Comment acquérir la bonté (5) ? – Tomer Déborah (jour 23) – Michel Baruch
Comment acquérir la bonté
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Traduit et adapté par Michel Baruch. Tous droits réservés à Michel Baruch (Beth Hamidrach de Sarcelles)
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Nous abordons l’étude du Tomer Déborah (sur un cycle théorique de 30 jour pour finaliser complètement l’ouvrage).
Nous avons la joie de présenter à la communauté francophone le merveilleux livre de notre maître Rabbi Moché Cordovéro זצוק »ל, traduit et commenté par notre ami Michel Baruch, un intervenant majeur sur notre site. Ce livre est un livre de moussar (« Morale ») basé sur des notions profondes de Kabbala. Ecrit au milieu du 16ème siècle à Safed. Le livre décrit le moyen de corriger nos vertus en se rapprochant au plus près des « qualités » Divines (Midoth) c’est à dire des comportements Divins.
Le livre a été découpé en 30 parties afin de pouvoir étudier ce livre sur un cycle mensuel de 30 jours.
Nous présentons le texte du Tomer Déborah et sa traduction en Français puis un commentaire permettant de mieux appréhender les notions abordées dans le texte et qui ne sautent pas aux yeux des personnes qui ne sont pas habituées à ce type de littérature.
Pour retrouver le cours précédent :
- Tomer Déborah Jour 1
- Tomer Déborah Jour 2
- Tomer Déborah Jour 3
- Tomer Déborah Jour 4
- Tomer Déborah Jour 5
- Tomer Déborah Jour 6
- Tomer Déborah Jour 7
- Tomer Déborah Jour 8
- Tomer Déborah Jour 9
- Tomer Déborah Jour 10
- Tomer Déborah Jour 11
- Tomer Déborah Jour 12
- Tomer Déborah Jour 13
- Tomer Déborah Jour 14
- Tomer Déborah Jour 15
- Tomer Déborah Jour 16
- Tomer Déborah Jour 17
- Tomer Déborah Jour 18
- Tomer Déborah Jour 19
- Tomer Déborah Jour 20
- Tomer Déborah Jour 21
- Tomer Déborah Jour 22
בינו עמי עשו
TRADUCTION ET COMMENTAIRE
De Michel Baruch
LE PALMIER DE DEBORAH :
Chapitre V : partie 5.
Jour XXIII.
חֲמִישִׁית, הַכְנָסַת אוֹרְחִים, הֵם הַתִּפְאֶרֶת וְהַיְסוֹד, לָתֵת לָהֵם בֵּית מְנוּחָה שֶׁיָּנוּחוּ בּוֹ, דְּהַיְנוּ הַמַּלְכוּת, כֵּיוָן שֶׁהֵם הוֹלְכֵי דְּרָכִים, בְּסוֹד הַגָּלוּת, לְחַזֵּר עַל אֲבֵדָתָם, צָרִיךְ לְהַכְנִיסָם שָׁם. וּלְפִי הַמִּתְבָּאֵר בַּזֹהַר [וירא קט »ו, כ’], שֶׁזּוֹ מִצְוָה מִתְקַיֶּימֶת בְּהוֹלְכֵי עַל דֶּרֶךְ שִׂיחוּ [שופטים ה’ י], שֶׁהֵם הַמִּתְגָּרְשִׁים מִבָּתֵּיהֶם לַעֲסֹק בַּתּוֹרָה, שֶׁגּוֹרְמִים שֶׁיִּהְיוּ הָאוֹרְחִים עוֹסְקִים בְּצָרְכֵי הַמַּלְכוּת. וְכֵן כָּל הָעוֹשֶׂה יִחוּד אֶל הַתִּפְאֶרֶת בְּמַלְכוּת מִבְּחִינָה אַחֶרֶת וְקוֹבֵעַ מָקוֹם לְתוֹרָתוֹ, גּוֹרֵם שֶׁהַתִּפְאֶרֶת יַעֲשֶׂה מְלוֹנוֹ בְּמַלְכוּת. וְכֵן פֵּרֵשׁ בַּתִּקּוּנִים [בהקדמה]. וְאֶל הָאוֹרְחִים צָרִיךְ לְהָכִין אֲכִילָה, שְׁתִיָּה, לְוָיָה, דְּהַיְנוּ שֶׁצָּרִיךְ לְהַכְנִיס הַתִּפְאֶרֶת וְהַיְסוֹד אֶל הַמַּלְכוּת, וְלָתֵת לָהֶם שָׁם אֲכִילָה, מֵעֵין « בָּאתִי לְגַנִּי וכוּ’ אָכַלְתִּי יַעְרִי עִם דִּבְשִׁי » [שיר השירים ה’, א’], שֶׁהוּא שֶׁפַע רָאוּי