Boï Kala Parachat Bechalla’h 5782. Rav Yossef Germon
Boï Kala Bechalla’h 5782
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Boï Kala Parachat Bechalla’h 5782 – Rav Yossef Germon (Feuillet 209)
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וְאָמַר פַּרְעֹה לִבְנֵי יִשְׂרָאֵל נְבֻכִים הֵם בָּאָרֶץ סָגַר עֲלֵיהֶם הַמִּדְבָּר. (יד. ג)
« Pharaon dit aux Bné Israël : Ils sont prisonniers de l’Egypte, le désert s’est refermé sur eux » (14. 3)
La paracha traite de la libération des Bné Israël qui sortirent d’Egypte. Il est écrit dans la Thora que le troisième jour, Hachem ordonna au peuple juif de revenir sur leurs pas, de se rapprocher de l’Egypte, afin de tromper Pharaon. Lorsque Pharaon constata que le Am Israël faisait demi-tour, la Thora témoigne : « Pharaon dit aux Bné Israël : Ils sont prisonniers de l’Egypte, le désert s’est refermé sur eux ». Rachi précise qu’en fait, Pharaon s’exprima à propos des Bné Israël, puisqu’ils s’étaient déjà enfuis et ne pouvaient donc pas leur parler.
Le Targoum Yonathan préfère quant à lui rester fidèle au verset et explique que Pharaon parla à Datan et Aviram, ces deux juifs mécréants qui n’avaient pas encore quitté l’Egypte. Une question se pose : les Sages nous enseignent que quatre cinquième du peuple étaient en fait des mécréants, qui sont tous morts pendant la plaie de l’obscurité. Pourquoi donc Datan et Aviram n’étaient-ils pas morts avec tous les autres mécréants ?
Le Maharil Diskin répond qu’un mérite revenait toutefois à ces deux impies. Lors de l’asservissement, ils faisaient partie du groupe des responsables, chargés de veiller à la bonne exécution des tâches, et, à ce titre, ils épargnèrent le peuple juif et tentèrent de diminuer la charge de travail. Hachem décida donc d’annuler leur peine et de ne pas les tuer, pour les récompenser de leur unique bonne action !Le Rav tire une saisissante conclusion : Si un racha condamné à mort peut être sauvé par le mérite d’une seule bonne action, combien la récompense d’un Homme se donnant corps et âme à la Thora et aux Mitsvot sera grande! Ainsi que les Sages l’enseignent: Hakadoch Baroukh Hou ne retranchera aucune récompense, aussi minime soit-elle, à aucune créature.
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Od Yossef Hai
יַרְא יִּשְרָאֵל אֶת מִּצְרַיִּם מֵת עַל שְפַת הַיָם … וַיַרְא יִּשְרָאֵל אֶת הַיָד הַגְדֹּלָה (יד, ל-לא)
«Israël vit les égyptiens morts sur le rivage de la mer. Israël vit la main puissante » ( 14,30-31)
Au moment où les Bnei Israël virent de leurs propres yeux leurs ennemis morts, ils virent en image tous les miracles qui avaient jalonné le processus de leur délivrance. Ils virent notamment, « La grande main », le fait que la main de la fille de Pharaon s’était allongée pour atteindre le berceau dans lequel Moché avait été caché. Sans cette intervention de D., le libérateur d’Israël aurait été tué, et la délivrance remise en question. Cela nous donne une leçon de vie ! Dans tout ce qui nous arrive, il faut être profondément persuadé que cela vient de D. et que c’est ce qu’il y a de mieux pour moi.
Od Yossef Hai
אָז יָשִׁיר מֹשֶׁה וּבְנֵי יִשְׂרָאֵל אֶת הַשִּׁירָה הַזֹּאת. (טו. א)
« Alors Moché et les enfants d’Israël chantèrent l’hymne suivant » (15,1)
Rav Haïm Kanievski Chelita demande : Pourquoi avant la Amida, dans la prière d’Arvit, nous disons « Voyez, enfants, Sa vaillance, louez et glorifiez Son Nom », alors que dans celle de Chaharit, nous affirmons : « Pour cela, les bien-aimés loueront »? Comment, en l’espace d’une nuit, nous sommes passés du statut d’enfant à celui de bien-aimé? Il explique qu’il existe une différence de fond entre un fils et un bien-aimé. Le statut de fils est irrévocable. Même un enfant qui ferait les plus grandes bêtises envers son père resterait son enfant.
