Boï Kala Parachat Houkat 5781. Rav Yossef Germon
Boï Kala Houkat
*
Rejoignez notre Canal Telegram silencieux ouvert à tous
*
Nous avons le plaisir d’accueillir sur notre site le feuillet « Boï Kala » rédigé par le Rav Yossef Germon d’aix les Bains.
Nous vous recommandons le site du Kollel d’aix les Bains qui héberge, entre autres, tous les divré Torah de Rav Germon
Tous droits réservés à Rav Germon
Retrouvez tous les articles de Rav Germon sur notre site
Nous vous proposons de vous inscrire à la Newsletter de notre site « Le Jardin de la Torah ».
Pour télécharger le fichier correspondant :
*
Boï Kala Parachat Houkat 5781. Rav Yossef Germon (Feuillet 179)
*
זֹאת הַתּוֹרָה אָדָם כִּי יָמוּת בְּאֹהֶל (יט.יד)
« Voici la Thora (la loi) : lorsqu’un homme mourra dans une tente ». (19.14)
La Guémara Brakhot apprend de ce verset : Les paroles de Thora ne peuvent résider que dans celui se tue pour elles. Une question s’impose: comment est-ce possible que la Thora nous ordonne de nous sacrifier pour elle, afin de la comprendre et de l’acquérir, alors qu’un autre verset de la Thora nous précise : « Voici les Mitsvot que tu feras pour vivre » et les Sages apprennent de là pour vivre et non pour mourir, c’est-à-dire qu’Hachem ne nous a pas ordonné de faire les mitsvot au détriment de notre vie (excepté les trois grandes fautes) ?
Pour y répondre, le Hafets Haim enseigne une parabole : Un couple gérait une petite boutique et le gens venaient de toute la contrée pour s’y approvisionner, à tel point que le mari n’avait même pas le temps de se rendre à la synagogue pour prier. Quelques années et beaucoup de cheveux blancs plus tard, l’homme comprit qu’il s’approche de la fin et sachant qu’il devra rendre des comptes lors de son arrivée dans le Ciel, il entreprit de se renforcer en priant tous les jours à la synagogue et d’y rester deux heures pour étudier la Thora. Le premier jour, il y passa trois heures puis arriva à la boutique et sa femme étonnée lui demanda : où étais-tu ? Il répondit : j’étais occupé. Le lendemain, la femme voyant son mari tarder, alla voir si tout se passe bien, rentra dans la synagogue, vit son mari assis en train d’étudier, et se mit à crier : tu es devenu fou ? La boutique est pleine et tu es ici pendant que les clients quittent le magasin ! Le mari lui répondit : écoute chérie, qu’aurais-tu fait si l’ange de la mort était venu me chercher ce matin ? Lui aurais-tu répondu que la boutique est pleine de client ? Considères donc que je suis mort et dans quelque heures, je reviendrais par la résurrection des morts pour t’aider.
Ainsi explique le Hafets Haim la Guémara qui dit que les paroles de Thora ne peuvent résider que dans celui qui se tue pour elles : l’Homme doit se considéré comme mort, et personne ne doit pouvoir le déranger pendant son étude, et s’il pense comme ça il pourra étudier et accomplir les Mitsvot qui donnent la vie à ceux qui les font.
