VI Lois concernant l’intention dans le compte du Omer (9§)
1) [2–ו-א] Nos maîtres les rabbins médiévaux se sont opposés à propos du cas d’une personne qui a fait une Mitsva mais qui n’a pas eu l’intention, au moment où elle accomplissait la Mitsva, de se rendre quitte de la Mitsva ; dans ce cas ils se sont opposés pour savoir si cette personne est quitte ou non. La Halakha a été tranchée que cette personne n’est pas quitte de la Mitsva et doit recommencer et refaire la Mitsva. Malgré tout il ne faudra pas faire la bénédiction lorsqu’il recommencera la Mitsva car il faut craindre l’avis de ceux qui disent que la personne est quitte de la Mitsva car « en cas de doute sur une bénédiction on s’abstient de faire cette bénédiction ».
En conséquence, a priori il faut avoir l’intention de se rendre quitte de la Mitsva d’ordre rabbinique de compter le Omer, avant de compter le Omer (et le Minhagh est de dire le « Léshem Yi’houd » avant de compter le Omer comme nous l’avons vu au chapitre IV §18).
2) [2–ו-ב] A la lumière de ce qui a été exposé au paragraphe précédent, les décisionnaires ont écrit que celui à qui on a demandé, après le coucher du soleil et avant d’avoir compté le Omer, « quel jour du Omer sommes nous ? » ne répondra pas « Aujourd’hui nous sommes tel jour du Omer » mais devra dire « hier nous étions tel jour du Omer » car s’il répond en donnant le bon compte du Omer de cette nuit là alors il aura prononcé (dit) le compte de cette nuit là. Et même s’il n’a pas eu l’intention d’accomplir la Mitsva, malgré tout il ne pourra pas compter cette nuit là avec bénédiction car d’après l’avis des décisionnaires qui pensent que l’accomplissement des Mitsvoth ne nécessite pas d’avoir l’intention de les accomplir, il est déjà quitte de son obligation et « en cas de doute sur une bénédiction on s’abstient de faire cette bénédiction ».
En conséquence cette personne devra recompter, en ayant l’intention de se rendre quitte de la Mitsva, mais sans faire de bénédiction avant de compter le Omer. Il est bien qu’elle écoute la bénédiction faite par un tiers, réponde Amen après lui et compte le Omer par elle-même.
3) [2–ו-ג] Malgré tout, si avant de répondre à son prochain il a pensé explicitement à ne pas se rendre quitte de la Mitsva du compte du Omer et a dit « Aujourd’hui nous sommes tel jour du compte du Omer » ; il aura le droit de compter par la suite le Omer avec bénédiction car, même d’après ceux qui pensent que les Mitsvoth ne nécessitent pas l’intention de les accomplir, quelqu’un n’est pas quitte d’une Mitsva contre son gré lorsqu’il pense explicitement à ne pas se rendre quitte de cette Mitsva.
4) [2–ו-ד] Si un tiers lui a posé la question, avant le coucher du soleil pour savoir « quel jour du Omer seront nous à la nuit qui est proche ? », il aura le droit de répondre et dire « nous sommes (N.B. c’est à dire en fait nous seront seront) tel jour du Omer », car le compte fait le jour ne compte pas pour la nuit suivante.
Celui qui compte pendant le jour, tant que le soleil ne s’est pas couché, même s’il a eu l’intention de s’acquitter de la Mitsva, doit recommencer et compter le Omer avec bénédiction, après le coucher du soleil (comme vu au chapitre III §8).
5) [2–ו-ה] Si un tiers lui a posé la question, après le coucher du soleil « quel jour du Omer sommes nous ? », et que la personne répond « nous sommes tel jour » et donne le nombre de jours et de semaines de cette nuit-là mais ne dit pas « Hayom = Aujourd’hui », dans ce cas il y a une discussion entre décisionnaires pour savoir si cette personne peut compter le Omer cette nuit-là avec bénédiction ou non.
