Comment acquérir la bonté (2) ? – Tomer Déborah (jour 20) – Michel Baruch
Comment acquérir la bonté
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Traduit et adapté par Michel Baruch. Tous droits réservés à Michel Baruch (Beth Hamidrach de Sarcelles)
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Nous abordons l’étude du Tomer Déborah (sur un cycle théorique de 30 jour pour finaliser complètement l’ouvrage).
Nous avons la joie de présenter à la communauté francophone le merveilleux livre de notre maître Rabbi Moché Cordovéro זצוק »ל, traduit et commenté par notre ami Michel Baruch, un intervenant majeur sur notre site. Ce livre est un livre de moussar (« Morale ») basé sur des notions profondes de Kabbala. Ecrit au milieu du 16ème siècle à Safed. Le livre décrit le moyen de corriger nos vertus en se rapprochant au plus près des « qualités » Divines (Midoth) c’est à dire des comportements Divins.
Le livre a été découpé en 30 parties afin de pouvoir étudier ce livre sur un cycle mensuel de 30 jours.
Nous présentons le texte du Tomer Déborah et sa traduction en Français puis un commentaire permettant de mieux appréhender les notions abordées dans le texte et qui ne sautent pas aux yeux des personnes qui ne sont pas habituées à ce type de littérature.
Pour retrouver le cours précédent :
- Tomer Déborah Jour 1
- Tomer Déborah Jour 2
- Tomer Déborah Jour 3
- Tomer Déborah Jour 4
- Tomer Déborah Jour 5
- Tomer Déborah Jour 6
- Tomer Déborah Jour 7
- Tomer Déborah Jour 8
- Tomer Déborah Jour 9
- Tomer Déborah Jour 10
- Tomer Déborah Jour 11
- Tomer Déborah Jour 12
- Tomer Déborah Jour 13
- Tomer Déborah Jour 14
- Tomer Déborah Jour 15
- Tomer Déborah Jour 16
- Tomer Déborah Jour 17
- Tomer Déborah Jour 18
- Tomer Déborah Jour 19
בינו עמי עשו
TRADUCTION ET COMMENTAIRE
De Michel Baruch
LE PALMIER DE DEBORAH :
Chapitre V : partie 2.
Jour XX.
וְעַתָּה צָרִיךְ לָדַעַת כַּמָּה הֵן מִדּוֹת גְּמִילוּת חֲסָדִים בִּבְנֵי אָדָם, וְכֻלָּם יַעֲשֶׂה עִם קוֹנוֹ לְמַעְלָה, אִם יִרְצֶה לִקְנוֹת מִדַּת הַחֶסֶד. וְלָזֶה נֹאמַר כִּי מִדּוֹת גְּמִילוּת חֲסָדִים הֵם אֵלּוּ.
רִאשׁוֹנָה, בְּלֵדַת הָאָדָם צָרִיךְ לִגְמֹל עִמּוֹ כָּל תִּקּוּן לִמְזוֹנוֹ. אִם כֵּן יַעֲלֶה בְּדַעְתּוֹ עֵת לֵדַת הַבִּינָה הַתִּפְאֶרֶת. וְיִהְיֶה בְּהַקְשׁוֹתָהּ בְּלִדְתָּהּ, מִצַּד הַדִּין חַס וְשָׁלוֹם, יֵצֵא הַתִּפְאֶרֶת לְצַד הַגְּבוּרוֹת וְלֵדָתָהּ בְּקֹשִׁי, צָרִיךְ לְתַקֵּן שָׁם כְּכָל הָאֶפְשָׁר שֶׁתִּהְיֶה לֵדַת הַתִּפְאֶרֶת לְצַד הַיָּמִין, כְּדֵי שֶׁיֵּצֵא הַוָּלָד בְּלִי מוּם כְּלָל, כִּדְאָמְרִינָן « וְתוֹצִיא כָאוֹר מִשְׁפָּטֵנוּ אָיֹם קָדוֹשׁ », דְּהַיְנוּ שֶׁיּוֹצִיא הַתִּפְאֶרֶת מִשְׁפָּט לְצַד הָאוֹר שֶׁהוּא הַיָּמִין, וְיִהְיֶה קָדוֹשׁ וְנִבְדָּל מִן הַגְּבוּרוֹת. וּבָזֶה נִכְלָל הֱיוֹתוֹ מְכַוֵּן בְּמַעֲשָׂיו לְקָשְׁרוֹ תָּמִיד בְּחֶסֶד וּלְהוֹצִיא מִן הַבִּינָה בְּצַד הַחֶסֶד, וְאָז יֵצֵא הַוָּלָד מְזֹרָז וּמְלֻבָּן. וְכִמְעַט בָּזֶה נִכְלָל כָּל אַזְהָרָה שֶׁבַּתּוֹרָה כְּדֵי שֶׁלּא יְעוֹרְרוּ הַגְּבוּרוֹת תִּגְבֹּרֶת הַדִּינִים שָׁם, וְיִהְיֶה קֹשִׁי בְּלִדְתָּהּ חַס וְחָלִילָה.
