Appel à la Tsédaka pour Tisha Béav – OD AVINOU HAY
Tsédaka Tisha Béav
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Rabbi ‘Haym Falaggi dans Moêd Lékhol ‘Hay (page 116) [adapté]
Le jour du jeûne du 9 Av il faut augmenter la Tsédaka (dons) envers les pauvres et envers les érudits en Torah (qui n’ont généralement pas d’activité lucrative), car pour un simple jour de jeûne il faut donner la tsédaka ; comme on le voit dans le Talmoud (Traité Sanhédrin page 35) et tranché en ce sens dans le Shoul’han Âroukh (Yoré Déâ chapitre 256) qui enseigne que tout jeûne dans lequel quelqu’un ne donne pas de la Tsédaka, c’est comme si il faisait couler le sang (un meurtrier). A plus forte raison, pendant ce jeûne qui présente la particularité de se dérouler la nuit et le jour (contrairement aux autres), faut il multiplier la Tsédakka.
Dans le midrash, il est enseigné que l’exil, la Galouth, a eu lieu parce que, à l’époque, les dons pour les pauvres étaient volés. Comme le dit le verset du livre des lamentations (Ch. 1 verset 3) גלתה יהודה מעוני , Juda a été exilé accablé par la misère (ou plus proche du texte, « de la pauvreté » ).
En conséquence, afin de réparer (faire un Tiqoun sur) cette faute, il y a lieu d’augmenter la Tsédaka.
De plus, les sages de mémoire bénie, nous enseignent que Jérusalem ne sera reconstruite (rachetée) que par le mérite de la Tsédaka et que grande est la Tsédaka car elle rapproche la délivrance (Guéoula). C’est pour cela qu’il faut multiplier la Tsédaka en ce jour. Les juifs se sont toujours comportés ainsi en de nombreux endroits et ont multiplié la Tsédaka envers les pauvres et les érudits en Torah. C’est une très grand remède pour racheter nos erreurs (nos fautes) et rapprocher la délivrance finale.
De plus il me semble pouvoir appuyer mes propos de donner et multiplier la Tsédaka le jour du jeûne du 9 Av, par l’enseignement de nos sages dans le Midrash Rabba (Parasha Emor) à propos du verset ממרום שלח אש בעצמותי, des Hauteurs Il a envoyé le feu sur mes os.
Il est raconté que pendant six années les braises (pour incendier le Beth Hammiqdash) étaient entre les mains de l’Ange Gabriel et il se disait que peut-être les enfants d’Israël allaient retourner vers le Créateur (faire Téshouvah). Comme il a observé que la Téshouvah ne venait pas, il a demandé l’autorisation de jeter les braises et tout démolir.
D.ieu lui répondit : Gabriel, Gabriel ! Il y a parmi eux des personnes qui donnent de la Tsédaka aux autres, comme il est écrit (Ezéchiel Ch. 10 v8).
וַיֵּרָא לַכְּרֻבִים תַּבְנִית יַד־אָדָם
Et chez les chérubins apparut la forme d’une main d’homme
Rabbi Abba enseigne « Qui permet aux mondes inférieurs (matériels) et supérieurs (spirituels) de subsister ? La tsédaka que l’on fait avec la main ! »
Voilà donc, que même au moment de la destruction du Beth Hammiqdash, alors que D.ieu est « en colère » il devient miséricordieux par le mérite de la Tsédaka ! pour nous laisser des faibles débris (expression de Isaïe Ch. 1 v9 ; c’est à dire des rescapés et ne pas tout détruire) .
En conséquence, y a-t-il un jour plus approprié pour faire de la Tsédaka et des actes de générosité ?
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