Séfer Hamitsvot Haqatsar
36. Mitsvot positives 67 : Acquisition des biens selon la Torah – 68 : Rendre l’objet volé
Le cours est dédié au zivoug yaffé de ma fille Léa.
Résumé du cours audio
- Mitsva positive n°67: Cette mitsva consiste à juger les modes d’acquisition de la manière dont la Torah l’a ordonné. Il y a des façons qui valident une acquisition entre un vendeur et un acheteur, et d’autres qui ne valident pas la vente. Le principe général est le suivant: pour l’acquisition d’un terrain, il y a 3 manières possibles: en donnant l’argent, en écrivant un contrat, ou bien avec ‘hazaka, en travaillant le terrain. Pour les biens mobiliers et les animaux, l’acquisition se fait en les trainant, et à plus forte raison si cela est possible, en les soulevant. D’après la Torah, pour les biens mobiliers, c’est au moment où l’argent est donné que les biens sont acquis. Mais les Sages ont décrété que l’acquisition des biens mobiliers se fait en les trainant ou les soulevant, car ils considèrent qu’au moment où le propriétaire reçoit l’argent, il ne se soucie plus d’un potentiel dommage causé aux biens. C’est pourquoi l’objet n’appartient à son nouveau propriétaire qu’au moment où celui-ci le possède physiquement. Cependant, celui qui renonce à la vente de son bien après avoir reçu l’argent, bien qu’il soit en droit de le faire, est susceptible de recevoir une malédiction.
Il y a un autre mode d’acquisition, le kynian ‘halifine: l’acheteur soulève un bien quelconque appartenant au vendeur et ainsi il acquiert l’objet qu’il souhaite acheter, où qu’il se trouve. Les conditions de validité sont nombreuses.
- Mitsva positive n°68: Cette mitsva enjoint un voleur de rendre à son propriétaire l’objet volé. La Torah demande de rendre l’objet volé en l’état. Si la personne volée est décédée, le voleur doit rendre le bien aux héritiers du défunt. Si l’objet volé a été altéré ou a disparu (si c’était de la nourriture par exemple), alors il faut rendre sa valeur. Le Hafets Haïm explique qu’il est inclus dans cette mitsva de rendre la guénéva (objet volé en cachette). Si un quelqu’un a vendu un objet plus d’un sixième du prix moyen du marché, alors cela est considéré comme un vol, et le vendeur devra rendre le surplus d’argent. Mais si la valeur ajoutée au bien est supérieure à un sixième du prix moyen du marché, alors la vente est annulée. Cela dépend de nombreux critères (pays, type de bien, etc.). Il y a un cas où les Sages n’ont pas exigé que le voleur rende l’objet volé mais sa valeur, bien que d’après la Torah il aurait du rendre l’objet volé: c’est s’il a volé une poutre et qu’il a construit sa maison avec. Car alors il aurait fallu détruire sa maison afin de récupérer la poutre en l’état. Les Sages ont ainsi voulu faciliter la Téchouva du voleur.
Cours audio donné par le Rav Perets Bouhnik.
Le cours dure environ 8 minutes et demi