּים, כָּךְ צָרִיךְ בַּחוֹלִים הָעֶלְיוֹנִים, שֶׁהִיא חוֹלָה כְּדַאֲמָרָן, וְהוּא חוֹלֶה דְּנָע מֵאַתְרֵהּ בְּעָלְמָא דְאָתֵי וְנָד אַבַּתְרַהּ בְּעָלְמָא דֵּין, כְּדִכְתִיב [משלי כ »ז, ח’] « כְּצִפּוֹר נוֹדֶדֶת מִן קִנָּהּ », שֶׁהִיא הַשְּׁכִינָה, « כֵּן אִישׁ נוֹדֵד מִמְּקוֹמוֹ », וְנָטֵר לַהּ וְאוֹמֵי דְּלָא יְתוּב לְאַתְרֵהּ עַד דְּיַחֲזִיר לַהּ לְאַתְרָהָא [זוהר כי תצא רע »ח, א’]. הִנֵּה גַּם הוּא מְחֹלָל מִפְּשָׁעֵינוּ מְדֻכָּא לִרְצוֹנוֹ מֵעֲוֹנוֹתֵינוּ, וּרְפוּאַת שְׁנֵיהֶם בְּיָדֵינוּ, וְרָאוּי לְבַקְּרָם וּלְהַזְמִין צָרְכֵיהֶם בְּתוֹרָה וּבְמִצְוֹת.
La troisième : de visiter les malades et de les guérir. Car il est su que la Ché’hina (la Présence) est en mal d’amour pour l’Union, ainsi qu’il est écrit : « Je Suis en mal d’amour, Moi » ! Son remède, entre les mains de l’homme qui lui apporte les bonnes mixtures dont elle a besoin, ainsi qu’il est écrit : « Soutenez-Moi par de fins délices, enveloppez-Moi (de la parure) des pommes parfumées car Je Suis malade d’amour » !
Le mot « Achi- Chott) est décliné comme suit : שות אשי allusion au feu (אש (les rigueurs en leurs associant la lettre Yod qui fait référence à la bonté, elles sont adoucies (référence à la masculinité ש י א .( Ce feu est lié aussi à la lettre « Hé » référence à la féminité ה אש l’union du Yod et du Hé sont à l’image de l’union de l’homme et de son épouse. Les deux bras enlacent le Mal’hout.
Dans les Tikouné Ha-Zohar il est expliqué que le secret des « Achi-Chot » (les fins délices) est le rattachement du « Mal’hout » (la Royauté) le Feu, au Yod la bonté et le feu des rigueurs au « Hé », par les deux bras (l’enlacement) et là elle est soutenue par eux. Celui qui réalise cela vient au secourt de celle qui est affligée par son mal. La seconde chose : enveloppez-Moi (de la parure) des pommes parfumées car Je Suis malade d’amour » ! A savoir, attachée « la Royauté » aux deux Séfiroths du bas le Nétsa’h va Hod là se trouve Sa parure qui est blanche et rouge, comme ces pommes dont les couleurs sont combinées par le pilier de la Bonté. Et il est nécessaire de la contrôler de la rappeler et de la supplier d’accepter la nourriture et la boisson qui émanent du Flux Suprême dont elle s’est interdit la jouissance car Son âme est malade de la misère d’Israël. Comme cela est pour les malades en ce monde matériel, Ainsi est-il nécessaire de faire pour les Malades du Haut. Car Elle est malade, comme nous l’avons dit. Et Il est malade car Il se déplace de Son lieu le monde à venir la Bina, pour errer après Elle dans ce monde. Ainsi qu’il est écrit : Tel un oiseau qui s’aventure hors de son nid, tel est l’homme qui s’aventure hors de son lieu. Il La protège et L ’attend jusqu’à ce qu’elle rejoigne Sa Place Il jure qu’Il ne réintégrera pas en Son lieu tant Qu’il ne La ramènera pas dans Sa Place. Voici que, Lui aussi, Est souillé de nos rebellions, écrasé de nos transgressions. La guérison pour tous les deux est entre nos mains. Il convient de les surveiller afin de pourvoir à leurs besoins par la Torah et les Mitsvot.
Commentaires et explications du chapitre V : partie 3.
