Boï Kala Parachiot Matot Massei 5780 – Rav Germon
Boï Kala Matot Massei
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Ce cours est dédié Léilouy Nichmat Rav Réouven ben Ra’hel et Méir Gabison Z »L
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Boï Kala Parachiot Matot Massei 5780 (Feuillet 136)
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Parachat Matot
Hatam Sofer
אִישׁ כִּי יִדֹּר נֶדֶר לַה’ אוֹ הִשָּׁבַע שְׁבֻעָה לֶאְסֹר אִסָּר עַל נַפְשׁוֹ לֹא יַחֵל דְּבָרוֹ כְּכָל הַיֹּצֵא מִפִּיו יַעֲשֶׂה. (ל.ג)
«Si un homme a fait un vœu à Hachem ou prête serment pour imposer une interdiction à sa personne, il ne profanera pas sa paroles ; selon tout ce qui sort de sa bouche, il fera.» (30,3)
L’idée que les mots d’une personne sont sacrés est la fondation de l’obligation de garder les mitsvot. En effet, nous sommes liés aux mitsvot car nous les avons accepté de bon cœur au mont Sinaï et avions juré de les accomplir. Si nos mots sont sans valeur, il en est de même avec notre engagement dans la Torah. La Torah introduit les lois sur les vœux par les mots : « Voici la chose qu’a ordonné Hachem » (Matot 30,2), sous-entendant que c’est l’unique chose qu’Il nous commande. Il est bien évident que nous avons pleins de commandements divins, mais la Torah met l’accent sur le fait que cette mitsva (de garder ses mots) est le commandement sous-jacent, car pour celui qui ne garde pas Ses mots, c’est toute son acceptation de la Torah qui est sans valeur.
Mayana Chel Torah
וַיֹּאמֶר אֶלְעָזָר הַכֹּהֵן אֶל אַנְשֵׁי הַצָּבָא הַבָּאִים לַמִּלְחָמָה זֹאת חֻקַּת הַתּוֹרָה אֲשֶׁר צִוָּה יְהֹוָה אֶת מֹשֶׁה. אַךְ אֶת הַזָּהָב וְאֶת הַכָּסֶף (כא.כב)
«Le prêtre Eléazar dit aux soldats venant à la guerre : « Telle est la règle que D. a ordonnée à Moché : En ce qui concerne l’or, l’argent … » (31,21-22)
Le verset aurait dû dire : « aux soldats venant de la guerre » et non « venant à la guerre ». Dans le sefere Hovot Halévavot, il est raconté qu’un homme pieux vit un jour un groupe d’hommes, heureux et gais, revenant victorieux du combat. Il leur dit : « Vous avez gagné une petite guerre peu importante mais maintenant une guerre beaucoup plus importante vous attend : la guerre contre le mauvais penchant. L’homme y est confronté constamment et elle devient plus forte en raison de la fierté qui suit la victoire.
De même, Eléazar dit aux soldats, qui revenaient de la guerre contre Midian, de savoir qu’à présent, ils allaient à la guerre, à la guerre vraie et importante contre le mauvais penchant. Il leur donna le commandement de purifier les ustensiles pour leur faire comprendre qu’ils devaient purifier leur cœur du sentiment de fierté qui l’habitait comme il faut retirer le goût de l’aliment interdit absorbé dans les ustensiles en les ébouillantant. Il
est écrit plus haut : Moché se mit en colère contre les généraux … qui revenaient de l’expédition militaire. Moché s’emporta contre les généraux s’imaginant être revenus de la guerre, satisfaits d’eux-mêmes, alors qu’une guerre bien plus difficile les attendait.
Le Hida
כָּל דָּבָר אֲשֶׁר יָבֹא בָאֵשׁ תַּעֲבִירוּ בָאֵשׁ וְטָהֵר (לא. כג)
« Toute chose qui va au feu, vous le ferez passer au feu et il sera purifié » (31,23)
Selon le Hida, il y a deux types de feu : celui du yétser ara qui brûle en nous, nous poussant à la faute ; et le feu de la Torah : un feu de sainteté et de pureté. Nos Sages (guémara Kiddoushin 30b) rapportent les paroles de Hachem : « J’ai créé le yétser ara et J’ai créé la Torah comme antidote». C’est ainsi que la seule façon de se défendre face au yétser ara est par l’étude de la Torah. Selon le Hida, le verset fait allusion à cela : « Toute chose qui va au feu » du yétser ara, « vous le ferez passer au feu » de la Torah, « et il sera purifié ».
Parachat Massei
Sforno, Sfat Emet
« Voici les déplacements des enfants d’Israël qui quittèrent l’Egypte » (33. 1)
אֵלֶּה מַסְעֵי בְנֵי יִשְׂרָאֵל אֲשֶׁר יָצְאוּ מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם (לג. א)
La génération du désert a atteint un niveau moral et spirituel très élevé. En effet, les hommes de cette époque avaient assisté à tous les prodiges de la sortie d’Égypte, c’est à eux que fut donnée la Torah, et ils vécurent entourés des Nuées célestes! C’est pourtant un fait qu’en dépit des formidables révélations auxquelles ils avaient assisté et participé, les enfants d’Israël se rebellèrent à de nombreuses reprises, au point que nos Sages déclarent (Maxime des Pères, chapitre 5, 6) : À dix reprises, nos pères éprouvèrent Hachem dans le désert. C’est dans ce contexte que s’expliquent les différentes étapes énumérées par la Torah dans notre paracha : « Moché écrivit leurs départs et leurs stations sur l’ordre de l’Éternel. Et voici leurs stations et leurs départs …», (Bamidbar, 33, 2). Or singulièrement, le verset place au début les départs avant les stations, puis lorsqu’il annonce leur énumération, ces mots apparaissent dans l’ordre inverse.
