Celui qui fait Shabbat, même s’il est idolâtre, toutes ses fautes sont pardonnées
Mickael Marciano
À lire, l’un des plus beaux textos de l’année.
Il y a une Guemara qui dit que celui qui fait Shabbat, même s’il est idolâtre, toutes ses fautes sont pardonnées.
Le Taz (Touré Zahav, l’un des plus grands commentateurs du Choulhan Arouh’) dans le Siman 242 pose la question : de quelle personne parle-t-on ? Si on dit que cette personne a fait Teshouva, alors forcément ses fautes sont pardonnées puisque rien ne résiste à la Teshouva. Et si on dit que cette personne n’a pas fait Teshouva, alors à quoi sert le Shabbath ?! Si y a pas de Teshouva avec, qu’est ce que ça vaut?
Réponse bombe atomique du Taz (et s’il n’avait pas été un géant d’une telle envergure, on n’y aurait pas cru) : Il faut savoir qu’il y a des fautes tellement graves que même si la personne fait Téchouva, il faut qu’elle passe par d’autres étapes ensuite, comme certaines souffrances, attendre kippour, parfois même la mort pour expier complètement certaines fautes (à ce sujet voir la fin des michnayot du traité Yoma). Maintenant on comprend la phrase : que celui qui fait attention à bien respecter le Shabbath, toutes ses fautes, n’importe lesquelles, sont pardonnées !! Et ce, MÊME sans avoir besoin de passer par les autres étapes (souffrances,kippour,etc). On ne s’imagine pas la force du Shabbath qui est appelé le « cœur du judaïsme« . À nous de nous renforcer dans son observance et dans ses Halahot. Il est rapporté en effet dans le Michna Beroura ainsi que dans d’autre décisionnaires que celui qui n’étudie pas les halahot de Chabat fera forcement des erreurs, car les halahots de Shabbath sont très précises et très nombreuses.
PS : le Rav haKadoch de Satmar, Rabbi Yoël Teitelbaum, dans son livre « Divrei Yoël », ajoute que celui qui fait une mitsva avec dévouement (messirout nefesh) toutes ses fautes sont pardonnés comme le Chabat !