Boï Kala Parachat Chéla’h Lékha 5780 – Rav Germon
Boï Kala Chéla’h Lékha
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Boï Kala Parachat Chéla’h Lékha 5780 (Feuillet 132)
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Aux Délices de la Torah (Boï Kala Chéla’h Lékha)
וַיִּשְׁלַח אֹתָם מֹשֶׁה מִמִּדְבַּר פָּארָן עַל פִּי יְהֹוָה כֻּלָּם אֲנָשִׁים רָאשֵׁי בְנֵי יִשְׂרָאֵל הֵמָּה(יג. ג)
« Moché les envoya du désert de Paran sur la parole de Hachem ; c’étaient tous des notables (anachim), chefs des enfants d’Israël étaient-ils (13,3)
Rachi fait remarquer que le qualificatif «anachim» (notables), révèle qu’au moment de leur départ en mission, ils étaient tous des justes. Il apparaît qu’ils n’avaient alors aucune intention de médire sur la terre d’Israël. Comment comprendre que des personnages si importants ont si rapidement et radicalement mal tourné ? Le Maharal (Gour Aryé Dévarim 1,22) enseigne que le peuple juif dans son ensemble avait peur de la population résidant en Israël, au point qu’il ne pensait pas pouvoir la vaincre pour prendre possession du pays. Les explorateurs ont été envoyés en tant que représentants du restant de la nation, et le principe est qu’un envoyé devient influencé par les intentions de ceux qui l’envoient en mission. La Guémara (Kidouchin 41b) dit : «l’envoyé d’une personne est comme cette personne ». Bien qu’il y ait à ce sujet des débats en terme de loi juive, le Ohr haHaïm HaKadoch (Chéla’h Lé’ha 13,2) explique que cela peut se comprendre de façon littérale. Lorsqu’une personne accepte une mission et est d’accord d’en être l’émissaire, elle devient spirituellement connectée à celle qui l’a mandaté et influencé dans ses objectifs. Ainsi, bien que les espions étaient eux-mêmes des justes dès qu’ils ont été envoyés en exploration, devenant les émissaires de toute la nation, ils se sont transformés pour devenir comme ceux qui les ont envoyés.
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Aux Délices de la Torah
וַיִּקְרָא מֹשֶׁה לְהוֹשֵׁעַ בִּן נוּן יְהוֹשֻׁעַ (יג.טז)
« Moché appela Hochéa (הוֹשֵׁעַ) fils de Noun: Yéhochoua (יְהוֹשֻׁעַ)» (13,16)
Moché a changé le nom de Hochéa en Yéhochoua, en y ajoutant un youd devant son nom originel. Le Targoum Yonathan dit que Moché a effectué ce changement de nom après avoir vu l’humilité de Yéhouchoua. Que vient voir l’humilité avec ça ? Le Oheiv Israël explique, en se basant sur les paroles du Mabit, que la résurrection des morts se fera selon l’ordre alphabétique : ceux ayant un nom commençant par aléph revivront avant ceux ayant un nom commençant par la lettre bét, et ainsi de suite. Si c’est ainsi, Moché en ajoutant la lettre «youd » devant la lettre «hé», a fait que Yéhochoua devra avoir une résurrection plus tardive que ce qu’il avait initialement, il est passé du rang cinq [hé] au rang dix [youd]. Comment a-t-il pu lui donner un tel désavantage ? Le Targoum Yonathan répond en disant que Moché a ajouté la lettre youd, uniquement après avoir reconnu l’humilité de Yéhochoua. En effet, selon nos Sages, toute personne véritablement humble bénéficie d’une résurrection des morts avant les autres, indépendamment de son nom, ce qui explique l’action de Moché.
וַיְסַפְּרוּ לוֹ וַיֹּאמְרוּ בָּאנוּ אֶל הָאָרֶץ אֲשֶׁר שְׁלַחְתָּנוּ וְגַם זָבַת חָלָב וּדְבַשׁ הִוא וְזֶה פִּרְיָהּ (יג. כז)
« Ils dirent : Nous sommes venus vers le pays où tu nous as envoyés, et aussi il est ruisselant de lait et de miel » (13,27)
Rachi explique : tout mensonge qui ne comporte pas à son début une parcelle de vérité ne se maintiendra pas à sa fin, c’est-à-dire qu’il ne sera pas cru. Pour rendre crédible le mensonge qu’ils s’apprêtaient à livrer, les explorateurs ont, dans leur réponse, changé l’ordre des questions de Moché de manière à l’introduire par une affirmation véridique. Rabbi Heschel de Varsovie disait : Combien il est ironique de constater à quel point un menteur a besoin de compter sur une vérité de qualité. En effet, si les gens ne croyaient pas en la véracité de sa parole, quel intérêt aurait alors son mensonge ? Nos Sages disent que : les méchants sont pleins de regrets. Conscient de sa malignité, l’imposteur se sent coupable, et de ce fait, il manque d’assurance .C’est pourquoi, il préfère livrer d’abord un élément de vérité et remettre ses mensonges à plus tard. Au nom de D., le prophète Yirmiyahou réprimande le peuple d’Israël en disant que : « Leur langue est une flèche acérée et il n’y a que tromperie dans sa bouche ; on parle amicalement à son prochain, mais au fond de soi, on lui tend un piège. » (Yirmiyahou 9,7). Pour quelle raison a-t-il comparé la langue des enfants d’Israël à une flèche ? Le Gaon de Vilna explique que l’archer commence par tirer la flèche vers lui avant de la lâcher pour la lancer au loin. Plus il la tire préalablement vers lui, plus grande est la force qu’il lui confère et plus ample sera son déplacement. Ainsi, l’intensité de sa propulsion lui vient précisément de son contraire, à savoir sa traction préparatoire. Il en va ainsi de ceux qui profèrent du lachon ara : ils commencent par émettre un compliment, une parole positive, après quoi ils se mettent à dénigrer et à calomnier. Et plus, ils se seront répandus en éloges sur leur cible, plus la médisance qu’ils proféreront ensuite à son sujet sera vraisemblable et crédible.
