Accouchement Chabbat – Halakha Yomit
Rav Freddy Elbaze
Accouchement Chabbat. Traduction et adaptation par Rav F. Elbaze
Les articles de « Halakha Yomit » sont traduits et adaptés par le Rav Freddy Elbaze. Les articles originaux sont issus du site Halacha Yomit
Question : Une femme enceinte pour qui les chances d’accouchement un jour de Chabbat, sont très fortes; a-t-elle l’obligation de « déménager » le vendredi pour s’installer dans un endroit proche de la maternité afin de ne pas profaner le Chabbat ? Ou bien peut-elle rester malgré tout, chez elle, avec de fortes chances de devoir profaner le Chabbat ?
Réponse : Une chose est claire : dans tous les cas où il y a « Pikoua’h Nefech »(=danger de mort), il y a obligation de profaner le chabbat, afin de sauver une vie. C’est pourquoi, si une femme ressent de fortes contractions, un jour de Chabbat, elle a le devoir de téléphoner à un taxi ou une ambulance, pour la conduire à la maternité; plus encore, son mari, ou une proche parente, peuvent l’accompagner si elle en ressent le besoin. (voir Iguerot Moché 132)
Concernant notre problématique, c’est-à-dire si la femme doit prendre ses précautions et s’installer dans un hôtel proche de l’hôpital depuis Vendredi, le Gaon et grand décisionnaire Rav S.H. Vozner Zatsal, dans Chevet Halévy (8-88) a tranché que si ceci occasionnait trop d’embarras et d’efforts, il était permis de rester chez soi (avec le risque de transgresser le Chabbat).
Ainsi a tranché l’Admour de Tsansז״ל dans Divré Yatsiv (175), en avançant le principe de « Melakha Chéhéna Tsrikha Légoufa » : c’est-à-dire que le moyen de locomotion n’est pas dans notre cas un but en soi (contrairement à une ballade), mais le véritable but était de sauver sa propre vie .Par conséquent, la profanation chabbatique devenait d’ordre Rabbinique donc plus permissive en cas de nécessité.
Notre maître Rav Ovadia Yossef Zatsal, après avoir rapporté l’avis des deux maîtres cités plus haut, a tranché qu’a priori, il fallait abandonner sa maison depuis le Vendredi, pour passer le Chabbat dans un hôtel, proche de la maternité. Ceci à condition de ne pas occasionner trop de Tirh’a (=perturbation). Sinon la femme pourra rester chez elle, pour attendre l’heureux évènement (qui n’aura pas lieu à coup sur le Chabbat).
KOL TOUV