•Ben Ish Hai Quotidien• 28 avril 2015
Yehonathan Chaoul Parsy
וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל-מֹשֶׁה, אֱמֹר אֶל-הַכֹּהֲנִים בְּנֵי אַהֲרֹן; וְאָמַרְתָּ אֲלֵהֶם…
Hashem dit à Moshé: « Parle aux Cohanim, fils d’Aharon, et dis-leur…
Ce passouk est l’introduction de la série de règles que seuls les Cohanim, dû à leur rang, sont astreints. La répétition des mots « Parle » et « dis-leur » a amené plusieurs enseignements, notamment celui de la Guémara ramené par Rashi za’l: « Dis […] tu leur diras »: pour que les adultes en avertissent les enfants (Yevamoth 114a). Mais il y a encore un aspect caché. On peut l’expliquer de la même manière qu’on explique la même répétition à propos de la Birkat Cohanim (Bamidbar 6:23) ou il est dit:
דַּבֵּר אֶל-אַהֲרֹן וְאֶל-בָּנָיו לֵאמֹר, כֹּה תְבָרְכוּ אֶת-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל: אָמוֹר, לָהֶם
« Parle ainsi à Aharon et à ses fils en leur disant: Voici comment vous bénirez les enfants d’Israël; tu leur dira:
Ici aussi la Guémara explique le « Parle » et « tu leur dira » en disant que le ‘Hazan doit lire mot-à-mot la Birkat Cohanim avant le Cohen. Mais d’après le Sod, on peut voir ici en allusion, la raison pour laquelle les Cohanim ont été choisis pour apporter la bénédiction aux Béné Israel. Il est dit dans Mishlé (22:9): טוֹב-עַיִן, הוּא יְבֹרָךְ – Celui qui a bon œil (dans le sens de bon cœur) sera béni, et la Guémara (Sota 38b) de dire: ne lis pas « sera bénit » mais « bénira », et comme la source de l’âme des Cohanim est le ‘Hessed – la bonté, il est donc celui qui est le mieux placé pour bénir. Et pour expliquer le terme « bon œil » le Ari za’l nous enseigne que la ‘Hochma est appelé ‘Ayn – l’œil et que le ‘Hessed tire directement sa vitalité de la ‘Hochma.
Il en ressort que le Cohen qui vient du ‘Hessed qui lui-même vie grâce à la ‘Hochma, appelée ‘Ayn, est celui qui pourra bénir les Béné Israel.
Du Zohar Hakadosh (B 136 b), on apprend encore que la ‘Hochma est représentée par la lettre Alef. Et dans Sha’ar Hakavanot (13c) il est dit que l’encens des Kétoret qui correspond à la séfira de ‘Hessed est le Mor – la myrrhe. On voit que le mot Amor de « Amor lahem – tu leur dira » contient le Alef de la ‘Hochma et le Mor du ‘Hessed, les deux séfirot à la racine des âmes des Cohanim qui justifient leur rang et leur fonction de bénisseurs.
On retrouve la même chose dans notre Parasha, notre passouk commence par Emor, qui contient le Alef de la ‘Hochma et le Mor du ‘Hessed, comme « Amor Lahem » et le dernier « Véamarta Aléhem » vient justifier leur sainteté supplémentaire en disant « A-Léhem – Alef est pour eux » c’est-à-dire que la ‘Hochma est à leur racine et les illumine de sa lumière, et c’est pour cela qu’ils ont toutes ces règles particulières de sainteté.
(על פי עוד יוסף חי דרשות – פרשת אמור)
– Il faut mettre les deux mains sur le pain au moment de la béracha de « Hamotsi » de manière à ce que les dix doigts touchent le pain. Car on accomplit dix mitsvot dans le pain: depuis « ne pas labourer le champ avec un bœuf et âne » jusqu’au prélèvement de la « ‘hala ». Il y a également les dix étapes dans l’élaboration du pain depuis le labourage jusqu’à la cuisson, qui sont dix étapes dans la séparation des étincelles de sainteté contenues dans ce pain. C’est pour cela que la béracha de « Hamotsi » contient dix mots, ainsi que le passouk « Einei Chol Eilécha… » qu’on dit juste avant.
– Il faut faire attention de bien appuyer le Hé de « Hamotsi » en l’allongeant comme pour le dédoubler, le dire à voix un peu plus haute et le démarquer du reste du mot: « Ha-Motsi ». Au moment ou on allonge le Hé, on tient le pain à la verticale et on l’élève un peu. On fera aussi attention à laisser un blanc entre « Lé’hem » et « Min Haarets ». Le Rashas »h dans son Sidour dit qu’il faut penser à recevoir la béracha des dix séfirot de la Malchout, qu’on appelle aussi Lé’hem au moment où on allonge le Hé.
– Il faut enlever les gants, si on en a pour la béracha de « Hamotsi ».
(על פי בן איש חי הלכות – שנה א’ – פרשת אמור – הלכות ה-ו)
Dédié à la réfouah shélémah de ‘Haya Simha bat Jeanette Jamilla, Mézala bat ‘Haya Myriam, Batshéva bat Elishéva, Avraham ben Soultana Ra’hel et Avner ben Sim’ha.
Dédié également à l’élévation de l’âme de Ra’hel bat Mazal, Chaoul ben Nissim, Daniella Fortunée bat Ra’hel, Ra’hel bat Maya, Esther Hadassa bat Jeanette Jamilla, Haya Ra’hel bat Sassya Lisette et Alice Aïcha bat Ra’hma,
ת.נ.צ.ב.ה