שְׁנִיָּה, לָמוּל אֶת הַוָּלָד, הַיְנוּ לַעֲשׂוֹת כְּתִקּוּנוֹ וּמִצְוֹתָיו, שֶׁכָּל אֵיזֶה צַד קְלִפָּה וְעָרְלָה הַמְטֻפֶּלֶת אֶל הַיְסוֹד יָמוּל אוֹתָהּ, וְיִרְדֹּף אַחַר כָּל אוֹתָם הַגּוֹרְמִים שָׁם עָרְלָה וְיַחֲזִירֵם בִּתְשׁוּבָה, בְּאֹפֶן שֶׁבִּהְיוֹתוֹ מָל אֶת עָרְלַת לְבָבָם גּוֹרֵם שֶׁיִּהְיֶה הַצַּדִּיק הָעֶלְיוֹן בְּלִי עָרְלָה, וְיַעֲמֹד בְּחָזְקָה לְתַקֵּן כָּל הַדְּבָרִים הַגּוֹרְמִים שָׁם עָרְלָה. וְלָזֶה פִּנְחָס כְּשֶׁמָּל עָרְלַת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל זָכָה אֶל הַכְּהֻנָּה, מִפְּנֵי שֶׁגָּמַל חֶסֶד עִם קוֹנוֹ בְּסוֹד הַמִֹילָה, שֶׁמָּל הַיְסוֹד מֵאוֹתָהּ עָרְלָה, זָכָה אֶל הַחֶסֶד. וּמִזֶה יִלְמֹד אֶל כָּל שְׁאָר מִדּוֹת הַחֶסֶד.
A présent il est nécessaire de savoir les différentes sortes de bienveillances pratiquées parmi les hommes, et toutes il les pratiquera envers Son Créateur s’il désire acquérir la vertu de bonté et à ce propos nous dirons que les sortes de bienveillance sont les suivantes.
LA PREMIERE : dès la naissance de l’homme, il est nécessaire de pourvoir à sa subsistance, ainsi il aura à l’esprit l’instant où la Bina met au monde « la Splendeur, Tiféret » elle est en proie aux douleurs de l’enfantement de par les rigueurs à D ne plaise, Le Tiféret voit le jour du côté des Puissances et son enfantement est difficile il faut l’atténuer autant que possible afin que la naissance du Tiféret se fasse du pilier droit pour que l’enfant sorte sans aucun défaut . Comme nous disons « Tu sors à la lumière notre jugement, O Saint ! C’est-à-dire, que le Tiféret qui est notre Jugement émerge de la lumière qui est la Droite, et il sera alors Saint détaché des Puissances. Et par cela inclus à la bonté, de par l’intention de ses actes de l’y attacher constamment, et de le faire émerger de la Bina par le flanc de la Bonté, et l’enfant naîtra alors doté de capacités intellectuelles exceptionnelles et d’une très grande vitalité. Et pratiquement, sont inclus en cela toutes les interdictions de la Torah afin de ne pas susciter les rigueurs et l’amplification des jugements en cet instant, car alors l’enfantement sera très douloureux, le Seigneur nous en garde.