La soif
וְלֹא הָיָה מַיִם לָעֵדָה וַיִּקָּהֲלוּ עַל מֹשֶׁה וְעַל אַהֲרֹן: וַיָּרֶב הָעָם עִם מֹשֶׁה וַיֹּאמְרוּ לֵאמֹר וְלוּ גָוַעְנוּ בִּגְוַע אַחֵינוּ לִפְנֵי (כ.ב.ג)
Quand le peuple n’avait plus à boire, ils se plaignirent chez Moshé et Aharon en disant : Nous aurions préféré mourir par la peste plutôt que mourir de soif. (20. 2.3)
Quand le peuple n’avait plus à boire, ils se plaignirent chez Moché et Aharon en disant : Nous aurions préféré mourir par la peste plutôt que mourir de soif. Rachi apprend de là que mourir de soif est pire que mourir de la peste ou d’une épidémie. Nous devons comprendre en quoi mourir de soif est si cruel ? L’Admour de Gour, le Imré Emet, explique qu’en effet, il est cruel qu’au moment de quitter ce monde pour rejoindre le Monde Eternel, le Monde de Vérité, l’Homme ne pense qu’à de simples gouttes d’eau, plutôt que de se préparer comme il se doit pour son dernier voyage, s’introspecter, se repentir afin d’arriver dans le Ciel déjà purifié … Quel dommage qu’il ne puisse penser à rien d’autre qu’à de l’eau. Le Rav Yaakov Galinski Zatsal continue ce raisonnement. Combien de personnes existe-t-il, qui grâce à D., ne sont pas mourantes mais en très bonne santé et avec de longues années devant elles. Mais toutes leurs vies tournent également autour de « quelques gouttes d’eau ». Ils ne meurent pas de soif, mais vivent assoiffés de toutes sortes de désirs : gloutonnerie, boisson, sport, attraction, vacances, promenade … Bien sûr, il ne s’agit pas ici de transgresser des interdits, mais uniquement de remplir sa vie par de la matérialité. Elles ne laissent pas de place pour un cours de Thora, une prière à la synagogue, de l’étude de Guémara. Au lieu d’être mourants toute notre vie, renforçons nous et abreuvons notre âme de Thora, qui est comparée à l’eau, afin de se préparer pour la vraie vie !
Moïse frappa le rocher
וַיָּרֶם מֹשֶׁה אֶת יָדוֹ וַיַּךְ אֶת הַסֶּלַע בְּמַטֵּהוּ פַּעֲמָיִם (כ. יא)
« Moïse leva la main, et il frappa le rocher de sa verge par deux fois » (20,11)
Le Gan Ravé enseigne : Pourquoi avons-nous besoin de savoir combien de fois le rocher a été frappé ? De plus, pourquoi Aharon a été puni pour une action qu’il n’a pas personnellement faite ? Nous voyons ici que quelqu’un qui se tient à côté d’un autre qui accomplit une faute, et qui ne fait rien pour essayer de l’en empêcher, alors il est également coupable. La première fois où Moché a frappé le rocher, c’est seulement lui qui était responsable, car comment Aharon pouvait-il connaître son acte ? Mais après qu’il l’ait frappé une première fois, Aharon aurait dû dire quelque chose. Ainsi, le verset nous dit que Moché a frappé une deuxième fois, pour nous signifier que Aharon est devenu responsable de la faute pour avoir laissé Moché frapper le rocher une deuxième fois. Aharon pensait que les actions de Moché étaient la volonté de D., les Tsadikim sont jugés sur l’épaisseur d’un cheveu.
Hatam Sofer
וַיִּשְׁלַח מֹשֶׁה מַלְאָכִים מִקָּדֵשׁ אֶל מֶלֶךְ אֱדוֹם כֹּה אָמַר אָחִיךָ יִשְׂרָאֵל אַתָּה יָדַעְתָּ אֵת כָּל הַתְּלָאָה אֲשֶׁר מְצָאָתְנוּ (כ.יד)
« Moché envoya des émissaires depuis Kadéch auprès du roi d’Edom : « Ainsi a dit ton frère Israël Tu connais toutes les tribulations qui nous ont accablés. »(20,14)
Comment le roi d’Edom pouvait-il savoir (tu connais) que le peuple d’Israël a rencontré de grandes difficultés ? En fait, nos Sages rapportent que les frères Yaakov et Essav, ont une relation semblable à des vases communicants. Quand l’un s’élève, l’autre tombe. Ainsi, quand Israël a éprouvé des souffrances sur leur chemin, il est sûr qu’à ce moment Edom (descendant de Essav) connaissait une période de grandes réussites. De la sorte, Moché dit au roi d’Edom que du fait qu’il a pu constater une grande élévation pour son peuple, il peut en déduire et savoir par cela qu’Israël a alors rencontré des moments difficiles.
