•Ben Ish Hai Quotidien• 24 avril 2015
Yehonathan Chaoul Parsy
הוֹכֵחַ תּוֹכִיחַ אֶת-עֲמִיתֶךָ, וְלֹא-תִשָּׂא עָלָיו חֵטְא
reprends et corrige ton prochain, et tu n’assumeras pas de péché à cause de lui.
Pour comprendre le message caché de ce passouk, nous allons raconter une histoire. Il était une fois un voleur qui s’était fait attrapé et condamné par le roi à la pendaison. Le moment venu d’exécuter la sentence, le voleur demande comme dernière volonté de pouvoir dévoiler au roi son secret. Il possède en effet un savoir connu que de lui seul, et il craint que ce savoir disparaisse avec lui. Le roi accède à sa demande et le voleur lui explique qu’il peut prendre une graine de fruit, la laisser décanter dans une concoction de son secret pendant une demi-heure, la planter en terre et au bout d’une autre demi-heure pousse un arbre fruitier magnifique avec ses fruits prêts à être mangés. Le roi, intrigué lui permet donc de faire démonstration et convoque son premier ministre ainsi que son trésorier. Le voleur s’exécute et au moment de planter la graine il explique qu’il ne peut pas la planter lui-même, en effet le secret impose qu’une personne propre de tout vol la mette en terre, sinon le secret ne fonctionne pas. Il propose au trésorier qui rétorque que gérant les comptes du royaume, il est impossible qu’une erreur ne se glisse pas de temps en temps et qu’il ne soit donc pas si blanc que ça. Le premier ministre se désiste également prétextant qu’enfant il avait eu le malheur d’arranger les comptes de son père en sa faveur. Finalement le roi lui-même doit bien avouer que lui aussi, enfant, avait volé un bracelet précieux à son père, et qu’il va falloir aller trouver quelqu’un de parfaitement propre de tout vol. A ce moment le voleur se frappe le visage, se jette au pieds du roi et le supplie: « Mon roi, ton trésorier ne peut assurer être au dessus de tout soupçon, ton premier ministre non plus et même toi, oh mon roi, tu as quelque chose à te reprocher. Comment eux tu alors me faire pendre pour avoir volé de quoi manger?!? Le roi comprend enfin le but de tout ce spectacle et gracie le félon.
C’est exactement cette démarche que ce passouk nous impose. Du dédoublement du terme « Hochéa’h Tochia’h » on apprend beaucoup de bonnes conduites, ici nous voyons qu’il faut avant de reprendre ou de corriger notre prochain, se demander si, nous même ne sommes pas en défaut envers notre créateur bien plus que notre prochain envers nous. Et alors qu’Hashem nous tolère, nous supporte et nous pardonne, comment pourrions-nous nous emporter contre le méfait que nous venons de subir? Et donc si nous nous remettons en question (le premier « Hochéa’h ») avant d’accuser (le deuxième « Tochia’h ») notre prochain, alors nous ne lui tiendrons pas rigueur pour sa faute (c’est le « Lo Tissa Alav ‘Heth). Et là il nous deviens également possible d’accomplir le verset suivant: « לֹא-תִקֹּם וְלֹא-תִטֹּר אֶת-בְּנֵי עַמֶּךָ – Ne te venge ni ne garde rancune aux enfants de ton peuple » et même la suite: « וְאָהַבְתָּ לְרֵעֲךָ כָּמוֹךָ – mais aime ton prochain comme toi-même ».
(על פי בן איש חי דרשות – פרשת קדושים)
– Une femme ayant allumé les nérot de shabbat avec la béracha et ayant donc pris sur elle le Shabbat, même si elle seule reçoit par là les interdits du Shabbat et non les autres membres de la famille (qui n’ont pas encore allumé ou pas encore prié l’accueil du Shabbat) et bien qu’il puissent faire encore des travaux, il leur sera interdit du moins, de même seulement toucher ces nérot, car elles reçoivent la Sainteté de Shabbat et deviennent mouktsé pour leur mitsva. Et bien qu’ils puisent faire d’autres travaux, si elle sont mouktsé pour leur propriétaire, elles deviennent mouktsé pour tout le monde.
– Normalement l’interdit de mouktsé est de déplacer ou de toucher si la chose n’est pas fixe, mais pour les nérot, même si elles sont fixées et ne risquent pas de bouger, l’interdit de mouktsé porte aussi sur le simple fait de toucher, de peur d’utiliser les nérot. Il faut donc enseigner que personne ne doit toucher les nérot ou même d’y ajouter de l’huile après l’allumage de la mère de famille, même si les enfants n’ont pas pris les interdits de shabbat encore.
(על פי מקבציאל – שנה ב’ – פר’ נח – הלכה כג)
Dédié à la réfouah shélémah de ‘Haya Simha bat Jeanette Jamilla, Mézala bat ‘Haya Myriam, Batshéva bat Elishéva, Avraham ben Soultana Ra’hel et Avner ben Sim’ha.
Dédié également à l’élévation de l’âme de Ra’hel bat Mazal, Chaoul ben Nissim, Daniella Fortunée bat Ra’hel, Ra’hel bat Maya, Esther Hadassa bat Jeanette Jamilla, Haya Ra’hel bat Sassya Lisette et Alice Aïcha bat Ra’hma,
ת.נ.צ.ב.ה