Trentième passage – Avec un bras étendu
וּבִזְרֹעַ נְטוּיָה. זוֹ הַחֶרֶב כְּמוֹ שֶׁנֶּאֱמַר. וְחַרְבּוֹ שְׁלוּפָה בְיָדוֹ נְטוּיָה עַל יְרוּשָׁלָיִם:
Avec un bras étendu (Béyad Hazaka) se réfère à l’épée ; comme il est dit (I Chroniques, Ch 21, v16) :
il (l’ange) tenait en main son épée dirigée contre Jérusalem.
1) Haggadah Higguid Léâmo page 115, partie פּירוש מלוקט Explication littérale.
Avec un bras étendu (Béyad Hazaka) se réfère à l’épée il s’agit de l’épée des premiers nés Egyptiens qui se sont révoltés (et ont exigé de laisser partir le peuple d’Israël, il y a donc eu une sorte de guerre civile) comme il est dit (Psaume 136 v6))
לְמַכֵּה מִצְרַיִם, בִּבְכוֹרֵיהֶם: כִּי לְעוֹלָם חַסְדּוֹ.
à Celui qui frappa les Egyptiens dans [par] leurs premiers-nés, car sa grâce est éternelle;
le mot précis utilisé est « par leurs premiers nés » et non « leurs premiers nés » c’est à dire que la frappe a été faite par les premiers nés contre les autres égyptiens afin de les tuer et laisser sortir les enfants d’Israël d’Egypte. Ceci est conforme à ce que raconte le Midrash : au moment où Moise a annoncé la mort des premiers nés , ceux-ci sont allés voir leurs pères en argumentant « tous ce qu’a prédit Moshé s’est produit, en conséquence laissez sortir les hébreux et sinon nous allons [nous aînés] tous mourir » ; les parents répondirent que chacun d’entre eux avait dix fils et que même si tous devaient mourir ils ne laisseraient pas sortir les enfants d’Israël ; ils partirent voir Pharaon et lui tinrent le même discours, Pharaon n’accepta point. Il leur dit : « sortez et allez frapper les mollets de vos pères qui vous ont envoyé vers moi ». Immédiatement les premiers nés sortirent et tuèrent parmi leurs pères 600.000 personnes et c’est qui est rapporté dans le Psaume à Celui qui frappa les Egyptiens dans [par] leurs premiers-nés ; cette plaie fut par l ‘épée.
il (l’ange) tenait en main son épée dirigée cette explication est basée sur le fait que nous trouvons également le langage נְטוּיָה “dirigée” dans cette plaie des premiers nés. Egalement on peut dire qu’il y a une Guézérah Shava נְטוּיָה נְטוּיָה [on apprend l’enseignement d’un verset à partir de l’autre] dans le verset des Téhilim ramené ci-dessus (Ch. 136) il s’agit d’une épée et donc dans notre cas il s’agit d’une épée également.
2) Haggadah Kos Eliahou (suite de l’explication du Rav dans le passage précédent) page 64
Il s’agit ici de la mort des premiers nés, le Magguid ramène une preuve de notre verset des chroniques, ce verset se rapportant au fléau qui eu lieu à l’époque du roi David ; cette plaie est la dernière des cinq dernières plaies et permet de compléter la seconde main. Le mot וּבִזְרֹעַ se rapporte à la main (et non au bras) comme l’indique le verset rapporté. Il rapporte le mot “bras” pour montrer la force de la plaie ou bien pour utiliser des mots différents ; ainsi les 10 plaies qui sont en allusion (5+5) dans ces deux passages sont complétées ; donc ce que dit par la suite le Magguid « voici les dix plaies » se rapporte également à nos passages (29 à 33) et pas seulement au passage 34 qui rapporte une autre manière de commenter.
Haggada Béyad Hazaka – 30. Avec un bras étendu par www.jardindelatorah.org Pessa’h 5776