« Talelei Oroth » du Rav Yissahar Dov Rubin Zatsal
פְּתִיל תְּכֵלֶת (טו.לח)
« Un cordon d’azur » (15,38)
Il est écrit dans la Guémara (Ménahot 43b) : « Telle est la couleur imposée par la Torah, parce que l’azur ressemble à la mer, la mer au firmament, et le firmament au Trône de la Gloire.» Le Rav Moché Feinstein zatsal note que cette explication est étonnante. Pourquoi D. n’a-t-il pas désigné directement la couleur qui ressemble au Trône de Gloire ? De là, nous apprenons que pour nous élever véritablement dans la spiritualité, nous devons progresser graduellement, gravir marche après marche, jusqu’à ce que nous arrivions au «Trône de Gloire ».Un objectif spirituel ne peut être atteint « d’un coup », sans un effort intense et continu. Seul ce que l’être humain recueille par un labeur soutenu devient une part de lui-même, une composante intrinsèque et permanente. Telle est la seule et unique façon d’atteindre « le Trône de Gloire ».
Les Tsitsit : s’attacher à D.ieu
וּרְאִיתֶם אֹתוֹ וּזְכַרְתֶּם אֶת כָּל מִצְוֹת יה’…. לְמַעַן תִּזְכְּרוּ וַעֲשִׂיתֶם אֶת כָּל מִצְוֹתָי וִהְיִיתֶם קְדֹשִׁים לֵאלֹהֵיכֶם (טו.לט-מ)
« Quand vous le verrez, vous vous rappellerez tous les commandements de D…..afin que vous vous souveniez et que vous exécutiez tous Mes commandements. » (15. 39-40)
Lorsque nous regardons comment est perfectionné un tsitsit, nous voyons cinq nœuds et huit fils. Si nous additionnons, la valeur numérique du terme : tsitsit (ציצית) qui est de : 600, avec les cinq nœuds et les huit fils, ont obtient le nombre : 613. Nous retrouvons ainsi les 613 commandements de la Torah. Le cœur de l’homme doit être maîtrisé afin d’être soumis, attaché à D. C’est ainsi que le terme : « tsitsit » (ציצית) a la même valeur numérique que le mot : « kécher » (קשר) qui signifie : une attache, un lien. Les tsitsit représentent et symbolisent le travail de l’homme sur terre : s’attacher à D., en passant par la maîtrise de son cœur. Il est important de rapporter, ci-après, des paroles du Hafets Haïm à notre sujet. Selon la guémara (Ménahot 43b) :la vue conduit au souvenir et le souvenir à la pratique. La vue des tsitsit rappelle à l’homme ses obligations religieuses, mais ce rappel ne servira à rien pour celui qui ignore la loi juive. On peut donc percevoir dans ce verset l’obligation implicite d’apprendre la Torah et de connaître tous les commandements, afin que celui du tsitsit puisse conduire au rappel des mitsvot et à leur observance. Le Hafets Haïm disait ainsi : Cette mitsva est comme une liste de marchandises à acheter ; elle ne servira à rien si l’intéressé ne connaît pas les différentes sortes de marchandises. Avant de quitter ce monde, le Gaon de Vilna a saisi ses tsitsit et avec beaucoup d’émotion il a dit : Combien il m’est difficile de quitter ce monde. En accomplissant une petite mitsva, comme la peu onéreuse mitsva des tsitsit, une personne peut atteindre des niveaux si élevés, au point de pouvoir se réjouir de la présence divine. Mais où pourrons-nous trouver une telle chose dans le monde de Vérité ? Là-bas, même si une personne déploie tous les efforts possibles, elle ne pourra pas arriver à de tels niveaux.
Halakha : Lois du respect du père et de la mère.
Le Choulkan Aroukh (yoré dea 240-19) écrit les parents ont le droit de dispenser leurs enfants de leurs faire du cavod, les décisionnaires disent que même si les parents ont dispensé les enfants de leur faire du cavod, l’enfant qui fera quand même du cavod à ses parents aura fait une mitsva, la seul difference est qu’il ne sera pas puni s’il ne leur a pas fait du cavod. A tout moment les parents peuvent changer d’avis et demander à leurs enfants d’appliquer la mitsva du respect des parents
Tiré du livre « Pesaquim et Téchouvotes »
Dicton :
Supporter l’insulte sans amertume et garder le cœur serein est le signe d’une émouna profonde
Hafets Haim
Chabbat Chalom
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, חיים בן סוזן סולטנה, סשה שלום בן דבורה רחל, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, רינה בת פיבי. לידה קלה לרינה בת זהרה אנריאת, זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים.
לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה.
Cet article « Boï Kala Parachat Chéla’h Lékha 5780 – Rav Germon » a été mis en ligne le 15 juin 2020