LA DEUXIEME, circoncire l’enfant : il s’agit d’établir l’agencement de ses Mitsvot que toute part des coquilles et du prépuce qui s’agrippe au Fondement soit tranchée. Qu’il poursuive tous les acteurs qui développent le Prépuce à cet endroit, il les ramènera dans le chemin du repentir de sorte que, en tranchant la chair du prépuce il tranche aussi celui qui oppresse leurs cœurs . Il permet ainsi au Juste Suprême d’en être purgé de se tenir solidement pour corriger tout ce qui cause là-bas la présence du prépuce. C’est en cela que Pinhass en tranchant le prépuce des enfants d’Israël, hérita de la prêtrise car il fit bienveillance à Son Créateur selon le secret de la circoncision en purifiant le Fondement de ce prépuce il accéda à la Bonté. De cela il en déduira toutes les autres vertus de la bonté.
Chapitre V : 2ème partie :
Commentaires et explications :
A présent il est nécessaire de savoir les différentes sortes de bienveillances pratiquées parmi les hommes, et toutes il les pratiquera envers Son Créateur s’il désire acquérir la vertu de bonté et à ce propos nous dirons que les sortes de bienveillance sont les suivantes.
Savoir distingué les situations, en définir les contours et adapté nos actes selon le secret de la bonté permet d’accomplir de grandes réparations en pratiquant des actes anodins au quotidien. Ce sont les mêmes gestes, les mêmes actions qui alors prennent une dimension énorme et se répercutent sur les sommets les plus hauts des mondes.
רִאשׁוֹנָה, בְּלֵדַת הָאָדָם צָרִיךְ לִגְמֹל עִמּוֹ כָּל תִּקּוּן לִמְזוֹנוֹ. אִם כֵּן יַעֲלֶה בְּדַעְתּוֹ עֵת לֵדַת הַבִּינָה הַתִּפְאֶרֶת. וְיִהְיֶה בְּהַקְשׁוֹתָהּ בְּלִדְתָּהּ, מִצַּד הַדִּין חַס וְשָׁלוֹם, יֵצֵא הַתִּפְאֶרֶת לְצַד הַגְּבוּרוֹת וְלֵדָתָהּ בְּקֹשִׁי, צָרִיךְ לְתַקֵּן שָׁם כְּכָל הָאֶפְשָׁר שֶׁתִּהְיֶה לֵדַת הַתִּפְאֶרֶת לְצַד הַיָּמִין, כְּדֵי שֶׁיֵּצֵא הַוָּלָד בְּלִי מוּם כְּלָל, כִּדְאָמְרִינָן « וְתוֹצִיא כָאוֹר מִשְׁפָּטֵנוּ אָיֹם קָדוֹשׁ », דְּהַיְנוּ שֶׁיּוֹצִיא הַתִּפְאֶרֶת מִשְׁפָּט לְצַד הָאוֹר שֶׁהוּא הַיָּמִין, וְיִהְיֶה קָדוֹשׁ וְנִבְדָּל מִן הַגְּבוּרוֹת. וּבָזֶה נִכְלָל הֱיוֹתוֹ מְכַוֵּן בְּמַעֲשָׂיו לְקָשְׁרוֹ תָּמִיד בְּחֶסֶד וּלְהוֹצִיא מִן הַבִּינָה בְּצַד הַחֶסֶד, וְאָז יֵצֵא הַוָּלָד מְזֹרָז וּמְלֻבָּן. וְכִמְעַט בָּזֶה נִכְלָל כָּל אַזְהָרָה שֶׁבַּתּוֹרָה כְּדֵי שֶׁלֹּא יְעוֹרְרוּ הַגְּבוּרוֹת תִּגְבֹּרֶת הַדִּינִים שָׁם, וְיִהְיֶה קֹשִׁי בְּלִדְתָּהּ חַס וְחָלִילָה.
