•Ben Ish Hai Quotidien• 21 avril 2015
Yehonathan Chaoul Parsy
לֹא-תֵלֵךְ רָכִיל בְּעַמֶּיךָ, לֹא תַעֲמֹד עַל-דַּם רֵעֶךָ: אֲנִי, יְהוָה Ne va point colportant parmi ton peuple, ne sois pas indifférent au danger de ton prochain: je suis Hashem.
De ce passouk nous apprenons deux conduites morales essentielles, ne pas aller dire du mal des autres et ne pas laisser un quelconque mal atteindre son prochain. Mais il y a une seconde lecture plus profonde de ce passouk, on peut y lire aussi d’une manière plus littérale qu’il est interdit de dire du mal non pas que « parmi ton peuple » mais « à propos de ton peuple », c’est-à-dire qu’on vient ici exclure le droit de dire du mal du peuple en entier, comme on voit que Ishayahou Hanavi l’avait fait et en avait été puni, comme il est écrit: (Ishaya 6:59)
וָאֹמַר אוֹי-לִי כִי-נִדְמֵיתִי, כִּי אִישׁ טְמֵא-שְׂפָתַיִם אָנֹכִי, וּבְתוֹךְ עַם-טְמֵא שְׂפָתַיִם, אָנֹכִי יוֹשֵׁב: כִּי, אֶת-הַמֶּלֶךְ יְהוָה צְבָאוֹת–רָאוּ עֵינָי Et je me dis: « Malheur à moi, je suis perdu! Car je suis un homme aux lèvres impures, je demeure au milieu d’un peuple aux lèvres impures, et mes yeux ont vu le Roi, Hashem-Tsevaot! »
Ishayahou fut ensuite punit pour cette parole, même s’il n’avait pas eu l’intention de colporter ou de dire du mal. Il en fut de même pour Eliahou Hanavi (Melachim 1:19) et Oshéa Hanavi (Pessa’him 87b). Deuxième conduite cachée dans ce passouk: « Al Ta’amod – ne te tiens pas indifférent (ici) » veut aussi dire « ne prie pas », car ‘Amida veut dire Téfila. On voit ici que, si un Rasha’ qui mérite l’appelation de « ton prochain » car juif comme toi, réveille en toi l’envie ou l’idée de prier pour sa mort, retiens toi. Et apprend du passouk dans Téhilim (104:35):
יִתַּמּוּ חַטָּאִים מִן-הָאָרֶץ Que les pêchers disparaissent de la terre,
Il n’est pas dit les pêcheurs, mais les pêchers. Donc prie plutôt pour son salut, qu’il fasse téshouva et vive. Comme on l’a vu (Bérachot 10a) pour les réshayim qui faisait souffrir Rabbi Meir, il a voulu prier pour leur mort et sa femme Brouriah lui conseilla de prier pour leur téshouva et ils firent téshouva. (על פי עוד יוסף חי דרשות – פרשת קדושים)
– L’eau dans laquelle le boulanger a trempé sa pâte pour la lisser devient passoul, par contre s’il a trempé les mains pour les humidifier ou pris de l’eau dans le creux de sa mais, elle reste kasher tant qu’elle ne change pas d’aspect. Car le simple fait de tremper les mains dans l’eau ne constitue pas en avoir fait un travail. Par contre si ses mais sont sales et qu’il les nettoie, alors là, l’eau devient passoul. – L’eau du coiffeur dans laquelle il trempe les mains pour humidifier les cheveux sera comme celle du boulanger, car il ne se lave pas les mains dedans. Sauf si l’eau, à force, a changé d’aspect. (על פי בן יש חי הלכות – שנה א’ – פרשת אחרי מות – הלכות ה-ו)
Dédié à la réfouah shélémah de ‘Haya Simha bat Jeanette Jamilla, Mézala bat ‘Haya Myriam, Batshéva bat Elishéva, Avraham ben Soultana Ra’hel et Avner ben Sim’ha.
Dédié également à l’élévation de l’âme de Ra’hel bat Mazal, Chaoul ben Nissim, Daniella Fortunée bat Ra’hel, Ra’hel bat Maya, Esther Hadassa bat Jeanette Jamilla, Haya Ra’hel bat Sassya Lisette et Alice Aïcha bat Ra’hma,
ת.נ.צ.ב.ה