לַהַנְהָגָה הָתַּחְתּוֹנָה הַמִּתְפַּשֶּׁטֶת מִצַּד הַגְּבוּרָה הַמְּתוּקָה, וּשְׁתִיָּה, מֵעֵין « שָׁתִיתִי יֵינִי עִם חֲלָבִי »[שם],שֶׁהוּא שֶׁפַע פְּנִימִי מִן הַיַּיִן הַמְשֻׁמָּר וּמִסּוֹד הֶחָלָב הַמִּתְמַתֵּק, לְקַשֵּׁר הַתִּפְאֶרֶת בְּמַלְכוּת יַעֲקֹב וְרָחֵל וְהַגְּבוּרָה בְּנֶצַח אוֹ בְּהוֹד, כִּי כֵן פֵּרְשׁוּ בְּרָעֲיָא מְהֵימְנָא [ויקרא דף ג’ ב] , וְהַלְּוָיָה, לְהָבִיא עַצְמוֹ וְנִשְׁמָתוֹ שָׁם עִמָּהֶם בִּדְיוֹקָן עֶלְיוֹן, לְלַוּוֹתָם שָׁם, עוֹד לְהָבִיא שְׁאָר הַסְּפִירוֹת שָׁם עִמָּהֶם לַעֲשׂוֹת לָהֶם לְוָיָה טוֹבָה, וְכַמָּה דְּבָרִים נִכְלָלִים בְּתִקּוּן זֶה. כְּלָלוֹ שֶׁל דָּבָר, יִשְׁתַּדֵּל בְּצֹרֶךְ הֶדְיוֹט וִיכַוֵּן בִּרְמִיזוֹתָיו, וּמֻבְטָח הוּא שֶׁיַּעֲשֶׂה לְמַעְלָה כַּיּוֹצֵא בוֹ, אַחַר שֶׁיִּהְיֶה בָּקִי בַּסּוֹדוֹת. וּמַה טּוֹב לְהַזְכִּיר בְּפִיו רְמִיזַת כַּוָּנָתוֹ הַנְּכוֹנָה בִּשְׁעַת מַעֲשֶׂה, לְקַיֵּם « בְּפִיךָ וּבִלְבָבְךָ לַעֲשׂוֹתוֹ »[דברים ל’, י »ד].
La Cinquième, accueillir les invités, à savoir le Tiféret et le Fondement, de leur procurer un lieu de répit où ils pourront se reposer, qui est le Mal’hout. Car parce qu’ils sont les voyageurs, selon le secret de l’Exil, cherchant à retrouver ce qu’ils ont perdu, il est nécessaire de les y amener. Selon ce qui est affirmé dans le Zohar, cette Mitsva s’accomplie par ceux qui ‘marchent par les chemins et raconte les merveilles. À savoir, ceux qui quittent la quiétude de leur demeure afin de s’adonner à la Torah. De la sorte Ils favorisent que les invités se préoccupent des besoins de la Mal’hout.
Le verset dit : faites Moi un sanctuaire et Je résiderai parmi eux. Il n’est pas dit que le Seigneur résidera dans le sanctuaire mais parmi chacun d’entre nous, la demeure de chacun est le lieu où réside la Chéhina. La Mal’hout est la destination finale le but à atteindre pour se poser, elle est la dixième de toutes les Séfiroths là se posent et se rassemble toutes les énergies pour se conjuguer et se composer en flux pour le bas monde. De même que le Chabbath est la destination des six jours de la semaine c’est là que se pose et se repose toutes les activités de ce monde ils arrivent à leur finalité. De même que dans le couple l’épouse a le rôle de la Ché’hina et le mari celui du Tiféret, c’est elle qui s’occupe de son interieur et qui en est la maitresse. Le Tiféret pendant les jours d’activités se déplace du lieu de son repos pour aller porter secours à la Ché’hina qui est en exil. Il est alors en « chemin » à la recherche de l’être cher qui est perdu. Le Mal’hout comme la maitresse de maison rassemble et réunie autour d’elle les membres de la famille c’est pour cela que la lettre « Hé » à la forme d’une maison.
Cette définition du Mal’hout, la maison, le lieu de repos et de rassemblement des êtres chers et valable aussi pour la Bina qui rassemble les énergies des trois Séfiroths de l’intellect, les conjugue pour donner les flux vers le bas, elle aussi est symbolisée par la lettre Hé.
