•Ben Ish Hai Quotidien• Parashat Massé, Yom Shéni (01/08/2016)
וַיִּסְעוּ, מִמָּרָה, וַיָּבֹאוּ, אֵילִמָה; וּבְאֵילִם שְׁתֵּים עֶשְׂרֵה עֵינֹת מַיִם, וְשִׁבְעִים תְּמָרִים–וַיַּחֲנוּ-שָׁם.
Ils partirent de Mara, et ils arrivèrent à Elim. Or, à Elim étaient douze sources d’eau et soixante-dix palmiers, et ils y campèrent.
Bamidbar (33:9)
Ils partirent de Mara et arrivèrent « Elimah – à Elim » ce passouk est une allusion aux Kétoret – les encens. En effet Hashem leur a conféré ont une puissance particulière qui permet aux Béné Israel de s’affranchir de la klipa – la force du mal qui est amère – mara.
On le voit dans le mot Elimah אלימה, si on le décompose en א’י et למ’ה, le Aleph et le Youd représentent la valeur numérique des 11 composants de la Kétoret. Et Lamed Mem et Hé, donnent LéMah- pour « Mah » qui est le surnom de la Malchout et qui est aussi 45, la valeur numérique du nom יו’ד ה’א וא’ו ה’א plein de la Tiféret.
Car il existe deux niveaux d’efficacité de la Kétoret et c’est pourquoi on lit dans la Téfila, aussi bien les psoukim que la mishna qui en parlent. Quand on lit les psoukim on « nettoie » la Tiféret (qui est la source de la Torah écrite) des 11 forces de la klipa et quand on lit la mishna, c’est la Malchout qu’on délivre (car elle est la source de la Torah Orale). C’est pourquoi on compte avec les doigts de la main droite les 11 composants quand on les lit dans la Mishna (Véélou hen: Hatsori…) et c’est moins connu, mais il faut aussi les compter quand on lit les psoukim, seulement dans le passouk les 11 ne sont pas tous cités, ils sont en allusion:
קַח-לְךָ סַמִּים: des aromates, c’est un pluriel, le minimum d’un pluriel c’est deux: 2
נָטָף: du baume, ça fait 3
וּשְׁחֵלֶת: de l’ongle aromatique, ça fait 4
וְחֶלְבְּנָה:du galbanum, ça fait 5
סַמִּים: des aromates, on répète ce mot pour doubler le compte, ça fait 10
וּלְבֹנָה זַכָּה: de l’encens pur, ça fait 11.
C’est d’ailleurs la manière dont la Guémara apprend du passouk qu’il faut 11 composants (Kritout 6b). En comptant avec les doigts on associe l’action et en lisant, la parole avec la pensée de s’affranchir de la klipa. C’est le sens de notre passouk: Ils partirent de Mara et arrivèrent « Elimah – à Elim » c’est en utilisant les Kétoret « Elimah » qu’on quitte Mara- la klipa.
(על פי בן איש חי הלכות – פרשת מסעי – הקדמה)
- Les bénédictions sur la nourriture sont en fonctions de la qualité du tri des étincelles qu’elles contiennent. C’est pour ça que le pain qui est le travail de tri le plus élevé a reçu deux brachot au début (nétila et hamotsi) et cinq à la fin (quatre du Birkat hamazone et une sur le verre de vin), les sept sortes (par lesquelles on loue Erets Israel: le froment et l’orge, le raisin, la figue et la grenade, l’olive huileuse et le miel de dattes) eux n’en ont reçu qu’une au début et une seule à la fin, mais qui reprend les grandes lignes du birkat hamazone. Le reste des fruits et légumes, la viande le poisson et les laitages, qui représentent encore moins de travail de tri d’étincelles ont une baracha au début et une seule bracha courte générale (boré néfashot) à la fin
- Donc, celui qui mange kazayt (27 grammes) d’un des cinq fruits d’Israel, qu’ils proviennent d’Israel ou non, fera « Al Hami’hya » et finira par « Véal Hapérot » s’ils viennent d’Israel il finira par « Véal Pérotéha ». Celui qui mange des Mézonot finira par « Véal Hami’hya Vé’al Hakalkala » (s’ils proviennent d’Israel: « Vé Mi’hyata Vé’al Kalkalata » attention: de nos jours le blé en Israel provient des USA sauf celui des matsot). Et s’il boit assez de vin, il finira « Véal Péri Haguéfen » et « Véal Péri Gafna » si le vin est d’Israel.