Respecter ses parents : un devoir ou un plaisir ? Nathalie Zerbib
Respecter ses parents
« Honore ton père et ta mère comme te l’a ordonné Hachem ton D.IEU, afin que soient prolongés tes jours et afin qu’il te soit fait du bien sur la Terre qu’Hachem ton D.IEU te donne. » (Dévarim, 5,16)
Hachem n’a pas uniquement ordonné d’honorer son père et sa mère (respecter ses parents), mais Il a placé, au même niveau, cet honneur et celui qui lui est rendu.
Un homme qui respecte ses parents seulement parce que cela découle de sa logique et qu’il comprend qu’il s’agit de son devoir, agit correctement, mais pas parfaitement.
Il n’a réussi qu’à atteindre le niveau superficiel, l’enveloppe extérieure.
Toutefois, l’essentiel de l’accomplissement doit prendre sa source dans le fait que c’est un ordre émanant de D.IEU.
Nous pensons à tord que nos parents nous doivent quelque chose.
Nous pensons qu’ils doivent nous nourrir, nous habiller, nous payer nos études et notre mariage. Nos parents ne nous doivent rien, ils nous ont donné la vie.
Nous devons leur être reconnaissants de nous avoir mis au monde. (Torah Box)
Cette reconnaissance doit être éternelle en tant qu’enfant.
Lorsque nous sommes petits, ce sont nos parents qui s’occupent de nous, ils font en sorte que nous ne manquons de rien.
Lorsque l’on devient adulte et qu’ils prennent de l’âge, c’est à nous de nous occuper d’eux.
Comment s’occuper de ses parents ? Une contrainte ? Certainement pas, c’est surtout un plaisir et une dignité.
Il y a différentes manières de s’occuper de ses parents.
Il y a beaucoup d’halakhotes dans le Choulhan Arouh qui nous informe du respect qu’on leur doit, je conseille à tout le monde d’étudier ce chapitre.
Faire en sorte qu’ils ne manquent de rien, les gâter, les faire profiter un maximum, manger avec eux, sortir avec eux etc. Les parents sont irremplaçables.
Quand ils ont la chance d’avoir des petits-enfants, ils ne souhaitent qu’une chose, passer du temps avec eux dans la joie.
Nous avons un devoir, en tant qu’enfant, de les alléger un maximum, ne pas leur demander des services à longueur de journée par exemple, et de prendre soin de leurs besoins et souhaits,
ils doivent passer avant notre propre intérêt !
Un enfant qui a reçu une bonne éducation, saura bien retourner à ses parents l’amour et la présence qu’il a reçu durant toute son enfance.
Abandonner ses parents, c’est abandonner Hachem.
Si cette obligation fait partie des 10 commandements ce n’est pas pour rien.
N’oubliez jamais vos parents, occupez vous d’eux un maximum, même si vous êtes marié et que vous avez votre propre foyer, au contraire, c’est le moment ou il faut les faire profiter de ce bonheur et ne jamais les exclure.
Certaines personnes n’ont pas le courage ou la force de s’occuper de leurs parents et optent pour la solution la plus simpliste : les placer en maison de retraite quand ils ne sont plus autonomes.
N’oubliez pas que lorsque vous, vous étiez enfant et dépendant de vos parents, malades, alités, JAMAIS au grand jamais, vos parents auraient pensé à vous placer dans un foyer pour enfant, dans le but d’alléger leur quotidien.
Le respect des parents est valable même après leur disparition, et cette mitsva est même plus importante après leur décès !
Comment faire ? Plusieurs choses existent dans notre si belle religion.
- Réciter le Kadich chaque année,
- Allumer une Ner Néchama, une bougie pour leur âme,
- Faire un cours de Torah en leur nom,
- Faire des bénédictions en leur nom, également des dons en leur nom…
- Plusieurs possibilités s’ouvrent à nous…
Si nous avons un amour inconditionnel pour nos parents, cela ne devrait pas nous poser de problème à faire tout ceci…
Un dernier conseil : profitez de vos parents un maximum, obligation de la Torah ou pas, cela doit être un plaisir et une logique, nous avons un seul père et une seule mère.
A méditer…
Nathalie Zerbib.
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