La réponse à ce paradoxe est révélée par le Sforno: Car parfois, l’endroit où ils se rendaient était funeste à l’extrême, tandis que le lieu qu’ils venaient de quitter était favorable (…), et d’autres fois, l’inverse était vrai. Ce récit est pour nous porteur d’un message vibrant que formula le Sfat Emet en ces termes : « Toutes ces pérégrinations sont énumérées pour faire savoir au peuple de D., qu’un serviteur de l’Éternel ne doit pas désespérer face aux nombreux échecs qu’il peut rencontrer dans sa vie. Il devra savoir que les choses sont ainsi : tout homme a des hauts et des bas (…) et cette réalité se retrouve chez chaque individu, quel qu’il soit.
La leçon des villes de refuges
וְהִקְרִיתֶם לָכֶם עָרִים עָרֵי מִקְלָט תִּהְיֶינָה לָכֶם וְנָס שָׁמָּה רֹצֵחַ מַכֵּה נֶפֶשׁ בִּשְׁגָגָה (לה.11)
« Vous désignerez des villes pour vous, elles seront pour vous des villes de refuge, et le meurtrier s’enfuira là-bas, celui qui tue une personne involontairement » (35,11)
« Hachem est bon et droit, aussi montre-t-il aux pécheurs le [vrai] chemin » (Téhilim 25,8). Cela fait référence aux signes [sur la route] qui étaient positionnés afin d’aider une personne qui avait tué involontairement, à échapper à ses vengeurs en se mettant au plus vite en sécurité dans les villes de refuge. Rav Hama bar Hanina ajoute que si c’est ainsi que Hachem agit avec les fauteurs, combien fait-il davantage pour les tsadikim. (guémara Makot 10b) Le Yérouchalmi (Makot 2,6) explique qu’en plus des (panneaux de) directions, on leur montrait du doigt le meilleur chemin à prendre, et cela est une référence au fait que Hachem aide les fauteurs en leur montrant le chemin pour faire téchouva. Rav Yérouham Lévovitz enseigne que nous voyons là, la grande miséricorde de Hachem. Non seulement, Il attend patiemment que nous retournions vers Lui après avoir fauté (quoiqu’on ait pu faire), mais en plus Il nous aide et nous guide pour arriver à faire téchouva. Le Hafets Haïm demande pourquoi lorsque le peuple montait à Jérusalem, il n’y avait pas également des signes (sur les routes) afin d’aider ceux qui réalisaient la mitsva de monter au Temple pendant les trois régalim ?
Aux Délices de la Torah
Le Midrach (Yalkout Chimoni Chmouël) relate que chaque année Elkana montait au Michkan à Chilo et sur son chemin il encourageait ceux qu’il rencontrait à le rejoindre dans cette mitsva. C’est ainsi qu’à chaque fois, il prenait un chemin différent pour permettre de faire participer tous les juifs. Pour une ville de refuge, le but est que le meurtrier involontaire puisse se mettre en sécurité de ses vengeurs, et pour qu’il puisse rencontrer le moins de personnes possible car en l’état actuel il n’est pas un modèle moral. Par contre, pour monter à Jérusalem, il n’y avait pas de direction afin de permettre un maximum de rencontres favorisant une influence mutuelle positive, discuter de Torah et des Mitsva, renforcer la émouna, se motiver à venir au Temple. Personne ne pouvait se dire isolé du monde, des autres juifs, car durant les trois fêtes, l’ensemble du pays était rempli de juifs pleins de joie et de fierté de monter ressentir la Présence Divine au Temple.
Halakha : La séouda mafesquet (séouda avant le taanit du 9 av)
On ne devra pas manger durant cette séouda deux plats différents, même si nous les mangeons sans pain. Il y a une mitsva de manger du pain pendant cette séouda, c’est l’habitude des endeuillés de manger du pain avec du sel. Certains ont le minhag de manger un œuf dur trempé dans de la cendre. Il est bien d’habituer les enfants qui sont en âge de comprendre la notion du deuil pour le temple à faire cette séouda, même s’ils ne sont pas en âge de jeuner.
Tiré du Sefer « Pisqué techouvot »
Dicton :
Une vie dédiée à la recherche de la vérité, est une vie dans laquelle il n’y a pas de place pour le confort et pour les choses facilement acquises.
Rav Ménahem Mendel de Kotzk
Chabbat Chalom (Feuillet Boï Kala Matot Massei)
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, חיים בן סוזן סולטנה, סשה שלום בן דבורה רחל, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, רינה בת פיבי. לידה קלה לרינה בת זהרה אנריאת. זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים .
לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה
Cet article « Boï Kala Parachiot Matot Massei 5780 – Rav Germon » a été mis en ligne le 16 Juillet 2020