Le principal dans la halakha (la halakha tranchée) est que cette personne peut compter le Omer avec bénédiction cette nuit-là (car nous avons dans ce cas un « Safeq Séféqa » pour permettre : peut être que comme il n’a pas dit « Hayom » alors il n’est pas quitte de son obligation et même si nous disons que la halakha est comme les décisionnaires qui pensent que lorsqu’on ne dit pas Hayom on est quitte de notre obligation, alors peut être que la Halakha est comme l’opinion des décisionnaires qui pensent que les Mitsvoth nécessitent l’intention de s’en rendre quitte, et comme il n’a pas eu l’intention de se rendre quitte lorsqu’il a compté la première fois alors il n’est pas quitte, comme vu plus haut).
Malgré tout, a priori, on ne répondra pas à notre prochain le compte de la nuit présente même sans dire le mot « Hayom » et on dira « hier, c’était tel jour du Omer ».
6) [2–ו-ו] Nous avons un cas similaire, si la personne répond à son prochain en donnant seulement le nombre de jours ou le nombre de « semaines » (ce qui signifie comme on l’a vu plus haut la décomposition en nombre de semaines et en nombre de jours), ou bien en comptant avec des lettres comme par exemple s’il a répondu « Aujourd’hui י״ח (18) du Omer » ou bien en remplissant les lettres « Aujourd’hui יו »ד חי »ת (18) du Omer » , car comme il y a une discussion entre décisionnaires dans tous les cas similaires pour savoir si on est quitte de notre obligation, ou pas, en comptant d’une telle manière, en conséquence, cette personne peut compter cette nuit avec bénédiction (car dans de tels cas nous avons un « Safeq Séféqa» pour permettre comme mentionné plus haut).
Malgré tout, a priori, il ne faut pas répondre à son prochain en ne disant que le nombre de jours ou uniquement le « nombre de semaines », de même il ne faut pas répondre en utilisant des lettres ou en remplissant les lettres, dans tous les cas on répondra « hier, c’était tel jour du Omer ».
7) [2–ו-ז] Si quelqu’un a répondu à son prochain le soir de Lagh BaOmer (le 33ème soir du Omer), avant de compter le Omer, « Aujourd’hui nous sommes Lagh (ל״ג) BaOmer ou de même si l’officiant (par erreur) a voulu faire les confessions lors de la prière de l’après midi, la veille de Lagh BaOmer, et le soleil était déjà couché (dans la période Ben Hashémashoth, c’est à dire avant le coucher du soleil), et cette personne a dit à l’officiant « Aujourd’hui c’est Lagh BaOmer », cette personne aura le droit de compter ensuite le Omer avec bénédiction (car nous avons plusieurs « Safeq Séféqa» pour permettre : peut être le compte fait avec des lettres n’est pas valable, et peut être la période « Ben Hashémashoth » est elle le jour et peut être que en ce qui concerne « Lagh BaOmer » qui est le nom de cette journée, son compte n’est pas considéré comme un compte mais seulement dire le nom de la journée, et s’autres doutes).
8) [2–ו-ח] Celui qui écrit une lettre à son prochain, après le coucher du soleil, avant de compter le Omer, et en entête de lettre écrit le jour du Omer de cette nuit là aura le droit de compter le Omer ensuite [cette nuit-là] avec bénédiction. Malgré tout, a priori, il est bon de ne pas écrire le compte du Omer avant d’avoir compté le Omer (voir plus haut chapitre I §6).
9) [2–ו-ט] Celui qui étudie dans le Shoulhan Âroukh les lois du compte du Omer le premier soir de la période du compte du Omer, ou bien le 7ème soir, ou le 8ème soir ou le 14ème soir et lit dans le Shoulhan Âroukh « comment [procède-t-on au compte du Omer ?] : le premier soir il dira « Aujourd’hui, jour 1 du Omer » , jusqu’à ce qu’on arrive au 7ème jour et alors on dira « Aujourd’hui, 7ème jour du Omer qui font une semaine du Omer», le 8ème il dira « Aujourd’hui, 8ème jour du Omer qui font une semaine et un jour du Omer» et de même jusqu’à arriver au 14ème jour où il dira « Aujourd’hui, 14ème jour du Omer qui font deux semaines du Omer». Malgré cela il pourra ensuite compter le Omer [cette nuit-là] avec bénédiction ; a priori il est bon de ne pas dire le compte du Omer (et le uniquement le lire mentalement).