Hatam Sofer
Toute l’assemblée vit
וַיִּרְאוּ כָּל הָעֵדָה כִּי גָוַע אַהֲרֹן (כ.כט)
« Toute l’assemblée vit » (20,29)
Selon le Minha Béloula, la disparition de Aharon a entraîné la disparition de la protection des Nuées de gloire, faisant que le peuple était alors visible à l’extérieur du camp par tous.
Le Targoum Yonathan rapporte que Moché a dit : Honte à moi à propos de mon frère, qui était le pilier de la prière du peuple d’Israël.
Tout le peuple d’Israël, hommes et femmes, connaissait bien Aharon car il était lié à tous par le biais de ses prières. C’est pourquoi tout le monde le pleura. Haémek Davar
On dit que 80 000 jeunes enfants portant le nom d’Aharon assistèrent à ses funérailles. En effet, Aharon passait beaucoup temps à instaurer la paix entre maris et femmes, et en agissant ainsi, il a été responsable de la venue de nombreux enfants au monde. En signe de gratitude, les parents nommaient leur enfant Aharon. Chévet Moussar
Sfat Emet
בְּאֵר חֲפָרוּהָ שָׂרִים כָּרוּהָ נְדִיבֵי הָעָם בִּמְחֹקֵק בְּמִשְׁעֲנֹתָם וּמִמִּדְבָּר מַתָּנָה. (כא.יח)
« Ce puits, des princes (Rachi : Moché et Aharon) l’ont creusé, les plus grands du peuple l’ont ouvert » (21,18)
Le puits fait allusion à la Torah Orale. Le mot puits, qui se dit « béer (באר) », se rapproche du mot: « Béour », qui signifie : « explication », allusion à la Torah Orale qui est l’explication de la Torah Ecrite. Or, la loi Orale émerge des Sages en Torah, et pour la mériter, il faut investir de grands efforts et se parfaire dans les 48 qualités, vertus que cite la Michna de Avot (Pirké Avot 6,6), qui permettent d’acquérir la Torah. Par l’acquisition de ces 48 qualités, qui exige de grands efforts, l’homme devient un être de Torah, et peut épancher la Torah Orale.
C’est ainsi que le terme « Béer » apparaît quarante-huit fois dans toute la Torah, car ce sont les quarante-huit vertus que citent nos Maîtres, qui font de l’homme un puits épanchant les eaux de la loi Orale, qui est le « béour » (explication) de la Torah Ecrite.
Sfat Emet
Halakha : Lois de Taanit (Boï Kala Houkat 5781)
Il est permis de se laver le jour de Taanit ; même à l’eau chaude, sauf le jour du neuf Av, certains décisionnaires pensent que dans la mesure du possible il est préférable de ne pas se laver, mais on pourra se laver tout le corps à l’eau froide, ou le visage les mains et les pieds même à l’eau chaude.
Tiré du Sefer « Pisqué Téchouvot »
Dicton :
Si tu ne montes pas de degré en degré, tu ne pourras que descendre, car il n’y a pas de troisième voie.
Gaon de Vilna
Chabbat Chalom (Boï Kala Houkat 5781. Rav Yossef Germon (Feuillet 179))
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, אברהם בן רבקה, מאיר בן גבי זווירה, סשא בנימין בין קארין מרים ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, , רבקה בת ליזה, ריש’רד שלום בן רחל, נסים בן אסתר, מרים בת עזיזא, חנה בת רחל, יעקב בן אסתר, דוד בן מרים, יעל בת כמונה, ישראל יצחק בן ציפורה, רפואה שלימה ולידה קלה לרבקה בת שרה . זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים. זיווג הגון לאלודי רחל מלכה בת חשמה. לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה, מסעודה בת בלח. יוסף בן מייכה. מוריס משה בן מרי מרים.
Cet article « Boï Kala Parachat Houkat 5781. Rav Yossef Germon » a été mis en ligne le 18 Juin 2021
Vous pouvez retrouver le texte de la Paracha sur le site Sefarim.fr