La première : dès la naissance de l’homme, il est nécessaire de pourvoir à sa subsistance, ainsi il aura à l’esprit l’instant où la Bina met au monde « la Splendeur, Tiféret » elle est en proie aux douleurs de l’enfantement de par les rigueurs à D ne plaise, Le Tiféret voit le jour du côté des Puissances et son enfantement est difficile il faut l’atténuer autant que possible afin que la naissance du Tiféret se fasse du pilier droit pour que l’enfant sorte sans aucun défaut . Comme nous disons « Tu sors à la lumière notre jugement, O Saint ! C’est-à-dire, que le Tiféret qui est notre Jugement émerge de la lumière qui est la Droite, et il sera alors Saint détaché des Puissances. Et par cela inclus à la bonté, de par l’intention de ses actes de l’y attacher constamment, et de le faire émerger de la Bina par le flanc de la Bonté, et l’enfant naîtra alors doté de capacités intellectuelles exceptionnelles et d’une très grande vitalité. Et pratiquement, sont inclus en cela toutes les interdictions de la Torah afin de ne pas susciter les rigueurs et l’amplification des jugements en cet instant, car alors l’enfantement sera très douloureux, le Seigneur nous en garde.
Nous avons déjà vu que la Bina est la « Mère » qui donne naissance au « Petit visage » qui est aussi qualifié de Tiféret. La fécondation, l’ovulation, la gestation, le développement de l’embryon pendant neuf mois, la naissance, la période de l’allaitement sont toutes les étapes qui correspondent à la réalité spirituelle des mondes du haut. Ainsi les choses de ce monde sont véritablement à l’identique à l’image des structures des Séfiroths, il convient donc en ce bas monde de lier les actes physiques à leurs racines afin de leurs donner la valeur qu’ils méritent. La Séfirah de ‘Hokhma est « Le Père » qui s’unie à la Bina, la Mère, il lui donne la goutte de semence qui la féconde. La ‘Hokhma est symbolisé par la lettre Yod du Nom elle contient en elle le potentiel de la Bina qui est le « Hé » qui par la fécondation prend grandit et devient la Matrice qui donne la vie. Le Yod quand il est prononce se développe il devient : י’ יוד les deux lettres ajoutées le Vav et le Daléth forment le Hé de la Bina qui donnera naissance à son tour au Vav symbole du Tiféret et du Daléth symbole du Malkhout qui deviendra un Hé.la lettre Daléth traduit la pauvreté totale, il s’agit de celui qui est démuni de tout, c’est le Roi David qui ne possède rien de lui-même, Daléth signifie sans rien. Le Vav vient s’inscrire en lui pour le grandir il devient alors Hé. C’est la Chéhina.
Nous avons déjà dit que le système de la vie est composé de deux acteurs, le donneur qui joue le rôle de la masculine et le receveur qui joue celui de la féminité. L’enfant qui vient au monde est dans le rôle de celui qui n’a rien il attend tous des autres, il reçoit afin de grandir quand il arrive à maturité et doit à son tour passer à celui de donneur, il change d’état. Le verset dit à son sujet: C’est pourquoi l’homme abandonne son père et sa mère; il s’unit à sa femme, et ils deviennent une seule chair : Le terme abandonne nécessite un éclaircissement, il signifie que l’enfant qui jusqu’à présent était dans le rôle du receveur doit quitter cet état et passer à celui de donneur afin que la vie se perpétue. La Mère qui s’occupe de son enfant et qui pourvoie à ses moindre besoins agit comme la Bina qui déverse les énergies de bonté et d’amour qui font que l’enfant deviendra adulte.
La naissance elle-même agit comme filtre qui sépare les bontés des rigueurs, quand l’accouchement se passe sans douleurs ni complications les bontés ont pris le dessus et repoussent les rigueurs qui ne viendront quand second.
Il faut tout faire pour que l’accouchement se déroule par la puissance des bontés, en développant pendant la grossesse les actes de Héssed envers la Mère et en multipliant les prières. En fait tout cela est lié à l’acte de conception qui doit être un acte d’amour et de sainteté, propre de toute rigueur afin que les bontés se développent sainement.
Le Tiféret doit naitre sans défaut sans que les rigueurs s’en saisissent il doit être Saint c’est-à-dire détaché des liens de la rigueur qui le tireraient vers la matérialité et les plaisirs illusoires de ce monde.
En s’occupant du nourrisson les parents doivent avoir en pensée de réveiller les bontés de la Mère Suprême afin qu’elle les diffuse vers l’enfant qui alors grandira doué de qualités comme la vivacité d’esprit, l’intelligence positive et le zèle pour toutes choses de bien.
