•Ben Ish Hai Quotidien• 6 mai 2015
Yehonathan Chaoul Parsy
אַל-תִּקַּח מֵאִתּוֹ נֶשֶׁךְ וְתַרְבִּית, וְיָרֵאתָ מֵאֱלֹהֶיךָ; וְחֵי אָחִיךָ, עִמָּךְ. אֶת-כַּסְפְּךָ–לֹא-תִתֵּן לוֹ, בְּנֶשֶׁךְ; וּבְמַרְבִּית, לֹא-תִתֵּן אָכְלֶךָ.
N’accepte de sa part ni intérêt ni profit, mais crains ton Dieu, et que ton frère vive avec toi. Ne lui donne point ton argent à intérêt, ni tes aliments pour en tirer profit.
Ces deux psoukim nous apprennent l’interdiction de prêter avec intérêt entre juifs. Si le principe est simple à comprendre, il y a ici une répétition entre les deux psoukim qui semble complètement inutile. Pour le comprendre on peut citer une histoire qui illustre le principe que les usuriers ne se relèvent pas à la résurrection des morts.
Il y avait à l’époque du Gaon Rabbi Akiva Eiguer Za’l, un riche usurier qui avait construit toute sa richesse grâce à l’usure. quand il vint à mourir, La ‘Hevra Kadisha demanda à ses héritiers 2000 pièces d’argent au lieu des 20 pièces habituellement demandées pour une tombe. Les héritiers portèrent l’affaire devant le gouverneur qui convoca le Rav et lui ordonna de s’expliquer sur cette injustice. Le Gaon Rabbi Akiva Eiguer lui répondit que chez les juifs on n’achète pas une concession, mais on la loue jusqu’à la venue du Mashia’h, qui fera revivre les morts. Et comme nous espérons que ce soit très bientôt, 20 pièces d’argent sont une somme suffisante pour une courte durée. Mais cet usurier ne pourra pas se relever avec ses frères, il devra donc rester en terre un très long moment et cette location longue durée se traduit par un tarif de 2000 pièces d’argent.
C’est exactement ce que l’on voit dans nos deux psoukim, le premier lui parle de la récompense de celui qui ne prêtera pas pas avec intérêt, « וְחֵי אָחִיךָ, עִמָּךְ – et que ton frère vive avec toi » s’applique à la résurrection des morts, tu pourra toi aussi te relever avec lui si tu lui prêtes sans intérêt. Et « וּבְמַרְבִּית, לֹא-תִתֵּן אָכְלֶךָ – littéralement, dans le profit ne met pas ta nourriture » veut dire qu’à cause du profit tu sera mangé, c’est-à-dire que le corps de l’usurier sera emprisonné dans la tombe qui est appelé « Mangeur » car elle mange la chair de l’homme enterré dedans.
Les psoukim ne se répètent donc pas mais le premier nous explique que celui qui prête sans intérêt pourra se relever à la résurrection des morts tandis que l’usurier sera prisonnier de sa tombe à cause du profit fait grâce à l’usure.
(על פי עוד יוסף חי דרשות – פרשת בהר)
– On ne mordra pas dans une tranche de pain de plus d’un Kabeitsa, on ne boira pas son verre d’une seule traite, on ne boit pas deux verres l’un après l’autre, on ne se sert pas avant quelqu’un de plus grand que nous, même si on a été servit dans des plats différents. Celui qui transgresse ces règles de « Derech Erets – bonne conduite » est appelé un glouton et un goinfre et est empêtré dans le mauvais penchant. Si c’est un érudit, il profane le nom d’Hashem.
– On mangera de bonne humeur et dans la joie et pas dans la colère ni l’inquiétude. On devra manger des choses bonnes pour la santé et non pas ce qui nous fait plaisir. Et on essaiera toujours de refréner notre désir et notre attirance pour la nourriture et la boisson. Comme les Hachamim ont dit que celui qui se retient de manger ou de boire quelque chose de bon dont il a envie, et fait ceci avec la kavana que cette souffrance pardonne les fautes, il lui est compté ceci comme un jeûne et fait par là de grandes réparations.
(על פי בן איש חי הלכות – שנה א’ – פרשת בהר – הלכות ט-י)
Dédié à la réfouah shélémah de ‘Haya Simha bat Jeanette Jamilla, Mézala bat ‘Haya Myriam, Batshéva bat Elishéva, Avraham ben Soultana Ra’hel et Avner ben Sim’ha.
Dédié également à l’élévation de l’âme de Ra’hel bat Mazal, Chaoul ben Nissim, Daniella Fortunée bat Ra’hel, Ra’hel bat Maya, Esther Hadassa bat Jeanette Jamilla, Haya Ra’hel bat Sassya Lisette et Alice Aïcha bat Ra’hma,
ת.נ.צ.ב.ה