Les maladies du corps ne sont que l’expression des maux de l’âme, les fautes et les transgressions en sont les causes, comme dit le verset : c’est lui qui pardonne toutes les fautes, qui guérit toutes les souffrances. PS de même il est dit : J’ai dit Seigneur de grâce guérit mon âme car j’ai fauté envers Toi : Ps 41,5
La guérison dépend donc de Téchouva, c’est le rôle de celui qui rend visite au malade de l’encourager de lui donner des forces et de l’énergie pour qu’il aille de l’avant afin que son esprit se ressaisisse qu’il prenne le dessus sur les forces qui l’accablent.
Le malade qui est affligé par sa souffrance est comme la Ché’hina qui est elle aussi affligée, souillée, martyrisée et profanée sans force sans énergie pour se relevée. Rabbi Meir dit : quand l’homme souffre que dit la Ché’hina? Je souffre Ma tête est douloureuse, Mon bras est douloureux ! Nous ne ressentons pas malheureusement les douleurs de la Ché’hina, nous sommes inconscients de ses souffrances et de son désespoir nous sommes sourds à ses appels à l’aide. Alors c’est à travers nos propres douleurs et nos propres épreuves que nous pouvons prendre un peu conscience de Son affliction, car Elle s’associe à chacune de nos peines, Elle nous accompagne dans l’adversité.
L’exil a chassé Israël du lieu de sa gloire, il a détruit la nation il n’en reste que des individualités et il cause des souffrances à l’ensemble du peuple comme à chacun des individus. La Ché’hina a été chassée de Sa demeure de gloire et ses enfants sont dispersés aux quatre coins de la terre, quand elle revient au lieu de sa présence elle trouve « son nid » détruit, elle élève sa complainte, elle crie sa douleur « Où sont donc mes enfants ? »
Elle est en mal d’amour, elle est en mal de cette union avec le Saint Béni Soit Il, elle est comme cette femme qui a perdu son époux, son amour de jeunesse, comment comblé ce vide ? Ce sont ses enfants qui doivent l’entourer et lui donner l’amour qui lui manque. C’est le rôle d’Israël de soutenir la Ché’hina et de la combler d’amour pour l’aider à Se relever.
Les mixtures, les boissons que l’on donne au malade sont le Machal des Mitsvoth accomplies en ce monde dans l’unique intention de soutenir la Ché’hina.
Changer le malade lui faire son lit aérer sa chambre est comme lui redonner vie ce sont les parures et les ornements dont parle le verset.
Le mot « Achi- Chott) est décliné comme suit : שות אשי allusion au feu (אש (les rigueurs en leurs associant la lettre Yod qui fait référence à la bonté, elles sont adoucies (référence à la masculinité ש י א .( Ce feu est lié aussi à la lettre « Hé » référence à la féminité ה אש l’union du Yod et du Hé sont à l’image de l’union de l’homme et de son épouse. Les deux bras enlacent le Mal’hout.
Dans les Tikouné Ha-Zohar il est expliqué que le secret des « Achi-Chot », (les fins délices) est le rattachement du « Mal’hout » (la Royauté) le Feu, au Yod la bonté et le feu des rigueurs au « Hé », par les deux bras (l’enlacement) et là elle est soutenue par eux. Celui qui réalise cela vient au secourt de celle qui est affligée par son mal.
Les maux qui s’abattent sur le malade sont dus à la rigueur qui se déverse dans le Mal’hout, c’est le Feu qui n’est pas adouci. Cependant le Feu est essentiellement l’expression de l’amour qui brule et pousse l’homme vers sa bienaimée. Le feu de la passion qui va de l’époux vers sa femme est un feu descendant direct, un feu de sainteté, c’est le sens du mot « Ich » qui est formé des lettres י – אש le feu qui émane du Yod. La femme est aspirée vers cette passion, à son tour elle s’élève, va à sa rencontre, sa passion fait le trajet du bas vers le haut pour que les feux de leur amour se rencontre et s’unissent. C’est le sens du mot « Icha » אשה le feu qui va vers le haut. Si les deux époux se comportent correctement selon les règles de la sainteté et de l’amour alors le Nom ה- י réside en eux, Il s’associe à leurs passions pour que les feux soient de totale bonté. Mais si hvc ils ne sont pas méritant que la discorde règne il ne reste que les feux, celui de l’homme qui est seul, il cherchera à tout consumer sur son passage et celui de la femme qui fera de même. Les feux de l’amour se sont transformés en feux destructeurs. Les deux bras font référence aux Séfiroths de la bonté à droite, le feu descendant et à la rigueur à gauche, le feu remontant, leur union est le symbole de l’amour accomplit la concorde parfaite c’est alors que cette union devient le lieu de la résidence de la Ché’hina. Le verset dit : Sa gauche soutient Ma tête et Sa droite m’enlace : cantique 8,3. Sa droite m’enlace pour me couvrir de baisers de Sa bouche qui sont meilleurs que le vin Cantique 1,2.