Ceci est corroboré par la Guémara (Kidouchin 36a): Rabbi Meïr affirme : Qu’il en soit ainsi ou autrement, vous êtes appelés enfants de Hachem. Par contre, seul un fils honorant son père mérite le titre de bien-aimé.
Dans les Pirké de Rabbi Eliezer, il est rapporté que, lorsque nos ancêtres se retrouvèrent dans la situation périlleuse où la mer leur faisait face et les égyptiens étaient à leurs trousses, ils eurent très peur, abandonnèrent toutes les abominations égyptiennes auxquelles ils étaient attachés et firent Téchouva complète.
Le Rambam écrit (Hilkhot Téchouva 7,6): Le repentir rapproche les personnes éloignées. Celui qui, la veille, était détestable, abominable, éloigné et répugnant aux yeux de D., ce jour-là, est bien-aimé, agréé, proche et ami de Lui. Ainsi, avant la séparation de la mer, les enfants d’Israël avaient le statut d’enfants, alors que le lendemain matin, après qu’ils se furent repentis, ils devinrent Ses bien-aimés. D’où la différence entre la prière du soir où nous évoquons le statut de ‘fils ‘ et celle du matin où nous mentionnons celui de ‘bien-aimés’.
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Baal Chem Tov
וְלֹא יָכְלוּ לִשְׁתֹּת מַיִם מִמָּרָה כִּי מָרִים הֵם (טו, כג)
« Ils (les juifs) ne purent boire des eaux de Mara parce qu’elles étaient amères » (15 ; 23)
Le Baal Chem Tov disait que le pronom : «Elles» ne se rapporte pas en fait aux eaux, mais aux juifs eux-mêmes. Lorsque je ressens de la colère et du ressentiment envers le monde extérieur, je considère souvent qu’il est injuste. Les injustices que je perçois dans le monde extérieur n’existent parfois que dans mon esprit et non dans la réalité, parce que je l’appréhende qu’à travers mes perceptions sensorielles, qui sont souvent complètement subjectives et relatives.
Ainsi, pour les Bné Israël aigris, même l’eau douce avait un goût d’amertume. Avant de juger sévèrement les autres, nous ferions bien de prendre du recul, de soumettre nos impressions à quelqu’un de plus objectif. Combien de fois avons-nous pensé du mal des autres pour découvrir par la suite que nous avions fait erreur.
Baal Chem Tov
Rabbi Nissim Yaguen
וַיֹּאמֶר אֲלֵהֶם הוּא אֲשֶׁר דִּבֶּר ה’ שַׁבָּתוֹן שַׁבַּת קֹדֶשׁ לַה’ מָחָר (טז.כג)
« Il (Moché) leur (au Bné Israel) répondit : C’est ce qu’a dit Hachem : Demain est le Chabbat solennel » (16,23)
Rabbi Nissim Yaguen Zatsal enseigne :Hachem a averti Moché depuis le dimanche, et Moché n’a rien dit au Bné Israël jusqu’à la veille de Chabbat. Il leur a alors fourni l’explication suivante : puisqu’il ne tombe pas de manne le Chabbat, les juifs ont mérité d’en recevoir le double [le vendredi] et c’est en souvenir de ce miracle que nous avons l’habitude de mettre deux pains à table le Chabbat. Il se pose ici une question: Nous savons qu’un prophète qui reçoit une prophétie d’Hachem, s’il la retient et qu’il ne la transmet pas aux juifs est passible de mort. Voilà que notre maître Moché reçoit la prophétie depuis dimanche, pourquoi l’a-t-il retenue jusqu’au vendredi ?