Cependant il faut associer à la bonté l’éducation comme il est dit : Eduque l’enfant selon ses voies. Cette éducation possède deux facettes d’une part le Héssed comme cela est développé ici, et d’autre part la rigueur, habitué l’enfant à s’écarter de toute chose mauvaise. Cette deuxième facette ne doit pas prendre le pas sur la 1ere elle ne doit agir qu’en complément et de manière extérieure. L’interdit doit être compris comme l’éloignement du mal et de tout ce qu’il comporte. Si on habitue l’enfant depuis son plus jeune âge à ne pas donner libre court à ses instincts et à ses désirs tout en lui donnant beaucoup d’amour, il grandira dans la sainteté et sans difficulté. Ce principe est celui des interdits de la Torah, des 365 Mitsvot négatives, des interdits qu’il ne faut surtout pas transgresser car alors les rigueurs se développent et s’amplifient. Voir ch 6.
שְׁנִיָּה, לָמוּל אֶת הַוָּלָד, הַיְנוּ לַעֲשׂוֹת כְּתִקּוּנוֹ וּמִצְוֹתָיו, שֶׁכָּל אֵיזֶה צַד קְלִפָּה וְעָרְלָה הַמְטֻפֶּלֶת אֶל הַיְסוֹד יָמוּל אוֹתָהּ, וְיִרְדֹּף אַחַר כָּל אוֹתָם הַגּוֹרְמִים שָׁם עָרְלָה וְיַחֲזִירֵם בִּתְשׁוּבָה, בְּאֹפֶן שֶׁבִּהְיוֹתוֹ מָל אֶת עָרְלַת לְבָבָם גּוֹרֵם שֶׁיִּהְיֶה הַצַּדִּיק הָעֶלְיוֹן בְּלִי עָרְלָה, וְיַעֲמֹד בְּחָזְקָה לְתַקֵּן כָּל הַדְּבָרִים הַגּוֹרְמִים שָׁם עָרְלָה. וְלָזֶה פִּנְחָס כְּשֶׁמָּל עָרְלַת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל זָכָה אֶל הַכְּהֻנָּה, מִפְּנֵי שֶׁגָּמַל חֶסֶד עִם קוֹנוֹ בְּסוֹד הַמִֹילָה, שֶׁמָּל הַיְסוֹד מֵאוֹתָהּ עָרְלָה, זָכָה אֶל הַחֶסֶד. וּמִזֶה יִלְמֹד אֶל כָּל שְׁאָר מִדּוֹת הַחֶסֶד.
La Deuxième, circoncire l’enfant : il s’agit d’établir l’agencement de ses Mitsvot que toute part des coquilles et du prépuce qui s’agrippe au Fondement soit tranchée. Qu’il poursuive tous les acteurs qui développent le Prépuce à cet endroit, il les ramènera dans le chemin du repentir de sorte que, en tranchant la chair du prépuce il tranche aussi celui qui oppresse leurs cœurs . Il permet ainsi au Juste Suprême d’en être purgé de se tenir solidement pour corriger tout ce qui cause là-bas la présence du prépuce.
Turnus- Rufus demanda à Rabbi Akiva quelles sont les plus belles actions, celles de D ou celles des hommes ? Rabbi Akiva lui répondit : celles des hommes. Réponse étonnante qui nécessite approfondissement. En effet Rabbi Akiva plaça devant son interlocuteur des épis de blé et des miches de pain en guise d’explication.
La Mitsva qui symbolise la relation des hommes au monde que le Tout Puissant a créé est la Milah. Ha-Chem a créé un monde volontairement imparfait pour que l’homme le mène à cette perfection. Cela passe par l’élimination des forces négatives qui enferment et étouffent les énergies positives. L’élimination de ce qui n’est pas maitrisable puis le contrôle et la transformation de ce qui peut l’être.
Il y a quatre puissances négatives comme cela est décrit dans la vision du prophète Ezéchiel : ch1, 4.