La seconde chose : enveloppez-Moi (de la parure) des pommes parfumées car Je Suis malade d’amour » ! A savoir, attachée « la Royauté » aux deux Séfiroths du bas le Nétsa’h va Hod là se trouve Sa parure qui est blanche et rouge, comme ces pommes dont les couleurs sont combinées par le pilier de la Bonté.
C’est la deuxième partie du verset des Cantiques cité plus haut, ici la Ché’hina nous implore de lui changer ses vêtements, qui sont en haillons, maculés, noirs, ils sont l’expression de toutes les souffrances de l’exil. En nous associant sincèrement à ses douleurs, en prenant ses peines à notre compte, en versant de chaudes larmes sur la désolation du lieu de Sa Splendeur passée, en ayant le cœur meurtri par Son calvaire, nous lui changeons de vêtements. Nous l’habillons de tenues de lumières, son apparence resplendit et elle rayonne de joie et de bonheur, elle sait que nous ne l’avons pas abandonnée à son triste sort. Les deux Séfiroths que sont Nétsa’h et le Hod symbolisées par les deux jambes sont les deux piliers qui soutiennent le Mal’hout, elles sont qualifiées de soutiens des érudits qui s’adonnent à la Torah. Soutiens de vérité car ce n’est que par leurs actions qu’elle peut se maintenir, se consolider et aller de l’avant. Les deux couleurs qui se conjuguent, le rouge qui traduit les rigueurs et le blanc les bontés, se refondent dans l’apaisement. Cet allégement ainsi obtenu est transmis au Yéssod qui le canalise vers le Mal’hout afin que l’union avec le Tiféret se réalise.
La Séfirah de Mal’hout est qualifiée de 3 sortes : « Hakal » le verger ou le champ, de « Hakal Tapou’hin » verger des pommes et enfin de « Hakal Tapou’hin Kadichin » le champ des pommes saintes. חקל תפוחין קדישין . Quand l’union intime entre le Mal’hout et le Tiféret est au niveau du Nétsa’h et du Hod, c’est la 1ere étape de son élévation elle est « Le Verger ». En s’élevant plus haut elle atteint le Champ des pommes » ce sont les trois patriarches, le blanc Avraham, le Rouge Itshaq, et le Jaune Yaakov. En poursuivant son ascension elle arrive au
niveau de la Sagesse et de la Bina, là elle est qualifiée de « Champ des pommes Saintes ».Et il est nécessaire de la contrôler de la rappeler et de la supplier d’accepter la nourriture et la boisson qui émanent du Flux Suprême dont elle s’est interdit la jouissance car Son âme est malade de la misère d’Israël.
Il convient donc d’être vigilant de la surveiller afin de pouvoir à ces besoins, de la convaincre d’accepter ce que nous lui avons préparé, pour cela il faut que nos Mitsvot et que notre Torah soient de grande qualité. Il faut donner à chaque malade le remède qui lui convient, le traitement ne peut être quelconque il doit être adapté et spécifique a la maladie. De même pour guérir la Chéhina de sa maladie d’amour il convient de lui procurer le traitement qui sera efficace et qui la libérera de ses maux.Comme cela est pour les malades en ce monde matériel, Ainsi est-il nécessaire de faire pour les Malades du Haut. Car Elle est malade, comme nous l’avons dit. Et Il est malade car Il se déplace de Son lieu le monde à venir la Bina, pour errer après Elle dans ce monde. Ainsi qu’il est écrit : Tel un oiseau qui s’aventure hors de son nid, tel est l’homme qui s’aventure hors de son lieu.