Ce monde est créé par la lettre Hé , la forme du Hé ressemble à ce monde et ces deux Hé celui de la Mal’hout comme celui de la Bina sont appelés « Monde » comme dit le verset : מן העולם ועד העולם אתה אל .
Le domaine public est le lieu où tous les individus passent, chacun avec ses caractéristiques et sa personnalité y agit seul, plus la foule est nombreuse et plus les individus s’y sentent seuls.
Le domaine privé est le lieu qui rassemble et unit les diversités, là s’effectue l’union entre les hommes. Ce domaine doit avoir une surface de quatre sur quatre, une hauteur de dix et être fermé par ses quatre côtés. Ainsi le Nom possède quatre lettres qui en se développant deviennent dix lettres : יוד- הי- ויו – הי- . Les maitres de la Torah à l’image des mondes supérieurs doivent s’exiler de leurs demeures pour prendre la route et le chemin afin de ressembler au Maitre du monde qui est Lui aussi en dehors de Sa résidence. Ils quittaient leur maison, pour rejoindre le lieu de la Torah. A de très nombreuses reprises, le Zohar raconte que les Sages étaient en chemin et c’est à ces occasions qu’ils dévoilaient les secrets de la connaissance.
Cette démarche de prendre la route était aussi celle du prophète Samuel qui allait de villes en ville pour apporter la connaissance et enseigner à Israël. De même le prophète Elicha voyageait beaucoup, il était souvent l’hôte d’un couple à Chounem. Comme dit le verset :
Il arriva, un jour, qu’Elisée se rendit à Chounem, Là vivait une femme de distinction, qui le pressa de manger chez elle. Depuis, chaque fois qu’il passait par cette ville, c’est là qu’il entrait pour manger. Elle dit à son époux: Certes, je sais que c’est un homme de D, un saint, cet homme qui nous visite toujours. Préparons, je te prie, une petite chambre avec des murs, et plaçons-y, pour son usage, lit, table, siège et lampe; lorsqu’il viendra chez nous, il pourra s’y retirer.
La chambre est le lieu de la Ché’hina, les quatre objets qui y sont placés sont les éléments de l’agencement de la Ché’hina. Elicha lui-même est qualifié d’homme saint, homme de D, il est dans le rôle du Tiféret qui part en chemin en quête de la réparation de la Chéhina. Ces quatre éléments qui sont placés dans la chambre du prophète sont qualifiés dans le Zohar de « Tikouné Chéhina » les quatre étapes de la réparation ou de l’arrangement de la Chéhina, ils correspondent aux quatre parties qui composent la prière du matin. Zohar II 133a.
Celui qui accueille les « invités », ceux qui sont en chemin, en leurs proposant un lieu de repos, participe à l’union entre le Tiféret et le Mal’hout. C’est alors que l’invité laisse chez son hôte la bénédiction. Elicha bénit cette femme et lui dit : A pareille époque, au retour de cette saison, tu presseras un fils dans tes bras. וַיֹּאמֶר, לַמּוֹעֵד הַזֶּה כָּעֵת חַיָּה, את חֹבֶקֶת בֵּן .
Le mot invité אורח est dérivé du mot chemin אורח, dés qu’on accueille cet invité on lui propose de se restaurer ce repas est aussi de la même racine ארוחה .
Quiconque participe à unir par un aspect nouveau le Tiféret et le Mal’hout en établissant un endroit fixe pour sa Torah, fait en sorte que la Tiféret s’installe dans le Mal’hout. Ce ci est expliqué dans les Tikounim.
La Torah est donnée à Israël en chemin, en effet à la sortie d’Égypte ils empruntent la route qui les mène au mont Sinaï là il est dit : A le troisième mois néoménie de la sortie des enfants d’Israël du pays d’Égypte, en ce jour ils arrivèrent au désert de Sinaï. Ils Partirent de Refidim, ils arrivèrent dans le désert de Sinaï et y campèrent, Israël y campa en face de la montagne. C’est-à-dire qu’ils se fixent en ce lieu où ils doivent recevoir la Torah. C’est l’application de ce que nos maitres enseignent, celui qui fixe un endroit comme lieu d’étude participe à l’arrangement de la Chéhina. C’est pour cette raison que la Torah ne fut pas donnée en terre d’Israël mais en chemin. Depuis la destruction du temple le Seigneur n’a en ce monde que les quatre coudées de la halacha. Ces quatre coudées sont le lieu fixé pour l’étude, les maisons où on étudie sont appelées « Yéchiva » c’est là où on s’installe, où on s’assoit pour se plonger dans l’océan du savoir. A la fin des temps tous ces lieux seront rassemblés et ramener en terre d’Israël, ils sont la réalisation de la Ché’hina qui est elle-même la terre d’Israël. C’est là que la Torah prendra une nouvelle dimension.