Moché a pensé : Si je leur raconte le miracle qui va arriver vendredi dès le dimanche, ils vont s’habituer par la pensée à ce miracle, et la valeur de ce dernier diminuera à leurs yeux, car ils n’en seront pas surpris. En conséquence, bien qu’Hachem lui ait dit de préparer le peuple à cette situation, Moché a pris l’initiative de laisser la surprise de ce fabuleux miracle aux juifs, afin de ne pas en gâcher la moindre parcelle.
וַיְהִי יָדָיו אֱמוּנָה עַד בֹּא הַשָּׁמֶשׁ (יז. יב)
« Et ses mains furent confiance, jusqu’à ce que vînt le soleil » (17,12)
Le Divré Chmouël enseigne: Quelqu’un qui a une véritable Emouna, sa Emouna devient littéralement comme ses mains. De même qu’une personne peut faire des choses avec ses mains, de même nous pouvons accomplir des choses grâce à notre Emouna. C’est le sens de ce verset qui compare la Emouna à des mains. Car on peut se servir de notre Emouna, de la même façon qu’un médecin ou un artisan va utiliser ses mains. Dans ce verset, les mots qui suivent : « Jusqu’à ce que vînt le soleil », signifient que jusqu’à l’arrivée du Machiah chaque juif a la puissance de réaliser des miracles simplement grâce à sa Emouna.
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וַיְהִי יָדָיו אֱמוּנָה עַד בֹּא הַשָּׁמֶשׁ (יז. יב)
« Et ses mains furent confiance, jusqu’à ce que vînt le soleil » (17,12)
N’est-ce pas que la Emouna se situe dans la tête ? Pourquoi le verset mentionne-t-il les mains ? Le Yissa Béraha de Modzitz explique que cela signifie que nous devons avoir de la émouna, et malgré cela faire la Hichtadlout avec nos mains.
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Halakha : Kidouch (Boï Kala Parachat Bechalla’h 5782)
Avant de réciter le paragraphe de Vayhoulou, on rajoute les mots Yom Hachichi, pour que les lettres initiales des quatre premiers mots forment le nom d’Hachem (יום השישי ויכולו השמים). Celui qui récite le Kidouch doit prendre le verre avec ses deux mains pour montrer que la Mitsva du Kidouch est chère à ses yeux. Ensuite, il tient avec sa main droite uniquement. D’après la Kabala, le pied du verre doit reposer dans la paume de la main tandis que les doigts entourent le verre.
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Dicton (Boï Kala Parachat Bechalla’h 5782):
Les Mitsvot ressemblent à une corde, elles aident une personne à s’élever.
Maharal de Prague
Chabbat Chalom (Boï Kala Parachat Bechalla’h 5782 (Feuillet 209))
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, אברהם בן רבקה, מאיר בן גבי זווירה, אליהו בן תמר, ראובן בן איזא, סשא בנימין בין קארין מרים, מיכאל צ’רלי בן ג’ולייט אסתר, ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, שמחה ג’וזת בת אליז, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, רבקה בת ליזה, ריש’רד שלום בן רחל, נסים בן אסתר, מרים בת עזיזא, חנה בת רחל, דוד בן מרים, יעל בת כמונה, חנה בת ציפורה, ישראל יצחק בן ציפורה, יעל רייזל בת מרטין היימה שמחה. זיווג הגון לאלודי רחל מלכה בת חשמה, הצלחה לחנה בת אסתר וליונתן מרדכי בן שמחה ברכה זרע של קיימא לבנה מלכה בת עזיזא וליאור עמיחי מרדכי בן ג’ייזל לאוני. לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה, מסעודה בת בלח, יוסף בן מייכה. מוריס משה בן מרי מרים. משה בן מזל פורטונה. שמחה בת קמיר.
Cet article « Boï Kala Parachat Bechalla’h 5782. Rav Yossef Germon » a été mis en ligne le 12 Janvier 2021
Vous pouvez retrouver le texte de la Paracha sur le site Sefarim.fr