כְּצִפּוֹר נוֹדֶדֶת מִן קִנָּהּ כֵּן אִישׁ, נוֹדֵד מִמְּקוֹמוֹ.
Comme l’oiseau qui erre loin de son nid, tel est l’homme qui erre loin de son pays. Proverbes 27,8. L’oiseau est la Chéhina qui erre loin de sa demeure, elle a été chassée de Son temple. Mais elle n’est pas seule dans son errance, l’Homme Lui aussi part en exil afin de la protéger de veiller sur elle de loin. Cet Homme est le Saint Béni Soit Il comme il est dit : l’Eternel Est un Homme de guerre.
Ainsi parle l’Eternel: « Où est l’acte de divorce de votre mère, par lequel Je l’aurais répudiée? Auquel de Mes créanciers vous ai-Je vendus? Ah! Si vous avez été vendus, c’est à cause de vos fautes; si votre mère a été chassée, c’est à cause de vos péchés : Isaïe 50,1.
La Mère Suprême Elle-même, La Bina, a quitté Sa résidence, Elle n’influe plus sur ses Enfants comme jadis, le flux de vie qu’elle diffuse est réduit, il se limite au stricte nécessaire celui de maintenir l’existence comme Ce malade qui est rattaché à la vie par le sérum qui pénètre dans ses veines au goute à goute. Au sujet de la Mitsva de « Chiloa’h Ha Ken », celle de renvoyer la Mère afin de prendre ses oisillons il est dit : tu es tenu de laisser envoler la mère, sauf à t’emparer des petits; de la sorte, tu seras heureux et tu verras se prolonger tes jours. םֵּ אָ ה תֶׁ א חַלַ שְׁ תַ חֵּלַ ש le verbe renvoyer est doublé comme si que le verset parlait d’un double revoie , de même le mot « Eth » vient inclure une autre mère. Le renvoie lors de la destruction du 1er temple et le renvoie lors de la destruction du 2eme, le Chéhina est chassée de sa demeure, le 2eme temple et la Mère Suprême du 1er, elles sont toutes deux en errance dans cet exil, c’est le sens du mot « Eth » qui les associe à notre dispersion. Zohar intro des Tikouné Ha-Zohar page 1b.Il La protège et L’attend jusqu’à ce qu’elle rejoigne Sa Place Il jure qu’Il ne réintégrera pas en Son lieu tant Qu’il ne La ramènera pas dans Sa Place. Voici que, Lui aussi, Est souillé de nos rebellions, écrasé de nos transgressions.
Rabbi Yohanan dit : le Saint Béni Soit Il a déclaré « Je ne pénétrerai dans la Jérusalem Céleste que lorsque J’entrerai dans la Jérusalem d’en bas ! » Taanit 5a.
La guérison pour tous les deux est entre nos mains. Il convient de les surveiller afin de pourvoir à leurs besoins par la Torah et les Mitsvot.
Encore une fois il convient de souligner à nouveau que l’essentiel de nos Mitsvot, de notre étude et de nos prières ne doivent être dirigé que pour une seule et unique intention : relever la Ché’hina de sa souillure, rétablir l’union intime entre le Tiféret et le Mal’hout afin d’arriver à mettre un terme à l’exil. Les prières quotidiennes sont en remplacement des sacrifices journaliers qui étaient offerts dans le temple matin et soir, ils étaient totalement consumés sur l’autel comme holocaustes leurs fumées procuraient « l’odeur agréable » de l’apaisement devant le Seigneur Tout Puissant. Les hommes n’en avaient aucune part. Comment alors pouvoir imaginer un instant que les prières ne sont que l’expression des besoins des hommes ?Et malgré les apparences trompeuses du texte des prières, qui semble n’être qu’une succession de requêtes, comme si le Tout Puissant était là au service des hommes, chacun venant passer commande et faire ses emplettes. Il est bien évident à tout homme doué d’intelligence que cela est erroné, la prière est d’une autre dimension.
