•Ben Ish Hai Quotidien• 4 mai 2015
Yehonathan Chaoul Parsy
כִּי יוֹבֵל הִוא, קֹדֶשׁ תִּהְיֶה לָכֶם; מִן-הַשָּׂדֶה–תֹּאכְלוּ, אֶת-תְּבוּאָתָהּ
Car c’est le jubilé et sera pour vous, saint. C’est à même le champ que vous en mangerez la récolte.
On peut lire ce passouk à un tout autre niveau. Il est répandu que le Yovel représente la Torah. Car de la même manière qu’au Yovel, l’esclave redevient libre, la Torah est appelé Liberté comme il est dit (Shémot 32:17) חָרוּת, עַל-הַלֻּחֹת – gravé sur les tables, ne lis pas ‘Harout – gravé, mais ‘Hérout – Liberté. Et en vrai, Le Yovel autant que la Torah ont leur source dans la Séfira de Binah, représentée par le chiffre 50 comme les années du Yovel. Car la Torah entière est en allusion dans les 10 commandements qui sont la lettre Youd. La Torah commence par le Beth de Béreshit et se finit par le Lamed de Israel et lettre du milieu est un Vav (Kidoushin 30a), ce qui nous donne les lettres Yovel en allusion dans la Torah en entier.
On peut voir dans le mot Sadé – Champ une allusion à la nuit, quand l’homme dort et que sa Néshama, si sa journée a été remplie de Torah, monte étudier dans les Yéshivot des tsadikim dans les mondes supérieurs. Le mot sadé -le champ s’écrit Shin Dalet Hé, si on l’écrit « plein » c’est-à-dire qu’on écrit chacune de ses lettres comme un mot, Shin Youd Noun, Daleth Lamed Tav, Hé Hé, et qu’on enlève les lettres racines pour ne garder que le « remplissage » il nous reste les lettres Télinah, le sommeil.
D’ailleurs on apprend (Kidoushin 2b) que la Torah est un mot féminin, car l’homme doit en sortir une descendance, c’est-à-dire qu’il ne suffit pas de l’étudier passivement, mais on doit en faire sortir de nouveaux Divrei Torah, la développer et l’approfondir. C’est la raison pourquoi le mot Yovel également est féminin dans notre passouk, car on parle de la Torah, et il faut le lire comme tel:
- כִּי יוֹבֵל הִוא – Car ELLE est le jubilé, La Torah
- קֹדֶשׁ תִּהְיֶה לָכֶם – Elle sera sainte pour vous, si vous l’étudiez avec sainteté le jour
- מִן-הַשָּׂדֶה – Du champ, alors même la nuit pendant le sommeil
- תֹּאכְלוּ, אֶת-תְּבוּאָתָהּ – vous en mangerez la récolte, vous continuerez à récolter la Torah, appelé la récolte (Explications sur Mishlei 11:26)
De notre passouk nous apprenons donc, que celui qui se dévoue entièrement à la Torah dans la plus grande sainteté et dans ses plus fins détails, méritera que même quand son corps dort et qu’il se repose, son âme, elle continue son travail et s’envole dans les cieux pour apprendre encore plus de Torah.
(על פי עוד יוסף חי דרשות – פרשת בהר)
– Si on a les mains sales au cours du repas et qu’on doit faire une bracha, sur du vin ou des fruits par exemple, il faudra les laver avant. Par politesse, si deux personnes mangent du même plat et qu’un des deux s’interrompt, le deuxième devra attendre que le premier reprenne pour continuer à manger. Sauf si le plat risque de refroidir et ne plus être bon. S’ils sont trois, et qu’un seul s’interrompt, les deux autres pourront continuer. Même chose si celui qui doit attendre doit être honoré par celui qui s’interrompt (son père, son Rav, etc.) alors il n’attendra pas.
– On ne regarde pas fixement celui qui mange ni ce qu’il mange, pour ne pas lui faire honte. Si on mange tous d’un plat commun, il ne faut pas fouiller dedans pour se choisir les meilleurs morceaux, mais prendre de ce qu’il vient, on se sert au fur et à mesure du plat et on ne fait pas de réserve intermédiaire.
(על פי בן איש חי הלכות – שנה א’ – פרשת בהר – הלכות ו-ז)
Dédié à la réfouah shélémah de ‘Haya Simha bat Jeanette Jamilla, Mézala bat ‘Haya Myriam, Batshéva bat Elishéva, Avraham ben Soultana Ra’hel et Avner ben Sim’ha.
Dédié également à l’élévation de l’âme de Ra’hel bat Mazal, Chaoul ben Nissim, Daniella Fortunée bat Ra’hel, Ra’hel bat Maya, Esther Hadassa bat Jeanette Jamilla, Haya Ra’hel bat Sassya Lisette et Alice Aïcha bat Ra’hma,
ת.נ.צ.ב.ה