וָאֵרֶא וְהִנֵּה רוּחַ סְעָרָה בָּאָה מִן-הַצָּפוֹן, עָנָן גָּדוֹל וְאֵשׁ מִתְלַקַּחַת, וְנֹגַהּ לוֹ, סָבִיב:
Or, je vis soudain un vent de tempête venant du Nord, un grand nuage et un feu tourbillonnant avec un rayonnement tout autour : Les trois premières puissances ici mentionnées sont : le vent de tempête, le nuage puissant, et le feu tourbillonnant, ces forces négatives sont d’une telle intensité qu’il n’est pas donné aux hommes de les contrôler ni de les adoucir, cela serait bien trop dangereux. Il faut s’en éloigner.
La dernière force est le rayonnement « Nogah » cette force est composée de deux facettes la plus puissante qui est attachée aux trois précédentes doit être éliminée, la seconde facette qui est liée à la sainteté doit être contrôlée maitrisée et transformée en bien.
Le Zohar commente le verset : Je Suis descendu dans le verger aux noix : la noix a quatre écorces qui enferment le fruit, qui est le symbole de la sainteté emprisonnée par les ennemis qui l’assiègent. La 1ere de ces écorces est la coque amère qui en séchant tombe. La 2eme la coquille dure, la 3 eme est la peau fine qui s’effrite et enfin la 4eme est consommée avec le fruit.
La Mitsva Milah comporte trois choses, trancher le prépuce, retrousser la peau qui reste et aspirer le sang de la blessure afin d’éliminer les écorces indésirables c’est alors qu’apparait le Nom de D sur le corps de l’enfant. Ces quatre écorces indésirables forment un écran, une muraille qui sépare Israël du Nom de quatre lettres. La Milah est appelée « Alliance » ברית car elle englobe l’ensemble des Mitsvot, elle a pour valeur 612 elle-même complète les 613, elle est la porte qui s’ouvre vers toutes les autres Mitsvot qui sont à présent accessibles à l’homme. Tant que le prépuce « Orla » enferme le membre, il empêche les lumières.
Comme nous l’avons dit le Yéssod est le conduit par lequel toutes les énergies sont rassemblées puis canalisées vers le Mal’hout, si ce conduit est assiégé, étouffé, comprimé et Prisonnier des forces négatives qui le tirent vers la matérialité il ne pourra surement remplir la mission qui lui est confiée. Il y a une deuxième Orla, elle se situe au niveau du cœur, elle le renferme, et le contrit pour qu’il ne se préoccupe que de ses désirs et de ses passions de ses instincts, cet écrin agit sur le cœur de telle sorte que son égoïsme et son individualisme soit dominant rien d’autre ne compte pour lui. Il nous faut aussi circoncire le prépuce du cœur pour que le service divin soit possible, cela n’est pas une option mais une nécessité absolue.
Les quatre écorces attaquent l’homme dans toutes ses activités, elles le détournent de l’essentiel en lui faisant miroiter l’illusion des plaisirs de ce monde. La klipat Nogah agit dans tout ce qui est autorisé, elle pousse l’homme à jouir de ce monde sans retenue, voilà qu’il ne s’agit que de choses que la Torah autorise. Si cet homme ne sait pas voir le piège il sera plus tard poussé à consommer ce qui est interdit.
Il y a le vent de tempête qui souffle du nord, il attaque l’homme pendant la prière ou l’étude toutes sortes de pensées viennent polluer son esprit et l’empêche de se concentrer. S’il ne s’en défend pas il risque de perdre l’envie d’accomplir les Mitsvot. C’est le nuage qui soudain l’enveloppe il lui obscurcit l’horizon il ne trouve plus gout à l’étude, la prière est insipide ce qui entraine l’abandon des Mitsvot. Et enfin le tourbillon de feu qui se réveille en lui, l’envie de faire le mal de gouter à l’interdit de faire des expériences que le bon sens défend.
Que faire pour trouver gout à l’étude ? Que faire pour trouver plaisir à la prière ? Grande question n’est-ce pas ? Mais la réponse est très simple, nos maitres disent : au lieu de prier que pénètre en toi les paroles de Torah, tu dois plutôt prier que les plaisirs de ce monde ne pénètrent pas ton ventre. Les individus sont totalement immergés dans la matérialité, la raison de leur existence est de profiter de ce monde, il faut gouter à tout, il faut voyager partout, tout voir et tout posséder est le but de la vie. Comme dit le prophète : Or, voilà que chez vous tout est plaisir, allégresse, tuerie de bœufs, égorgement de moutons, mangerie de viandes, beuverie de vin: Mangeons et buvons, dites-vous, car demain nous mourrons. Isaïe 22,13.
