•Ben Ish Hai Quotidien• 13 juillet 2015
Yehonathan Chaoul Parsy
לֹא יַחֵל, דְּבָרוֹ: כְּכָל-הַיֹּצֵא מִפִּיו, יַעֲשֶׂה
Il ne profanera pas sa parole: tout ce qu’a proféré sa bouche, il doit l’accomplir
Bamidbar, 30:3
De ce passouk, on apprend l’injonction de faire tout ce qu’on dit et de ne pas parler en vain, mais on peut voir aussi une allusion à un des ‘Hassadim (bontés) d’Hashem envers son peuple. En effet, quand un homme demande des choses qui ne sont pas bonnes pour lui, par exemple, celui qui demande une nouvelle voiture sans savoir qu’elle le mènera à l’accident ou celui qui demande une place de travail particulière sans savoir qu’on va l’y faire souffrir, dans ces cas là, Hashem dans sa bonté, peut refuser la demande afin de ne pas apporter ce mal caché. Mais il y a un deuxième niveau, c’est quand la personne demande en se trompant dans les mots, parce qu’il ne parle pas l’hébreu ou ne sait pas prier et qu’à la place de demander du bien ,il demande du mal. Comme l’histoire d’un homme qui ne savait pas un mot de prière et qui allait chaque jour à la synagogue, qui répétait mot à mot ce qu’il entendait d’un fidèle qui commençait à voix haute les korbanot (sacrifices du début de la téfila) avant que le ‘hazan n’enchaîne à « Hashem Mélech », et sa voix était si belle et entraînante qu’il commença à retenir les mots des korbanot, surtout ceux de la fin de chaque Halacha que les fidèles répétait avec lui, lentement et en chantant. Au bout d’un moment il retint les mots « Elou véélou nisrafin bévét hadeshen – ceux là et ceux là seront brûlés à (l’endroit appelé) la maison de la cendre ». Et comme tout le monde disait ces mots à haute voix et en chantant, il pensa que c’était une bénédiction et le vendredi soir, quand ses fils venaient le voir pour être bénis c’est avec ces mots-là qu’il les bénissait. Un Rav vint à passer Shabbat chez lui et l’entendit, il lui dit que c’était une malédiction et qu’il ne devait pas le faire. Mais cette nuit, en rêve, on dit au Rav qu’il n’aurait pas du le faire changer, car Hashem acceptait sa bonne pensée et transformait ces mots en bénédictions.
C’est ce qui est dit en allusion dans ce passouk:
- לֹא יַחֵל, דְּבָרוֹ – l’homme qui ne profane jamais sa parole, et qui fait toujours ce qu’il dit
- כְּכָל-הַיֹּצֵא מִפִּיו – tout ce qu’il bénira ou demandera, même s’il se trompe et demande du mal
- יַעֲשֶׂה – Hashem le réparera et l’accomplira en bien, car le mot ya’assé, veut dire: il fera, dans le sens de faire quelque chose de bon et bien, comme Béréshit 18:8: וּבֶן-הַבָּקָר אֲשֶׁר עָשָׂה – et le veau qu’il avait préparé, ou dans Shmouel B 19:25: וְלֹא-עָשָׂה שְׂפָמוֹ – Et il n’avait passoigné sa barbe (lit. moustache)
Donc, Hashem peut transformer les paroles de mal dans la prière, faites par erreur, pour celui qui fait toujours attention à ne pas profaner sa parole.
(על פי עוד יוסף חי דרשות – פרשת מטות)
– Certains pensent que si on préfère un fruit qui n’est pas des sept sortes du passouk, alors il aura la priorité sur eux. Cependant le Shoul’han Arouch a tranché en faveur de la priorité des sept sortes, il sera donc mieux de faire comme ça. Cependant les sept sortes n’ont la priorité que quand ils sont à maturité, des petites olives qu’on met en conserve avant maturité ne l’auront pas sur d’autres fruits.
– On fera attention de faire la béracha sur un fruit plus propre et plus beau, pour accomplir: זֶה אֵלִי וְאַנְוֵהוּ – c’est mon Dieu et je « l’embellirai ». Et on donnera la priorité à « ha’ets » avant « haadama » et « haadama » avant « shéhakol ». Sauf par exemple pour le sucre de canne, sur lequel on fait « shéhakol » dans le doute car on est pas sûr qu’il faut faire « ha’ets », car si on fait « ha’ets » sur un autre fruit, on sera dans le doute si on est quitte pour le sucre de canne et on ne pourra plus faire « shéhakol » du tout . Pareil pour du sucre de betterave, il faudra faire « shéhakol » dessus avant de faire « haadama » sur un autre fruit ou légume dont la béracha est « haadama ». Par contre une sucrerie qui est « shéhakol » sans aucun doute, on fera la béracha dessus après « ha’ets » et « haadama ».
(על פי בן איש חי הלכות – שנה א’ – פר’ מטות – הלכות ב-ג)
Dédié à la réfouah shélémah de ‘Haya Simha bat Jeanette Jamilla, Mézala bat ‘Haya Myriam, Batshéva bat Elishéva, Avraham ben Soultana Ra’hel, ‘Haya Rivka bat Esther et Avner ben Sim’ha.
Dédié également à l’élévation de l’âme de Ra’hel bat Mazal, Chaoul ben Nissim, Daniella Fortunée bat Ra’hel, Ra’hel bat Maya, Esther Hadassa bat Jeanette Jamilla, Haya Ra’hel bat Sassya Lisette, Alice Aïcha bat Ra’hma et Charles Chalom ben Olga ‘Hanna,
ת.נ.צ.ב.ה