Il est nécessaire de préparer pour les invités la nourriture, la boisson et de les raccompagner une partie du chemin. C’est-à-dire, (il explique le fait de manger) il est nécessaire d’amener le Tiféret le fondement à s’installer dans le Mal’hout et de leur servir à manger ainsi qu’il est dit : « Je suis venu dans mon jardin, j’ai mangé mes Alvéoles (cire) avec mon miel », c’est-à-dire, le flux adapté à la conduite de ce bas monde qui se répand de par l’adoucissement des Puissances.
Avraham notre père a fixé un lieu où les voyageurs peuvent être hébergés il est appelé אשל qui est l’acronyme de repas אכילה, boisson שתיה, et sommeil לינה, le « Lamed » peut aussi signifier לויהraccompagner l’invité.
Dans ce verset des Cantiques le miel est consommé avec l’écorce de cire qui le protège, de par la qualité de l’étude symbolisée par le miel, l’écorce s’en retrouve adoucie est apte à la consommation. L’étude se fait avec amour ferveur passion et enthousiasme, elle a un gout de miel et procure un énorme plaisir en bouche, le résultat en est garanti la cire se transforme à son tour en miel. La Torah est comparée à la noix qui possède quatre écorces pour atteindre le fruit il faut briser les coques, les ouvrir, en extraire les impuretés afin de les consommer. Ce labeur et cette peine à laquelle s’adonne les érudits, transforme l’étude en plaisir, en délectation dont on savoure le gout mielleux. Le miel possède une propriété particulière, les corps qui se mélangent à lui se dissolvent et se transforment en miel. Le Roch rapporte que Rabénou Yona autorise à la consommation du miel dans lequel est tombé de la viande interdite car le miel transforme tout se qui se mélange à lui en miel. Roch Bérakhot ch 6- 35.
Ceci symbolise le jaillissement de la lumière, l’illumination, cet éclat qui projette au loin ses rayons et soudain transforme l’obscurité en jour.
(Il explique la boisson) « J’ai bu Mon vin avec Mon lait », qui est le flux inhérent, immanent du vin vieillit et du secret du lait adoucit. (Le sang se transforme en lait). Ce qui relie le Tiféret symbolisé par Yaakov, au Mal’hout qui est Ra’hel. Les Puissances se relient au Nétsa’h ou au Hod ainsi que cela est expliqué dans le Zohar (Le fidele berger)
Le vin vieux qui se repose sur sa lie, il est pur de toute impureté en suspension, ce vin s’est gratifié en vieillissant , il s’est raffiné pour devenir un élixir exceptionnel . Il ne contient aucune âpreté, il ne saoul pas mais illumine le visage rend joyeux il symbolise les sciences profondes de la Torah. Les secrets cachés, mystérieux qui élèvent l’homme vers les sommets du savoir et la connaissance de l’Insondable, à son sujet il est dit : Ce vin qui réjouit le cœur de l’homme.
Le lait aussi symbole de la bonté de par sa blancheur et de par sa qualité. Il nourrit les enfants et les adultes, il est le sang qui se transforme en vie .La Guémara dit : le sang (des menstruations) se modifie pour devenir du lait. Bé’horot 8a. Le lait est doublement bonté, il alimente le veau et soulage la mère. Le vin de qualité est associé au lait c’est le comble de la réussite dans la progression et l’ascension de la connaissance.
Ra’hel est dans le rôle de la Ché’hina, elle est la maitresse de maison, la demeure de Yaakov, les 12 tributs d’Israël lui doivent l’existence. Yaakov ne travaille chez Lavan que pour elle, Léa n’épouse Yaakov que par elle, et les enfants de Yaakov ne viennent au monde que par elle. C’est elle qui se lamente pour les enfants qui empruntent le chemin de l’exil comme il est dit : Ainsi parle le Seigneur: une voix retentit dans les hauteurs une voix plaintive, d’amers sanglots. C’est Ra’hel qui pleure ses enfants, qui ne veut pas se laisser consoler de ses fils perdus! Or, dit le Seigneur, que ta voix cesse de gémir et tes yeux de pleurer, car il y aura une compensation à tes efforts, dit l’Eternel, ils reviendront du pays de l’ennemi. Oui, il y a de l’espoir pour ton avenir, dit le Seigneur: tes enfants rentreront dans leur domaine. Jérémie 31, 14-16.