C’est en cela que Pinhass en tranchant le prépuce des enfants d’Israël, hérita de la prêtrise car il fit bienveillance à Son Créateur selon le secret de la circoncision en purifiant le Fondement de ce prépuce il accéda à la Bonté. De cela il en déduira toutes les autres vertus de la bonté.
Quand Israël sera amené à fauter par les filles de Midyan dans le désert de Chitim, cela tient de la folie et de l’irréel. Comment un prince de tribu peut-il tomber dans la débauche ?
Rav Haïm Vital dans son épitre dit : Yaakov a le rôle de réparer Adam, comme lui il a deux épouses l’une du côté de la bonté, Ra’hel et l’autre du côté des Rigueurs, Léa ; cependant le flanc gauche est adouci, et relativement apaisé mais pas totalement c’est les résidus des rigueurs qui sortent par la naissance de Dina. Qui a tendance à aller vers l’extérieur tout comme sa mère et tout comme la 1ere femme d’Adam qu’il est obligé de chasser en dehors de chez lui.
Les forces de nuisances, celles que le serpent à injecter en Hava, vont à nouveau essayer de s’accrocher à la Kédoucha. Ainsi quand Dina sort pour rencontrer les filles du pays en toute naïveté sans aucune arrière-pensée, elle est vue par le prince de la province Ché’hem ben Hamor Ha ‘Hivi qui l’a prend et abuse d’elle. Après cet épisode Chimon et Lévy exterminent les 24000 habitants de la ville, Dina n’accepte d’en sortir qu’avec la promesse que Chimon l’épouse l’enfant qu’elle eut est Chaoul Ben Ha kenaanit . dina est qualifiée de Kenaanit parce qu’elle a eut un rapport avec un kenaanen . Ce prince de Ché’hem est qualifié de ‘HIVI qui se traduit par serpent. Chaoul le fils de Dina est lui-même Tsouriel ben TSouri Chaday qui n’est autre que le fameux Zimri Ben Salouh . Cozbi est elle-même la partie négative qui se trouve jusqu’à lors en Dina sa mère en la prenant il désire la ramener dans le giron de la Sainteté.
Il est à souligner que Zimri est alors âgé de 252 ans. L’erreur commise par Zimri va entrainer une épidémie par laquelle vont périr 24000 hommes .C’est alors que Pinhass intervient pour trancher le prépuce et les forces du serpent qui adhérent à Israël. De par cette action, Pinhass rend possible la réparation de cet épisode. Rabbi Akiva n’est autre que Zimri ben Salouh, les 24000 élèves sont eux même les 24000 morts de l’épidémie et les 24000 morts de la ville de Ché’hem ; Cozbi bat Tsour n’est autre que la dernière femme de Rabbi Akiva anciennement épouse de Turnus- Rupus qui fait Téchouva et se convertie. L’action de Pinhass est identique à celle de la Milah, celle de couper, trancher, la Orla qui émane du venin du serpent, et de suite cela aura pour conséquences immédiates que les flux de bonté et de miséricordes se déversent sur Israël.
La fonction des Cohanim est de cet ordre agir sur les rigueurs les maitrisées et les réduire de sorte que les bontés se développent dans l’harmonie et la concorde la sérénité règne dans la société. C’est le Chalom qui est octroyé à Pinhass, la perfection. La Séfirah du Yéssod est qualifiée de Chalom elle est dans son rôle, celui qui permet à chacun de s’exprimer en harmonie totale avec l’ensemble. C’est le chef d’orchestre qui dirige l’ensemble et qui donne à chacun l’occasion de jouer sa partition pour la réussite et le plaisir de tous c’est la parfaite harmonie le Chalom.
Fin du cours 20 ( Comment acquérir la bonté (2) )
Ch 5 partie 2.