La Bérakha de Mé’en Shalosh – Rav David Pitoun
Bérakha Mé’en Shalosh
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QUESTION sur la Bérakha de Mé’en Shalosh
Lorsqu’on a consommé des fruits faisant partie de la catégorie des 7 espèces (raisins, figue, grenade, olives, dattes), et que l’on consomme aussi des pâtisseries, quelle Bérakha finale doit-on réciter ?
DECISION DE LA HALAKHA
Lorsqu’on a consommé une quantité de Kazaït (27 g) de fruits de la catégorie des 7 espèces, on doit réciter à la fin de la consommation la Bérakha finale de « Mé’en Shalosh », en disant le passage de « ‘Al Ha-’Ets Ve’al Peri Ha-‘Ets », en concluant cette Bérakha par la formule « ‘Al Ha-Arets Ve’al Ha-Perot ». Si ces fruits ont poussé sur la terre d’Israël, on dira la formule de conclusion « ‘Al Ha-Arets Ve’al Peroteha ».
Si l’on a consommé des gâteaux ou d’autres aliments dont la Bérakha initiale est « Boré Miné Mezonot », on récitera en fin de consommation la Bérakha finale de « Me’en Shalosh », en disant la formule de « ‘Al Ha-Mi’hya Ve’al Ha-Kalkala », en concluant cette Bérakha par la formule « ‘Al Ha-Arets Ve’al Ha-Mi’hya ».Si cet aliment était constitué de blé ayant poussé sur la terre d’Israël (ce qui n’est pas fréquent), on dira la formule de conclusion « ‘Al Ha-Arets Ve’al Mi’hyata ».
Si l’on a bu une quantité de Revi’it (8,1 cl) de vin ou de jus de raisins, et que l’on a bu cette quantité en une seule fois, on récite également dans ce cas la Bérakha finale de « Me’en Shalosh » en disant la formule de « ‘Al Ha-Guefen Ve’al Peri Ha-Guefen », en concluant cette Bérakha par la formule « ‘Al Ha-Arets Ve’al Peri Haguefen ». Si le vin a été fabriqué à base de raisins qui ont poussé sur la terre d’Israël, on dira la formule de conclusion « ‘Al Ha-Arets Ve’al Peri Guafna ».
Le texte de cette bénédiction de « Mé’en Shalosh » apparaît dans les Siddourim (dans le Siddour Ye’havé Da’at à la page 274).
Lorsqu’on a consommé des fruits de la catégorie des 7 espèces (raisins, figue, grenade, olives, dattes), et que l’on a consommé du vin ainsi que des pâtisseries ou tout autre aliment dont la Bérakha initiale est « Boré Miné Mezonot », on récite une seule Bérakha finale de « Mé’en Shalosh » pour tous les aliments consommés, en incluant dans cette Bérakha les 3 sujets pour lesquels on est soumis à l’obligation de réciter une Bérakha finale, de sorte que l’on va débuter la Bérakha en disant :
« Baroukh Ata A.D.O.N.AÏ Elohenou Melekh Ha-‘Olam ‘Al Ha-Mi’hya Ve’al Ha-Kalkala Ve‘al Ha-Guefen Ve’al Peri Haguefen Ve’al Ha-’Ets Ve’al Peri Ha-‘Ets Ve’al Tenouvat Ha-Sadé… », et l’on conclura « ‘Al Ha-Arets Ve’al Ha-Mi’hya Ve’al Peri Haguefen Ve’al Ha-Perot »
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SOURCES ET DEVELOPPEMENT
Avant tout, nous devons rappeler de nouveau le principe de la Bérakha de « Mé’en Shalosh ».
Lorsqu’on a consommé une quantité de Kazaït (27 g) de fruits de la catégorie des 7 espèces (par exemple des dattes ou des grenades ou des raisins), on doit réciter à la fin de la consommation la Bérakha finale de « Me’en Shalosh » (qui se nomme ainsi en raison du fait qu’elle est un résumé des 3 bénédictions que l’on récite dans le Birkat Ha-Mazon, comme nous l’avons expliqué à d’autres occasions), en disant le passage de « ‘Al Ha-’Ets Ve’al Peri Ha-‘Ets », en concluant cette Bérakha par la formule « ‘Al Ha-Arets Ve’al Ha-Perot ». Si ces fruits ont poussé sur la terre d’Israël, on dira la formule de conclusion « ‘Al Ha-Arets Ve’al Peroteha ».
Si l’on a consommé des gâteaux ou d’autres aliments dont la Bérakha initiale est « Boré Miné Mezonot », on récitera en fin de consommation la Bérakha finale de « Me’en Shalosh », en disant la formule de « ‘Al Ha-Mi’hya Ve’al Ha-Kalkala », en concluant cette Bérakha par la formule « ‘Al Ha-Arets Ve’al Ha-Mi’hya ».
Si cet aliment était constitué de blé ayant poussé sur la terre d’Israël (ce qui n’est pas fréquent), on dira la formule de conclusion « ‘Al Ha-Arets Ve’al Mi’hyata ».