Les Séfiroths de Nétsa’h et Hod sont indissociables elles agissent ensemble, elles sont considérées comme les deux moitiés du même corps. En effet ce sont les deux jambes qui portent le voyageur et lui permettent de se déplacer, les enfants d’Israël partent pour l’exil à pieds. Elles sont les deux frères inséparables qui se complètent Moché et Aharon, Nadav et Avihou, la Torah écrite qui s’ouvre sur la Torah orale. Cette ouverture, cette porte ouverte, ce couloir qui mène de l’écrit à l’oral est le dernier livre de la Torah, là c’est Moché qui parle, depuis le 1er de mois de Chevat au 7 du mois d’Adar pendant 36 jours il prépare Israël à son entrée dans la terre et à sa sortie pour l’exil.
Et la Mitsva de raccompagner l’invité, permet de s’inclure corps et âme avec eux ainsi que le réalise la réplique du Haut. En outre cela amène le rattachement des autres Séfiroths et leur raccompagnement positif, il y a de nombreuses autres choses qui viennent s’y inclure de par ce Tikoune.
Quand l’hôte raccompagne son invité une partie du chemin, il perpétue l’union intime du Tiféret et du Mal’hout, qui fait une partie du chemin avec le voyageur elle est alors liée à lui et ne s’en détache pas. Nos maitres disent : quand un homme se sépare de son compagnon pour aller en voyage ils disent : ne te sépare de ton ami que de paroles de halacha, cela permettra au voyageur de se souvenir de lui. Le Gaon avait l’habitude de dire une halacha simple et concise. S’il y a divergence d’opinion sur un sujet de halacha entre un sage et plusieurs de ses collègues la règle est qu’il faut suivre la majorité. Cette formule contient le secret de la protection en chemin, dit le verset : Il ordonne à Ses anges de t’accompagner pour te protéger en chemin : כי מלאכיו יצוה לך les dernières lettres de cette phrase forment le Nom de la protection כהו »י la halacha citée plus haut fait allusion à ce Nom. יחיד ורבים הלכה כרבים .
Nous avons déjà vu que la Halacha fait allusion à la Ché’hina, cette Halacha doit accompagner le voyageur en chemin afin de le protéger c’est le sens de la Mitsva de raccompagner son invité. De plus de par cette Halacha le voyageur se souviendra de son hote, c’est-à-dire que celui-ci sera présent avec lui en chemin, il lui cède une partie des lumières de la Chéhina, les anges protecteurs ne sont rien d’autres que les paroles de halacha échangées entre eux.
En résumé, il œuvrera pour le bien des simples et son intention se portera sur les éléments aux quels ils font références. Il sera assuré alors qu’il se passera en haut comme il agit en bas, s’il est instruit des secrets et des mystères. Il est bon d’exprimer de sa bouche les intentions de ses pensées qui correspondent à ces signes lorsqu’il prodiguera son aide afin d’accomplir le principe « Dans ta bouche et en ton cœur pour le faire ».
En agissant pour le bien des individus de ce monde il n’oubliera pas que l’impact de ses actes s’imprime dans les hauteurs et y influe de manière certaine. L’essentiel étant d’y penser, de prendre le temps de concentrer ses esprits sur ce qui est primordial. Il est évident que pour parvenir à décoder les actes anodins de la vie il faut avoir la connaissance des choses, il faut aussi s’entrainer à lire la portée des actes. Il convient à tout homme doué d’intelligence de comprendre le sens d’une simple rencontre qui parait fortuite, de comprendre le simple fait de faire ses courses ou son ménage, chacun des faits de la vie courante est sujet à analyse que se cache t il derrière chaque action ? Quelle est la Séfirah qui mis à contribution quand je fais tel acte, ou telle autre action ? En s’engageant dans cette voie l’homme commence à sortir du tunnel d’obscurité dans lequel il évolue sans en voir poindre la lumière à l’extrémité.
Celui qui réussit à voir les signes doit alors déclarer qu’il agit pour influer sur telle Séfirah ou sur telle autre, ne pense pas que cela est impossible, tu en es capable comme dit le texte, cela est à ta portée, très proche de toi dans ta bouche et dans ton cœur pour le faire.
Fin du cours 23 ( Comment acquérir la bonté (5) )
Ch 5 partie 5.