Et bien qu’il soit permis à chaque homme de faire des demandes personnelles et les inclure dans ces prières , cependant l’idée fondamentale en est le besoin suprême . Il suffit de prendre comme référence le texte des prières des jours redoutables pour le comprendre. Là en ces jours exceptionnels il n’est question que de la Gloire de D et du rétablissement de Sa Royauté sur l’ensemble de Sa création. Le sens profond du texte et de sa structure est le suivant :
le Roi Tout Puissant dirige le monde et pourvoit à tous ces besoins, car Sa volonté est de dispenser le flux de vie dans tous les domaines afin que la création se perpétue.
A cet effet la Sagesse Suprême a établi un partage des compétences comme un gouvernement qui gère les besoins du pays en partageant les responsabilités en plusieurs ministères.
Quand prions pour la santé par exemple, nous ne la demandons pas pour nous, mais nous implorons le Seigneur de développer ce flux de l’augmenter de l’amplifier afin qu’Il puisse faire Sa Propre Volonté de diffuser la vie. Il en va de même pour toutes les autres bénédictions, nous implorons la miséricorde afin que la Volonté se réalise, afin que les éléments spirituels des mondes du haut soient en harmonie pour que les flux puissent les traverser et parvenir jusqu’à nous car telle est la Volonté. Il est vrai que la conséquence en sera le bien être sur terre mais l’intention profonde est que la Volonté du Tout Puissant de donner la vie puisse se réaliser. En fait toute la prière n’est que l’expression d’une seule chose le redressement de la Chéhina et l’union intime et parfaite avec le Saint béni Soit-il. Ce qui se traduira par la fin de l’exil !
De nombreux maitres se sont interrogés sur les raisons de la longueur de cet exil, voici ce qu’en dit Rabbi Pin’hass Elihaou de Vilna auteur de Séfer Ha Bérith. L1 Ch 16 page 164.
Je me suis longuement interrogé sur la longueur de cet exil … Et après une recherche approfondie, un examen poussé et une prospection sérieuse je remarque que dans cette génération, nombreux s’adonnent à l’étude et à toutes ses disciplines et malgré tout le sauveur n’est pas encore là. Nombreux se renforcent dans la prière en tout lieu et à tout instant avec force et vigueur mais ils implorent et ne sont pas entendus ….Nombreux s’appliquent à pratiquer toutes les Mitsvot à tel point qu’on peut affirmer « Ils en sont pleins comme la
grenade regorge de grains »et malgré tout la délivrance se fait attendre…. Que faut-il faire de plus ? Je me suis dit en mon cœur qu’il doit y avoir quelque chose qui contrarie, qui détourne comme un parasite qui rend toutes nos actions inefficaces….Et j’en suis alors arrivé à la conclusion que ce parasite est le manque d’intention dans l’accomplissement des Mitsvot. Les uns comme les autres ne les font que dans leurs propres intérêts, ne serait-ce que d’hériter le monde futur pour les uns ou pour avoir la réussite pour les autres ou encore la longue vie etc….Mais qui fait pour uniquement la fin de l’exil ? Qui agit pour le rétablissement de la Gloire ? Pour l’Honneur du Saint Béni Soit Il ? Chaque homme juif quel que soit son niveau se doit de combattre et d’agir pour Notre Père qui Est dans les Cieux afin qu’Il règne sur la terre …A chacune des Mitsvoth il aura en pensée de rétablir le Trône de Gloire et la Chéhina… Cela est le devoir de tous et à la portée de chacun …
Rav Haïm Vital zl aussi a soulevé ce problème bien avant rabbi Pin’hass et lui aussi arrive à la même conclusion, il rapporte l’enseignement du Zohar qui dit : « Tout ce qu’ils font comme Mitsvot ou la torah qu’ils étudient ils ne le font que pour eux. Pour ce faire un nom comme ceux qui ont construit la tour. Ils construisent des lieux de prières et d’étude ils y mettent des Sifré torah à leur gloire. » Introduction au Chaar Ha Hakdamot. De même voir le Ba’h sur Ora’h ‘Haïm ch 47, sur les bénédictions sur l’étude, il explique la raison de la destruction du temple.
Fin du Ch 5 partie 3. Cours 21.