Si l’on a bu une quantité de Revi’it (8,1 cl) de vin ou de jus de raisins, et que l’on a bu cette quantité en une seule fois, on récite également dans ce cas la Bérakha finale de « Me’en Shalosh » en disant la formule de « ‘Al Ha-Guefen Ve’al Peri Ha-Guefen », en concluant cette Bérakha par la formule « ‘Al Ha-Arets Ve’al Peri Haguefen ». Si le vin a été fabriqué à base de raisins qui ont poussé sur la terre d’Israël, on dira la formule de conclusion « ‘Al Ha-Arets Ve’al Peri Guafna ».
Le texte de cette bénédiction de « Me’en Shalosh » apparaît dans les Siddourim (dans le Siddour Ye’havé Da’at à la page 274).
Maintenant nous devons définir comment procéder lorsqu’on a consommé une pâtisserie en quantité de Kazaït (27 g), ainsi que des fruits de la catégorie des 7 espèces en quantité de Kazaït, et également du vin en quantité de Revi’it (8.1 cl).
Comment doit-on faire ? Doit-on réciter une Bérakha finale sur chaque aliment de façon indépendante, ou bien doit-on réciter une seule Bérakha finale qui va inclure en elle les 3 sujets, ce qui signifie que l’on conclura la Bérakha en disant « ‘Al Ha-Arets Ve’al Ha-Mi’hya Ve’al Peri Ha-Guefen Ve’al Ha-perot » ?
En réalité, cette question prend sa source dans ce que nous avons déjà expliqué à une autre occasion que l’on ne doit jamais conclure une Bérakha en citant 2 sujets – comme l’enseigne la Guemara Berakhot (49a) – car on n’accomplit pas les Mitsvot de façon groupée (cela représente un manque de respect envers les Mitsvot).
C’est pour cette raison que l’on a écrit dans le passé que la formule la plus juste dans la conclusion de la Bérakha de « ‘Al Ha-Mi’hya » est « ‘Al Ha-Arets Ve’al Ha-Mi’hya », et non « ‘Al Ha-Arets Ve’al Ha-Mi’hya Ve’al Ha-Kalkala », car en concluant ainsi on conclut avec 2 sujets (« Mi’hya » et « Kalkala »).
De ce fait, il en est apparemment de même pour le sujet de notre question, et il serait donc plus juste de réciter 3 bénédictions finales indépendantes sur ce que l’on a consommé, et ne pas conclure par 3 sujets lors de la terminaison de la Bérakha.
Cependant, l’opinion de nombreux de nos maîtres les Rishonim (décisionnaires de l’époque médiévale) est que dans notre cas il faut réciter une seule Bérakha finale sur tout ce que l’on a consommé en concluant cette Bérakha par les 3 sujets.
En effet, c’est ainsi que tranchent l’auteur du Halakhot Guedolot, le RAMBAM, et notre maître le TOUR, ainsi que de nombreux autres Rishonim. C’est également ainsi que tranche MARAN dans le Shoul’han ‘Aroukh (O.H 208-12).
Même si en général on ne conclut jamais une Bérakha par 2 sujets, malgré tout, il n’y a pas matière à craindre dans notre cas, car la terminaison n’est pas vraiment considérée comme étant partagée en 2 sujets puisque la terre produit aussi bien du Mi’hya (la farine), du vin que des fruits.
(Lorsque nous avons précisé qu’il ne faut pas conclure en disant « ‘Al Ha-Arets Ve’al Ha-Mi’hya Ve’al Ha-Kalkala », c’est simplement parce que telle est l’opinion de la majorité des Rishonim – le RIF, le RAMBAM, le ROSH, le SAMAG, l’auteur du Halakhot Guedolot, ainsi que MARAN dans le Beit Yossef (O.H 208) – sur le formulaire de la Bérakha.
De plus, selon certains, la « Kalkala » est un sujet totalement différent et n’a pas de rapport avec la « Mi’hya » produite par la terre.)
Par conséquent, du point de vue de la Halakha lorsqu’on a consommé des fruits de la catégorie des 7 espèces, et que l’on a consommé du vin ainsi que des pâtisseries ou tout autre aliment dont la Bérakha initiale est « Boré Miné Mezonot », on récite une seule Bérakha finale de « Me’en Shalosh » pour tous les aliments consommés, en incluant dans cette Bérakha les 3 sujets pour lesquels on est soumis à l’obligation de réciter une Bérakha finale, de sorte que l’on va débuter la Bérakha en disant :
« Baroukh Ata A.D.O.N.AÏ Elohenou Melekh Ha-‘Olam ‘Al Ha-Mi’hya Ve’al Ha-Kalkala Ve‘al Ha-Guefen Ve’al Peri Haguefen Ve’al Ha-’Ets Ve’al Peri Ha-‘Ets Ve’al Tenouvat Ha-Sadé… », et l’on conclura « ‘Al Ha-Arets Ve’al Ha-Mi’hya Ve’al Peri Haguefen Ve’al Ha-Perot »
MARAN tranche dans le Shoul’han ‘Aroukh (O.H 208-12) que dans un tel cas, l’ordre de priorité doit être « Mi’hya », ensuite « Guefen », et ensuite « Ha-Ets ».
C’est pourquoi le Din est le même si l’on a consommé des pâtisseries et que l’on a également bu du vin, on doit mentionner les 2 sujets en citant d’abord « Mi’hya » et ensuite « Guefen », et ainsi de suite.
Article de l’auteur, Rav David Pitoun, initialement publié sur son blog http://ravdavidpitoun.blogspot.com/
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